Bilan-diagnostic de kinésithérapie respiratoire pédiatrique Bilan kinésithérapique du nourrisson Objectifs du bilan : → exclure les nourrissons sur lesquels la kinésithérapie respiratoire risque d’être délétère → réaliser un état objectif et comparable de l’état clinique de l’enfant afin de suivre l’évolution → réajuster ou conforter le traitement (kiné + médicaments) La fiche-bilan 3 volets auto-carbonnés : un à conserver un à renvoyer au réseau après la garde un à mettre dans le carnet de santé ou à défaut à donner à la famille Anamnèse Nom, prénom…. Date de naissance : plus l’enfant est jeune et de petit poids, plus le risque de détresse respiratoire et de déshydratation est élevé avant 6 semaines => hospitalisation (Anaes) jusqu’à 6 mois, l’enfant est particulièrement fragile respiration nasale avant 6 mois Parents fumeurs ? Médecin qui suit l’enfant ? Antécédents personnels Asthme diagnostiqué Eczéma – allergies (diagnostic et persistance) RGO (relation intriquée asthme-RGO chez 65% des asthmatiques) Laryngo-trachéomalacie Mucoviscidose Prématurité => dysplasie bronchopulmonaire Pathologies neurologiques Pathologies cardiaques Autres… Dysplasie bronchopulmonaire Détresses Respiratoires Néonatales Prématurité ⇒ ⇒ surfactant immature Syndrome de Détresse Respiratoire Idiopathique - SDRI Maladie des Membranes Hyalines – MMH Retard de résorption (de liquide alvéolaire) Inhalation méconiale ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ O2 + Ventilation Assistée ou/et ventilation sur bronchioles Dysplasie Broncho-Pulmonaire: IRC Œdème + bronchospasme + hypersécrétion Mucoviscidose Pathologie génétique autosomique récessive la plus fréquente 1/2500 à 3000 naiss. Altérations de la protéine CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator) Pronostic vital: En l'absence de traitement, la médiane de survie est de 3 à 5 ans. En 2005 un âge moyen de décès de 24 ans, une espérance de vie à la naissance de 47 ans et une vie médiane de 46,7 ans. l'âge médian au décès était passé de 8 ans en 1974 à 21 ans en 1994. L’inflammation précède la colonisation microbienne Tous les épithéliums sont touchés L’évolution dépend de facteurs génétiques (mutation CFTR, gènes modulateurs) environnementaux (hygiène…) Prise en charge précoce de la maladie (dépistage) => maintien des fonctions vitales Espérance de vie en France > 40 ans Sans symptômes Formes graves 1ère cause de décès inflammation puis chronique des bronches surinfections Poumon N Poumon muco Staphylococcus aureus staphylocoque doré commensale (50% sont porteurs) pathogène dans certains emplacements ou certaine circonstances mute facilement (AB) sécrète des enzymes (pouvoir invasif) et des toxines (pouvoir toxique) colonies jaunes doré Pseudomonas aeruginosa bacille pyocyanique aeruginosa = vert-gris pigments bleu-vert, jaune-vert fluo, brun-rouge. très résistant aux AB très mobiles (flagelle) ubiquitaire (milieu humide) véhiculée par l’eau, l’air, poussières… biofilm = barrière Burkholderia cepacia dans l’eau et le sol mortel survit dans la bétadine transmission directe et indirecte (vêtements) survit 24h dans une gouttelette de salive Champignon Pneumonie aspergillaire Hémoptysie Lieux de construction, rénovation, jardinage (pelouse…) Classe 1 : Bactéries saprophytes et sensibles à la plupart des antibiotiques Classe 3 : Bactéries multirésistantes Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus sensible, Streptococcus pneumoniae Classe 2 : Pseudomonas aeruginosa sensible à la plupart des antibiotiques Staphylococcus aureus résistant à la méticilline, P. aeruginosa résistant aux céphalosporines de 3e génération ou à l’imipénème, Stenotrophomonas maltophilia et Achromobacter (Alcaligenes) xylosoxydans, Classe 4 : Burkholderia cepacia naturellement multi-résistant et très pathogène dans la mucoviscidose. Ne pas faire attendre le patient en salle d’attente. Prendre le patient en premier Lavage des mains avant et après les soins au savon liquide et essuyage avec essuie-mains jetables et/ou désinfection à la solution hydro-alcoolique. port d’une surblouse (ou d’un vêtement spécifique) réservée à un seul patient est systématique. port de masque recommandé. Il est systématique en cas d’infection des voies aériennes du thérapeute (masque de type chirurgical). Le port de lunettes permet de protéger le thérapeute des risques de projection. Commencer par le patient qui a le statut bactériologique le moins élevé. Désinfection des surfaces entre chaque patient avec une solution de détergent-désinfectant et une chiffonnette à usage unique. Le petit matériel (stéthoscope, saturomètre…) doit être nettoyé entre chaque patient. en plus des recommandations générales, port d’un masque par le soignant est systématique, la surblouse devra être lavée après chaque utilisation, le soignant devra organiser la prise en charge de ces patients en fin de journée. Trachéomalacie Dyskinésie trachéale PROFIL Inspiration calme Expiration - Toux Etiologies Malformations type atrésie de l’œsophage Compression extrinsèque (adénopathie, kyste bronchogénique...) Secondaire à une infection Post-intubation ± granulome Suite à syndrome d’inhalation (CpsE, RGO) Clinique Toux aboyante et encombrement reccurent Tirages et cornage, stridor (bruit inspiratoire) Auscultation: bruit transmits inspi et expi Évolution souvent régressive en 1 à 2 ans Traitement Étiologique (chirurgie, RGO…) Kinésithérapie respiratoire douce (pas d’AFE!!) VNI en pression positive Pose d’un stent : Équipe entraînée Si atteinte proximale Bronchiolite et asthme du nourrisson Antécédents familiaux Asthme et allergies Père, mère, fratrie Facteurs de persistance d’un asthme Eléments en faveurs du diagnostic Traitements médicamenteux Bronchiolite : Aucun traitement n’est recommandé Asthme : Corticothérapie orale (cure courte de 3 à 5 jours) Corticothérapie inhalée : minimum 6 semaines Bronchodilatateurs Interrogatoire et examen clinique Etat normal => prise en charge possible Etat modéré => prise en charge possible + réévaluation médicale Etat sévère => exclusion => pas de KR Interrogatoire l’alimentation Interrogatoire Modéré Alimentation > 50% < 50% Vomissement/diarrhée Absent présent Température <38.5° >38.5° elle est souvent perturbée, du fait de : Normal la distension thoracique la majoration du RGO qui s’en suit l’augmentation de la FR l’obstruction des VAS le risque majeur est celui d’une déshydratation si ration < 50% sur 2 repas consécutifs => médecin si perte de poids > 5% => hospitalisation Exclusion >39° Interrogatoire vomissements - diarrhées Interrogatoire Normal Modéré Alimentation > 50% < 50% Vomissement/diarrhée Absent présent Température <38.5° >38.5° Exclusion >39° Ils aggravent la déshydratation Leur survenue nécessite une nouvelle évaluation médicale Il ne faut jamais provoquer les vomissements Superposition des pics VRS-influenza-rotavirus Interrogatoire la température Interrogatoire Normal Modéré Alimentation > 50% < 50% Vomissement/diarrhée Absent présent Température <38.5° >38.5° Exclusion >39° Si > 39° =>risque de convulsion pendant la séance → faire baisser avant la séance (bains, antipyrétique) Le critère d’antibiothérapie est t° > 38,5°C pendant + de 48 heures → adresser au médecin (Anaes) La température n’est pas un critère de contre-indication à la venue du nourrisson au cabinet (Anaes) La température aggrave la déshydratation Décompensation respiratoire du nourrisson - rappel 1- Obstruction troubles du rapport ventilation / perfusion zones pulmonaires non ventilées mais perfusées (effet shunt) 2- Hypoxémie augmentation de la FR (polypnée) puis apparition des signes de luttes (mise en jeu des muscles inspirateurs accessoires…) cyanose 3- Épuisement diminution de la FR apnées (+ tropisme cérébral VRS) diminution puis disparition des signes de lutte 4- Hypercapnie sueurs profuses pâleur extrême troubles du comportement et de la vigilance Dyspnée Polypnée > 60/mn Compter la fréquence sur 1 minute Bradypnée < 20/mn Pauses respiratoires Apnées obstructives ≥ 10 s Apnées centrales plus péjoratives Hypoxémie Diminution de la PaO2 < 90-95 mm Hg La saturation de l’hémoglobine n’est pas parallèle (courbe de Barcroft), > 97% La cyanose apparaît dès que ≈ SaO2 < 85% oxymétrie de pouls, seuil de 94% au repos Courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine Examen clinique la fréquence respiratoire Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20<FR<60 20>FR>60 Tonus/vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique Au dessus de 60 mvts par mn (hypoxie) => hospitaliser En dessous de 20 mvts par mn (épuisement) =>hospitaliser C’est un critère fondamental de survenue d’une décompensation au cours de la séance Examen clinique tonus - vigilance Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20<FR<60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique Normalement le nourrisson réagit à la stimulation L’hypotonie peut être due à l’épuisement ou au tropisme cérébral du VRS (mort subite) C’est un critère d’hospitalisation en urgence Examen clinique apnées Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20<FR<60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique Ce sont des pauses respiratoires > ou = à 10 secondes Comme l’hypotonie, elles peuvent être due à l’épuisement ou au tropisme cérébral du VRS C’est un critère d’hospitalisation en urgence Examen clinique coloration Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20<FR<60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique L’hypoxie se manifeste par une cyanose péribuccale et des extrémités, un teint gris ou une pâleur extrême Si vous avez un oxymétre, il est préférable de prendre la saturation (si < 94% au repos→ hospitaliser) C’est un critère d’hospitalisation en urgence Examen Clinique signes de lutte Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20<FR<60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique mise en jeu inhabituelle du diaphragme ou des muscles respiratoires accessoires consécutivement à l’hypoxie tirage balancement thoraco-abdominal (respiration paradoxale) battement des ailes du nez entonnoir xiphoïdien Score de Wang modifié Le score clinique de Wang permet de classifier la sévérité d'une bronchiolite chez le nourrisson. Les scores obtenus ont la signification suivante : - Score de 0 à 3 : bronchiolite sans critère de gravité. - Score de 4 à 7 : bronchiolite de gravité modérée. - Score de 8 à 12 : bronchiolite sévère. (hospitalisation) Les signes de lutte Tirage inter et sous-costal, sus-sternal Entonnoir xiphoïdien Dépression appendice xiphoïde à l’inspi Mise en jeu exagérée du diaphragme Battement des ailes du nez Mise en jeu des inspirateurs accessoires (scalènes, SCOM, intercostaux, subclavier…) et du diaphragme Dépression des intercostaux à l’inspi Contraction des autres muscles à l’inspi Contraction paradoxale des muscles dilatateurs des narines Réflexe lié à l’hypoxie Si intense => hospitalisation ? Balancement thoraco-abdominal stade 1 : thorax distendu, abdomen se soulève à l’inspi stade 2 : le thorax s’affaisse et l’abdomen se soulève à l’inspi, (ventilation paradoxale) => hospitalisation Examen clinique geignement expiratoire Normal Examen clinique Modéré F. Respir. 20>FR>60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. Plainte à l’expiration Signe l’épuisement Souvent confondu avec le wheezing ⇒ Hospitalisation Exclusion Thoracique Examen clinique la douleur Normal Examen clinique Modéré Exclusion F. Respir. 20>FR>60 20>FR>60 Tonus / vigilance Normal Hypotonie Apnées Absentes >10 sec. Coloration Normal cyanose Signes de lutte Absent Geignemt Exp. Absent Douleur absente modérés intenses présent Abdomina. thoracique La douleur ne s’exprime pas toujours par des pleurs chez le nourrissons Elle s’évalue par des pressions manuelles conformément au protocole de l’AFE Commencer par le thorax : les douleurs y sont rares mais graves (fracture costale) Au niveau abdominal, les douleurs signent surtout des troubles digestifs (fréquents). Dans ce cas, ne pas faire de contre-appui lors de l’AFE (main abdominale inerte) Faciès du nourrisson douloureux La toux horaire Horaire Toux Evocatrice RGO Atteinte laryngée Diurne début de nuit Post-prandiale Rauque Normalement : toux matinale (au réveil) Début de nuit : suspicion de RGOp Fin de nuit : asthme (cortisol) fin de nuit décubitus voix cassée La toux signes du RGO Horaire Toux Evocatrice RGO Atteinte laryngée Diurne début de nuit Post-prandiale Rauque fin de nuit décubitus voix cassée La toux après ou pendant un repas, en position allongée ainsi que des mâchonnements répétés dans la journée → RGOp Penser à la proclive de la table de soins et du lit, main abdominale inerte, séance à distance des repas… Si ça ne suffit pas, on peut faire épaissir le lait après avis du médecin. La toux signes de l’atteinte laryngée Horaire Toux Evocatrice RGO Atteinte laryngée Diurne début de nuit Post-prandiale Rauque fin de nuit décubitus voix cassée la toux rauque ou la voix cassée signent une atteinte du larynx pas de toux provoquée (risque de spasme laryngé)