Le libre arbitre du patient

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Le libre
arbitre du
patient
Marie-Luce Delfosse
Libramont, 14 novembre 2015
Introduction : des mots, des intentions
De quoi parlerons-nous?
Libre arbitre
Autodétermination
Autonomie
Comment l’aborderons-nous?
Deux définitions « classiques » de la relation
médicale
L’éthique médicale principliste
Deux lois belges récentes:
Loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient
Loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie
La relation médecin-patient approchée par Henri Ey
Conclusions
Deux définitions « classiques » de la
relation médicale
Définition « paternaliste » : « une confiance qui
rejoint une conscience » (Portes, 1950)
Définition juridique : « contrat médical » (1936)
L’éthique médicale principliste
Rapport Belmont (1978): autonomie, bienfaisance,
justice
Beauchamp et Childress (1979): non malfaisance
Apports et limites du principlism
Conception de l’«autonomie»: aspects positifs et
limites
Deux lois belges récentes
Loi relative aux droits du patient (22 août 2002)
Étend le champ décisionnel du patient
Vise en fait à instaurer une conception renouvelée de la
relation médecin-patient
Apports : insister sur la relation, le dialogue à l’encontre
d’une liberté comprise comme souveraineté individuelle
Et pourtant : quid du droit de refuser des soins?
Transforme la mission du médecin
Le Conseil national de l’Ordre pose que le médecin est tenu
de respecter la ferme conviction du patient et de s’en
assurer
• Loi relative à l’euthanasie (28 mai 2002)
Définition et conditions
Respect de l’intégrité psychique et morale du patient
Intégrité psychique = cohérence interne, équilibre psychique
Intégrité morale : dynamique existentielle et éthique
conduisant à une conception personnelle du monde et de
soi (autonomie)
Insiste sur la dimension relationnelle:
« arriver, avec le patient, à la conviction qu’il n’y a pas
d’autre solution raisonnable » (art.3)
•
La relation médecin-patient vue par Henri Ey
A quel niveau se situe la médecine?
À la jonction de la science et de l’éthique
Qu’est-ce que le corps? Objet et sujet
Le « mystère de la douleur »
Toute affection organique éveille chez le patient une
problématique subjective, éthique. Mal physique et épreuve
morale s’amalgament
Du côté du patient : expérience de la maladie et plainte
Maladie ressentie comme « rupture », certitude et incertitude
S’inscrit sur le fond d’une crainte/angoisse de désintégration
Plainte sur le double registre : réel et imaginaire
Du côté du médecin: harmoniser deux voix
Décoder la plainte, poser le diagnostic d’une altération
biologique
Aider le patient : rencontre humaine où se croisent 2
imaginaires
Que conclure?
1e étape
3 mots pour dire la liberté, 3 contenus
Autonomie, ferme conviction, intégrité éthique se donnent
la main
2e étape : paternalisme, principlism, lois belges
De la protection du patient infantilisé au respect de ses
décisions
Le respect des décisions est-il respect de l’autonomie?
Non, l’autonomie se construit dans la relation
Les 2 lois y insistent et visent un partenariat médecinpatient
3e étape: Henri Ey
Compétence scientifique, expérience, mais aussi lucidité
sur soi-même pour une relation thérapeutique
respectueuse
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