TABLE DES MATIÈRES 1 LES NOMBRES COMPLEXES 1 1.1 Représentation analytique et géométrique 2 La solution de toute équation de la forme az + bz + c = 0 Le plan de Gauss Les opérations élémentaires dans C Les nombres conjugués complexes et le module d’un nombre complexe Le quotient de deux nombres complexes L’interprétation géométrique de l’addition de deux nombres complexes La forme polaire d’un nombre complexe La multiplication et la division de nombres complexes en représentation polaire Lieux géométriques Le calcul de z n La résolution de l’équation z n = a 1.2 La fonction exponentielle complexe iθ La fonction e , où θ est réel La définition de ez Les formules d’Euler Les formules de de Moivre : expressions pour cos(nθ) et sin(nθ) Le problème inverse : expressions transformées en une somme de termes de la forme cos(mθ) et sin(nθ) 1.3 Les polynômes Les principales définitions Le théorème fondamental de l’algèbre L’algorithme de Horner Les racines d’un polynôme réel 1 3 4 5 6 7 8 8 10 12 13 14 16 16 17 18 18 19 19 19 20 21 22 1.4 Le logiciel Maple et les nombres complexes 23 Exercices 27 2 LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 2.1 Équations différentielles du premier ordre L’origine des équations différentielles Définitions et exemples Une première application Les équations différentielles à variables séparables La croissance d’une population : le modèle simple La croissance d’une population : le modèle plus réaliste 31 31 31 31 33 34 35 36 viii Introduction aux mathématiques de l’ingénieur La désintégration radioactive La chute des corps Équation différentielle d’une famille de courbes Trajectoires orthogonales Changements de variables Les équations différentielles linéaires du premier ordre Circuits électriques 37 38 45 48 50 53 60 2.2 Les équations différentielles du deuxième ordre se ramenant à des équations différentielles du premier ordre 65 Le cas d’une équation différentielle de la forme F (x, y , y ) = 0 Le cas d’une équation différentielle de la forme F (y, y , y ) = 0 65 66 2.3 Les équations différentielles linéaires du deuxième ordre : principes généraux 68 Existence et unicité des solutions 68 Indépendance linéaire et Wronskien 69 La solution générale d’une équation différentielle linéaire homogène du deuxième ordre 70 La solution générale d’une équation différentielle linéaire non homogène du deuxième ordre 71 Problèmes avec conditions initiales 72 Problèmes avec conditions aux limites 73 Obtention d’une deuxième solution d’une équation différentielle linéaire homogène du deuxième ordre 74 La méthode de Lagrange 75 2.4 Les équations différentielles linéaires du deuxième ordre à coefficients constants 78 Le cas de l’équation homogène La méthode des coefficients indéterminés (équation non homogène) Exemples d’équations différentielles linéaires du deuxième ordre Les oscillations linéaires 78 82 84 88 2.5 Les équations différentielles linéaires d’ordre n 98 Le cas général Le cas d’une équation différentielle homogène à coefficients constants Le cas d’une équation différentielle non homogène à coefficients constants 98 99 102 2.6 Les équations différentielles linéaires de type Euler-Cauchy 103 2.7 Résumé : algorithme de résolution d’équations différentielles 106 2.8 Le logiciel Maple et les équations différentielles 108 Exercices 111 ix 3 LE CALCUL DIFFÉRENTIEL DES FONCTIONS DE PLUSIEURS 139 VARIABLES 3.1 Représentation géométrique Définitions Représentation géométrique d’une fonction de deux variables Courbes et surfaces de niveau 3.2 Dérivées partielles et différentielle totale Notions de limite et de continuité Dérivées partielles Le plan tangent à une surface z = f (x, y) au point (x0 , y0 , f (x0 , y0 )) Différentielle totale et calculs d’erreurs 139 140 141 141 148 148 149 151 153 3.3 Dérivation des fonctions composées 159 3.4 Dérivées d’ordre supérieur 165 3.5 Dérivée directionnelle, gradient et plan tangent 167 Dérivée directionnelle Le gradient d’une fonction de plusieurs variables Les fonctions de trois variables et le plan tangent 3.6 Le théorème de Taylor et le calcul approché Le théorème de Taylor Le calcul approché 3.7 Extremums libres et extremums liés Extremums libres La droite des moindres carrés La recherche d’extremums sur un domaine fermé Extremums liés et la méthode des multiplicateurs de Lagrange 167 172 176 177 177 179 180 180 186 188 189 3.8 Les fonctions implicites et leurs dérivées 193 3.9 Les équations différentielles exactes 198 L’équation différentielle d’une famille f (x, y) = c Équations différentielles exactes et méthode de résolution Facteur intégrant Différentielle exacte 3.10 Le logiciel Maple et les fonctions de plusieurs variables Exercices 198 199 200 201 201 205 x Introduction aux mathématiques de l’ingénieur 4 TRAVAUX PRATIQUES (RÉCAPITULATION DE LA MATIÈRE) 222 APPENDICE A : Aide-mémoire 257 APPENDICE B : Modèles d’examens 276 RÉPONSES Exercices du chapitre 1 Exercices du chapitre 2 Exercices du chapitre 3 Travaux pratiques Modèles d’examens 304 308 326 357 395 BIBLIOGRAPHIE 403 INDEX 405 1 Les nombres complexes 1.1 REPRÉSENTATION ANALYTIQUE ET GÉOMÉTRIQUE Un jour, lorsque l’on vous a demandé de trouver le nombre x tel que (1) x + 4 = 7, vous avez identifié sans hésiter le nombre x = 3. Voilà qui était bien facile, puisque, finalement, tous les nombres apparaissant dans (1) étaient des entiers positifs. On désignera d’ailleurs par N l’ensemble des entiers positifs. Vous avez certes remarqué que l’on peut additionner ou multiplier des éléments de N tout en restant dans N. Plus tard, devant l’équation (2) x + 7 = 5, les choses se sont compliquées un tout petit peu. En effet, il vous a fallu considérer la notion plus abstraite de nombres négatifs pour résoudre l’équation (2). Tout de même, vous avez réussi à trouver que x = −2 était la solution de (2). On désignera par Z l’ensemble des entiers (positifs, négatifs et 0). Vous savez, bien sûr, que l’on peut facilement additionner, soustraire ou multiplier des éléments de Z tout en restant dans Z. Par la suite, on vous a demandé de trouver la valeur de x satisfaisant l’équation (3) 5x − 3 = 0. C’est évidemment une équation qui n’a pas de solution dans l’univers des nombres entiers, c’est-àdire dans Z. Tout de même, puisque vous connaissez les fractions, vous êtes en mesure d’affirmer que l’équation (3) a comme solution le nombre rationnel x = 35 = 0.6. On désignera par Q l’ensemble des nombres rationnels. On a tous l’habitude d’effectuer des opérations sur les nombres rationnels : on les additionne, on les soustrait, on les multiplie et on les divise (sauf par 0), le résultat du calcul étant toujours, lui aussi, un nombre rationnel. 2 Introduction aux mathématiques de l’ingénieur Si l’on vous demande de résoudre l’équation x2 + 10x + 22 = 0, (4) et que vous cherchez une solution dans l’ensemble Q, vous n’en trouverez pas1 . Il est alors nécessaire d’(( élargir )) votre univers ! C’est alors qu’en vous familiarisant avec un univers un peu plus grand, soit l’ensemble R des nombres réels, vous √ trouverez√que l’équation (4) possède une solution, et même deux. En effet, les deux nombres −5 + 3 et −5 − 3 sont des solutions de (4) : ce sont des nombres irrationnels (ils ne peuvent pas s’écrire comme des rationnels a/b où a et b sont des entiers). Il est heureux de constater que l’on peut encore additionner, soustraire, multiplier et diviser des nombres réels et que le résultat de chaque opération donne toujours un nombre réel. Jusqu’ici, pour être en mesure de résoudre des équations de plus en plus compliquées, on a considéré des ensembles de plus en plus grands, soit N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R. Il est facile de voir que l’équation x2 + 1 = 0 (5) n’a pas de solution réelle. En effet, pour n’importe quel nombre réel x, on a x2 + 1 ≥ 0 + 1 = 1. Cela veut dire que le membre de gauche de (5) ne peut jamais égaler 0. C’est pourquoi l’équation (5) n’a pas de solution dans R. Afin de pouvoir résoudre l’équation (5) ainsi que d’autres équations du même type, il est nécessaire d’agrandir notre univers de nombres. Pour ce faire, considérons le plan cartésien R2 et représentons notre univers connu R des nombres réels par les points situés sur l’axe des x (figure 1.1). 2 1 x 1 2 3 Figure 1.1 L’ensemble R est un ensemble beaucoup plus grand que celui de R, chacun de ses éléments z étant un point z = (x, y) du plan cartésien. C’est donc dire en particulier que le nombre réel r est identifié au point (r, 0) situé sur l’axe des x, que l’on appellera donc dorénavant l’axe réel. 2 1 Tout d’abord, l’équation (4) n’a pas de solution dans Z, car si l’on disait qu’un entier a en est la solution, on aurait a2 + 10a + 22 = 0, d’où a(a + 10) + 22 = 0. Cela signifierait que a divise 22 et serait donc l’un des entiers 0, ±1, ±2, ±11, ±22. Or, aucun de ces entiers ne satisfait l’équation (4) (selon une vérification directe). En second lieu, si un nombre rationnel a/b était une solution de (4), où a/b n’est pas un entier, donc avec a et b entiers et b = 1, et où la fraction est réduite (c’est-à-dire que a et b n’ont aucun facteur premier en commun), alors, 2 par substitution dans (4), on aurait ab2 + 10 ab + 22 = 0, c’est-à-dire a2 + 10ab + 22b2 = 0. Comme b divise 10ab et 22b2 , il doit donc aussi diviser a2 , ce qui contredit le fait que a et b n’ont pas de facteur premier en commun. 1 Les nombres complexes 3 Peut-on additionner, soustraire, multiplier et diviser des éléments de R2 , tout comme on avait l’habitude de le faire dans R ? Si oui, comment définit-on l’addition et la multiplication de deux éléments, z1 = (a, b) et z2 = (c, d), de R2 ? En fait, on pose tout simplement (6) z1 + z2 = (a, b) + (c, d) = (a + c, b + d) et z1 · z2 = (a, b) · (c, d) = (ac − bd, ad + bc). (7) Curieuse cette deuxième définition ! En fait, elle a un sens. On y reviendra d’ailleurs à la section Les opérations élémentaires dans C, page 5. Auparavant, demandons-nous si ces définitions d’addition et de multiplication sont toujours valables lorsque l’on se restreint aux nombres réels. La réponse est oui. En effet, si r et s sont deux nombres réels qui dans R2 s’écrivent respectivement (r, 0) et (s, 0), on a (r, 0) + (s, 0) = (r + s, 0) et (r, 0) · (s, 0) = (rs − 0, r · 0 + 0 · s) = (rs, 0), ce qui est bien rassurant ! L’ensemble des points (x, y) ∈ R2 muni des opérations définies en (6) et (7) est appelé l’ensemble des nombres complexes. On le désigne par C. Il est coutumier de désigner le nombre complexe (0, 1) par la lettre i. Pourquoi ce traitement spécial ? Parce que selon (7), on a (8) i2 = i · i = (0, 1) · (0, 1) = (0 − 1, 0 + 0) = (−1, 0) = −1, car le nombre complexe (−1, 0) est tout simplement le nombre réel −1. C’est pourquoi d’ailleurs on √ écrit souvent i = −1. Comme l’équation (8) peut aussi s’écrire i2 + 1 = 0, √ cela veut donc dire que l’on a trouvé une solution à l’équation x2 + 1 = 0, soit x = i = −1. Pour ce faire, on a dû agrandir notre univers de nombres ! En effet, R n’étant pas suffisamment grand, il a fallu créer C. La solution de toute équation de la forme az 2 + bz + c = 0 Bravo ! on a finalement résolu l’équation x2 + 1 = 0. On a, en fait, des outils pour résoudre n’importe quelle équation du deuxième degré à une inconnue. Considérons, par exemple, l’équation (9) z 2 + 10 = 0. 2 On cherche un nombre complexe √ z tel que z = −10. Maintenant que2 dans notre nouveau√système de nombres C, le nombre i = −1 a un sens (c’est le point (0, 1) ∈ R = C !), le nombre −10 est tout simplement √ √ √ √ −10 = (10) · (−1) = 10 · −1 = 10 · i. 4 Introduction aux mathématiques de l’ingénieur √ Alors, on vérifie aisément que z = 10 · i est solution de (9), car √ √ z 2 + 10 = ( 10 · i)2 + 10 = ( 10)2 · i2 + 10 = 10 · (−1) + 10 = −10 + 10 = 0. √ Où est √ donc situé ce point z = 10 · i dans le plan complexe C ? Il est tout simplement le point z = (0, 10). En suivant le même raisonnement, il est clair que si a est un nombre réel positif, la solution de z2 + a = 0 est tout simplement z = √ a · i. Fort de ces outils, on peut résoudre n’importe quelle équation quadratique, soit n’importe quelle équation de la forme az 2 + bz + c = 0, (10) où a(= 0), b et c sont des coefficients réels. En effet, cette équation a habituellement deux solutions, soit √ −b + b2 − 4ac , z1 = √2a −b − b2 − 4ac . z2 = 2a Toutefois, si la quantité b2 − 4ac est négative, celui qui ne connaı̂t que l’ensemble des nombres réels dira que l’équation (10) n’a pas de solution. En fait, il veut dire qu’elle √ n’a pas de solution réelle. Or, maintenant que l’on connaı̂t les nombres complexes, la quantité b2 − 4ac (avec b2 − 4ac < 0) ne nous effraie plus, parce que √ b2 − 4ac = (4ac − b2 )(−1) = 4ac − b2 −1 = 4ac − b2 · i. C’est pourquoi, si b2 − 4ac < 0, l’équation (10) possède deux solutions dans C, soit (11) b z1 = − + 2a √ 4ac − b2 i 2a et b z2 = − − 2a √ 4ac − b2 i. 2a On reviendra à l’équation quadratique avec des coefficients réels ou complexes vers la fin de la section La résolution de l’équation z n = a, page 14. Le plan de Gauss On est maintenant bien familier avec deux types de nombres complexes : – les nombres réels, soit ceux de la forme (x, 0) = x, situés sur l’axe réel (ou droite réelle) dans le plan C ; – les nombres dits imaginaires purs, soit ceux de la forme (0, y) = y · i, situés sur l’axe des y dans le plan C. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au lieu de parler de l’axe des y, on parlera dorénavant de l’axe imaginaire (ou droite imaginaire). 1 Les nombres complexes 5 Or, il y a aussi tous les autres nombres complexes z = (x, y) ∈ C qui ne sont situés ni sur l’axe réel ni sur l’axe imaginaire ; c’était le cas des solutions z1 et z2 de az 2 + bz + c = 0 données en (11). Un tel nombre z = (x, y) peut s’écrire (12) z = (x, y) = (x, 0) + (0, y) = x + y · i. On vient donc de voir que tout nombre complexe peut s’écrire comme la somme d’un nombre réel et d’un nombre imaginaire pur. C’est pourquoi, étant donné un nombre complexe z = x + yi, on dira que x est sa partie réelle et que y est sa partie imaginaire. On écrira (13) x = Re(z) et y = Im(z). Ainsi, l’ensemble C peut être défini comme C = {x + iy : x, y ∈ R}, où i2 = −1. Il est important de signaler qu’un nombre complexe z est uniquement déterminé par ses parties réelle et imaginaire, c’est-à-dire qu’existe l’unicité de la représentation. En d’autres mots, si z = x + iy = u + iv (avec x, y, u, v ∈ R), alors u = x et v = y. En effet, il est clair que si x + iy = u + iv, alors iv − iy = x − u, i(v − y) = x − u. x−u est un nombre réel, ce qui n’a pas de sens puisque l’on a vu v−y que i = (0, 1) était un nombre purement imaginaire. C’est pourquoi v = y et donc x − u = i(v − y) = i · 0 = 0, d’où x = u. Or, si v = y, on a donc que i = Le plan xOy, où chaque nombre complexe est localisé, est souvent appelé le plan de Gauss (ou plan complexe ou parfois diagramme d’Argand). Les opérations élémentaires dans C On peut encore se féliciter parce que, étant donné notre façon de définir les opérations d’addition et de multiplication dans l’ensemble des nombres complexes (soit par les relations (6) et (7)), C hérite des règles que l’on utilise de manière routinière lorsque l’on effectue des opérations d’addition et de multiplication dans R. En effet, les règles de commutativité (c’est-à-dire a + b = b + a et a · b = b · a), d’associativité (c’est-à-dire (a + b) + c = a + (b + c) et (a · b) · c = a · (b · c)) et de distributivité (c’est-à-dire a · (b + c) = a · b + a · c) sont toujours valables dans C : on vérifie cela facilement en utilisant les définitions (6) et (7). Que l’on écrive un nombre complexe z sous la forme (x, y) ou sous la forme x + iy, c’est pareil ! C’est ainsi que l’on peut effectuer les opérations d’addition et de multiplication sur deux nombres complexes z1 = (a, b) = a + bi et z2 = (c, d) = c + di, soit en utilisant les définitions (6) et (7), soit en additionnant et en multipliant algébriquement les quantités a + bi et c + di tout comme on a l’habitude de le faire avec des nombres réels, mais cette fois en gardant à l’esprit que i2 = −1. C’est ainsi qu’il était finalement tout à fait naturel (et pas si curieux, comme on l’a d’abord prétendu !) de définir le produit de deux nombres complexes par la relation (7). En effet, si z1 = (a, b) = a + bi et z2 = (c, d) = c + di, alors z1 · z2 = (a + bi)(c + di) = ac + bci + adi + bdi2 = (ac − bd) + (ad + bc)i = (ac − bd, ad + bc), 6 Introduction aux mathématiques de l’ingénieur ce qui est bien conforme à la définition (7). La soustraction de deux nombres complexes z1 = a + bi et z2 = c + di ne pose pas de difficulté, parce que l’on a z1 − z2 = (a + bi) − (c + di) = (a − c) + (b − d)i. Maintenant, comment peut-on effectuer la division de deux nombres complexes z1 = a + bi et z2 = c + di = 0 ? On y reviendra à la section Le quotient de deux nombres complexes, page 7. Auparavant, introduisons la notion de conjugué complexe. Les nombres conjugués complexes et le module d’un nombre complexe Si l’on (( réfléchit )) le nombre z = x + iy à travers l’axe réel (effet de miroir), on obtient le nombre x − iy. C’est ce nombre que l’on désigne par z et que l’on appelle le conjugué complexe de z (figure 1.2). Ainsi, 1 − i = 1 + i, πi = −πi, √ √ 5 = 5. z z Figure 1.2 Des relations z = x + iy et z = x − iy, 1 (z + z) 2 et y = Im(z) = on déduit facilement que (14) x = Re(z) = 1 (z − z). 2i De même, quels que soient les nombres complexes z1 et z2 , il est facile de démontrer que (15) (16) z1 + z2 z1 − z2 = = z1 + z2 , z1 − z2 , (17) z1 · z2 = z1 · z2 . De même, si z = x + iy, alors (18) z · z = (x + iy)(x − iy) = x2 + y 2 ∈ R 1 Les nombres complexes 7 et z = x + iy = x − iy = x + iy = z. (19) Enfin, z=z si et seulement si z est un nombre réel, car x + iy = x − iy ⇐⇒ y = −y ⇐⇒ y = 0 ⇐⇒ z est réel. Étant donné un nombre complexe z = x + iy, on désigne par |z| son module, soit la longueur du vecteur u = (x, y). On a donc, par définition, |z| = x2 + y 2 . Ainsi, |1 + i| = √ |πi| = π, 2, | − 4| = 4. En fait, si z est réel, c’est-à-dire si z = x + i · 0, alors |z| = |x + i0| = √ x2 = x si x ≥ 0, −x si x < 0. Lorsque l’on parle de |z|, on dit parfois valeur absolue de z. Remarquons que selon la définition de |z| et selon (18), on a √ (20) |z| = zz et |z|2 = zz. (21) Le quotient de deux nombres complexes Commençons d’abord par chercher l’inverse 1/z de z = x + iy = 0. En fait, on cherche le nombre 1 complexe w tel que w = , c’est-à-dire tel que wz = 1. Or, il est vrai que z zz = 1, |z|2 car C’est donc dire qu’en choisissant w = (22) zz (x + iy)(x − iy) x2 + y 2 = = = 1. |z|2 x2 + y 2 x2 + y 2 z , on a bien wz = 1. Ainsi, |z|2 1 x − iy x y z = 2 = 2 = 2 − 2 i. 2 2 z |z| x +y x +y x + y2 On peut maintenant calculer le quotient z1 /z2 comme suit : c 1 1 −d ac + bd bc − ad z1 = (a + bi) · = z1 · = (a + bi) · + i = 2 + 2 i. (23) z2 z2 c + di c2 + d2 c2 + d2 c + d2 c + d2