Jésus, le juif chrétien

publicité
Jean Colin
Illustrations de l’auteur
Jésus,
le juif chrétien
L’Amour est une révolution
2
De l’auteur
La nouvelle ère L’HYPOMATERIALISME
Post-modernisme (Essai de nouvelle écologie).
KERIGANT, les roses noires de Marianne (Roman).
Révolution suspendue mai 1968 (Roman).
JOSEF HOEMAEKER (catalogue raisonné).
LAHNER (catalogue raisonné)
4 livres pour enfants (l’environnement écologique).
« Merlinots et la bulle de savon ».
Jésus, Juif auteur de la chrétienté (edilivre).
Cristallisation de l’amour au cours des siècles.
Nouvelles fantastiques dans le milieu de l’art
(nouvelles).
Le japon d’Hokusai (edilivre)
Impressionnisme et japonisme (edilivre)
2
Les reproductions que vous trouverez dans ce
recueil sont des études pour vitraux y compris celle de
la première de couverture dont l’image m’est apparue
sans que je puisse l’expliquer sur le porche de l’église
de Plougasnou dont j’avais réalisé une épreuve
photographique.
2
3
42
A ma femme pour son amour
2
5
62
QUAND JESUS cessa-t-il d’être Juif ?
Si Dieu n’existait pas La foi serait une
escroquerie.
(Jean COLIN)
Sont-ce les conditions dans lesquelles je me
trouve Est-ce l’approche de Noël ? Symbolique espoir
des années qui viennent ? Y aurait-il tristesse, âmes
basculées dan le chagrin d’une solitude imméritée
pour me rapprocher de Dieu. Le manque des miens,
bien sur ! Et puis, l’espérance, pourquoi pas ? que tout
cela serve à revigorer ma foi. Comme une réponse, je
tombe sur le magnifique Article de Jean Luc Pouthier
dans l’Observateur.
Je suis un homme de questionnement aussi et les
propos de Pouthier me donnent envie de préciser la
vision que j’ai de Jésus. Comment à ce propos ne pas
la joindre à Dieu emportée par quelques années de
réflexion.
Et, c’est cela que je livre humblement.
2
7
82
Première Partie
1) La problématique des incohérences
2) Une nouvelle vision des lettres de Paul et des
Évangiles
3) Approche du chemin et du processus
d’aboutissement du Christianisme.
4) La foi indubitable dans un discours revisité
2
9
10
2
I
I – A) PRESENTATION, PROBLEMATIQUE
Jésus, que savons nous de plus quelques vingt et un
siècles après son martyre ? JEHOVAH LESHOUA BEN
JOSEPH ; le fils de Joseph, devenu CHRIST……… Seul
le mystère persiste. Bien sur, nous débusquons ici ou là
des trouvailles, grattées sur des papyrus, certains
apocryphes, pseudo-graphia, comme disent les
séparatistes Anglais, des écrits parfois intéressants. Et
dans cette catégorie on trouve notamment la
découverte des rouleaux de la Mer Morte vers 1947. Ces
textes embusqués dans les Grottes de Qumram, non
loin de Jérusalem, révélèrent leurs secrets à la fin du
20ieme Siècle. Leur état de conservation se montra
d’une qualité excellente. Pourtant ils dataient du I e
Siècle avant JC et + 70.
Tel un rêve, ils nous rassurent sur l’opportunité
de dénicher quelques ersatz oubliés par les hommes
dans les dunes du désert.
Mais, aussi, dernièrement nous eûmes la bonne
2
11
surprise de dégoter du fond d’une collection oubliée
d’ossuaires et sarcophages de pierre l’un portant
sur son flanc exsangue de décoration, la sibilante
inscription : « Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus »
en Araméen, langue couramment usitée en Palestine
au cours d’une période contenant le siècle de Jésus. La
formule n’en fut pas moins traduite et publiée en
Octobre 2002 par un chercheur Français, André Le
Maire, dans la bibliocal Archeology Review « le Bar ».
André Le Maire occupe le poste de Directeur
d’Études de la Vierne Section des Sciences Religieuses
de l’École Pratiques des Hautes Études. Le « Bar »
s’impose comme le magazine Américain référence en
matière d’histoire biblique. Cette découverte aussitôt
connue, les esprits s’enflammèrent et l’auteur de
l’article repris à son tour une publication datant de
Novembre 2002 parut dans « Le Monde » (autre
référence) qui portait sur la polémique resurgit à
propos de l’inscription du sarcophage. Elle suggérait
une sorte de fratrie à Jésus. Un Point épineux, débat
que l’on retrouve dans le Concile de Trente (1545 1563) et qui alimenta la division des deux sœurs
jumelles de l’église ; la Catholique Latine et la
« Parpaillote » Protestante. Comme disait mon père
avec un petit sourire très œcuménique Cette dernière
religion accepta de lire les Évangiles dans la vérité des
mots Grecs traduits avec le recul de 15 siècles.
Certes cette seconde traduction n’était pas celle de
la première version qui servit au Catholicisme. Un
12
2
avantage incontestable qui éclaira les textes d’une
dimension nouvelle. Quand est-il en fait de leur
différente interprétation ?
La lecture de l’Évangile de Saint Jean accorde une
place discrète à la famille de Jésus, et notamment à sa
mère furtivement évoquée lors des années de
prédications et au delà lors de la crucifixion. Pour
savoir plus, il nous faut regarder dans les Actes des
Apôtres, des lettres de Paul et même dans le texte de
l’historien Juif, Flavius Joseph évoquant des
personnages du Nouveau Testament. Le premier
passage est le Testimonium flavianum, le second – dans
lequel il n’est nullement question de Jésus – présente
« Jean dit le Baptiste », le troisième mentionne très
brièvement « Jacques, frère de Jésus dit le Christ ».
Il cite sous le nom des Frères : Jacques, Josué,
Jude, Simon, dans les Évangiles on suggère les sœurs
du Christ. Sous ces témoignages, Jésus paraît avoir
appartenu à une famille nombreuse de Nazaréen.
Alors que la religion catholique nie cette parenté, les
Protestants l’intègrent dans leur foi. Cependant rien
dans les textes peut réellement lever un voile définitif
sur ce point, car le terme comme sa signification n’ont
pas le même sens qu’aujourd’hui, cette réflexion est à
mettre au tribu des défenseurs de l’enfant unique. Par
contre, on peut trouver curieux, qu’en désaccord avec
la coutume orientale, Jésus évita tout rapprochement
significatif avec sa famille. Existait-il une opposition
morale dans ce giron ?
2
13
Michel Quesnel, directeur de recherche de
l’Institut Catholique de Paris, confirme : « l’attitude
constante de Jésus qui apparut au travers des
Évangiles, est de prendre ses distances avec sa
famille…… » Un comportement inhabituel, presque
provocateur qui intrigue les évangélistes. Comment
dés lors trancher sur cette mystérieuse famille.
Quoiqu’il en soit la traduction des écrits, après
vérification des témoignages fait incliner vers une
parentèle de frères et sœurs.
Tôt ou tard, l’évocation de cette probabilité de
thèse viendra bousculer l’église romaine toute
morigénée dans des explications de texte qui tiennent
plus à une foi figée qu’à une réalité désuète. Il lui
faudra s’ouvrir aux connaissances pour subsister. Or,
sa subsistance est fondamentale à mes yeux, car elle
possède en son âme la réalité de l’ensemble de la foi qui
dépasse les imprécisions des Évangiles, parfois
candides, mais toujours primitives donc essentielles.
Au delà de la fratrie, c’est la question de la Virginité de
Marie, dont il sera également question et qu’il faudra
« interpréter ». Dans le domaine des maladresses,
introduisant la naissance, les églises tant Catholiques,
Protestantes, qu’Orthodoxes ne manquèrent pas de
surenchérir. Ainsi le scénario de la naissance du Christ,
comme « homme » « fils » de Dieu, renvoie chacun dos
à dos. Les églises ignoraient jusqu’aujourd’hui, comme
nous même, que tout homme possède au delà
du visible, de son apparence, un génome unique
14
2
d’identification. Mais également pour les mâles, un…
chromo zone « Y ». Nous savons que ces éléments
uniques déterminent tous les caractères d’hérédité. Des
lors, le fils de Dieu dans son aspect physique comme
dans son génome possédait un physique.(rappelé par le
corps du Christ dans la communion du dernier repas)
De la sorte cette apparence possède obligatoirement
une filiation soit humaine, soit divine ? Or la Bible
nous répond sans hésitation… « Le fils de Dieu,
homme parmi les hommes… » qu’elle est donc cette
filiation humaine qui fut choisie par Dieu ? Une
enveloppe si semblable à la notre, qu’il souffrit et
mourut pour nous que son sang coula du front de la
croix et de la lance romaine.
Pourquoi Joseph descendant de David n’aurait pas
satisfait à ce rôle de géniteur ? La qualité de son
hérédité biblique (Nouveau Testament Matt 1/9)
n’était-elle pas celle d’un Roi ? Mais, Les Évangiles en
jugent autrement et l’enveloppe paternelle humaine du
Christ demeure un mystère insondable. Un mystère
que les nouveaux « docteurs de la foi. » ne pourraient
pas garder écarté par cette phrase répétée comme
hallucinée « La foi répond à ce mystère ». J’ignore ou
nous conduirons les recherches théologiennes, mais il
me paraît vraisemblable de prendre la Bible au mot.
Les évangiles posent plusieurs hypothèses « Jésus,
homme parmi les hommes », donc, homme né d’une
femme et d’un autre homme…… choisit par Dieu. ?
Pourquoi pas !
2
15
Dans ce cas Dieu choisit la famille, puis Jésus, il le
fait ressusciter et devenir son fils spirituel. Et, son fils
tout court par une sorte de transcendance sur laquelle
les évangiles laissent le flou. Quant à Marie La « Tôt
choisie » de Dieu, semble avoir perdu dans notre
précèdent chapitre son éternelle virginité à travers des
enfants qu’elle aurait eu de Joseph précédemment. Les
frères du Christ, (dont Jacques aurait été l’aîné ? Que
devient la virginité dans ce cas ?). De la sorte, elle
conserve son état de mère élue par Dieu, mais quitte à
mon sens, sa virginité, dés lors la conception
surnaturelle d’un corps génétiquement modifié d’un
Jésus par fécondation in vitro demeure aussi très
douteux. Alors ! Pourquoi avoir laissé s’installer la
naissance de Jésus pareille à un mystère ?…… C’est
qu’en fait ce mystère rendait bien des services. Il
expliquait en quoi « le fils de l’homme » ressuscita et
rejoignit Dieu. Il expliquait que ce Messie était
l’unique fils de Dieu, il rendait patent le schisme entre
le Judaïsme et le Christianisme. Car, de fait les
Évangiles donnent des réponses et des témoignages de
contemporains du Christ. Pourtant ils donnent des
réponses minimalistes sur les mystères de la foi. Qui
nous demandent d’interpréter les paraboles, cela nous
laisse souvent sur notre faim, ou face à l’imaginaire
des grands prêtres.
Note sur le messie selon le talmud.
Le peuple s’effrayait beaucoup de la venue de l’ère
16
2
Téléchargement