Bouge plus - Bienvenue à la Cie La Patte de Lièvre

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LA COMPAGNIE LA PATTE DE LIEVRE
présente
« Bouge plus ! »
de Philippe Dorin
Un spectacle tout public
autour du thème de la famille
Mise en scène Françoise Ostermann
Son Guilhaume Bernard
Lumière Bruno Bui-Ngoc
Avec Pierre Benguigui
Régis Doumecq
Catherine Labit
Le spectacle peut s’adresser aux classes de collège et lycée et permettra d’aborder le thème-clé de la famille
et de sa représentation.
« Bouge plus ! » une pièce de Philippe Dorin
Mise en scène Françoise Ostermann – Son Guilhaume Bernard –
Avec Pierre Benguigui, Régis Doumecq, Catherine Labit
L’histoire
.
Dans « Bouge-Plus » on joue à la famille, on joue de sa familiarité et on s’y reconnaît, comme un catalogue de
l’essentiel de la famille, en équilibre.
La famille, c’est là où tout commence, où tout se met en place et « Bouge-plus » est comme une tentative
désespérée de faire tenir debout cette famille qui est l’image de toutes les familles, par une suite de très courtes
scènes qui balaient avec humour et férocité les élans relationnels des personnages. L’absurde et cruauté naissent
de l’inaptitude de chacun à entrer en communication avec l’autre.
Trois personnages : le père, la mère, l'enfant.
Trois objets : les fleurs, la chaise, la table.
Ils n'en finissent pas de se nommer.
Ils n'en finissent pas de bouger.
Chacun cherche sa place.
L’auteur
Philippe Dorin
Philippe Dorin est né en 1956. Il est acteur et, depuis 1980, auteur de nombreuses pièces pour le jeune public,
publiées aux éditions La Fontaine et à L'École des Loisirs ; elles sont traduites et jouées en Allemagne et en
Pologne. Parmi elles, Villa Esseling Monde et En attendant le Petit Poucet. Il écrit également des feuilletons
radiophoniques, des romans et des scénarios pour la télévision. Il a reçu le Molière Jeune public 2008 pour le
spectacle « L'hiver 4 chiens mordent mes pieds et mes mains ».
« Les enfants ont façonné la singularité de mon écriture : j’aime utiliser des mots simples, des situations concrètes,
qu’ils peuvent aisément saisir même s’ils ne comprennent pas tout. Cette part d’inconnu est aussi ce qui excite leur
curiosité et les fait grandir. Et puis, je viens de la campagne… On a l’habitude d’appeler les choses par leur nom. Je
m’inspire aussi de la structure des contes, tramés sur une fable sommaire, mais porteurs d’une multiplicité de sens.
(…) Face au cinéma et à la télévision, le théâtre ne peut rivaliser dans le réalisme. Il doit utiliser ses propres moyens
: le pouvoir du verbe, des corps, de l’illusion sur la scène. Il s’invente comme un jeu d’enfant : « on dirait que… » ».
« Un théâtre de l’instant présent », entretien avec Philippe Dorin réalisé par Gwénola David in La Terrasse n°155, février 2008
Lumière. Le père, la mère, l’enfant.
Extraits
Le père. – Allume !
Lumière. Le père, la mère, l’enfant
Le père. – Le père !
La mère. – La mère !
L’enfant. – Le père !
Le père. – C’est pris !
L’enfant. – Déjà ?
Le père. – Fallait venir avant !
La mère. – Pas de pot !
L’enfant. – Alors, la mère !
La mère. – C’est pris aussi.
L’enfant. – Qu’est-ce qui reste ?
Le père. – La table, la chaise, les fleurs, l’enfant.
L’enfant. – C’est tout ?
Le père. – Oui !
L’enfant. – Alors l’enfant !
La mère. – Ouf !
L’enfant. – Est-ce que je pourra avoir les fleurs, quand
même ?
Le père. – Si tu veux !
L’enfant. – Chouette !
Le père. – Eteins !
(…)
L’enfant : C’est quoi ce jeu ?
La mère : Quel jeu ?
L’enfant : Ca dure encore longtemps ?
La mère : Mais c’est pas un jeu !
L’enfant : Quand c’est qu’on change ?
La mère : Allume !
(…)
L’enfant : 54 !
Le père : Meurtre et Moselle !
L’enfant : 51
Le père : Pastis !
L’enfant : 50 !
Le père : C’est quoi ce jeu ?
L’enfant : 46 !
Le père : Hein ? C’est quoi ?
L’enfant : 43 !
La mère : C’est pas un jeu.
Le père : C’est quoi, alors ?
L’enfant : 40 !
La mère : Il fait le compte,
tu vois pas ?
Le père : Quel compte ?
L’enfant : 38 !
La mère : Le compte des mots,
pardi !
Le père : Quels mots ?
La mère : Les mots
qui te restent à dire !
L’enfant : 36 !
Le père : C’est compté, les mots ?
La mère : Bien sûr !
L’enfant : 32 !
Le père : Depuis quand ?
La mère : Depuis le début !
L’enfant : 30 !
Le père : Pour combien de temps ?
La mère : Pour toute la vie !
L’enfant : 26 !
Le père : Pourquoi on me l’a pas dit ?
La mère : Tu n’écoutes jamais rien.
L’enfant : 20 !
Le père : Tu le savais, toi ?
La mère : Bien sûr !
L’enfant : 16 !
Le père : On aurait pu me le dire,
quand même !
L’enfant : 8 !
Le père : Combien tu dis qu’il m’en
reste, là ?
L’enfant : Hein ?
Le père : Eteins !
Noir
Lumière. L’enfant, seul.
L’enfant : Je sera un pot. J’aura des fleurs dedans. Je sera un pot sur le petite étagère, juste au-dessus d’eux. Je
sera beau. I pourront toujours bien me sentir. Un coup, je tombera. J’aura juste un petit bout de cassé. I le
recolleront. I me reposeront sur la petite étagère, juste au-dessus d’eux. Mais surtout pas du côté où c’est recollé, ça
fera moche ! Un autre coup, je retombera. Je sera en mille morceaux, ce coup-là. Heureusement, j’aura juste le
temps de rattraper les fleurs d’une main. Sinon, i balanceraient tout à la poubelle et j’aura été foutu.
Selon Philippe Dorin,
« "Bouge plus!", c'est une aventure qui a commencé à côté de tout, une pièce qui est passée après toutes les
autres, et qui, au final, est devenue le centre de mon travail.
C'est une pièce qui n'en est pas une. Quelqu'un m'a dit un jour que justement, dans "Bouge plus!", la pièce, elle
brillait par son absence. Une suite de petites scènes très courtes, très indépendantes les unes des autres, qui mises
dans un certain ordre, finissent par raconter l'histoire d'une famille.
Trois personnages: le père, la mère, l'enfant. Trois objets: les fleurs, la chaise, la table. "Bouge plus!", c'est une
suite de tentatives pour essayer de faire tenir tout cela debout. C'est un peu comme une photo de famille, quelqu'un
dit: "on bouge plus !", mais, au final, y en a toujours un qui est flou, ou qu’on ne voit pas, ou qui fait la grimace.
Les personnages, ça doit être comme les enfants qui disent toujours tout haut et trop fort les choses qu'on ne doit
pas dire, en tout cas pas comme ça, ou pas à ce moment-là, et qui mettent tout le monde dans l'embarras, qui
laissent sans voix.
Une pièce de théâtre doit toujours préserver au mieux les capacités de l'acteur. Le texte n'est qu'un outil. "Bouge
plus!" doit toujours montrer que c'est quelque chose qui s'essaie ».
Note du metteur en scène
Françoise Ostermann
J’ai rencontré Philippe Dorin et découvert le texte « Bouge plus ! » lors d’un travail avec des enfants d’une dizaine
d’années autour du projet « pièces à lire, pièces à entendre », projet qui invite de jeunes enfants à découvrir l’écriture
dramatique d’aujourd’hui à travers la lecture à haute voix. Ce qui m’a frappé c’est la difficulté qu’éprouvaient les enfants
pour lire le texte mais avec quelle aisance ils le jouaient dès qu’ils étaient en situation théâtrale. C’est à ce moment là
que j’ai compris que l’écriture de Philippe Dorin crée du «jeu».
Le caractère propre à l’écriture de l’auteur réside dans une étonnante économie de mots et exprime des situations qui sont
ramenées à l’essentiel. Le jeu est au centre du texte, un jeu burlesque et souvent absurde. Les mots et les phrases
empruntés sont extrêmement simples et précis, ce choix permet d’illustrer avec une grande clarté la profondeur du propos
sur la famille où les situations apparaissent d’une évidence déconcertante. L’auteur s’amuse avec peu de mots, des mots
simples qui laissent toute sa place au silence qui appelle irrésistiblement le jeu.
Le silence est l’endroit où tout se joue, au théâtre bien sûr mais aussi au sein même de la famille où les choses les
plus simples ne parviennent pas toujours à être dites, où les non-dits sont de mises, entre les mots les silences
jouent. Car il s’agit bien d’une histoire de famille ou plutôt d’une succession d’histoires autour de la famille et ce qui
me plaît c’est que cette pièce s’adresse tout aussi bien aux grands qu’aux petits. Chacun se sent d’autant plus
concerné qu’il a l’impression que les évènements se créent au moment même où ils se mettent en places.
Le texte de Philippe Dorin nous rappelle une partition de musique avec ses rythmes, ses silences, ses mots qui
sonnent tels des notes, les reprises de courtes phrases, de mots qui se répètent. L’ouverture de la pièce
commencera tel un orchestre symphonique qui s’accordent, des bribes de textes, des notes de piano s’entremêlent,
et … “Là, ça va commencer !”
Sur le plateau un espace de jeu délimité par un praticable incliné nous donne l’impression du déséquilibre, du
danger, tel un ring. A l’arrière scène, l’espace du hors jeu est visible par le public, les acteurs attendent le moment de
« jouer », d’entrer en piste, de lancer leurs répliques comme ils abattraient des cartes. Ils jouent à la famille, à se
distribuer les rôles : père, mère, enfant, chaise, table, fleurs. Les objets ont eux aussi un rôle, une existence. La
famille tente désespérément de se figer l’instant d’une photo. Chacun cherche sa place, allume ou éteint la lumière,
recommence sans cesse le jeu. La succession des scènes courtes à la fois cruelles et pleines d’humour nous
entraînent dans ce jeu de la vie.
Une ouverture vers le jeune public
En prolongation du spectacle, une rencontre avec les jeunes collégiens et lycéens pourra être proposée, il s’agira
d’une sensibilisation à l’écriture de Philippe Dorin et à la thématique abordée : celle de la famille et les relations qui
en découlent, de l’incommunicabilité des êtres, de la place et le rôle que l’on tient au sein de la famille et de la
représentation que l’on s’en fait.
L’équipe artistique
Françoise Ostermann, metteur en scène.
Elle se forme à Paris à l’école du théâtre de la main d’or dirigée par J.C Grinevald et suit régulièrement des stages.
Elle rencontrera différents formateurs tels que Michel Cerda, Ludovic Lagarde, Joël Pommerat, En 1997, elle
rencontre Solange Oswald et intègre le groupe Merci à Toulouse avec lequel elle jouera de nombreux spectacles :
« De quelques choses vues la nuit », « Les tristes champs d’asphodèles », « la mastication des morts » de
P.Kermann, « les européens » de H. Barker,… Elle joue également avec la Cie 198 os dans « Notes de cuisine » et
« Fallait rester chez vous, têtes de nœud » deux pièces de Rodriguo Garcia et avec la Cie « Pupella Noguès » de
Toulouse dans : « Je ne sais pas pourquoi mais parfois tu m’énerves ! ».
Elle intervient par ailleurs en milieu scolaire en collaboration avec le Théâtre National de Toulouse :
« Pièces à lire, pièces à entendre » et dans le cadre de l’option théâtre au lycée. Elle joue et met en scène
« Petit-bleu Petit-jaune » de L.Lionni avec la Cie « la patte de lièvre ».
Régis Doumecq, comédien.
A débuté à Lectoure (32) au sein du T.P.L puis suit une formation de trois ans à l’Ecole du Passage dirigé par Niels
Arestrup à Paris. Ses professeurs sont Juliette Binoche, Anne Alvaro, Jean Philippe Ecoffey, Niels Arestrup…
Il joue dans «Salle des fêtes » mise en scène de Philippe Minyana au Théâtre de la renaissance (Paris), « Dans la
jungle des villes » de B.Brecht Cie Carpthéâtre (Paris) et joue dans de nombreuses pièces au théâtre de
l’Escabeau(45) (W. Shakespeare, Ionesco, Pouchkine, Gogol, Brecht…)
Il travaille également comme comédien pour le cinéma : « Les boîtes noires » long métrage d’O.Py, « Le fils à Jo »
de Philippe Guillard et plusieurs courts métrages d’Edouard Blanchot.
Actuellement il travaille pour la Cie La Patte de Lièvre en tant que comédien et metteur en scène et dirige
également « Le groupe d’Ici » atelier théâtre adulte de Mézin (47).
Pierre Benguigui, comédien.
Rejoint en 2001 une compagnie de théâtre amateur à Versailles puis en 2003 les "Moissoneurs des Lilas", troupe
animée par Jean-Luc Moisson Paris 19 ème.
Joue avec cette compagnie "Le Libraire" de Régis de Sa Moreira au théâtre de l'atelier en 2003 et 2004.
Participe à l'écriture, met en scène et interprète "Moi j'suis là", création 2005 avec Patrice Goudin.
Rejoint en 2006 les ateliers de théâtre "Le Groupe d'ici», et joue dans "La fin du monde" de Jura Soyfer."Avec la Cie
"Amalgame" il joue dans "La mastication des morts" de Patrick Kermann en 2008 et 2009.
Catherine Labit, comédienne.
Suit sa formation à l’école 3BC de Toulouse (J.M. Brisset, P. Bussière, L.Ogé, C.Morlot, E.Lareine, A.Sanchez…)
Elle travaille à Toulouse puis Paris en tant que comédienne, auteur et metteur en scène, pour plusieurs compagnies
de théâtre et également pour le cinéma et la télévision. Elle suit des stages avec des auteurs et metteurs en scènes
autour des écritures contemporaines tels qu’O.Py sur «Soulier de satin » (C.D.N Orléans), M. Azama, P.Minyana,
N.Renaude, J.Y Picq, N.Papin…
Quelques rôles : Au cinéma, elle joue Mme Quentin dans« Le fils à Jo »Long métrage de P.Guillard (2009), la mère
dans « La dernière pente » court métrage de Lucie Dèche (2008), l’infirmière dans le téléfilm « Disparition » (2008).
Pour France culture « Galactic bazar » pièce radiophonique de C.Ferey et S.Couronne. Au théâtre, elle joue
dans « Les Bonnes » de J. Genet, « Les femmes savantes »m.e.s. J.M.Brisset, « Tambour dans la nuit » de
B.Brecht. m.e.s .E.Pommeret, « Lisbeth est complètement pétée » d’A. LLamas, m.e.s. P.Bussière, « Au nom de
rien »d’Adrian Miatlev m.e.s.S.Hourwich…
Depuis 2008, elle crée, joue et met en scène des spectacles pour la Cie« La Patte de Lièvre. »
Elle anime des ateliers de sensibilisation à la pratique théâtrale et intervient en tant que metteur en scène lors de
stages et de séjours à thèmes.
Guilhaume Bernard, musicien, compositeur. Une fois ses études d’agronomie terminées et son diplôme
d’agronome en poche, il se lance dans la musique à temps plein et reprend des études de piano jazz et classique au
conservatoire de musique d’Agen. La composition le suit depuis une dizaine d’années et joue avec « Les Sens
Crient » - jazz, et « Yop » -chanson française…
Guilhaume a composé la musique de deux documentaires « Oradour en direct » de Michel Leleux (2001) et une
enquête sur l’héritage sur la dictature pinochétiste, par Philippe Teissier.
Il compose la musique de la pièce de théâtre « La Fin de Monde » de Jura Soyfer pour « l’atelier d’Ici » : Troupe
adulte de Mézin dirigé par Régis Doumecq.
Christophe Salles, plasticien. Travaille et vit à Paris. Son travail consiste à créer des lieux fictifs sur le thème de la
ville et des espaces urbains, ces dispositifs constitués à seule fin de les photographier, correspondent à une mise en
œuvre dramaturgique proche de la théâtralité qui renvoie au pastiche, à la référence, à d’autres images
préexistantes. Christophe Salles, participe aux créations de la Cie « La Patte de Lièvre » d’un point de vue
chorégraphique et plastique. Il réalise la conception de l’affiche du spectacle « Bouge-Plus ».
Présentation de la Compagnie « La Patte de lièvre »
La compagnie « La Patte de lièvre » s’intéresse au spectacle vivant sous toutes ses formes et plus particulièrement
au théâtre contemporain, sa démarche vise à défendre l’écriture contemporaine et à favoriser la rencontre avec des
auteurs vivants. Pour chacune de ses créations la compagnie « La Patte de Lièvre » réunit un groupe de travail
constitué de comédiens et artistes associés dans une démarche commune d’exploration artistique.
Elle s’attache à défendre et à développer une culture de qualité et de proximité.
La Compagnie « La Patte de lièvre » est hébergée au théâtre côté-cour de Mézin (47), soutenue et
subventionnée par la ville de Mézin et le Conseil Général du Lot et Garonne.
COMPAGNIE LA PATTE DE LIEVRE
« Théâtre Coté Cour » - Cours des Religieuses 47 170 Mézin
[email protected]
Tél : 06 42 37 39 09
http://www.pattedelievre.fr/
Licence d’entrepreneur de spectacle catégorie 2 et 3 n°1012657 et 1012658
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