PRINTEMPS 2013 PLEINS FEUX SUR LES RÉSEAUX Tous ensemble DE RECHERCHE pour améliorer la santé et les soins C es derniers temps, des organismes gouvernementaux et subventionnaires se préoccupent de savoir comment les chercheurs entendent donner aux projets sur lesquels ils travaillent des suites dont va profiter la population canadienne. Or, il n’est pas toujours facile de trouver des applications concrètes dans le « court terme ». C’est justement à cet égard que les réseaux de recherche jouent un rôle central. « L’idée derrière la mise en place d’une structure globale telle qu’elle est fournie par un réseau, c’est que cela devrait faciliter et accélérer l’application, dans le monde réel, de solutions à des problèmes cliniques, explique la Dre Adeera Levin, directrice générale de la BC Renal Agency, présidente du groupe de travail sur le curriculum du programme KRESCENT pancanadien et secrétaire générale de la Société internationale de néphrologie. Les milieux de la néphrologie travaillent en réseau depuis longtemps, mais jamais d’une manière aussi formellement orientée vers des buts précis. En cette ère de biologie systémique, tous les chercheurs comprennent que tout est relié et qu’il n’y a pas de réponse simple à un problème ou à une question, quels qu’ils soient. Il n’y a pas une seule personne ni un seul groupe ni un seul domaine de la science qui ait la réponse à tout; il faut donc la collaboration de tous pour nous rapprocher de la vérité – ou de ce qui peut le mieux répondre aux besoins des patients. » La Dre Levin donne un exemple du mode de fonctionnement emprunté par des réseaux de recherche canadiens en vue de trouver des applications cliniques à des questions clés : « L’une des principales prémisses du Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network (CANN-NET) est la nécessité de répondre à des questions qui sont importantes pour les patients, qui ont des incidences sur leur pronostic. Il nous faut donc établir la liste des questions que les chercheurs dans le domaine rénal devraient aborder. Et, une fois la réponse trouvée par les chercheurs, l’objectif est de l’appliquer aux soins dispensés aux patients. C’est là une perspective bien particulière : établir quelle est DRE ADEERA LEVIN la question importante et concevoir une expérience naturelle en faisant appel à toutes les personnes autour de la table afin d’obtenir la réponse, puis de trouver des applications concrètes. » Par ailleurs, au Canada, le programme de formation KRESCENT à l’intention des chercheurs dans le domaine rénal crée un « réseau » de scientifiques menant des recherches quantitatives et qualitatives et d’investigateurs en science fondamentale et en recherche clinique, ce qui contribue à multiplier les découvertes ayant un impact positif sur la santé. « À mon avis, les réseaux dans le domaine de la néphrologie au Canada, cela existe depuis longtemps, bien avant que cela soit à la mode, fait remarquer Dre Levin. Mais depuis l’avènement du CANN-NET et du programme KRESCENT et la reconnaissance de l’importance des réseaux par les Instituts de recherche en santé du Canada, la recherche interdisciplinaire en collaboration est devenue la voie à suivre. » 2 Le Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network, également appelé CANN-NET Des spécialistes en néphrologie et des patients aux prises avec l’insuffisance rénale travaillent ensemble pour améliorer les pronostics De nouvelles possibilités Entre 2004 et 2010, le Dr Manns a occupé le poste de président du comité scientifique de la Société canadienne de néphrologie. Il a aussi été professeur agrégé des départements de médecine et des services de santé communautaire à l’University of Calgary. « À cette époque, dit-il, j’étais exaspéré par ce qui, à mes yeux, était un manque de collaboration entre les chercheurs et les décideurs. Tout cela créait des lacunes dans les soins et multipliait les obstacles pour la réalisation d’un nombre accru d’essais cliniques multicentriques. » Ainsi, lorsqu’une possibilité de financement s’est offerte avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), il a pu former un groupe de chercheurs en vue de présenter un projet qui a eu pour résultat la création du Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network ou CANN-NET. L’identification des priorités en matière d’essais cliniques Aujourd’hui, divers comités orientent le vaste travail du CANN-NET. Le Dr Manns, qui préside le CANN-NET, apporte les précisions suivantes : « Une large part de notre travail consiste à tenter de faciliter les essais entrepris sur l’initiative d’un chercheur. Nous avons aussi demandé à des directeurs de programmes en néphrologie et à d’autres utilisateurs des connaissances quels étaient, à leur avis, les essais cliniques les plus importants à faire. Deux essais ont ainsi été développés à partir des priorités qui ont été identifiées : l’un sur la façon optimale de prendre en charge les personnes en dialyse dont les taux de phosphore sont élevés et l’autre sur la meilleure façon de gérer l’hypertension chez les patients en dialyse. » (Voir l’article sur le Dr Michael Walsh, Mener de plus vastes essais cliniques en vue d’offrir des traitements plus adéquats pour l’insuffisance rénale.) L’amélioration des soins dispensés aux patients Le CANN-NET travaille également en collaboration avec les directeurs des programmes en néphrologie partout au Canada au sujet des secteurs prioritaires où des améliorations dans les soins cliniques sont requises. « Nous avons, explique le D r Manns, une assez bonne idée de la manière d’aborder des problèmes comme l’optimisation du début de la dialyse et l’accroissement de l’utilisation de la dialyse à domicile, mais nous remarquons d’énormes différences dans les succès obtenus ici et là au pays. » Le CANN-NET a finalisé les lignes directrices sur l’introduction de la dialyse et est en train de mettre sur pied un réseau pancanadien de cliniques pour l’insuffisance rénale chronique et de créer des outils en vue de promouvoir l’application de ces directives. « Nous savons, de par nos recherches, qu’il ne suffit pas de produire des lignes directrices pour changer les soins prodigués aux patients. » Le volet transfert des connaissances du CANN-NET travaille sur la diffusion et la mise en œuvre de ces directives. DR BRADEN MANNS L’identification des priorités des patients « Les autres grands utilisateurs des connaissances sont les patients eux-mêmes, ajoute le D r Manns, mais nous ne savions pas au départ comment obtenir leurs opinions ni comment classer par ordre d’importance les questions qu’ils soulèvent. » C’est ainsi que le CANN-NET a travaillé de concert avec le D r Andreas Laupacis afin de créer un sondage sur les priorités des patients en matière de recherche; l’approche s’inspire d’une initiative développée et testée en Angleterre. (Voir l’article sur le Dr Laupacis, Impliquer les patients dans l’établissement des priorités de la recherche.) « Nous aurons bientôt une bonne idée des sujets qui, selon les patients, devraient être privilégiés dans les recherches futures; cela nous aidera aussi à nous orienter quant aux priorités du CANN-NET. » L’impact : de plus vastes essais cliniques, de meilleurs soins pour les patients et des liens plus étroits avec la communauté L’impact du CANN-NET sur les recherches au sujet de l’insuffisance rénale a déjà commencé à se faire sentir. « On ne peut tout simplement pas mener de vastes essais cliniques dans un seul centre, explique le Dr Manns. Il faut de nombreux centres et parfois de multiples pays, chacun avec plusieurs centres. Le CANN-NET nous a permis de mieux nous organiser et nous sommes ainsi en mesure de commencer à entreprendre des essais de plus grande envergure. » Le CANN-NET a récemment mis sur pied un comité de pédiatrie, présidé par la Dre Susan Samuel, en vue de mieux cerner les mesures à prendre pour améliorer les soins dispensés aux enfants souffrant d’insuffisance rénale. « Ce comité a fait un travail extraordinaire en obtenant, des utilisateurs des connaissances un peu partout au pays, la liste de leurs priorités quant à l’insuffisance rénale pédiatrique et en cernant clairement les obstacles à surmonter si l’on veut améliorer les soins », fait remarquer le Dr Manns. (Voir l’article sur la Dre Samuel, Améliorer les soins et le pronostic pour les enfants atteints du syndrome néphrotique.) « La Fondation du rein a également contribué à resserrer les liens entre les chercheurs et les patients, » tient également à souligner le Dr Manns. 3 Impliquer les patients dans l’établissement des priorités de la recherche Le Dr Andreas Laupacis est le directeur général du Li Ka Shing Knowledge Institute du St. Michael’s Hospital et le titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la politique en matière de santé et l’engagement des citoyens. Il aide les patients en dialyse à s’impliquer davantage dans l’établissement des priorités auxquelles devrait s’attaquer la recherche sur l’insuffisance rénale. « Je crois vraiment que les patients n’ont pas autant leur mot à dire qu’ils le devraient au sujet du fonctionnement du système de santé, fait remarquer le Dr Laupacis, qui a commencé à s’intéresser à l’implication des patients il y a quatre ou cinq ans. Cela ne veut pas dire que les scientifiques et les chercheurs n’ont pas à se prononcer sur la question, mais nous devrions savoir ce qui est important pour les patients. Demander aux personnes qui sont en dialyse, à leurs proches et aux cliniciens qui s’en occupent quelles sont, d’après eux, les priorités en matière de recherche m’apparaît comme la meilleure chose à faire. » La Fondation du rein est un partenaire financier du CANN-NET, un réseau de recherche reliant les créateurs des directives au sujet des traitements pour l’insuffisance rénale au Canada, les experts en transfert des connaissances et les utilisateurs des connaissances en vue d’améliorer les échanges de renseignements et les soins dispensés aux personnes aux prises avec l’insuffisance rénale. DR ANDREAS LAUPACIS Dans cet esprit, le Dr Laupacis fait remarquer que la James Lind Alliance (JLA), un organisme du RoyaumeUni, a réussi à développer cette approche élargie. À sa connaissance, c’est la première fois que l’approche JLA est utilisée au Canada pour faire participer les patients à l’établissement des priorités. Pour que les résultats soient significatifs, il faut obtenir un nombre suffisant de réponses de la part de chaque groupe sondé : des personnes en dialyse ou qui le seront probablement dans les prochains mois ou les prochaines années, leurs familles et leurs amis ainsi que des professionnels de la santé – diététistes, médecins, membres du personnel infirmier, travailleurs sociaux et pharmaciens, etc. Des questionnaires imprimés et en ligne sont requis pour répondre aux besoins de tout le monde. L’objectif est d’obtenir au moins quelques centaines de réponses en provenance de cinq centres de dialyse en Alberta, à Toronto et à Halifax. Le financement de ce projet est assuré par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network (CANN-NET), un regroupement pancanadien de chercheurs en néphrologie ayant un programme axé sur l’engagement des patients. C’est le CANN-NET qui héberge le sondage sur son site Web et qui fait la saisie des réponses obtenues à partir des questionnaires en format papier. Les patients en dialyse forment la moitié du comité d’orientation et ils sont impliqués dans tous les aspects du projet. Les dix priorités ainsi identifiées grâce au sondage aideront à informer les organismes subventionnaires sur les types de recherches qui sont importantes pour les patients. 4 Le Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT) Le programme KRESCENT privilégie le recrutement et la formation d’excellents scientifiques qui joueront un rôle de premier plan dans la recherche dans le domaine rénal au Canada. C’est un programme unique en son genre à plus d’un titre : il recrute des stagiaires provenant de diverses disciplines en vue de les faire participer à un cursus national; il favorise le développement de carrière au niveau du doctorat (pour le personnel paramédical), du postdoctorat et dans la période suivant l’obtention du premier poste universitaire du stagiaire et ce, par un encadrement continu; enfin, il favorise le développement de la recherche concertée et le transfert des connaissances entre les axes de recherche. De vastes essais cliniques sur les traitements destinés à des personnes aux prises avec l’insuffisance rénale Néphrologue et clinicienchercheur à la division de la néphrologie et de la transplantation et au département d’épidémiologie clinique et de biostatistique de la McMaster University ainsi qu’au Population Health Research Institute de Hamilton, le Dr Michael Walsh a effectué, grâce à une bourse du programme KRESCENT, une recherche postdoctorale sur la néphrite lupique et la vascularite à l’University of Cambridge (R.-U.). Ayant reçu récemment une bourse Nouveaux chercheurs du programme KRESCENT, il mène également une recherche sur les décès d’origine cardiaque chez les personnes en dialyse. Le Dr Walsh travaille avec le Dr Ron Wald au St. Michael’s Hospital sur une question particulièrement complexe. « Lorsque nous avons commencé à étudier les décès d’origine cardiaque chez les personnes en dialyse, explique le Dr Walsh, nous avons été frappés par le nombre important de cas de maladie cardiaque chez ce type de patient. » Si les cardiologues ont à leur disposition des traitements fiables pour les patients cardiaques qui ne DR MICHAEL WALSH phase de leur projet mené dans le cadre du CANN-NET (Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network), les Drs Walsh et Wald testent davantage l’innocuité de l’éplérenone que son efficacité. « Dans la phase suivante, explique le Dr Walsh, nous mènerons notre étude à l’échelle internationale. » « L’environnement intellectuel et le soutien extraordinaire que fournit le programme KRESCENT ont joué un rôle clé dans la mise en place de mes programmes de recherche. J’ai commencé mes travaux avec le Dr Braden Manns au cours de ma maîtrise à Calgary. C’est lui qui m’a vraiment lancé. » Dr Michael Walsh sont pas en dialyse, les néphrologues, eux, n’ont pas de traitements éprouvés à offrir pour aider à prévenir les problèmes cardiaques chez les patients en dialyse. « L’aldostérone, une hormone secrétée par les glandes surrénales, fait grimper la pression artérielle, précise le Dr Walsh. L’éplérenone est un médicament qui, chez les patients qui ne sont pas en dialyse, bloque efficacement l’action de l’aldostérone. Ce que nous voulons prouver, c’est que ce médicament peut sans risque réduire le nombre de décès par maladie cardiaque chez les patients en dialyse. » Actuellement dans la première Le Dr Walsh possède déjà une vaste expérience en matière de recherche internationale de par ses travaux avec l’European Vasculitis Society. « La recherche est en cours depuis de nombreuses années, fait remarquer le Dr Walsh. Comme la vascularite est peu répandue, il est difficile de l’étudier. Nous pouvons toutefois compter sur un réseau bien structuré et sur des médecins et des patients très désireux de connaître l’évolution de la recherche. Nous commençons à trouver des réponses et à créer un modèle que nous pourrons appliquer à la recherche sur l’insuffisance rénale. Quand les gens nous ont dit : ‘ce n’est pas possible’, nous nous avons monté la barre encore plus haut. » 5 Fruit d’une collaboration spéciale entre la Société canadienne de néphrologie, La Fondation canadienne du rein et deux des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), à savoir l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète et l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire, le programme KRESCENT témoigne du leadership d’un grand nombre de personnes, d’organisations et d’entreprises ayant à cœur de réduire le fardeau des maladies rénales dans l’ensemble du pays. Des dons des divisions de La Fondation canadienne du rein, une contribution spéciale des membres de la Société canadienne de néphrologie et des fonds provenant des IRSC sont complétés par le généreux soutien d’Amgen, de la Corporation Baxter, des Aliments Maple Leaf, d’Ortho Biotech, de Takeda, d’associations professionnelles et de donateurs à titre privé. Ces efforts conjugués constituent un investissement majeur et opportun dans l’avenir de la recherche dans le domaine rénal au Canada. Améliorer les soins et le pronostic pour les enfants atteints du syndrome néphrotique La Dre Susan M. Samuel est pédonéphrologue à l’Alberta Children’s Hospital, professeure adjointe à l’University of Calgary et présidente du comité de pédiatrie du Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network (CANN-NET). Elle est aussi la récipiendaire d’une subvention de soutien à la recherche du Programme de recherche biomédicale de La Fondation canadienne du rein et d’une bourse Nouveaux chercheurs KRESCENT, cofinancée par le Programme canadien de cliniciens-chercheurs en santé de l’enfant et le programme KRESCENT. Les recherches qu’elle effectue visent à améliorer les soins prodigués aux enfants atteints du syndrome néphrotique ainsi que leur santé. Les patients que la Dre Samuel voit à la clinique de pédonéphrologie l’incitent à continuer ses recherches en vue d’améliorer les soins dispensés aux enfants atteints du syndrome néphrotique, une maladie rénale qui apparaît normalement pendant l’enfance. C’est après avoir exprimé son désir de promouvoir une collaboration nationale qui comblerait les lacunes dans les connaissances en pédoné- phrologie que la Dre Samuel a été invitée à prendre la tête du comité de pédiatrie du Canadian Kidney Knowledge Translation and Generation Network (CANN-NET). « À l’aide de ce comité, nous avons établi des ponts avec tous les centres canadiens afin qu’ils participent à des études portant sur les priorités en pédonéphrologie », fait remarquer la Dre Samuel. Or, un sondage national mené par le groupe a révélé que la recherche sur le syndrome néphrotique et l’intégration des résultats d’une telle recherche dans la pratique courante étaient une priorité pour les pédonéphrologues. « Nous savons, précise la Dre Samuel, que les traitements utilisés par les médecins et les centres de néphrologie dans le cas du syndrome néphrotique diffèrent grandement. Il y a aussi des écarts significatifs entre les traitements recommandés dans les lignes directrices de pratique clinique et les traitements effectivement utilisés. » L’un des principaux obstacles à la recherche sur les maladies infantiles est le nombre insuffisant de patients dans chaque centre pour qu’on en arrive à des résultats de recherche significatifs. La collaboration entre les divers centres est donc essentielle; aussi la Dre Samuel travaillet-elle étroitement avec une équipe de chercheurs et de praticiens d’un océan à l’autre. « L’étude a pour objectif de recruter presque tous les patients au Canada et d’analyser l’évolution de leur maladie, les traitements reçus et les pronostics, explique la Dre Samuel. Ce faisant, nous établirons une infrastructure nationale en vue de mener des essais cliniques de haute qualité afin de trouver les meilleurs traitements pour le syndrome néphrotique. » « Les réseaux de recherche peuvent créer une culture qui favorise l’évaluation et l’amélioration constantes des soins de santé, affirme la Dre Samuel. Nous serons ainsi en mesure de caractériser plus clairement les traitements les mieux indiqués pour les enfants atteints du syndrome néphrotique. » DRE SUSAN M. SAMUEL « Je ne saurais dire assez de bien du programme KRESCENT. Il ouvre la porte à de belles collaborations, il comprend des séances de formation exceptionnelles et il m’assure de pouvoir consacrer du temps à mes recherches. » Dre Susan M. Samuel 6 Le Programme national canadien de recherche en transplantation (PNCRT) Des chercheurs dans le domaine de la transplantation s’unissent en vue d’améliorer la santé des patients Il fut une époque où, en pensant à la recherche médicale, la plupart des Canadiens voyaient de studieux experts en blouse blanche effectuant des travaux en laboratoire et rédigeant des rapports à l’intention de médecins, eux aussi en blouse blanche, dans l’espoir d’améliorer ou du moins de mieux gérer la santé de leurs patients. Les temps ont bien changé. Le Programme national canadien de recherche en transplantation (PNCRT) est une nouvelle initiative qui réunit plus d’une centaine de spécialistes dans les domaines des greffes et des dons d’organes solides et de moelle osseuse. Dirigé par une pédocardiologue réputée, la Dre Lori West, le PNCRT regroupe, entre autres, des transplantologues, des chercheurs externes, des cliniciens, des décideurs, des représentants des patients et des familles, des membres de groupes militants, un éthicien et un courtier du savoir. Fruit d’une initiative des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le PNCRT a été créé pour s’attaquer à deux problèmes urgents : 1) un nombre trop élevé de Canadiens sur les listes d’attente pour une transplantation meurent avant que l’on puisse trouver des donneurs compatibles; 2) beaucoup trop de transplantations échouent en bout de ligne. Jusqu’ici, les IRSC, leurs partenaires, dont La Fondation canadienne du rein, et des membres de la coalition du PNCRT ont recueilli 30 millions de dollars afin de financer cet ambitieux programme. « Ce programme global relie la science de la transplantation d’organes solides et de la greffe de moelle osseuse et les dons d’organes, affirme la Dre West. Les dons d’organes et la transplantation vont assez de pair, mais l’ajout de la greffe des cellules de la moelle osseuse apporte une nuance particulière. Soudainement, on commence à voir les choses différemment. » Dans sa volonté de faire progresser la recherche sur la transplantation en vue d’améliorer les traitements offerts aux patients, le PNCRT a pris six engagements de taille : 1) accroître le nombre de transplantations; 2) prolonger la vie des greffés; 3) améliorer la qualité de vie des greffés; 4) créer et enrichir un bassin de talents dans le domaine de la transplantation, ce qui comprend le public; 5) élaborer et coordonner un programme national de recherche en transplantation; 6) améliorer les mesures visant la plate-forme de gestion de données sur la transplantation en vue de surmonter les obstacles et d’évaluer l’efficacité de chaque mesure. 7 DRE LORI WEST Cela paraît ambitieux et ce l’est effectivement. Le programme lui-même se subdivise en six projets distincts. « Le premier projet, explique la Dre West, a trait à la réparation des organes. Axé principalement sur les dons d’organes solides, il relie la recherche sur les transplantations du rein, du foie, du poumon, du cœur et du pancréas et porte sur les mesures à prendre pour surmonter les difficultés reliées au transfert d’organes d’un endroit à un autre et au maintien de leur état physiologique normal. » « Le projet 2 a trait au processus de don d’organes au Canada. Avec les projets 1 et 2, nous espérons accroître le nombre et la qualité des organes destinés à une transplantation. « Le projet 3 cherche à cerner et à prévenir les problèmes initiaux qui entraînent à long terme une dégradation des greffons. Des chercheurs, comme la Dre Hébert, ont déjà commencé à identifier les cellules ou molécules qui ouvrent la voie à des échecs de greffe. (Voir l’article sur la D Marie-Josée Hébert, Comprendre l’équilibre entre la transplantation et le système immunitaire.) re « Le projet 4 est axé sur le système immunitaire et passe en revue les solutions de rechange à la suppression immunitaire généralisée que nous utilisons aujourd’hui. Le projet 5 porte sur les complications virales de la transplantation qui sont courantes après la chirurgie. Et le projet 6 a trait non seulement aux problèmes auxquels font face les enfants et les jeunes adultes en lien avec l’immunosuppression et les infections virales connexes, mais à leur assiduité au traitement. (Voir l’article sur la Dre Bethany Foster, Aider les jeunes greffés à rester fidèles à leur traitement.) « En plus de ses six projets, nous avons trois volets de base qui englobent et encadrent tous les projets. L’un étudie les problèmes éthiques, économiques, juridiques et sociaux liés à la transplantation. L’autre a trait à la gestion et l’unification des données et un troisième, à la formation pour l’ensemble du programme. « C’est un programme ambitieux, mais c’est la réponse enthousiaste de la communauté qui lui a donné une telle envergure. Je crois que les gens ont vu que cela pourrait être une meilleure façon de procéder. Une meilleure façon d’obtenir des données scientifiques. » La Dre Bethany Foster abonde dans le même sens. « Un vaste réseau doté d’une telle structure de soutien est plus efficace parce qu’il nous permet de mettre à profit l’expérience et l’expertise de différentes personnes travaillant sur des projets différents. » « Je crois, ajoute la Dre Hébert, que ce projet sera avantageux pour les patients en néphrologie, car ils profiteront non seulement des recherches effectuées dans le domaine rénal, mais aussi de la perspective plus globale qui découlera des activités de recherche sur les dons d’organes, la transplantation d’organes et la greffe de moelle osseuse. Le PNCRT permet de regrouper beaucoup plus de personnes qui travaillent sur des aspects qui sont pertinents pour les patients. » 8 Comprendre l’équilibre entre transplantation et le système immunitaire Directrice du programme de transplantation et titulaire de la Chaire Shire en néphrologie et en transplantation rénale de l’Université de Montréal, la Dre Marie-Josée Hébert dirige, au sein du Programme national canadien de recherche en transplantation (PNCRT), une équipe qui étudie le délicat équilibre entre la transplantation et le système immunitaire. Une transplantation peut être la source de très grands stress – et pas seulement pour les patients et leurs familles. « Tous les organes sont sujets à divers stress, explique la Dre Hébert, quand ils sont encore dans l’organisme du donneur décédé, quand ils sont prélevés et quand ils sont transplantés. » La Dre Hébert étudie comment ces stress peuvent contribuer aux épisodes de rejet que connaissent des greffés. « Les transplantations rénales, ajoute-t-elle, peuvent entraîner deux principaux types de rejet : ceux qui ciblent et endommagent les vaisseaux alimentant en sang les reins greffés et ceux qui ne le font pas. » Si, pour ce dernier type de rejet, il est possible de dispenser un traitement et même de le prévenir, le premier type de rejet pose de sérieux problèmes. DRE MARIE-JOSÉE HÉBERT efforts sur la prévention de la production d’anti-LG3 chez les patients en attente d’une transplantation. » « Lorsque le système immunitaire du receveur endommage les cellules dans les vaisseaux, poursuit la Dre Hébert, elles libèrent des médiateurs qui peuvent jouer un rôle important dans le remodelage des vaisseaux. Mais les médiateurs entraînent aussi parfois un rétrécissement progressif des artères. Ce que nous avons découvert, c’est qu’il arrive que certains de ces médiateurs favorisent la production d’anticorps qui peuvent créer des cicatrices, rétrécir les artères et laisser des dépôts dommageables. « Nous appelons ces anticorps des anti-LG3. Récemment, nous avons constaté qu’ils peuvent être présents chez les patients avant leur transplantation; cela signifie qu’ils peuvent permettre de présager les épisodes de rejet. C’est pourquoi nous concentrons maintenant nos En comprenant mieux les stress associés à la transplantation, la Dre Hébert et son équipe du Programme national canadien de recherche en transplantation espèrent trouver de meilleures façons de choisir les donneurs, de répartir les organes, de prévenir les rejets et de déterminer la meilleure thérapie immunosuppressive pour le greffé. 9 Aider les jeunes greffés à rester fidèles à leur traitement Ancienne boursière du Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT), la Dre Bethany Foster est maintenant professeure agrégée de pédiatrie à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Elle s’intéresse principalement à la santé à long terme des enfants et des jeunes adultes qui ont reçu un greffon rénal. DRE BETHANY FOSTER « Il est très important, souligne la Dre Foster, que les greffés prennent leurs médicaments anti-rejet tous les jours et à heure fixe. Nous ne savons pas s’il est possible de dévier du schéma posologique prescrit, même légèrement, sans encourir de risque. » Il n’est jamais facile de suivre à la lettre, tous les jours, le traitement médicamenteux prescrit. Imaginez maintenant si vous deviez y rester fidèle jusqu’à la fin de vos jours. « Pour les jeunes, fait remarquer la Dre Foster, l’assiduité au traitement pose des problèmes particuliers. L’adolescence est une période difficile. Ce temps de la vie est marqué par de nombreux changements. C’est le passage d’une complète dépendance aux parents à l’apprentissage de l’autonomie. Chez de jeunes adultes en santé, cela se fait au moyen d’essais et d’erreurs. » Or, pour de jeunes greffés, des erreurs au sujet des médicaments peuvent signifier le rejet de leur greffon et le retour à la dialyse. La Dre Foster a récemment proposé aux responsables du Programme national canadien de recherche en transplantation (PNCRT) une étude pour identifier les divers facteurs, reliés au système de santé, qui pourraient améliorer le degré de fidélité à la prise de médicaments anti-rejet chez les adolescents et les jeunes adultes greffés. L’étude d’une durée de cinq ans portera sur des greffés du rein ou d’autres organes solides; sept ou huit centres pédiatriques et quatre centres pour adultes y participeront. Comme chaque centre compte peu de jeunes greffés, une étude multicentrique s’impose si l’on veut obtenir des résultats significatifs. « Notre objectif, précise la Dre Foster, est de voir quels facteurs reliés au système de santé ont, le cas échéant, un rôle à jouer dans la fidélité à la prise de médicaments anti-rejet. Si nous trouvons que la prise de médicaments est améliorée par un certain ratio patient-infirmière ou encore par des analyses de sang mensuelles plutôt que trimestrielles, alors cela justifierait le recrutement de plus d’infirmières ou des analyses de sang plus fréquentes. Nous étudierons aussi l’effet de l’implication régulière du pharmacien ou du psychologue sur la fidélité à la prise de médicaments. » La Dre Bethany Foster espère arriver à mieux saisir comment il faudrait améliorer la structure et la prestation des soins de santé pour aider les jeunes patients à prendre leurs médicaments et, de ce fait, améliorer leur taux de survie et celui de leur greffon. 10 Le Réseau canadien de recherche en cancer du rein (RCRCR) Tout le monde a un rôle à jouer dans la lutte contre le cancer du rein DR MICHAEL JEWETT Le Dr Michael Jewett est professeur de chirurgie (urologie) à l’University of Toronto, membre du département d’oncologie chirurgicale du Princess Margaret Cancer Centre et clinicien-chercheur à l’University Health Network. Il a aussi participé à la création du Réseau canadien de recherche en cancer du rein. « En janvier 2008, un groupe de cliniciens et de chercheurs s’est réuni à Mont-Tremblant, au Québec, dans le cadre du premier Forum canadien sur le cancer du rein, explique le Dr Jewett. L’objectif premier était de trouver un consensus sur la ligne de conduite à suivre pour les oncologues, le personnel infirmier, les pharmaciens, les spécialistes de l’imagerie et les pathologistes en présence d’un cancer du rein. Avec le recul, je constate que nous avons fait un geste qui s’est avéré très opportun : nous avions invité des survivants du cancer du rein et des aidants à se joindre à nous. Et, à leur tour, ils ont lancé un organisme appelé l’Association canadienne du cancer du rein (ACCR). » Cet organisme, qui compte maintenant plus de 1 400 survivants du cancer du rein dans l’ensemble du pays, organise régulièrement des rencontres où les membres peuvent s’échanger des renseignements, offre du soutien aux personnes diagnostiquées récemment et exerce des pressions pour une égalité d’accès à des médicaments peu coûteux. Les Forums subséquents sur les problèmes entourant la recherche sur le cancer du rein ont entraîné la création du Réseau canadien de recherche en cancer du rein (RCRCR) en 2011. Le réseau réunit des chercheurs, des médecins et d’autres professionnels de la santé fournissant des soins cliniques ainsi que des survivants du cancer du rein et des aidants membres de l’ACCR. Jusqu’ici le RCRCR a identifié quatre initiatives clés : 1) Élaborer un plan de soins efficace pour les survivants du cancer du rein et leur famille, du diagnostic initial jusqu’aux traitements et au suivi. 2) Analyser la qualité des soins prodigués aux patients atteints du cancer du rein en identifiant et en mesurant les ‘indicateurs de qualité’ pertinents (par ex., la relation entre la durée de l’hospitalisation et le pronostic du patient). 3) Comprendre la génétique du cancer du rein. Le cancer du rein apparaît dans des groupes de patients souffrant des mêmes affections héréditaires, comme la maladie de von Hippel-Landau. (Voir À la découverte d’une thérapie ciblée et efficace pour le cancer du rein, au sujet de la Dre Sandra Turcotte.) 4) Soutenir et promouvoir des recherches de pointe qui peuvent aider à personnaliser les soins dispensés aux patients atteints d’un cancer du rein et à raccourcir le cycle du labora- toire au chevet du malade (par ex., développer un test de réponse rapide pour les médicaments couramment utilisés pour le cancer du rein afin d’établir comment un patient réagit à la thérapie au cours des semaines – plutôt que des mois – qui suivent.) « Ces initiatives ne sauraient être menées à bien sans deux outils clés, explique le Dr Jewett. L’un est un système d’information en ligne, appelé CKCis (Canadian Kidney Cancer information system); il est implanté dans 13 grands centres canadiens où l’on voit des cas de cancer du rein. Nous l’utilisons pour saisir de nouvelles données sur les patients, ce qui nous aide à comprendre les tendances en matière de soins, à tester les ‘indicateurs de qualité’, à identifier les prédispositions génétiques, à valider les tests génétiques et à identifier les patients qui pourraient être admissibles à certains essais cliniques. « Notre deuxième outil consiste à demander aux groupes d’essais cliniques canadiens déjà en place de prendre en considération nos idées en matière d’essais cliniques. « Il semblerait que les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique et d’insuffisance rénale terminale ont une prédisposition au cancer du rein, comparativement aux personnes dont les reins fonctionnent normalement, fait remarquer le Dr Jewett; quand on traite avec des médicaments les patients ayant un cancer du rein, on observe souvent une glomérulopathie et des problèmes de protéinurie et d’hypertension, ce qui restreint de beaucoup les possibilités thérapeutiques, pour des raisons qui ne sont pas encore très claires. À bien des égards, la question du cancer du rein rejoint le mandat de La Fondation du rein. » Avec l’aide des Instituts de recherche en santé du Canada, de l’Association canadienne du cancer du rein et de La Fondation canadienne du rein, le RCRCR dispose de fonds pour poursuivre son travail pendant trois ans. Par le biais du travail du RCRCR, des survivants du cancer et des aidants aideront la communauté biomédicale – cliniciens, thérapeutes, pharmaciens et chercheurs – à classer les problèmes par ordre d’importance, à choisir les projets de recherche qui méritent d’être soumis en vue d’un financement et à identifier les nouveaux domaines auxquels tout le monde peut contribuer. 11 À la découverte d’une thérapie ciblée et efficace pour le cancer du rein La Dre Sandra Turcotte étudie le cancer du rein depuis 1999. Professeure adjointe à l’Université de Moncton, chercheuse en résidence à l’Institut atlantique de recherche sur le cancer et titulaire d’une chaire de recherche à la Société canadienne du cancer du Nouveau-Brunswick, elle bénéficie du soutien de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick. En 2012, elle a obtenu une bourse Nouveaux chercheurs dans le cadre de l’important Programme national de formation scientifique et d’encadrement des chercheurs spécialisés dans le domaine rénal (KRESCENT). La Dre Turcotte étudie une petite molécule qui pourrait être à la source d’une chimiothérapie ciblée pour les patients atteints d’un cancer du rein. La Dre Turcotte a commencé à étudier le cancer du rein dans le cadre de son doctorat à l’Université du Québec à Montréal et par la suite au cours de ses deux stages postdoctoraux à la Stanford University en Californie et au Centre de recherche du CHUM à Montréal. « Le carcinome du rein à un stade avancé, ou adénocarcinome rénal métastatique, est le type de cancer du rein le plus courant et c’est aussi le plus mortel puisqu’il résiste à la radiothérapie et à la chimiothérapie. En DRE SANDRA TURCOTTE fait, il n’existe tout simplement pas de traitement efficace pour le carcinome du rein à un stade avancé. » Les recherches indiquent que le gène suppresseur de tumeur von Hippel-Lindau (VHL) est inactivé chez 75 à 80 % des patients atteints d’un carcinome du rein. « Comme le gène VHL joue un rôle important dans l’évolution du carcinome du rein à ses débuts, précise la Dre Turcotte, cibler son inactivation est prometteur pour la mise au point de nouvelles thérapies. » Au cours de ses études à Stanford, la Dre Turcotte a découvert une nouvelle petite molécule, maintenant appelée STF-62247. « Nous avons démontré, précise-t-elle, que la STF-62247 était dix fois plus toxique pour les cellules rénales cancéreuses avec un gène VHL inactivé que pour les cellules dont le gène VHL est fonctionnel. » La Dre Turcotte et son équipe cherchent à déterminer comment la STF-62247 opère à l’intérieur de la cellule et, surtout, comment réussir à repérer les cellules cancéreuses dont le gène VHL est inactivé et à les tuer sans affecter les cellules normales. Leur but est de trouver un traitement de chimiothérapie avec relativement peu d’effets secondaires. « Par le biais du programme KRESCENT et du Réseau canadien de recherche en cancer du rein, j’ai rencontré le Dr Jewett et d’autres chercheurs qui pouvaient m’aider à mener plus loin ma recherche fondamentale en laboratoire, notamment en l’orientant vers des thérapies pertinentes pour les patients, affirme la Dre Turcotte. Grâce à la formation fournie par le programme KRESCENT, je me suis familiarisée avec l’insuffisance rénale, la dialyse, la transplantation et les sciences fondamentales. Le Réseau canadien de recherche en cancer du rein, lui, cherche davantage à nous permettre de mieux comprendre le cancer du rein, de mettre au point de nouveaux traitements et d’améliorer la qualité des soins et le taux de survie des patients atteints d’un cancer du rein et ce, en réunissant des professionnels de la santé et des chercheurs, Ces deux réseaux sont utiles, chacun à sa façon. « Nous devons de plus en plus faire front commun, partager nos idées sur des questions qui feront avancer la recherche et accélérer la mise au point de nouveaux traitements plus efficaces, souligne la Dre Turcotte. Les réseaux de recherche jouent un rôle essentiel; ils peuvent renforcer le système de santé. » Au nom de toutes les personnes affectées par les maladies rénales, La Fondation canadienne du rein exprime sa reconnaissance : aux milliers de bénévoles et de donateurs dans l’ensemble du pays qui, par leur générosité, permettent à la Fondation de financer des recherches prometteuses. Nos remerciements les plus sincères vont à ceux et celles qui ont choisi d’apporter un soutien durable à la recherche au Canada grâce à leurs fonds de dotation. n à la Société canadienne de néphrologie (SCN) pour l’énorme progrès réalisé dans la qualité des soins apportés aux patients et pour sa collaboration continue avec la Fondation, laquelle contribue à une recherche innovatrice et à la formation d’excellents chercheurs. n La campagne Nouveau Défi de la Fondation: En 2012, La Fondation du rein a lancé la phase publique d’une campagne de capitalisation visant à recueillir 73 millions de dollars en vue d’investir encore davantage pour développer des capacités de recherche de calibre mondial, de favoriser le dépistage précoce et la prévention de l’insuffisance rénale, d’appuyer des initiatives locales et nationales en matière de programmes et de politiques et de renforcer la capacité de La Fondation du rein à répondre, d’une manière encore plus efficace et efficiente, aux besoins des personnes affectées par une maladie rénale. Pour en savoir plus sur cette nouvelle campagne audacieuse, consultez le www.rein.ca/campagne à l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC qui finance conjointement des projets spéciaux de recherche stratégique. n aux entreprises nationales Amgen, la Corporation Baxter et Pfizer Canada pour le soutien spécial qu’elles apportent aux jeunes chercheurs par leur contribution aux subventions et aux bourses de postdoctorat du Programme de recherche de la Fondation. n aux sociétés et aux associations professionnelles œuvrant dans le domaine de la santé rénale, aux IRSC, aux entreprises et aux personnes dont le généreux soutien a permis la création et le lancement du programme KRESCENT. n La Fondation canadienne du rein Bureau national 5165, rue Sherbrooke ouest, bureau 300 Montréal, QC H4A 1T6 1-800-361-7494, poste 225 ou (514) 369-4806 [email protected] www.rein.ca