Étude de la stabilité du mouvement de l’électron rayonnant à l’approximafion linéaire. Application aux anneaux de stockage. - (Première partie) Francis Fer To cite this version: Francis Fer. Étude de la stabilité du mouvement de l’électron rayonnant à l’approximafion linéaire. Application aux anneaux de stockage. - (Première partie). Journal de Physique, 1963, 24 (10), pp.746-752. <10.1051/jphys:019630024010074600>. <jpa-00205560> HAL Id: jpa-00205560 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205560 Submitted on 1 Jan 1963 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. 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Dans une deuxième partie, on calcule les coefficients d’amortissement des oscillations, amortissement dû au rayonnement ; ce calcul nécessite un développement des solutions par rapport au terme de rayonnement, développement dont la validité est discutée au § 4. Le calcul met en évidence un phénomène de déstabilisation de l’oscillation de phase par le rayonnement, mais qui n’a d’effet qu’à de très hautes énergies. être compliquée The stability is investigated on the basis of the Lorentz-Abraham equation of motion Abstract. for the radiating electron ; although complicated, this equation is needed for reason given in the Introduction. In the first part of this paper, the equations of oscillations are derived for The second an arbitrary electromagnetic field, then particularized to a symmetry plane field. part consists in the calculation of damping factors due to the radiation loss ; this calculation needs The some expansion with respect to the radiating term, the validity of which is discussed in § 4. calculation shows there is a phenomenon of destabilization of the phase oscillation due to the radiation loss, which is an effect only at very high energy. 2014 Ce travail a pris sa source dans un des multiples prob]6mes poses par la construction de 1’anneau de stockage du Laboratoire des Hautes Energies d’Orsay, la stabilite des oscillations autour de la trajectoire d’equilibre a I’approximation lin6aire. 11 existe comme on sait sur ce sujet un certain nombre de travaux dont ceux de Kolomenski et Lebedev [1] et de K. W. Robinson [2] et, durant le temps que je conduisais ces calculs, F. E. Mills, du M. U. R. A., alors en s6jour a Saclay, achevait les siens et en donnait la primeur au Laboratoire des Hautes Energies (ils ont ete publi6s depuis [3]). Avant de passer au calcul proprement ditje, voudrais donner la raison qui m’a fait employer, comme equation fondamentale du mouvement, 1’6quatioii de Lorentz-Abraham, donn6e au § 1. L’intervention, au cours du mouvement de l’électron, de la perte d’énergie et de la force de freinage qui en d6coule modifie assez profondement, comme on sait, les proprietes de stabilite du mouvement. Pour 6valuer, sans trop de complications, la force de freinage on peut tenir le raisonnement suivant (valable seulement pour les vitesses relativistes, mais ce sont celles-la qui pratiquement nous int6ressent) : les photons 6mis sont concentres dans un cone de tres petite ouverture (de l’ordre du milliradian) axe sur la trajectoire ; en negligeant cette ouverture on peut dire que pratiquEment la force de freinage est dirigee tangentiellement a la trajectoire, et que par consequent on en obtiendra la grandeur en égalant sa puissance à la puissance rayonnée, dont on connait par ailleurs la valeur. Or, a la reflexion, l’approximation qui consiste à négliger ainsi la composante transversale de la réaction de rayonnement apparait discutable. La reaction de rayonnement cause en eflet, par rapport a la trajectoire imagin6e non rayonnante, un ralentissement longitudinal et un d6placement transversal ; le ralentissement est due a la seule composante tangentielle de la reaction, tandis que le déplacement transversal est dû a la composante normale de la force d’une part, et au ralentissement d’autre part par 1’intermediaire d’un effet purement géométrique ; mais il est clair que ce dernier effet est du second ordre, de sorte qu’il n’apparait pas impossible que les deux d6placements transverses soient de grandeurs cornparables, meme quand la composante normale de freinage est petite devant la composante tangentielle. De plus dans un anneau de stockage, le ralentissement est compense par une acceleration H. F. qui n’a aucune raison de compenser aussi la composante normale de freinage, de sorte que, sur un grand nombre de tours, il peut se produire des effets de compensation et des effets cumulatifs dont nous ne pouvons rien angurer sans un calcul d6taiII6. En bref il n’est pas justifi6, au moins a priori, de negliger 1’influence de la composante normale de la reaction de rayonnement stir la sta- Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019630024010074600 747 et on verra est de même a bilité, au paragraphe 6, itt fine, qu’il en posteriori, cette approximation tronquant les r6sultats de termes fondamentaux. 11 est donc plus sur de recourir a 1’expression complete de la reaction de rayonnement : cette expression a ete donn6e pour la premiere fois par Lorentz [4], puis étendue au cas relativiste par Abraham [5] et von Laue [6]. 11 est probable, pour plusieurs raisons, qu’elle ne repr6sente qu’une premiere approximation de la realite, mais c’est la seule expression dont on dispose actuellement [7]. Son emploi complique sans doute un peu les calculs ; cependant, ainsi qu’on le verra, il est possible de mener ceux-ci jusqu’au bout sans faire d’approximations simplificatrices en route (6tant bien entendu que des le depart on s’en tient à l’approximation lin6alre des petits mouvements). Cette etude comprend pour 1’essentiel deux parties distinctes. Dans la premiere partie, paragraphes 1 et 2, j’etablis, a partir de 1’equation de LorentzAbraham, les équations des petits mouvements equations aux variations) autour d’une de trajectoire reference r quelconque ; le principal probl6me a r6soudre ici est d’obtenir les equations les plus simples possibles, et les mieux adaptees aux etudes ult6rieures de stabilité : on y parviendra en projetant les petits mouvements dans un tri6dre T dont l’origine est sur r et dont la rotation (ou meme un mouvement plus general) est choisie en fonction de la forme de r. Les equations générales seront ensuite particularisées (§3) au cas d’un champ poss6dant un plan de symetrie et d’une trajectoire r situ6e dans ce plan (mais non n6eessairement fermee), le tri6dre T s’identifiant alors au tri6dre de Frenet. Les diverses equations obtenues dans cette premi6re partie comprennent 6videmment comme cas particulier le mouvement dans un champ 6lectromagnet,ique en 1’absence de rayonnement. La deuxi6me partie (§,,4’ a 7) consiste en l’utilisation des equations precedemment 6tablies pour 1’etude des coefficients de stabilité de la trajectoire d’equilibre dans un anneau de stockage a electrons. De quelque maniere qu’on opere, ces coefficients s’obtiennent en partant des exposants caractéristiques d6finis en 1’absence de rayonnement et en les corrigeant de 1’influence de ce dernier ; analytiquement, cela revient a faire un d6veloppement des solutions des equations d’oscillations par rap2 q2 au par metre = pport ort au qui commande le 3 moc q terme de rayonnement. Mats l’application de cette m6thode est assez delicate dans le cas qui nous occupe parce que le petit paramètre E affecte les dérivées d’ordre maximum, ce qui apparente 1’6quation de Lorentz-Abraham aux equations de relaxation et pose de difflciles probl6mes, en particulier celui de la justification de la méthorle ; j j’en (ou encore param6tre c = - 3 m,c expose le principe au paragraphe 4, mais seulement le principe, une justification complete sortant du cadre de ce travail. Le paragraphe 5 est eonsaer6 au calcul du coefficient d’amortissement des oscillations verticales, qui ne soul6ve pas de probl6me. Les oscillations horizontales en posent davantage ; on verra en effet au paragraphe 6 que le rayonnement a pour effet, non seulement de creer un amortissement ou une amplification (selon les valeurs du gradient de champ) des oscillations radiales et longitudinales, mais aussi de diminuer la frequence de ces dernieres ; cette diminution, totalement négligeable aux energies de l’ordre du GeV, amène à l’instabilit6 pour les tres hautes energies. Le paragraphe 7 enfin a pour but d’appliquer pratiquement les formules th6oriques pr6c6demment obtenues pour les coefficients d’amortissement en n6gligeant les termes d’importance infime ou secondaire. On verra que les r6sultats concordent avec ceux de F. E. Mills, mais different de ceux de Kolomenski et de Robinson pour les oscillations radiales et longitudinales dans le cas de gradients de champ variables. Je ne voudrais pas terminer cette introduction sans remercier MM. J. Andrade e Silva et G. Lochak pour les discussions fructueuses que nous avons eues tout au long de ce travail et la collaboration amicale qu’ils y ont ainsi apport6e. 1. Notations, 6quations du mouvement et J’utiliserai le plus souvent le formarappels. lisme tensoriel de la relativite restreinte, parce qu’il permet des 6critures plus condens6es et plus symetriques ; en outre 1’emploi du temps propre comme - ind6pendante, qui est un des traits de ce formalisme, a l’avantage de rendre autonomes les equations dinerentielles du mouvement. 11 ne faut cependant pas oublier, le moment venu des applications numeriques, que le temps propre s’6coule beaucoup plus lentement que le temps de l’observariable et ne pas confondre les deux. Les variables spatio-temporelles du référentiel de l’observateur sont xyzt, que nous condenserons sous la notation xP (p, et tous les indices t) ; les variables d’espace 0, 1, 2, 3 ; XO grecs vateur, == = seront affectées d’indices latins (i, k, La m6trique d’espace-temps est la forme = ... 1, 2, 3). quadra- tique coordonn6es contrevariantes, et la differentielle du temps propre d7 est d6finie par en Nous d6signerons par uP et yP leg vitesse et acceleration d’univers quadriverteurs 748 par v, de tuelle et par v coinposaiites vk, la vitesse spatiale habi- = B11(VI)2 Nous utiliserons s 6tant l’abscisse la grandeur de la 6galement la variable u vitesse. coordonn6es, a des composantes spatiales qui forment un vecteur dispose de maniere quelconque par rapport a la vitesse ; l’autre est colin6aire au vecteur vitesse, avec le coefficient - e yx -(Ie’!.. On ram6ne facilement ce coefficient aux quantités m6caniques usuelles : il suffit pour cela de partir de l’equation curviligne le long de la trajectoire spatiale. v/c), uO (ou p dildr, u ne repr6sentent qu’un seul et meme param6tre physique, la vitesse ou 1’energie de la particule, et on a entre elles le syst6me de relations qui permet Les trois variables v = = de passer facilement de l’une a 1’autre transf orme pour obtenir qu’on de (d6riv6es rapport dvidt au sur au 1’6nergie temps t) ; moyen des equations (2) et de la vitesse en projetant le tri6dre de Frenet on prises par l’accélération peut encore ecrire u° n’est pas autre chose que le rapport W/W° de de la particule a son énergie au repos tVO mo c2. La deuxi6me relation ci-dessus s’écrit aussi, sous forme tensorielle 1’energie = (up sont les composantes covariantes du quadric2 uo ; Up uP vecteur vitesse : ui Ui, uo d6signe une multiplication contractee suivant la = = - convention g6n6rale des indices muets). Nous prendrons pour equations du mouvement le syst6me de Lorentz-Abraham danes lequel les grandeurs m6caniques etant évaluées en CGS, la charge q en u. 6. m. CGS ; F est le tenseur électromagnétique du champ externe, de tableau courbure). On voit donc que y&#x3E;, ir’ quantité essentiellement positive et que (p : rayon de est une par suite le second terme de c(DP est un terme de freinage, oppose a la vitesse. L’6quation (M) d’indice zero est 1’equation de 1’energie. Si on y explicite les composantes F’ on obtient qu’on peut transformer, en tenant compte definition de x et de l’énergie W, en Lorsque la trajectoire rest fermée et parcourue d’un mouvement p6riodique on obtient, en multipliant les deux membres de (6) par dT, en iiit6grant sur une p6riode et en remarquant que les int6grales de duo/dr et d 2 uojd-r2 sont nulles, l’équation le signe designant l’intégration consisterp6riode du mouvement, sion on La réaction de rayonnement comprend, comme le voit, deux terms : l’un, derivee troisieme des sur une en un p6riode qui peut complet ou 11n ième de tour. Le premier membre repr6sente 1’apport d’6nergle H. F., le second la perte d’énergie due au rayonnement, par p6riode. Les quatre equations condens6es en (11I) admettent la relation (3) comme int6grale premier (il suffit pour le voir de multiplier les deux membres de (M) par up et de contracter). 11 est done 6quivalent, et plus ou moins avantageux suivant les cas, d’utiliser le système (M) tel quel, ou un s-vst6me de remplacement constitué par 3 quelconques des equations (M) et 1’equation (3). tour E de composantes Ek 6tant le champ 6lectrique, H de composantes Hk le champ magnétique ;l’un et 1’autre peuvent d6pendre du temps t ; e(DP est la reaction de rayonnement, OP ayant pour expres- de la 749 L’ecriture du syst6me (M) est classique ; on aura que ce n’est pas une 6criture canonique en ce sens que la d6riv6e d’ordre maximum n’est pas plac6e isol6ment au premier membre ; la raison en est que, sous reserve d’admettre un postulat physique que nous verrons au paragraphe 4, les d6riv6es troisiemes jouent le role de termes correctifs en laissant ainsi a 1’6quation (M) son allure d’équation de la M6canique, qu’elle n’a pas en remarque toute plus rapide et au fond plus naturelle, j"emploierai la seconde, qui demande un formalisme peu tensoriel moins poussé. rigueur. 2. Atablissement des equations aux variations. Consid6rons une trajectoire d’espcccetemps r des equations (M), et une trajectoire r’ infiniment voisine (infiniment voisine dans 1’espacetemps). Conformément au procédé constamment utilise dans ce genre d’etudes, nous définissons r’ en prenant r comme reference, au moyen d’un déplacement d’espace-temps infiniment petit MM’ (fig. 1). Nous nous proposons d’établir les equations diff6rentielles qui r6gissent ce déplacement en arretant ces equations a leur approximation lin6aire. Nous ne ferons sur la trajectoire h - hormis bien entendu la regularite math6matique indis- pensable - aucune hypoth6se particuli6re, et ce pour la raison suivante. Si les trajectoires planes fermees sont parmi les plus frequemment rencontr6es et les plus faciles a traiter, il existe un certain nombre de cas, d’intérêt pratique, ou il peut etre avantageux de considerer des trajectoires de référence plus compliqu6es : trajectoires spirales dans un cyclotron par exemple, trajectoire gauchies par def aut de champ ou volontairement, etc.... 11 est donc int6ressant de poss6der les equations générales des petits mouvements, qu’on pourra ensuite particulariser pour chaque cas 6tudl6 (c’est ce que je ferai ensuite pour le cas pratique d’un anneau de stockage). Comme je l’ai dit plus haut, le probl6me n’est pas d’établir les equations aux variations du système (M) dans des coordonn6es cartesiennes quelconques, ce qui est facile, mais de trouver un syst6me de coordonn6es curvilignes adapt6 a la trajectoire de reference choisie ou physiquement imposee et qui satisf asse a ces deux ohligations : donner aux equations des petits mouvements la forme la plus simple pour l’ analyse ulterieure ; caract6riser de maniere simple les parametres physiques du déplacement, a savoir 1’ecart longitudinal ou de phase et 1’6cart transversal. Pour arriver a cet objectif on peut, soit ecrire 1’equation (M) en coordonn6es curvilignes quelconques puis les particulariser graduellement de maniere a simplifier le syst6me des petits mouvements, soit ecrire les equations aux variations dans des axes cartesiens puis projeter les petits mouvements dans des axes lies a F et qu’on d6term’nera au mieux. Bien que la premiere m6thode soit un -- - FIG. 1. Designons par 3xP == çP les coordonnees du deplacement MM’ dans les axes cartesiens fixes Oxyzt. A 1’6cart &#x26;xP correspond une certaine variat,ion du temps propre, 3,r, que l’on peut calculer en fonction de dPIdT en variant 1’equation (3) ; il suffit alors de varier, suivant une m6thode bien connue, les diff6rents termes de 1’6quation (M) pour obtenir, a 1’etat brut en quelque sorte, Ie syst6me suivant Quand r est exprime en fonction des çP, on a affaire a un syst6me de 4 equations a 4 inconnues, mais qui ne comporte en réalité que 3 equations indépendantes : on peut s’en assurer en en effectuant la multiplication contractee par up, et cela r6sulte d’ailleurs de ce qu’il d6coule de 1’6quation (M) qui poss6dait d6jh elle-m6me ce caract6re. Cette propriete entraine une indétermination qui s’explique imm6diatement par un raisonnement geometrique, et qui va permettre de simplifier les équations aux variations. Dans l’infiniment petit, si M’ est un point de r’, le point M" d6duit de M’ par une translation tangente a r’ (ou parall6le a la tangente en M a r, a des infiniment petits du second ordre pr6s) et de grandeur quelconque, est encore un point de r’ ; done si un vecteur §P vérifie les equations (7) le vecteur çP + ’Jo uP ( va quelconque) les vérifie 6galement. Consid6rons alors un référentiel mobile -6 constitué par trois axes vi (i 1, 2, 3) du genre espace et un axe vo identique au vecteur up, c’est-à-dire tangent a r. D’apr6s ce qui precede les equations aux variations, projetees dans le référentiel 1), ne doivent d6pendre que des composantes vk ; on pourra alors extraire du systeme (7) transform6 un systeme = 750 de 3 equations a 3 inconnues v’e. C’est bien ce que Sur les bases qui viennent d’6tre ainsi d6finies le calcul v6rifie. Inversement d’ailleurs on pourrait on montre, en introduisant Ie changement de montrer que, pour qu’une des 4 coordonn6es vo h variables Aki vi dans les equations (7) et V3 disparaisse des equations, il faut que I’axe corres- (7 bis) et en r6solvant par rapport a D2 vkI Dr 2, pondant a cette coordonn6e soit tangent a la tra- que les equations des petits mouvements autour jectoire d’espace-temps [8]. Avec cette première de r prennent la forme particularisation des axes, il est clair qu’on pourra se borner a considérer, comme point M’ deplace de M, l’intersection de F’ avec l’hyperplan défini par les trois axes v,, v2, V311 nous reste maintenant a choisir ces derniers. dans lesquelles Nous poserons en premier lieu que ces trois vecV1c (k 1, 2, 3) sont les composantes du d6plateurs sont d’espace pur, c’est-h-dire que leur hypercement a temps constant MM’ dans le tri6dre plan a pour équation t Cte. Ce choix simplifie mobile T d6fini par (8) ; les equations et a l’avantage de caract6riser imm6V1c hk sont les composantes dans T de la diatement l’oscillation de phase : MM’ est alors en vitesse spatiale ordinaire (vk dans Oxyz) ; effet 1’6cart mesure a tenips constant entre les trasont les composantes du tenseur 6lectromaYg j ectoires d’espace r et r’. gn6tique dans le référentiel d’espace-temps C Reste enfin a d6finir, dans l’espace ordinaire, la (tri6dre T avec composante temporelle nulle, position du tri6dre T constitué par les axes vi. axe vo identique au quadrivecteur uP) ; Des considerations diverses, qu’il serait trop long les dérivées bF’/bvi sont prises au point M de la d’énumérer ici [8], am6nent a poser que T se maniere suivante : on proj ette dans le référentiel C d6place par rotation ; il va de soi qu’on a alors du point M les composantes du tenseur 6lectrointérêt a le prendre orthonorm6. Analytiquement, magn6tique en tout point de 1’espace et on prend si nous d6signons par les d6riv6es ô:F {ðVi comme s’il s’agissait d’un référentiel fixe ; en d’autres termes le mouvement le changement de coordonn6es qui fait passer du de l3 n’intervient pas dans cette derivation ; enfin Ark est le terme de reaction de rayonnetri6dre T au tri6dre Oxyz, nous d6finirons le moument, et a pour valeur vement de T par les equations différentielles = = == = Qj 6tant un tenseur posantes strictes Qk antisymétrique dont les com(_-Ik + 2sont les projections = du vecteur rotation instantan6e Q dans le tri6dre mobile orthonorm6 T. Cette condition laisse 6videmment arbitraire la position initiale de T, mais c’est sans importance. Projetons maintenant les equations (7) dans le référentiel l3. Quand on passe des composantes §P aux composantes vk, les d6riv6es d/dr, qui sont prises par rapport a des axes fixes, doivent etre remplac6es par des expressions plus complexes, tenant compte du mouvement du tri6dre T ; si ce mouvement était general on aurait affaire, dans la terminologie du calcul tensoriel, a des d6riv6es covariantes ; dans le cas présent, ou le mouvement de T est une rotation pure, l’opérateur de derivation covariante s’identifie a l’addition de la vitesse relative et de la vitesse d’ entraînement. On est de la sorte amene a définir un op6rateur D /Dr par Cet op6rateur peut etre renouvele sur 11 est int6ressant, en passant, de donner une interpr6tation ein6matique du produit contract6 Vi Dvi IP’r ; on montre que, si on d6signe par 8v la variation de la grandeur de la vitesse quand on passe de M a M’ (a temps constant), on a 1’e"quation Enfin peut relier les d6riv6es covariantes V1( ID,,;2 par 1’6quatioii du mouvement ; celle-ci aussi peut etre projetee dans le DVk ID’T référentiel b et 6crit on montre ais6ment qu’elle s’y lui-meme : systeme (S) est pratiquement le plus simple auquel on puisse parvenir tant qu’on respecte la symetrie des trois coordonn6es vk. Alais on peut, en sacrifiant toutefois cette derni6re, le simplifier encore. Une des solutions les plus indiquées consiste a prendre un des axes du tri6dre T, v, par exemple, Le et ainsi de suite. on et D2 751 Langent a la trajectoire d’espace ; ce choix a pour avantage de s6parer la composante longitudinale du vecteur 6cart MM’ de ses composantes transversales et de pr6parer ainsi 1’etude de la stabilite. La rotation de T ne depend alors plus que d’un seul param6tre, pour lequel on peut prendre F angle 7r de la normale principale n 4 r avec 1’axe v,. Si la courbe r est gauche, on peut montrer qu’on obtiendra une nouvelle simplification en prenant pour T, non pas le tri6dre de Frenet, mais un tri6dre d6fini par rapport a ce dernier par la relation 1 1 d7 torsion . Dans le cas ou la o ds courbe T’ est plane, cette r6gle aboutit a prendre pour T le tri6dre de Frenet. Le choix precedent n’est pas le seul qu’on puisse faire. L’int6r6t de la forme des equations (S) est qu’elles renferment 3 param6tres, les 3 composantes de la rotation, dont on peut disposer pour arranger a volont6 3 de leurs termes, ce qui peut faciliter la comprehension ou la resolution du syst6me. On pourrait meme g6n6raliser la loi (8) d’evolution du ti6dre T en s’abstenant d’imposer a Qf la condition d’antisymétrie, c’est-à-dire en introduisant, en plus des 3 param6tres de la rotation, 3 param6tres de distorsion des axes, ce qui porterait a 6 le nombre de parametres dont on peut disposer. 11 est clair que 1’application d’une telle m6thode devient une question de cas d’espèce, et depend essentiellement de la forme de la trajectoire r. Dans un autre ordre d’idées, on peut se demander s’il est preferable, pour traiter le syst6me (S), d’expliciter D2 v’/D,72 et Dv’/Dr au moyen des equations (9) et (9 bis) et d’avoir ainsi 3 du second ordre (abstraction faite des termes Nk), ou au contraire d’introduire 3 inconnues auxiliaires f)lC Dvk jDT, ce qui m6nera à 6 6quations du premier ordre. En r6gle g6n6rale, on peut dire qu’il vaut mieux employer ce dernier procédé, les quantités Ok n’étant pas des intermediaires de calcul tout artificiels, mais ayant au contraire une signification physique claire, celle de vitesses absolues. C’est la m6thode que j’utiliserai au paragraphe 6. d6fini par ses 3 composantes : longitudinale a(,v1), normale ou radiale v(v2), verticale z(v3). On définira de meme les composantes Eo, Ev, Ez, du champ électrique, Ha, Hv, Hz du champ magn6tique en M. Les projections de la vitesse v dans le tri6dre T sont dn + 1 a Bc1: torsion; = equations = ou le champ admet un Nous allons maintenant appliquer les considerations qui precedent au cas ou le champ électromagnétique admet un plan de sym6trie et ou la trajectoire d’espace r est situ6e dans ce plan. Nous ne supposerons pas cette trajectoire nécessairement fermee ; ce peut etre, par exemple, une spirale de cyclotron. Comme nous venons de le voir, on a alors intérêt a prendre pour T le tri6dre de Frenet a, v, z (a tangente orient6e dans le sens des s croissants, z verz A a), l’ordre a, n, z 6tant ticale ascendante, n l’ordre 1, 2, 3 des indices. Le vecteur 6cart MM’ est 3. Application plan de symétrie. FIG. 2. D’autre part le tri6dre de Frenet s’oriente par rotation axee sur Mz ; si p est le rayon de courbure (mesure algébriquement sur Mn), la rotation a pour mesure 1 /p quand on prend s comme parametre de description de r ; comme nous devons utiliser le temps propre r pour d6crire r, il faut multiplier cette valeur par ds /dr u, de sorte que le vecteur rotation a pour mesure sur Mz une = Q est la et on a composante stricte Q3 du tenseur rotation composantes de Qf 6tant nulles. Les equations (9) et (9 bis) permettent de calculer les d6riv6es covariantes de 0’, v, z ainsi que des Vi ; en introduisant les valeurs de ces d6riv6es dans l’équation générale (S) on aura les 6quations du mouvement cherch6es pour le cas particulier 6tudl6. On tiendra compte en outre des equations de Maxwell, et les equations (12) et toutes les autres (12 bis) permettent d’apporter quelques simplifications. Les r6sultats sont les suivants. On notera tout d’abord que les equations et (12 bis) se r6duisent a deux qui sont (12) au cas - = yx ’YJ., qui 6tant donn6 par 1’expression devient ici, compte tenu de (14) L’équation (15) approximation montre qu’on a générale (5) en premiere 752 Le signe provient des conventions faites sur l’orientation du tri6dre de Frenet. Si rest une trajectoire ferm6e ou spirale parcourue dans le sens direct autour de la verticale ascendante, la normale v z 1B cr est dirig6e vers l’int6rieur de r, Q est positif et Hx n6gatif. On prendra garde dans les applications numeriques que le gradient de champ doit etre évalué d’après les m6mes conventions, c’est-à-dire suivant la normale int6rieure. Les oscillations verticales d’une part, horizontales (longitudinales et radiales) d’autre part sont d6coupl6es. L’équation des oscillations verticales s’écrit - P et Q ayant les valeurs == H de simplicity la designant, pour plus champ magnétique. Hz du composante Les oscillations horizontales font ressortir un couplage entre la composante longitudinale a et la composante radiale v ; conf ormement a ce qui a ete dit plus haut, on introduira deux variables quantité 0 Dc/Dr est susceptible d’une interpretation ein6matique simple : les 6quations (11.) et (13) permettent en effet d’écrire immeLa = diatement relie a la variation 8u° de 1’6nerr a sa trajectire ais6ment auxiliaires D’autre part 8v et les gie quand on passe de la trajectoire toire variee ; des equations (2) on equations s’ecrivent alors se de sorte que 1’6quation en dO /dT de (H) peut être aussi bien considérée comme l’équation de la variation de l’energie que comme une équation en d 2a /dT2 de t’ecart longitudinal. Manuscrit reçu le 14 mai 1963. BIBLIOGRAPHIE [1] KOLOMENSKI et Rabat, a bien voulu me faire part, dans communication personnelle, de l’existence d’une nouvelle équation en instance de publication. Sciences de LEBEDEV, Symposium CERN, 1956, p. 447. [2] ROBINSON (W. K.), Phys. Rev., 1958, 3, 373. [3] MILLS (F. E.), Nuclear Instr. [4] LORENTZ, Theory of electrons, 1909, chap. I, § 37. [5] ABRAHAM, Theorie der Elektrizität, 2e éd., 1908, vol. 2. [6] VoN LAUE, Ann. Physik, 1909, Bd 28. [7] Il faudrait ajouter « dans les documents publiés à ce jour » : M. H. ARZELIÈS, Professeur à la Faculté des une [8] [9] [10] [11] [12] FER (F.), Cahiers de Physique, 1959, 109, 329. GOURSAT (E.), Cours d’Analyse, t. III, chap. 23. DIRAC (P.), Proc. Roy. Soc., London, 1938, 167, 148. PLASS (G. N.), Rev. Mod. Physics, 1961, 33, 37. POINCARÉ (H.), Mécanique céleste, 1892, vol. I, chap. 4 et 7.