Diagno-photo - STA HealthCare Communications

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Diagno-photo
Quel est le diagnostic?
La tomodensitométrie démontre la
présence d'épaississements
péribronchiques multifocaux diffus,
localisés principalement au tiers moyen
et inférieur des poumons, mais touchant
également les apex. Cela s'associe à des
foyers d'opacités d’aspect d’arbre en
bourgeons et à des opacités acinaires. La
culture confirme la présence d’Aspergillus
fumigatus. Ce tableau est donc
compatible avec une aspergillose
pulmonaire.
Quel est le traitement?
Le voriconazole s’avère le traitement de
choix de cette condition. La forme
intraveineuse est la plus efficace, mais
elle est contre-indiquée dans le cas
d’une clairance de la créatinine plus
petite que 50 cc/min. La forme orale
sera considérée dans ces cas.
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souffrir d’une MPOC modérée est
hospitalisé aux soins intensifs pour
un bronchospasme grave nécessitant
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Dr Alain Martel
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D
epuis plusieurs jours, il avait de la
fièvre soutenue à 39-39,5 degrés,
et le gram préliminaire des
expectorations démontre des
filaments mycéliens.
Diagno-photo
Quel est le diagnostic?
Il s’agit de pétéchies secondaires à une
thrombopénie (les plaquettes sont à 33 lors
la formule sanguine complète) induite par
l’infiltration diffuse de la moelle par le
lymphome.
Quel est le traitement?
Il n’y a aucun traitement dans le cas de
pétéchies sans autre saignement majeur, tel
qu’intra-crânien, et des plaquettes à moins
de 10.
2
Lésions aux
jambes et
aux fesses
Un homme de 62 ans est
atteint d’un lymphome folliculaire réfractaire au traitement. Il présente des lésions
aux jambes et aux fesses. Il
ne fait pas de fièvre et ne
prend pas de nouveaux
médicaments. Les lésions
sont non prurigineuses et
non douloureuses.
Dr Jean-François Roussy
Résident 3, médecine interne
Dr Alain Martel
Microbiologiste-infectiologue, interniste
Diagno-photo
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’une parotidite. Dans le cas
présent, une culture superficielle après
massage a révélé contenir du SARM. De
plus, cette patiente était bactériémique
également à SARM. Une parotidite à
SARM avec bactériémie secondaire est
une condition rare. Il faudra également
éliminer une complication oto-rhinolaryngologie (ORL) avec une
tomodensitométrie de la tête et du cou.
Quel est le traitement?
3
Masse suspecte
Une femme de 84 ans est transférée
d’un centre périphérique pour une
leucémie aiguë et une masse cervicale. Elle aurait noté l’augmentation
progressive de celle-ci pendant une
semaine, le tout associé à de l’odynophagie et de la dysphagie. Elle
aurait fait de la température intermittente et elle est très fatiguée. La
patiente est porteuse du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) depuis une récente
hospitalisation due à une pneumonie.
Il s’agit d’un traitement combiné,
chirurgical et antibiotique, étant donné
l’atteinte extensive révélée lors de la
tomodensitométrie. Une consultation en
ORL fut demandée. La vancomycine
s’avère l’antibiotique de choix, et il sera
très important d’obtenir des valeurs
pré-doses entre 15 et 20 ug/mL. Il faudra
également répéter les hémocultures
pour s’assurer qu’il ne persiste pas une
bactériémie à SARM, car dans
l’affirmative, il faudrait craindre une
endocardite ou une embolisation
septique.
Dr Jean-François Roussy
Résident 3, médecine interne
Dr Alain Martel
Microbiologiste-infectiologue, interniste
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le clinicien mai 2010
E
lle aurait noté l’augmentation
progressive de [la masse] pendant
une semaine, le tout associé à de
l’odynophagie et de la dysphagie.
Diagno-photo
Quel est le diagnostic?
Ces ulcères sont la conséquence d’une
condition dermatologique associée au diabète :
la nécrobiose lipoïdique (necrobiosis lipoidica
diabeticorum). Secondairement à cette
condition, il y a eu surinfection des lésions.
Moins de 1 % des diabétiques développeront
cette condition, mais dans plus de 75 % des
cas, les personnes touchées sont atteintes ou
développeront un diabète. Le niveau de
contrôle de la glycémie ne semble pas être un
facteur de risque.
Quel est le traitement?
En général, le traitement de la nécrobiose est
sous-optimal et souvent chronique. Pour le
traitement initial, il faut considérer un stéroïde
topique modéré, tel le triamcinolone acétonide
sous forme de crème à 0,1 %.
2
Douleurs à la
jambe
Une femme de 43 ans se
présente à l’urgence pour des
douleurs intenses à la jambe
gauche. Elle est connue pour
être atteinte d’un diabète de
type 1 traité de façon sousoptimale. La patiente note
l’apparition progressive de
lésions sur sa jambe depuis
plus de deux mois. Elle ne
fait pas de fièvre, mais elle
remarque depuis plus d’une
semaine la présence d’écoulements purulents des
lésions.
Dr Jean-François Roussy
Résident 3, médecine interne
Dr Alain Martel
Microbiologiste-infectiologue, interniste
Pour ceux ayant des ulcères, il faut éviter les
crèmes à base de stéroïdes. Aucun traitement
très efficace n’existe, mais certains patients ont
bien répondu aux corticostéroïdes
systémiques, à l’oxygène hyperbare, à la
ciclosporine et au G-CSF (Granulocyte-Colony
Stimulating Factor).
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Quel est le diagnostic?
La radiographie démontre des opacités
diffuses en verre dépoli, confirmées par
la tomodensitométrie. La condition à
redouter dans ce cas-ci, étant donné la
prise importante de corticoïdes depuis
plusieurs mois et la néoplasie sousjacente, est la pneumonie à Pneumocystis
jiroveci. L’immunofluorescence pour le
P. jiroveci effectuée sur le lavage
bronchoalvéolaire a confirmé le
diagnostic.
Quel est le traitement?
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Fièvre, fatigue et toux
Il s’agit d’un home de 63 ans hospitalisé pour une fièvre sévissant
depuis 48 heures. Il note également
de la fatigue et une toux sèche qui
durent depuis deux semaines.
À l’examen, on note une saturation à l’air ambiant de 86 %. Il n’est
pas connu pour être atteint de maladies pulmonaires, et le patient était
traité jusqu’à tout récemment pour
un lymphome diffus à grandes cel-
Dr Jean-François Roussy
Résident 3, médecine interne
Dr Alain Martel
Microbiologiste-infectiologue, interniste
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le clinicien mai 2010
lules B, au moyen de la chimiothérapie et du rituximab. Depuis
plusieurs mois, il est sous corticothérapie supraphysiologique (prednisone 25 mg 2 f.p.j.) pour une complication hépatique de son cancer.
Le patient est allergique au médicament combinant sulfamé-thoxazole/triméthoprime (ce qui lui cause
un rash). Une radiographie pulmoaire est demandée au bilan initial.
(
Étant donné le rash dû à la combinaison
sulfaméthoxazole/
triméthoprime, le traitement de
deuxième ligne est la clindamycine avec
de la primaquine. L’utilisation de la
pentamidine intraveineuse n’est pas
considérée à cause de ses effets
secondaires (pancréatite, hypokaliémie,
hypoglycémie). Une prophylaxie chez ce
patient avec la pentamidine en inhalation
une fois par mois sera nécessaire à la fin
du traitement.
...) le patient était traité jusqu’à tout
récemment pour un lymphome
diffus à grande cellules B au
moyen de la chimiothérapie et du
rituximab.
Diagno-photo
Quel est le diagnostic?
6
Papule sur l’oreille
Ce fermier de 58 ans consulte pour une lésion papuleuse hyperkératosée, ulcérée et prurigineuse à l’arrière
de l’oreille gauche, qui ne
guérit pas et s’étend depuis
son apparition, il y a un an.
Sa femme insistait pour qu’il
montre la lésion à un médecin.
Dre Katherine J. M. Abel
Omnipraticienne
L
e carcinome basocellulaire
est la forme la plus
courante de cancer en
général, et de cancer de
la peau en particulier.
Il s’agit d’un carcinome basocellulaire, dont il existe
cinq types courants. Chez ce patient, le cancer se
présente comme une tumeur charnue rose, à
rebord légèrement surélevé et arrondi, avec
affaissement croûteux au centre (patron nodulaire).
Au fur et à mesure que la lésion croît, de petits
vaisseaux sanguins peuvent apparaître à sa surface.
Le carcinome basocellulaire est la forme la plus
courante de cancer en général, et de cancer de la
peau en particulier. Le diagnostic est établi par
simple biopsie. Ce cancer répond bien au
traitement s’il est diagnostiqué tôt. Sa propension
aux métastases est extrêmement faible.
Quel est le traitement?
Excision, souvent suivie d’électrodessication et de
curetage de la base de la lésion. Le patient devra se
protéger du soleil et pratiquer l’ABCD de la
surveillance des grains de beauté en observant
notamment :
• Asymétrie
• Bordure irrégulière
• Couleur irrégulière
• Diamètre
Il devra aussi examiner régulièrement sa peau, et la
faire examiner chaque année par un médecin.
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Quel est le diagnostic?
Pilomatrixome (épithélioma calcifié de
Malherbe).
Quelle en est la portée
clinique?
7
Nodule sur l’abdomen
Une jeune femme de 19 ans, vous
est envoyée pour l’évaluation d’un
petit nodule unique situé sur l’abdomen, à droite. La lésion, qui bouge
Dr Alexander K. C. Leung
Pédiatre
Dr W. Lane M. Robson
Pédiatre
Dr Tom Woo
Dermatologue
avec la peau, n’est pas prurigineuse.
Il n’y a aucun antécédent de traumatisme à cet endroit.
Le pilomatrixome est une tumeur
bénigne des phanères, dérivée d’une
cellule germinale épidermique qui aurait
dû se différencier en cellule matricielle
de poil. La lésion, provoquée par une
mutation de la ß-caténine, apparaît
généralement avant l’âge de 10-20 ans,
sous forme de nodule ferme et profond
à croissance lente. On la trouve le plus
souvent au visage ou au membre
supérieur, mais elle peut être située
n’importe où. La plupart des cas sont
sporadiques, avec nodule unique. Les
femmes sont atteintes légèrement plus
souvent que les hommes. Le nodule,
situé dans le derme ou dans la graisse
sous-cutanée, bouge avec la peau. Si la
peau est étirée, il apparaît à sa surface
une forme de tente (« signe de la
tente »). Certains nodules sont calcifiés
et durs. Certains cas de pilomatrixomes
multiples ont été associés à la
dystrophie musculaire, au syndrome de
Gardner et au syndrome de RubinsteinTaybi. La lésion est presque toujours
bénigne; on a décrit de rares cas de
transformation maligne.
Quel est le traitement?
Le pilomatrixome nécessite une
excision. Une intervention au laser
pourrait permettre de minimiser la
cicatrice.
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