La sémiologie des masses rénales, des calcifications urinaires et de

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UE 4- Rein et voies urinaires.
Dr. Gigante
Date: 2015
Promo: DFGSM3
Plage horaire: 11h30-12h30
Enseignant: Dr. Gigante.
Ronéiste : SAID IBRAHIM Adeham Farid
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La sémiologie des masses rénales, des calcifications
urinaires et de l'obstruction urinaire
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I. La douleur rénale.
II.Le syndrome obstructif du haut appareil.
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1.L'obstruction.
2.Les généralités.
3.La sémiologie.
4.La colique nephrétique
5.Obstacle aigu sur calcul.
6.Obstacle chronique.
7.Syndrome obstructif sur globe vésical.
8.Obstacle aigu.
9.Lithiase urinaire
10.Phlébolithe pelvien
III.Les lombalgies fébriles.
1.Reflux vésico-urétéral
2.Pyélonephrite aigue
3.Obstacle aigue avec surinfection
4.Infarctus rénale
IV.Traitement des coliques nephrétiques simples et compliqués
V. Le syndrome tumoral rénal
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1.Les tumeurs du rein
2.Les lésions kystiques du rein.
3.La classification de Bosniak
VI.Les traumatismes du rein
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I. La douleur rénale
La douleur rénale provient d'une mise en tension brutale de la capsule rénale et siège dans l'angle costovertébral postérieur. (Soit c'est de l’oedème, soit c'est de la colique néphrétique).
C'est une douleur principalement unilatérale profonde qui ne possède ni caractère mécanique ni caractère
inflammatoire.
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La douleur rénale a pour origines :
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· Les infections par la présence d’oedème.
Exemple : La pyélonéphrite.
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· Les obstacles à l'évacuation de l'urine par augmentation de la pression.
Exemple : La colique néphrétique.
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Le développement d'une infection rénale sur terrain obstructif est une urgence chirurgicale.
Les pathologies rénales sont souvent indolores car d'évolution chronique.
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II.Le syndrome obstructif du haut appareil
La colique néphrétique sur lithiase est le principal symptôme retrouvé lors de syndromes obstructifs de
l'appareil urinaire.
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Si vous aviez à traiter une question d’obstruction vasculaire, vous traiteriez la cause de l’obstruction,
pariétale, involuminale ou extrinséque. Ça peut être le caillot de sang (involuminal), la dissection
aortique (anomalie de paroi), compression extrinséque (par une tumeur qui comprime une paroi) et
ensuite vous aurez des conséquences en aval et en amont.
Par exemple, au niveau digestif, on aura des conséquences en aval : arrêt de production des gaz et des
selles et on aura aussi des conséquences en amont, ici sa va être une stase et la création d’un troisième
secteur
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1.L'obstruction
Une obstruction se définie par:
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Son mode d'apparition.
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o Aigüe : Distension modérée. Il va y avoir des conséquences immédiates. Colique
néphrétique, voire IRA avec anurie si la symptomatologie est bilatérale.
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o Chronique : Elle est indolore, la distension va être beaucoup plus importante et il y aura
une destruction du parenchyme rénal (voire IRC) parce que ça évolue lentement et à bas
bruit.
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Son niveau : Sur toutes les voies urinaires en partant de la tige calicielle jusqu’au méat urétral:
Tige calicielle, Jonction pyélo-urétérale, uretère, vessie, uretère.
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La nature de l'obstacle :
o Endoluminal = calcul urinaire (lithogenese) ou caillot de sang
o Paroi : tumeur voie excrétrice, sténose de l'urètre (généralement secondaire soit à une
infection ou soit à un traitement instrumental)
o Extrinséque : compression extrinsèque (prostate, tumeur pelvienne, tumeur
gynécologique...)
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Ses conséquences :
o En amont : stase urinaire avec, si elle est aigüe, des douleurs. Les urines stagnent et
s’infectent donc il peut y avoir des infections.
o En aval : Oligo-anurie
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Nature d'une obstruction digestive :
-endoluminal = baisoir (maladie psychiatrique où mange ses cheveux, les digère puis
obstruction des voies digestives)
-pariétal = tumeur
- extrinsèque = tumeur
Conséquence en amont : stase gastrique, dilatation vomissements
En aval implique arrêt des matières et des gaz
Retenir que pour répondre au syndrome obstructif qu'il soit digestif, vasculaire,
urologique… retenir ce plan.
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2.Les généralités
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Ces coliques néphrétiques:
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- 1 à 2% des admissions hospitalières
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- 5% de la population (un peu plus à la Réunion)
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- Prédominance homme 20-30 ans (2 ou 3 dans la promo qui en feront une statistiquement
avant la fin de leurs études)
- 80% des calculs s’éliminent spontanément, mais de nos jours on accepte de moins en moins
d’attendre. Cela implique un acte chirurgical non nécessaire.
- 30-50% de récidive à 5 ans (il va falloir faire des bilans pour essayer de comprendre
pourquoi les gens font des lithiases et essayer de faire en sorte qu’ils en fassent moins.)
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3.La sémiologie
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Le syndrome obstructif se caractérise par :
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- La présence d'une douleur à type de colique néphrétique brutale.
- Des douleurs à type de lombalgies chroniques ou aiguës peuvent aussi être décrites. La colique
néphrétique est une lombalgie mais toutes lombalgies ne sont pas des coliques néphrétiques.
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- Une hématurie
- Des signes d'accompagnement (agitation, troubles mictionnels, troubles digestifs, fièvre)
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- L’obstruction peut aussi être asymptomatique dans le cas où son évolution a été chronique.
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Selon la localisation du calcul, il y a différents types de douleurs.
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• Quand ce sont des calculs qui sont haut situés, le patient aura une douleur lombaire avec une
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irradiation testiculaire.
• Lorsque le calcul est un petit peu plus bas situé, au niveau de la croisée des vaisseaux (vx illiaques), le
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patient aura plutôt des douleurs localisées au niveau des flancs (augmente à la palpation).
• Lorsque le calcul continue sa migration, quand il arrive au niveau de la paroi de la vessie, il a
tendance à irriter cette paroi. Le patient aura une douleur pelvienne avec une irradiation scrotale ou
vulvaire et des signes d’irritation vésicaux. Il y aura une pollakiurie, le patient ira uriner fréquemment.
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Si patient de 30 ans avec douleur scrotale d'un seul coté, chercher calcul du méat.
Quand on a une symptomatologie de colique néphrétique et que le patient vous dit “j’urine toutes les 5
minutes” c’est plutôt bon signe, ça veut dire qu’il est en train d’éliminer son calcul.
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4.La Colique néphrétique
La colique nephrétique à apprendre par Coeur, ça tombe systématiquement aux exams.
C'est une douleur par mise en tension brutale de la voie excrétrice par obstacle aigu.
Type : - De broiement continu
- Avec des renforcements paroxystiques
- A début brutal
- Avec agitation du malade (colique frénétique) et anxiété
- Absence de position antalgique
- Facteur déclenchant (lors d’un long voyage en voiture par ex)
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Siège : Douleur siégeant au niveau de la fosse lombaire et unilatérale. (Rare en bilatéral)
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Irradiation : vers le flanc, l'aine et les organes génitaux externes.
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Pas d’hyperthermie (si fièvre ce n’est plus une colique néphrétique simple mais compliqué) mais
présence d'hématurie.
Douleur à l’ébranlement de la fosse lombaire pour cause de calcul (= signe de Giordano = on tape de
manière assez violente dans le dos et on provoque une douleur similaire à douleur de colique
néphrétique.)
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La cause de la colique néphrétique c’est le calcul.
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La formation de calculs peut se faire pour des raisons X
ou Y :
-soit une hydratation insuffisante (les personnes ne
boivent pas assez),
-soit un déficit métabolique.
La concentration de certaines substances dans les urines
est trop importante. Donc à partir d’une certaine
concentration, il se passe un phénomène de nucléation.
Càd que ces substances vont précipiter, s’agglomérer et
faire des microcalculs. On fait tous des microcalculs dans
des périodes de déshydratation après un footing par
exemple, c’est normal.
Par la suite on s’hydrate et il y a un effet “chasse d’eau”
sur ces microcalculs.
Mais si jamais on ne boit pas assez et que le phénomène persiste, ces microcalculs vont s’agglomérer et
faire un macrocalcul. On voit bien ici sur la photo que le calcul est fait d’un agglomérat de microcalculs
d’où cet aspect un peu spiculé.
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5. Obstacle aigu sur calcul.
On voit ici trop bien le bassinet (dilaté), aspect
de « trop belle image du bassinet ». C’est une
dilatation pyélique, signe indirect d’obstacle
plus bas. De plus l’uretère lombaire est ici
visible alors que normalement il ne l’est pas.
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Illustration 4: Distension du bassinet.
Illustration 4 : Signe : douleur lombaire.
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Quand on va regarder la vessie pleine, on trouve la
cause, c’est à dire, un calcul qui est enclavé dans le
méat.
Il faudra dire lors de l’interprétation de l’écho que le
parenchyme est conservé parce que c’est une
obstruction aigüe :
- Obstacle aigüe
- dilatation modérée
- parenchyme conservé mais hyperalgie
Implique sujet jeune ++
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Illustration 5: Calcul urétéro-vésical.
Illustration 5 : Signe : Pollakiurie ( : par irritation).
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6.Obstacle chronique
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Vous voyez une dilatation beaucoup plus importante et un parenchyme quasiment inexistant pour le rein
pathologique (en gris clair autour du rein pathologique, ). Le rein est un organe pair, il faut toujours
regarder de l’autre coté.
Les obstacles chroniques peuvent être unilatéraux ou bilatéraux.
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Ici, le rein droit est normal et le rein gauche dilaté et détruit.
C’est un syndrôme de la jonction pyélo-urétérale avec une
obstruction chronique, ou alors c’est un calcul passé inapercu
et qui a bousillé le rein.
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Illustration 6: Obstruction chronique unilatérale.
Illustration 6 : TDM injecté temps tardif, retard de sécrétion
gauche
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Ici, on a une obstruction bilatérale, plus modérée mais
avec un parenchyme qui est détruit des deux cotés.
Lorsqu’on est dans ce cas, on a soit une obstruction
bilatéral (rare) ou soit on a une obstruction au niveau
de la vessie ou de l’urètre avec un retentissement rénal
des 2 côtés. C’est un adénome de prostate qui
implique une rétention vésicale chronique avec une
vessie en obstruction chronique d’où une hyper
pression intrarenale, d’où dilatation pyélocalicielle
Illustration 7: Obstruction chronique avec un amincissement du parenchyme.
bilatérale.
Illustration 7 : TDM injecté temps injection.
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Bassinet convexe
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Revenons un peu sur le syndrôme (ensemble de signes et symptômes) de la jonction pyélo-urétérale. On a
une obstruction au niveau de la jonction avec un aspect du bassinet qui est convexe alors que
normalement le bassinet est concave lorsqu’il n’y a pas d’obstruction
Il y a 2 entités dans le syndrome de la jonction pyélo-urétérale:
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La maladie de la jonction pyélo-urétérale (notion d’embryologie : La voie excrétrice est
issus de 2 bourgeons. L’uretère qui naît de la vessie et qui monte et un bourgeon rénal qui
fait les tiges calicielles et le pyélon. Ces derniers font jonction à un certain moment.) Donc la
jonction est toujours anatomique mais par contre de temps en temps, le péristaltisme (onde
qui permet à l’urine de s’évacuer) ne passe pas au niveau de la jonction. Du coup les urines
s’écoulent de manière gravitationnelle, il n’y a pas le péristaltisme. Il en résulte cet aspect
que l’on a de dilatation.
TTT : réséquer la zone malade et faire une anastomose.
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Le croisement vasculaire : Il y a une petite artère polaire inférieure qui est rétro-pyélique
(syndrome de franier??) et qui croise la jonction pyélo-ureterale et provoque un obstacle
mecanique à l'écoulement de ces urines.
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TTT : réséquer la jonction et de l’anastomoser du bon coté du vaisseau.
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7.Syndrome obstructif sur globe vésical
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Illustration 9: Syndrome obstructif sur globe vésical.
Illustration 9 : Diminution du parenchyme rénal.
Dilatation bilatérale et on voit une grosse vessie. C’est une rétention vésicale chronique à syndrôme
obstructif sur globe vésical.
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8.Obstacle aigu
Calcul urétéral
(calcique)
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Illustration 10: Calcul urétéral gauche.
Illustration 10 : Dans le cadre d'un calcul urétéral le parenchyme est conservé.
Là vous avez un obstacle aigu car le parenchyme est conservé et on a une dilatation importante mais
relativement modérée.
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9.La lithiase urinaire
Il y a plusieurs densités, plusieurs compositions :
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- Contenu calcique = calcul dense
- Urates = moins denses
En échographie, quelque soit la nature du calcul, on les voit de la même façon. Par contre, sur une
radiographie conventionnelle de l’arbre urinaire sans préparation, seuls les calculs radio opaques
(hyperdenses) seront visibles. Si peu denses (10%) ils ne seront pas visibles.
Au scanner on voit tous les calculs, on peut même mesurer leurs densités.
Donc la sensibilité du scanner pour la colique néphrétique est supérieure à celle de l’échographie et de
l’ASP. Par contre l’ASP est indiqué pour suivre un calcul que l’on connaît déjà.
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Les calculs radio opaques de densités entre 600-700 et 1000 UH seront vus sur un ASP et les calculs peu
denses seront vus au scanner.
Les calculs peu denses auront une origine soit urique, soit cystinique. Ce sont des calculs que l’on pourra
faire fondre en alcalinisant les urines.
Les calculs hyperdenses, nécessiteront un traitement instrumental ou une lithotritie extra-corporelle car
on ne pourra pas les faire fondre.
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Radiographie de l’arbre urinaire sans préparation.
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Radio de Gauche : On peut voir les 2 psoas, et quand on les voit généralement c’est que c’est une
radiographie de l’arbre urinaire sans préparation, couché. On devine aussi l’ombre des reins. Il faut se
projeter intellectuellement le trajet de l’uretère qui se termine 1 cm en dehors de la dernière vertèbre
coccygienne. On voit donc une opacité qui évoque un calcul de l’uretère lombaire droit. L’opacité est en
faveur de L4.
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Radio de droite : On peut voir un calcul qui est 1cm en dehors de la dernière vertèbre coccygienne.
Donc c’est un calcul de l’uretère aussi.
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A :Calcul non visible (ASP)
B: Calcul visible (le rein est moins visible ça peut être une amputation via cancer du rein d’où
deformation du rein, soit un gros calcul moulant les cavités)
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Il y a un diagnostic différentiel, ça ce ne sont pas des calculs puisque quand on fait une urographie
intraveineuse, on voit que ces opacités sont en dehors de l’uretère. Ce sont des calcifications vasculaires.
Sur image de gauche par contre il y avait un calcul qui était radiotransparent.
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On voit un calcul qui moule les cavités. C’est ce qu’on appelle un calcul corraliforme. Il faut savoir que
le calcul corraliforme est dû à des germes uréases++ ; donc le germe est dans le calcul.
Ce sont des calculs qui s’infectent, qui sont mous, et le traitement de ce calcul c’est de le détruire
totalement car si il en reste un petit morceau, il va se mettre à repousser donc il faut que le patient soit
indemne de toute lithiase si on veut le traiter.
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On a donc ici des calcifications vasculaires, c’est cet aspect un petit peu hétérogène en dehors des voies
urinaires.
Dilatation
Cliché
d’écho avec
calcul et
dilatation de
la partie
terminale de
l’uretère
Opacité
méat
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Scanner sans injection
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10.Phlébolithe pelvien
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Pas de distension sus-jacente sur les autres coupes.
Il faut savoir-faire la différence entre ce qui est un calcul et ce qui n’en est pas un. Il s’agit d’une calcification vasculaire, ça intéresse la paroi du vaisseau, ça a donc un aspect circulaire.
Il n’y a pas les autres signes indirects d’un calcul qui sont l’oedème péri-urétéral, la distension susjacente et la localisation.
Les radiologues et urgentistes n’arrivent pas tout le temps à faire la différence sur une radio.
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III.Lombalgies fébriles
Les lombalgies fébriles proviennent d'infection urinaire ascendante, c'est à dire provenant d'un reflux
urinaire.
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Les lombalgies fébriles peuvent être le signe de la présence d'une pyélonéphrite qui est l'infection du
parenchyme rénal.
A l'histologie on retrouve des micro-abcès. Elles peuvent aussi provenir de la présence d'abcès rénaux.
Il faut savoir que si la pyélonephrite est compliquée d’obstacles, ça devient une pyélonephrite de grosse
taille et c’est une urgence chirurgicale sinon l’infection peut évoluer vers une pyonéphrose, choc septique
et la fin (mort).
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Note ronéo de l’année dernière :
Définition d'une pyonéphrose : infection grave de tout le rein caractérisée par la rétention de pus dans le
bassinet distendu, la destruction et l'inflammation (pyonéphrite) du parenchyme et la réaction
inflammatoire du tissu voisin ( périnéphrite).
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Le diagnostic différentiel de la pyélonéphrite est l'infarctus rénal. Dans le cas de l'infarctus rénal, on a
de la fièvre qui survient à cause de la nécrose rénale.
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1.Reflux vésico-urétéral
Reflux vésico-urétéral
Cliché de cystrographie.
SI jamais on a une infection urinaire basse, par reflux, on peut avoir une
infection urinaire haute. C’est pour ça que chez les patients qui font des
pyélonephrites à répétition, on recherchera de manière systématique un reflux
urétéral. D’autant plus que ces épisodes de pyélonephrites sont précédés de
cystites.
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2.Pyélonephrite aigue
La pyélonephrite aigüe ne définit pas un defect de
perfusion qui est classiquement triangulaire.
Donc foyer de nephrite → hypovascularisation
triangulaire.
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Si vous rajoutez qu’il n’y a pas dilatation c’est une
pyélonephrite simple.
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Sans injection,
gros rein avec
aspect
hétérogene
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On voit des zones
d’hypoperfusion du
rein dont certaines
sont triangulaires.
Encoche triangulaire
= pyelonephrite
(pathognomique)
à l’injection
ca je sais pas
ce que ca fait
la
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3.Obstacle aigue avec surinfection
Retard de
perfusion
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Distention modérée des cavités
avec retard de sécrétion et
d’excrétion
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La sémiologie scannographique est un peu différente. On va avoir une distention modérée des
cavités et d’autre part on va avoir un retard de perfusion. Alors que le rein droit est parfaitement perfusé,
on a un retard de perfusion et donc de sécrétion et d’excrétion sur les clichés tardis au niveau du rein
gauche
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4.Infarctus rénal
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Territoire entier du rein,
classiquement infarctus rénal.
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On voit un defect de vascularisation, qui n’est pas triangulaire ici, il correspond carrément à un territoire
rénal. C’est classiquement un infarctus rénal.
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IV.Traitement des coliques nephrétiques simples et compliqués
A savoir :
2 types de coliques néphrétiques :
- La colique néphrétique simple : TTT médical
- La colique néphrétique compliquée (<5%): c'est une dérivation en urgence mais selon 4 indications :
• Si T° > 38 °C, état fébrile (lorsqu'on a une pyélonéphrite sur obstacle => urgence chirurgicale)
• Oligurique ou anurique (IRA car on a défaillance d'un organe vital)
• Femme enceinte (car peut entraîner un accouchement prématuré avec risque de perte foetale)
• Hyperalgique TTT de la colique nephrétique compliquée : c’est le drainage des urines, pour pas que l’on fasse
un sepsis grave puisque le foyer d’urine septique n’est pas accessible aux ATB. Il faut donc
drainer les urines pour que les ATB agissent.
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2 possibilités de drainage des urines :
- Par voie externe : • La nephrostomie : C’est un abord percutané, ça se fait au bloc
opératoire. C’est un drainage avec un double abord, un abord échographique et un contrôle radiologique.
On met le patient sur le ventre, on repère au feutre les aires rénales. On va ensuite sous contrôle
échographique ponctionner les cavités et mettre le drain transcutané. Cette opération se fait sous
anesthésie locale ou générale. Plus facile à faire si hydronéphrose.
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- Par voie interne : • Pose de Sonde double J: Les 2 extrémités de la sonde sont en forme de “J”, de
manière à ce que la sonde soit orthostatique. Il y a donc un “J” dans les cavités rénales et un “J” dans la
vessie, comme ça la sonde ne peut ni monter, ni descendre. Opération qui s’effectue sous anesthésie
générale ou rachi-anesthésie.
Parfois on est obligé de le faire acappella chez la femme enceinte.
Puisqu’on est dans les voies naturelles, ça permet éventuellement d’aller avec un utéroscope au contact du
calcul et soit l’extraire, soit le fragmenter. C’est la technique de réference si les cavités ne sont pas
dilatées.
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V. Le syndrome tumoral rénal
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Devant une tumeur du rein au TDM il faudra décrire :
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- Sa morphologie : forme, limites, taille …
- Sa localisation.
- Sa structure avant injection : densité …
- Le rehaussement dynamique après IV, qui peut être:
◦ Non présent ( : aucun rehaussement).
◦ Partiel
◦ Le signe d'une hyper-vascularisation.
- Les signes d’extension de la tumeur.
1.Les tumeurs du rein
Elles sont de 3 types :
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- Les lésions « kystiques » qui peuvent être :
◦ Des kystes simples, des kystes multiples, une polykystose.
◦ Des kystes compliqués.
◦ Un cancer « nécrosé ». : À l’intérieur du cancer nécrosé, on a une tumeur pseudokystique.
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- Les lésions avec composante graisseuse c'est le cas des angiomyolipomes.(= tumeurs avec une
composante vasculaire et une composante graisseuse. Le problème de ces angiomyolipomes c’est que si
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elles grossissent trop, elles pètent et à ce moment là, la seule thérapeutique c’est une tentative de
nephréctomie et d’hémostase càd qu’on va essayer d’enlever le rein (pas toujours une réussite avec décès
possible au bloc car sepsis difficile à juguler).
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- Les lésions « tissulaires » sont principalement des cancers (Exemple :L’adénocarcinome rénal)
Mais elles peuvent aussi être bénignes (exemple : l’adénomeoncocytaire.)
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2.Les lésions kystiques du rein.
La tumeur kystique, lorsqu’elle est bénigne, la paroi du kyste est extrêmement
fine, lisse, sans végétations.
Kystes du rein très fréquents Typiquement : - Anéchogène en échographie
- Hydrique entre 0 et 20 UH
- Hypersignal en T2 à l'IRM
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3.La classification de Bosniak
K=cancer
Lorsque l’on a un petit kyste avec des parois fines, sans calcification, c’est un type 1. Un type 1
ne se cancérise jamais. En fait il faut savoir que tant que ça reste fin le risque de cancer est nul. Par contre lorsqu’on commence à avoir un réhaussement de cette paroi d’une part, et d’autre part, une
irrégularité de ces cloisons, le risque de cancérisation augmente.
Quand on a un type 3 par exemple, avec des cloisons irrégulières, on a 50% de cancer. Lorsqu’on a une composante solide à l’intérieur du kyste, on est presque sûr à 90% que c’est un cancer.
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Tous les kystes ne sont pas bénins mais par l’echo et le scanner on sait faire la différence entre ce qui est
cancéreux et ce qui ne l’est probablement pas.
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Kyste cortical typique (type 1 ) : anéchogène + renforcement.
Renforcement postérieur = pas de calcifications. Quand on a un calcul, il y a un cône d’ombre postérieur.
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Kyste
scannographi
que de
Bosniak,
densité faible
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Paroi fine de
faible densité
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Kyste de type 2 ou 2F avec
cloisons intra-kystique qui freine
le contraste
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Ici c’est en IRM, on peut voir une composante
tissulaire, beaucoup plus importante. Kyste à
enlever.
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Bosniak 4 avec composante tissulaire bourgeonnante à l’intérieur du
kyste. 90% sûr que c’est un cancer.
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Maintenant on est dans les tumeurs kystiques bénignes. Ici on a la polykystose rénale = maladie
autosomique dominante avec la création de kystes, qui, petit à petit, grossissent et ça aboutit à des gros
reins polykystiques (3 à 4kg) (se cancérise rarement). Il y a d’abord une polyurie, puis une IR terminale
sur le coup des 45-50ans. Il y a pas mal de polykystoses rénales à la Réunion qui sont en attente d’une
transplantation rénale. La polykystose rénale peut aussi être associée à une polykystose hépatique. Cela donne une polykystose
hépato-rénale.
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Patient ayant un kyste simple avec une densité de 0UH et une tumeur angiomyolipomateuse qui est
beaucoup plus noire (de tonalité graisseuse =-30).
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tumeur
Kyste bénin
Cancer rein gauche
12 à 15cm
Intérieur nécrosé
avec aspect peusokystique
VI.Les traumatismes du rein.
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Contusion simple avec
aspect de défect
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Hématome avec
rein désorganisé
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Urinome péri-rénal si rupture de la voie excrétrice.
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Rupture
vasculaire
Angiographie avec
les 2 artères rénales
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Rupture vasculaire avec perte de produit de contraste
L’hématome va se constituer et il pourra y avoir des conséquences pour le rein.
L’idée est de mettre une endoprothése (stent).
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Mettre une endoprothése de façon à colmater la fuite (fuite = blush)
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Merci
BONUS : Échelle Hounsfield.
http://www.chu-poitiers.fr/1ad48c35-d641-447d-b680-f5440e454252.aspx
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