Votations du 14 juin

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Votations du 14 juin
OUI à la modification de l’article constitutionnel sur la procréation médicalement
assistée
Actuellement notre constitution fédérale interdit de pratiquer des diagnostics sur les
embryons in vitro (diagnostic préimplantatoire, DPI) obtenus dans le cadre de la
procréation médicalement assistée. Le nouvel article constitutionnel soumis au peuple le
14 juin prochain cherche à remédier à cet état de fait qui mets de nombreux couples en
difficulté.
Les couples qui se savent porteurs d’anomalies génétiques transmissibles à leur
descendance et qui veulent éviter de donner naissance à des enfants qui seront porteurs
de ce handicap ont actuellement deux choix. Soit aller à l’étranger obtenir des embryons
par fécondation in vitro et faire effectuer un DPI pour implanter un embryon sain, soit
faire un enfant « au naturel » et vérifier pendant la grossesse s’il est porteur ou non de
leur affection. Le couple peut alors opter pour un interruption de grossesse, sans
restriction légale, soit avant 12 semaines, soit sur indication médicale au-delà. Ainsi la
législation suisse empêche le diagnostic in vitro, avant l’implantation (DPI), mais
l’autorise sur l’embryon ou le fœtus dans le ventre maternel et ne s’oppose pas à sa
suppression.
Voulons-nous vraiment que l’embryon in vitro soit davantage protégé que le fœtus
dans le ventre de sa mère ? Ou voulons-nous corriger cet état de fait absurde et
accorder davantage de considération pour l’embryon dans le ventre de sa mère en
autorisant le DPI ?
En acceptant le nouvel article constitutionnel nous épargnerons beaucoup d’incertitudes
et de souffrances aux couples à risque de transmettre une maladie génétique connue.
Ces personnes — présentes maintenant parmi nous — méritent plus de considération
que d’hypothétiques risques de dérives sociales. Les mères et les vies à naître dans le
ventre de leur mère méritent davantage de protection que les embryons in vitro.
Comme protestants, nous nous plaçons aux côtés des couples qui souffrent, pour qu’ils
puissent avoir le choix d’accéder au DPI s’ils le veulent.
Jean-Marie Thévoz, pasteur, Dr en théologie (Entre nos mains l’embryon, Labor et Fides
1990).
Dr Jean Martin, ancien membre de la Commission nationale d’éthique, délégué au Synode
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