La physique par la pratique

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La physique
par la pratique
Julien Barthes
Agrégé de sciences physiques
Ancien élève de
l’École Normale Supérieure de Lyon
Enseignant en classes préparatoires
Baptiste Portelli
Agrégé de sciences physiques
Docteur ès Physique
Ancien agrégé préparateur à
l’École Normale Supérieure de Lyon
Enseignant en classes préparatoires
Avant-propos
L’agrégation de sciences physiques est un concours qu’il est difficile de bien préparer, car il faut dans le même temps acquérir une masse imposante de connaissances
et prendre du recul vis-à-vis de celle-ci.
Il est d’abord indispensable, pour aborder sereinement les épreuves, de revoir
et d’approfondir les programmes des deux premiers cycles universitaires. Sans ce
socle solide, on ne peut guère espérer réussir l’agrégation. Ces révisions représentent
beaucoup de travail, de sorte qu’il est tentant de s’y limiter ; mais ce serait oublier
l’essentiel : les connaissances brutes ne suffisent pas.
Ce que recherche le jury, ce n’est certainement pas la capacité à régurgiter des
pages de manuel apprises par cœur – ou plutôt, il tient pour acquis que tous les
candidats sérieux en seraient capables si on le leur demandait. Le jury cherche à
évaluer la maturité scientifique des futurs enseignants, ce qui signifie posséder une vue
d’ensemble du programme, savoir critiquer ses idées et résultats, et être autonome,
c’est-à-dire faire preuve d’initiative.
Aucun ouvrage spécifique à l’agrégation ne peut vous présenter l’ensemble des
connaissances à maîtriser. Vous devez pour cela vous reporter à vos cours et, surtout,
aux ouvrages de référence. On ne peut pas davantage vous enseigner directement la
maturité scientifique que vous devez acquérir ; en revanche, nous pouvons vous aider
efficacement à faire son apprentissage : tel est l’objectif de ce livre.
Les vingt-trois thèmes d’étude que nous vous proposons dans ce recueil doivent
beaucoup à la « prépa agreg » de l’École normale supérieure de Lyon, où nous avons
étudié, puis enseigné. Ils ont notamment profité des suggestions et critiques de nos
étudiants lorsqu’ils étaient confrontés à un devoir écrit ou à une leçon, d’oral ou de
montage.
Le principe directeur de chaque problème est de reproduire la démarche scientifique. Ainsi, un phénomène naturel (marées, circulation des vents, mirages, etc.)
peut être d’abord observé puis modélisé, ce qui permet de distinguer les paramètres
physiques pertinents, par exemple à l’aide d’une analyse dimensionnelle ; on formule
alors a priori des hypothèses, qui devront permettre de rendre compte des comportements essentiels (qualitatifs et quantitatifs) du système ; enfin, on vérifie a posteriori
la validité des hypothèses. Une démarche analogue peut être appliquée à des objectifs
technologiques (vase Dewar, fibres optiques, piège optique, etc.). Enfin, à l’occasion
de plusieurs problèmes vous devrez porter un regard critique sur les notions qui sont
en apparence les plus élémentaires – mais qui révéleront des idées fondamentales.
Les thèmes que nous abordons sont empruntés à la mécanique au sens large,
la thermodynamique, l’optique, la physique ondulatoire et la physique non linéaire.
Nous ne couvrons pas toute l’étendue des « planches » possibles : d’une part il faudrait
y consacrer plus de pages que vous n’aurez le temps d’en étudier en un an, d’autre
part ce serait tout à fait inutile, car le recul s’acquiert par une réflexion personnelle
(même si elle est guidée) et non par la répétition ou la reproduction d’un corrigé
déjà vu.
4
Avant-propos
Enfin, nous vous suggérons de ne pas considérer cet ouvrage comme une somme
fermée de problèmes mais comme une invitation à découvrir par vous-même une
littérature riche et éclairante. Nous avons en effet pris soin d’indiquer, pour chaque
problème, quelles sources ou références bibliographiques nous ont servi à concevoir les
divers aspects du sujet. Afin que vous puissiez à votre tour vous reporter à ces textes
fondateurs, nous nous sommes limités à des ouvrages et revues aisément accessibles
en bibliothèque ou en librairie.
Vous avez désormais tous les atouts en main pour préparer avec confiance le
concours de l’agrégation. Bon courage, et bonne réussite !
Les auteurs
Évaluation des problèmes
Difficulté
Mécanique
Référentiel terrestre
Frottement et 4 × 4
Les marées
Déviation vers l’est
Effet gyroscopique et vélo
Mécanique des fluides
Eau minérale
Effet de sol
Expérience de Stokes
Les vents
Thermodynamique
Les dinosaures
Le vase Dewar
Refroidissement
Anémomètre à fil chaud
Thermodynamique du frottement
Optique
Principe de Fermat
Les mirages
Fibre à gradient d’indice
Piège optique
Ondes et physique non linéaire
Chaînes d’oscillateurs
Couche anti-reflet
Dispersion dans les fibres optiques
Soliton dans les fibres optiques
Étude du Van Der Pol
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Temps conseillé
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1
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h 30 min
h
h 30 min
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h 30 min
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h
h 30 min
h 30 min
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h 30 min
h 30 min
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3
2
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h 30 min
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h 30 min
h 30 min
h
Application directe du cours
Approfondissement du cours
Utilisation des acquis
Entraînement au problème de physique (type C)
Table des leçons et montages
Nous donnons ci-dessous la liste des leçons proposées à l’oral de l’Agrégation
en 2004. Les leçons varient peu d’une année à l’autre, mais nous vous encourageons
à vous procurer la liste la plus récente. Vous la trouverez par exemple en ligne sur le
site de la « prépa agreg » de l’École normale supérieure de Lyon :
http://www.ens-lyon.fr/DSM/AGREG-Physique
Codes et intitulés des leçons
LP01
Utilisation des intégrales premières du mouvement en mécanique.
Exemples et applications. (1er CU)
LP02
Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Applications au
glissement et au roulement. (PC ou 1er CU)
LP03
Caractère non galiléen du référentiel terrestre. Conséquences. (PCSI ou
1er CU)
LP04
Mouvement d’un solide autour d’un axe fixe. Équilibrage statique et
dynamique. Exemples. (1er CU)
LP05
Approximation gyroscopique. Effets dans les domaines macroscopique et
microscopique. (1er CU)
LP06
Utilisation des lois de conservation dans le problème à deux corps. Applications. (MPSI, PCSI ou 1er CU)
LP07
Principes de la cinématique relativiste. Durée propre. Longueur propre.
(1er CU)
LP08
Collisions en relativité restreinte : application à l’étude des particules
élémentaires. (1er CU)
LP09
Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique indépendant du temps. Applications. (1er CU)
LP10
Modèle de l’écoulement parfait d’un fluide ; validité. Relation de Bernoulli ; limites et applications. (PC)
LP11
Notion de viscosité d’un fluide. Écoulements visqueux, nombre de Reynolds. Exemples simples. (PC)
LP12
Équations de bilan en mécanique des fluides : exemples et applications.
(PC)
LP13
Modèle du gaz parfait. (MPSI ou PCSI)
LP14
Échanges énergétiques ; bilans d’énergie et d’enthalpie. (PCSI ou 1er CU)
LP15
Exemples de phénomènes irréversibles ; bilans d’entropie. (1er CU)
LP16
Application des deux premiers principes de la thermodynamique au fonctionnement des machines thermiques. (MPSI, PCSI ou 1er CU)
8
Tables des leçons et montages
Codes et intitulés des leçons
LP17
Évolution et condition d’équilibre d’un système thermodynamique
fermé : potentiels thermodynamiques. (PC)
LP18
Étude thermodynamique d’un système constitué par un corps pur sous
plusieurs phases. Exemples. (PCSI, PC ou 1er CU)
LP19
Notion d’état microscopique. Interprétation statistique de l’entropie.
Exemples. (1er CU)
LP20
Facteur de Boltzmann. Applications. (1er CU)
LP21
Rayonnement d’équilibre thermique. Corps noir. Applications. (MP ou
1er CU)
LP22
Étude d’un phénomène de transport : conduction thermique ou diffusion
de particules. Applications. (1er CU)
LP23
Conversion de puissance électromécanique. Exemples et applications.
(PSI ou 1er CU)
LP24
Induction électromagnétique. Aspects énergétiques. Applications. (PC ou
1er CU)
LP25
Systèmes bouclés. Applications. (PSI ou 1er CU)
LP26
Traitement d’un signal électrique : filtrage linéaire. Étude spectrale.
Exemples et applications. (PSI ou 1er CU)
LP27
Utilisation des propriétés de symétrie dans l’étude des champs électromagnétiques. Exemples. (PC ou 1er CU)
LP28
Exemples simples de phénomènes de propagation unidimensionnels.
Ondes progressives, ondes stationnaires. Aspects énergétiques. (PCSI, PC
ou 1er CU)
LP29
Ondes sonores dans les fluides. (PC)
LP30
Propagation dans un milieu dispersif ; vitesse de phase, vitesse de
groupe ; paquets d’ondes planes et évolution. Exemples. (PC ou 1er CU)
LP31
Dispersion et absorption d’une onde électromagnétique plane dans un
milieu diélectrique. Modélisation microscopique. (PC)
LP32
Réflexion et réfraction d’une onde électromagnétique monochromatique
plane à la surface de séparation entre deux milieux diélectriques linéaires
homogènes isotropes (1er CU)
LP33
Réflexion des ondes électromagnétiques planes à la surface d’un milieu
conducteur. Effet de peau. (1er CU)
LP34
Propriétés et applications du rayonnement dipolaire électrique. (MP, PC)
LP35
Notion de rayon lumineux. Principe de Fermat. Conséquences. (1er CU)
LP36
Application des lois de l’optique à l’étude d’un instrument d’optique au
choix (lunette astronomique, télescope, appareil photographique, microscope). (1er CU)
Tables des leçons et montages
Codes et intitulés des leçons
LP37
Obtention d’interférences à deux ondes en optique. Notion de cohérence.
(PC ou 1er CU)
LP38
Interféromètres à division d’amplitude. Applications. (1er CU)
LP39
Diffraction de Fraunhofer. Applications. (1er CU)
LP40
Diffraction par des structures périodiques dans différents domaines spectraux. (1er CU)
LP41
Le photon : la particule et ses interactions avec la matière. (1er CU)
LP42
Absorption, émission spontanée ou induite du rayonnement : coefficients
d’Einstein. Applications. (1er CU)
LP43
Dualité onde-corpuscule : relation de Louis de Broglie ; inégalités d’Heisenberg. Applications. (1er CU)
LP44
Puits de potentiel : exemples et applications en physique quantique.
(1er CU)
LP45
Confinement de l’électron et quantification de l’énergie dans les atomes.
(1er CU)
LP46
Effet tunnel. Applications. (1er CU)
LP47
Le noyau : stabilité, énergie. (1er CU)
LP48
Comportement dynamique des systèmes couplés : oscillateurs à deux degrés de liberté en mécanique classique, systèmes à deux niveaux d’énergie
en physique quantique. Analogies et différences. (1er CU)
LP49
Cohésion de la molécule et des solides ; aspects énergétiques. (1er CU)
LP50
Chaîne linéaire infinie d’oscillateurs harmoniques. Modes propres. Approximation des milieux continus. Aspects énergétiques. (1er CU)
LP51
Capacités thermiques : description, interprétations microscopiques.
(1er CU)
LP52
Paramagnétisme, ferromagnétisme (approximation du champ moyen).
(1er CU)
LP53
Propriétés macroscopiques des corps ferromagnétiques ; applications.
(PC ou 1er CU)
LP54
Mécanismes de la conduction électrique. Loi d’Ohm. Effet Hall. Applications. (1er CU)
LP55
Phénomènes de résonance dans différents domaines de la physique.
(1er CU)
LP56
Exemples d’effets de non-linéarité sur le comportement d’un oscillateur.
(1er CU)
9
10
Tables des leçons et montages
Codes et intitulés des montages
MP01
Dynamique newtonienne.
MP02
Tension superficielle.
MP03
Dynamique des fluides.
MP04
Thermométrie.
MP05
Transitions de phase.
MP06
Phénomènes de transport.
MP07
Phénomènes dissipatifs.
MP08
Formation des images en optique.
MP09
Interférences lumineuses ; conditions d’obtention.
MP10
Diffraction des ondes lumineuses.
MP11
Spectrométrie optique.
MP12
Milieux optiquement actifs : biréfringence et pouvoir rotatoire.
MP13
Production et analyse d’une lumière polarisée.
MP14
Émission et absorption dans le domaine optique.
MP15
Lasers.
MP16
Photorécepteurs.
MP17
Production et mesure de champs magnétiques.
MP18
Milieux magnétiques.
MP19
Métaux.
MP20
Matériaux semi-conducteurs.
MP21
Condensateurs ; effets capacitifs.
MP22
Induction, auto-induction.
MP23
Conversion de puissance électrique-électrique.
MP24
Conversion de puissance électromécanique.
MP25
Capteurs et transducteurs.
MP26
Mesure des tensions et des courants.
MP27
Amplification de signaux.
MP28
Télécommunication : mise en forme, transport et détection de
l’information.
MP29
Acquisition, analyse et traitement des signaux.
MP30
Mesure des fréquences temporelles (domaine de l’optique exclu).
MP31
Mesure de longueurs.
MP32
Asservissement d’une grandeur physique ; applications.
Tables des leçons et montages
Codes et intitulés des montages
MP33
Instabilités et phénomènes non linéaires.
MP34
Ondes et impédances.
MP35
Ondes acoustiques.
MP36
Résonance.
MP37
Oscillateurs.
MP38
Couplage des oscillateurs.
MP39
Filtrage.
MP40
Constantes physiques fondamentales ; unités.
11
Table des matières
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Évaluation des problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tables des leçons et montages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
5
7
Mécanique du point et des solides
Thème n◦ 1
Thème n◦ 2
Thème n◦ 3
Thème n◦ 4
Thème n◦ 5
Caractère non galiléen du référentiel terrestre . . . . . . . .
I. Dynamique dans le référentiel terrestre
II. Ordres de grandeur
Déviation vers l’est vue dans le référentiel géocentrique . . .
Les marées océaniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Théorie statique de Newton – Description et limites
II. Vers une théorie dynamique des marées
Le frottement et les 4×4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vélo et effets gyroscopiques . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Aspect intuitif
II. Effet réel sur un vélo
. 17
. 29
. 37
. 55
. 61
Mécanique des fluides
◦
Thème n 6
Thème n◦ 7
Thème n◦ 8
Thème n◦ 9
Écoulement de Poiseuille et eau minérale . . . . . .
Effet de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Expérience de Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Diffusion de particules
II. Diffusion de quantité de mouvement
Les vents géostrophiques . . . . . . . . . . . . . .
I. Équation de Navier-Stokes
II. L’approximation géostrophique
III. Cyclones et anticyclones
IV. Déstabilisation de l’écoulement en cyclones
. . . . . . 69
. . . . . . 76
. . . . . . 81
. . . . . . 89
Thermodynamique
◦
Thème n 10 Diffusion thermique chez les gros dinosaures . . . . . . . . . . 107
Thème n◦ 11 Le vase Dewar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
I. Diffusion thermique dans les gaz
II. Pertes par diffusion thermique
III. Pertes par rayonnement
Thème n◦ 12 Refroidissement par désaimantation . . . . . . . . . . . . . . 125
I. Modèle microscopique
II. Refroidissement
13
14
Table des matières
Thème n◦ 13 Transferts d’énergie dans les fluides . . . . . . . . . . . . . . . 134
I. Bilans d’entropie dans un fluide
II. Transferts thermiques dans les fluides
III. Application : l’anémomètre à fil chaud
Thème n◦ 14 Thermodynamique du contact entre deux solides . . . . . . . 148
Optique
Thème n◦ 15 Analogies entre optique géométrique et mécanique du point
Thème n◦ 16 Les mirages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Étude qualitative
II. Mirages inférieurs. Convection de l’atmosphère
III. Mirages latéraux
Thème n◦ 17 Marche d’un rayon dans une fibre à gradient d’indice . . . .
Thème n◦ 18 Un piège optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 155
. 163
. 179
. 185
Ondes et physique non linéaire
◦
Thème n 19 Propagation des vibrations dans une chaîne d’oscillateurs
Thème n◦ 20 La couche anti-reflet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Coefficients de Fresnel
II. Traitement anti-reflet
Thème n◦ 21 Effets de la dispersion sur un paquet d’ondes . . . . . . .
I. Paquet d’ondes dans un milieu non dispersif
II. Introduction au concept de dispersion
III. Milieux faiblement dispersifs – Déformation
IV. Lien dispersion/dissipation
Thème n◦ 22 Propagation des solitons dans les fibres . . . . . . . . . .
I. Approche qualitative des effets non linéaires
II. Instabilité modulationnelle de Benjamin-Feir
III. Enveloppe du soliton – Analogies mécaniques
Thème n◦ 23 Oscillateur de Van der Pol . . . . . . . . . . . . . . . . .
I. Montage à résistance négative
II. Diagramme de bifurcation
III. Déformation du cycle, oscillations de relaxation
IV. Régime fortement non linéaire
. . 191
. . 199
. . 210
. . 233
. . 243
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
Thème d’étude n◦ 1
Caractère non galiléen
du référentiel terrestre
Le but de ce problème est d’établir pas à pas l’équation de la dynamique d’un point
matériel dans le référentiel terrestre. Les manifestations du caractère non galiléen de
ce référentiel seront approfondies dans les thèmes d’étude n◦ 3 (sur les marées) et n◦ 9
(sur les vents).
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP03.
É NONCÉ
I.
DYNAMIQUE
DANS LE RÉFÉRENTIEL TERRESTRE
Dans un premier temps, on s’intéresse à la dynamique du référentiel géocentrique dans le
référentiel de Copernic.
1. Définir le référentiel de Copernic, noté Rc , ainsi que le référentiel géocentrique, noté
Rg .
2. Déterminer l’échelle de temps sur laquelle ces deux référentiels peuvent être considérés comme galiléens.
3. Préciser la nature du mouvement de Rg par rapport à Rc .
4. Écrire l’équation décrivant la dynamique du référentiel géocentrique dans le référentiel
Rc et montrer que
a(T)Rc ' G(T) ,
(1.1)
où
• a(T)Rc est l’accélération du centre de la Terre T dans Rc ;
• G(T) est la résultante du champ gravitationnel exercé par l’ensemble des astres
du système solaire au centre de la Terre.
On justifiera très soigneusement l’approximation qui a été faite pour aboutir à la formule (1.1).
5. Identifier l’accélération d’entraînement de Rg par rapport à Rc .
À présent, on s’intéresse à la dynamique d’un point matériel, noté M, de masse m,
dans le référentiel géocentrique Rg . On note :
• G 0 (M) le champ gravitationnel exercé seulement par la Terre au point M ;
18
Mécanique du point et des solides
Partie I
• G(M) la résultante du champ gravitationnel exercé au point M par tous les astres
autres que la Terre (Soleil, Lune, Jupiter...) ;
• f la résultante de toutes les forces extérieures s’appliquant en M autres que les
forces d’origine gravitationnelle.
6. Écrire l’expression du principe fondamental de la dynamique dans le référentiel géocentrique Rg .
7. Définir le référentiel terrestre, noté Rt . On notera ωT le vecteur rotation du référentiel
terrestre par rapport au référentiel de Copernic. Que dire de ω Rt /Rg ?
8. Définir la notion de jour sidéral et de jour solaire moyen. Quelle est l’origine physique
de la différence entre ces deux notions ? Préciser le sens de l’adjectif moyen dans « jour
solaire moyen ».
9. |ωT | est-il défini à partir du jour sidéral ou bien à partir du jour solaire moyen ?
10. Dans la suite, nous supposerons que ωT est un vecteur constant dans le temps. Présenter quelques sources de variation du vecteur rotation ωT . Donner l’échelle de variation
de l’évolution de ωT associée à chacune de ces causes.
11. De l’étude précédente, déduire que l’expression du principe fondamental de la dynamique dans le référentiel terrestre s’écrit
m a(M)Rt = f + m(G 0 (M) − ae ) − 2m ωT ∧ v(M)Rt + m(G(M) − G(T)) , (1.2)
où ae est l’accélération d’entraînement du référentiel terrestre par rapport au référentiel géocentrique.
II.
O RDRES
DE GRANDEUR
1. Commenter physiquement chaque terme du membre de droite de l’équation (1.2) (à
l’exception de f , dont la signification est précisée dans l’énoncé).
2. Force centrifuge f ent = −mae .
(a) Préciser l’évolution de cette force avec la latitude λ.
(b) Donner l’ordre de grandeur de la correction apportée par l’accélération d’entraîdef
nement. Évaluer le rapport f ent /f 0 , où f 0 = mG 0 .
3. Force de Coriolis
À partir de quelle vitesse typique la correction de Coriolis devient-elle du même
ordre que la correction précédente, due à l’accélération d’entraînement ?
M
RT
A
T
Astre
Terre
d
Thème n◦ 1
Caractère non galiléen du référentiel terrestre
19
4. Force de marée
(a) Estimer simplement l’ordre de grandeur de
def
δmarée = |G(M) − G(T)|
en fonction de la constante de gravitation G, de la masse de l’astre M a situé à la
distance dTA du centre de la Terre, et du rayon de la Terre RT .
(b) Déterminer l’ordre de grandeur de δmarée dans le cas de la Lune, du Soleil et de
Jupiter. On rappelle ci-dessous les données d’astronomie nécessaires à l’estimation des ordres de grandeur.
On rappelle que RT ' 6400 km et MT ' 6.1024 kg.
(c) Justifier que les planètes du système solaire ont une influence négligeable sur la
force de marée.
dTA (en unité de rayon RT )
Ma (en unité de masse de la Terre)
Soleil
∼ 23400
3, 3.105
Lune
∼ 60.1
1, 23.10−2
Jupiter
∼ 93750
318
Tab. 1.1 – Données d’astronomie nécessaires à l’estimation des ordres de grandeur.
Corrigé
Pour une approche plus généraliste, nous recommandons la lecture des ouvrages de
H. Gié et al. [GS95b] d’une part et de P. Brasselet [Bra00] d’autre part pour ce qui
concerne la mécanique du point. Les ouvrages de H. Gié et al. [GS96] et de J.-P. Pérez
[Pér97] pourront s’avérer précieux lorsqu’il s’agira d’approfondir la mécanique du
solide.
I.
Dynamique dans le référentiel terrestre
1. Définition du référentiel de Copernic Rc et du référentiel géocentrique Rg
L’origine du référentiel de Copernic coïncide avec le centre du système solaire (approximativement, le centre du soleil, noté S), et ses axes sont dirigés vers trois étoiles
lointaines et fixes au sein de la galaxie.
Le référentiel géocentrique Rg a pour origine le centre de la Terre, noté T, et ses axes
sont constamment parallèles à ceux du référentiel de Copernic Rc .
2. Caractère galiléen du référentiel de Copernic et du référentiel géocentrique
On rappelle que le principe d’inertie de Galilée (première loi de Newton) postule
l’existence de référentiels privilégiés en mécanique vis-à-vis desquels un point matériel
isolé effectue un mouvement de translation rectiligne uniforme. De tels référentiels
sont dits galiléens.
20
Mécanique du point et des solides
Partie I
Le référentiel Rc peut être supposé galiléen tant qu’on néglige la dynamique du soleil
au sein de sa galaxie, la Voie Lactée, analysée dans le référentiel galactocentrique
RVL , ayant pour origine le centre de la galaxie. L’ordre de grandeur de la période
de révolution du Soleil au sein de la Voie Lactée est de T ∼ 200 millions d’années.
Ainsi, dans une très bonne approximation, on peut supposer que Rc est un référentiel
galiléen tant que l’échelle de temps τ des phénomènes étudiés est très inférieure à T.
La dynamique de Rg par rapport à Rc s’effectue sur la période de révolution Trev
d’une année. En première approximation, Rg peut être supposé galiléen si τ Trev .
On verra néanmoins que ce critère s’avère insuffisant dans l’interprétation du phénomène de marées.
3. Mouvement de Rg par rapport à Rc
Le référentiel géocentrique Rg exécute un mouvement de translation elliptique par
rapport à Rc , ses axes étant constamment parallèles à ceux de Rc . Compte tenu
de la faible excentricité de l’orbite elliptique, e = 0, 017, le mouvement de révolution
de Rg par rapport à Rc est, dans une première approximation, bien décrit par une
translation circulaire.
zg = zc
Étoile 3
zc
(Rg )
(Rc )
yc
xc
Étoile 1
xg
c
=x
Soleil
yg = yc
Terre
Étoile 2
Orbite de révolution (elliptique, quasi-circulaire)
de (Rg ) par rapport à (Rc)
4. Dynamique de Rg dans Rc
On établit l’équation du mouvement de la Terre dans Rc en appliquant le théorème
de la résultante dynamique dans Rc supposé galiléen. Celui-ci stipule que
dpRc (t)
= Rext ,
dt
(1.3)
où
• Rext constitue la résultante des forces extérieures s’exerçant sur le solide Terre ;
• pRc (t) la quantité de mouvement de l’ensemble de la Terre.
Explicitons le membre de gauche de (1.3) en exploitant la définition du centre de
masse et la loi de composition des vitesses,
Z
dpRc (t)
d
=
v(M, t)Rc dm
dt
dt Terre
Z
Z
d
d
=
v(T, t)Rc dm +
v(T, t)Rg dm.
dt Terre
dt Terre
Thème n◦ 1
21
Caractère non galiléen du référentiel terrestre
Compte tenu que Rg est le référentiel barycentrique de la Terre,
Z
d
v(T, t)Rg dm = 0 ,
dt Terre
dpRc (t)
= mT a(T)Rc .
dt
À présent, étudions le membre de droite de l’équation (1.3). Notons Ga (M) le champ
gravitationnel exercé par l’astre Aa en un point M de la Terre. Notons G(M) la
résultante du champ gravitationnel exercé par tous les astres au point M. Ce champ
G(M) est simplement défini par
de sorte que
G(M) =
P
(a)
Ga (M).
La résultante des forces gravitationnelles exercées sur la Terre se calcule comme
Z
Z
Rext =
dm G(M) =
d3 r ρ(r) G(r)
Terre
Terre
où ρ(r) est la densité volumique de masse.
À ce stade, on effectue un développement limité de G(M) au voisinage du centre de
la Terre T. En ne conservant que le terme du premier ordre, ce développement prend
la forme simplifiée suivante :
Rext '
Z
Terre
dm G(T) +
Z
Terre
dm (MT · ∇)G(M)T + termes d’ordre supérieur .
On peut montrer rigoureusement (nous ne le ferons pas ici) que dans le cadre de
l’hypothèse d’une Terre parfaitement sphérique, tous les termes du développement
limité sont nuls à l’exception du premier. Nous renvoyons pour cela à la correction
de A. Boussié de l’épreuve A de l’Agrégation de physique de 1999 [Bou00]. Des
éléments concernant le développement multipolaire du champ gravitationnel figurent
dans l’ouvrage de mécanique de J.P. Pérez [Pér97], chapitre 6, p. 74–76.
Ainsi, dans le cas où la Terre est supposée sphérique,
Z
Rext '
dm G(T) ' mT G(T) ,
Terre
de sorte que le théorème de la résultante dynamique conduit à
a(T)Rc ' G(T)
(1.4)
Remarque
Il nous semble important d’insister sur ce qui, dans l’équation (1.4), relève
• de l’application d’un théorème ; le théorème de la résultante cinétique impose
que
Z
P(t) = v(M, t) dm = Mv(G, t)
en notant G le centre de gravité d’un solide ;
22
Mécanique du point et des solides
Partie I
• d’une approximation : c’est parce qu’on suppose que la Terre est à répartition
sphérique de masse qu’on peut réduire la résultante des forces gravitationnelles
à celle s’exerçant seulement au centre de gravité du solide.
5. Accélération d’entraînement de Rg par rapport à Rc
Le référentiel géocentrique Rg étant en translation par rapport à Rc , l’accélération
d’entraînement ae est l’accélération du centre de masse de la Terre dans Rc 1 . En effet,
ae = a(T)Rc +
= a(T)Rc
dω Rg /Rc
∧ TM + ωRg /Rc ∧ ω Rg /Rc ∧ TM
dt
car ω Rg /Rc = 0, les référentiels Rg et Rc étant en translation l’un par rapport à
l’autre.
(1.5)
ae = G(T)
6. Expression du principe fondamental dans Rg
Le référentiel géocentrique Rg , effectuant un mouvement de translation quasi-circulaire par rapport à Rc , n’est donc pas galiléen. La loi de composition des accélérations
permet d’écrire la dynamique, dans Rg , d’un point M de masse m :
ma(M)Rg = ma(M)Rc − mae − ma(M)cor ,
où a(M)cor est l’accélération de Coriolis de Rg par rapport à Rc . Notons que
a(M)cor = 0
compte tenu du fait que Rg n’a aucun mouvement de rotation par rapport à Rc . En
reprenant les notations de l’énoncé, le théorème de la résultante dynamique appliqué
dans Rc s’écrit :
ma(M)Rc = m G 0 (M) + G(M) + f .
Compte tenu de l’expression de ae établie en (1.5), le principe fondamental de la
dynamique dans Rg conduit à
ma(M)Rg = mG 0 (M) + f + m G(M) − G(T)
Remarque
En toute rigueur, l’équation (1.6) doit s’écrire
1 La
ma(M)Rg = m(G 0 (M) − G 0 (T)) + f + m G(M) − G(T) .
Terre étant supposée sphérique, l’approximation devient exacte
(1.6)
Thème n◦ 1
Caractère non galiléen du référentiel terrestre
23
On montre facilement, en appliquant le théorème de Gauss, que le champ gravitationnel G 0 (M) créé par la Terre identifiée à une distribution sphérique homogène de
masse vaut
G 0 (M) = −
GmT
r
RT 3
à l’intérieur de la Terre (pour r 6 R), où RT est le rayon terrestre et G la constante
de gravitation universelle. Par suite, G 0 (T) = 0, ce qui justifie l’expression (1.6).
7. Définition du référentiel terrestre
L’origine de Rt est confondue avec le centre de la Terre T. Le référentiel Rt est
en rotation par rapport au référentiel de Copernic Rc à la pulsation ωT . La loi de
composition du vecteur rotation impose que ω Rt /Rg = ω Rt /Rc + ω Rc /Rg . De plus,
ω Rc /Rg = 0 et donc ωT = ω Rt /Rg .
8. Définition du jour solaire moyen et du jour sidéral
(a) Jour sidéral : on le définit comme la période de rotation, notée Tsid , du référentiel
terrestre Rt par rapport au référentiel géocentrique Rg .
Tsid = 23 h 56 min = 86 164 s
(b) Jour solaire moyen : on définit, en revanche, le jour solaire moyen comme la
période moyenne, notée Tjsm entre deux pasages du soleil au zénith (point le plus
haut dans le ciel). C’est elle qui fixe la durée temporelle d’une journée : Tjsm =
24 h = 86400 s. Cette période est légèrement supérieure à celle du jour sidéral car il
faut tenir compte du mouvement de révolution de la Terre autour du soleil, en plus
du seul mouvement de rotation propre (fixant, quant à elle, la période sidérale). On
pourra se reporter ici à l’ouvrage de P. Brasselet [Bra00], chapitre 6, p. 176. L’adjectif
moyen de l’expression jour solaire moyen implique que l’on moyenne l’expression
du jour solaire (le surplus de temps par rapport au jour sidéral dû au mouvement
de révolution) sur l’orbite légèrement elliptique de la Terre autour du Soleil. Si la
trajectoire avait été rigoureusement circulaire, l’opération de moyenne eût été inutile.
9. Définition de |ωT |
On définit ω T à partir du jour sidéral
ωT =
2π
= 7, 29.10−5 rad.s−1
Tsid
10. Causes de variation de ω T
Si dans la suite du problème nous supposerons que le vecteur rotation ω T est constant,
il est néanmoins important de garder à l’esprit qu’il s’agit là d’une approximation.
Cette approximation est, nous allons le montrer, tout à fait légitime. Citons quelques
sources de variation de ω T .
24
Mécanique du point et des solides
Partie I
(a) Variation de la direction de ω T – Effet gyroscopique et précession des équinoxes
La Terre est un solide en rotation dont l’hypothèse d’une répartition sphérique
de masse est généralement suffisante pour décrire le mouvement d’ensemble. Rigoureusement, la Terre n’est pas sphérique et possède un degré d’aplatissement
def
η = (re − rp )/re ' 1/300, où re et rp sont respectivement les rayons terrestres
à l’équateur et aux pôles. Une conséquence directe de l’asphéricité du globe terrestre
est l’existence d’un moment résultant non nul des forces gravitationnelles de marée2
exercées, essentiellement par le Soleil et la Lune, sur la Terre. La Terre se comporte
ainsi comme un gyroscope déséquilibré.
La théorie des solides en rotation nous permet d’affiner la description du mouvement
de la Terre dans le système solaire, et de comprendre l’existence d’un troisième mouvement de la Terre, en plus de ceux de révolution et de rotation propre : le mouvement
de précession de l’axe de rotation ω T autour de la normale au plan de l’écliptique3
comme réponse à l’existence du moment non nul des forces gravitationnelles. Cet effet
gyroscopique modifie la direction du vecteur rotation ω T , sans toucher toutefois à
son module, sur une échelle de temps de l’ordre de 256 siècles. Cette échelle de temps
montre, en particulier, qu’il est tout à fait légitime de se placer dans l’approximation
gyroscopique : en effet Trotation /Tprecession ∼ 10−7 1.
Pour une étude à la fois simple et profonde des effets gyroscopiques dans le domaine
macroscopique, nous renvoyons le lecteur au chaptitre VII de l’ouvrage de mécanique
de D. Sivoukhine [Siv82a], chapitre 7, p. 246–266 ainsi qu’à l’ouvrage de H. Gié et
al. [GS96], chapitre 9, p. 16–172 pour une présentation introductive. Dans un souci
d’approfondir la compréhension du phénomène de précession des équinoxes, entrevu
dans cette question, nous conseillons la lecture de l’ouvrage de J.P. Pérez [Pér97],
chapitre 26, p. 388-389 ainsi que celle de l’ouvrage de référence de H. Goldstein
[Gol80], chapitre 5, p. 225-232.
(b) Variation du module de ω T – Effets dissipatifs associés au phénomène de marée
Des processus de frottement visqueux sont mis en jeu lors du mouvement de marée des
océans. On peut montrer que l’existence de ces effets dissipatifs a pour conséquence
l’augmentation de la valeur du jour sidéral au cours du temps. Nous n’entrerons pas
dans les détails de ce processus qui mériterait une étude analytique à part entière et
préférons renvoyer le lecteur à l’épreuve A de l’Agrégation de Physique 1999 [Bou00]
qui aborde ce problème de façon très pertinente et qui montre comment cet effet
conduit au fil des siècles à la synchronisation de la période de rotation propre de la
Terre sur celle de révolution de la Lune autour de la Terre4 .
On pourra également consulter l’exercice Évolution à long terme du système TerreLune proposé par P. Brasselet [Bra00], p. 219–220 dans son ouvrage de mécanique.
(c) Mouvements d’« avalanches de manteau »
La durée du jour terrestre peut également être modifiée par des mouvements du
manteau terrestre appelés « avalanches de manteau » . Lorsque des roches denses
plongent vers le centre de la Terre, son moment d’inertie diminue et la durée du
2 Nous renvoyons le lecteur au problème 1.8 consacré à l’étude des marées, proposé dans cet
ouvrage.
3 On rappelle que le plan de l’écliptique est le plan dans lequel s’effectue le mouvement de révolution de la Terre autour du Soleil.
4 Ceci explique aussi la synchronisation des satellites de Jupiter, dont la période de rotation
propre est calée non seulement sur celle du mouvement de révolution autour de Jupiter, mais encore
sur celle du mouvement de rotation propre de Jupiter dans le référentiel jupiterocentrique.
Thème n◦ 1
25
Caractère non galiléen du référentiel terrestre
jour rapetisse. Ces événements se sont produits au cours du Cénozoïque il y a 65
millions d’années. Pour approfondir le phénomène d’avalanche, nous renvoyons à
l’article [MT02] ou le site de P. Machetel :
http://www.dstu.univ-montp2.fr/PERSO/machetel/avalanches-dynamique.html
11. Principe fondamental de la dynamique dans le référentiel terrestre R t
Le référentiel terrestre n’étant pas en translation rectiligne uniforme par rapport à
Rc , il n’est pas galiléen. Aussi, dans le référentiel terrestre Rt , la dynamique d’un
point matériel M, de masse m, animé d’une vitesse v(M, t)Rt et d’une accélération
a(M, t)Rt s’écrit-elle
ma(M, t)Rt = ma(M)Rg − ma(M, t)e − ma(M, t)cor ,
où a(M, t)e et a(M, t)cor sont respectivement les accélérations d’entraînement et de
Coriolis de Rt par rapport à Rg , exprimées localement au point M, à l’instant t.
Explicitons chacune des forces d’inertie :
• Force d’inertie d’entraînement :
fent
dωT = −ma(M, t)e = − mωT ∧ (ωT ∧ TM) + m
∧
TM
.
dt Rg
En négligeant les variations séculaires de ωT , la force d’inertie d’entraînement
se réduit à la simple force centrifuge
fent = −m ωT ∧ (ωT ∧ TM).
• Force d’inertie de Coriolis :
fcor = −2m ωT ∧ v(M, t)Rt .
Compte tenu de l’expression (1.6) du principe fondamental de la dynamique dans le
référentiel géocentrique, on en déduit que
`
´
`
´
ma(M, t)Rt = f + m G 0 (M) − ae (M, t) − 2m ωT ∧ v(M, t)Rt + m G(M) − G(T)
(1.7)
On insistera sur le fait que
• le terme m (G(M) − G(T)) trouve son origine dans le passage de Rc à Rg ;
• les termes mae (M, t) et 2m ωT ∧ v(M, t)Rt sont issus du passage de Rg à Rc .
26
Mécanique du point et des solides
II.
Partie I
Ordres de grandeur
1. Différents termes de l’équation (1.7)
• Le terme ae (M, t) traduit l’effet d’entraînement de rotation de Rt par rapport
à Rg (ou par rapport à Rc ). Notons dès à présent que l’effet de ce terme est
de corriger la valeur du champ gravitationnel G 0 (M) créé par la Terre en M.
Indépendant de la vitesse v(M, t)Rt du point matériel M dans Rt , le terme
ae (M, t) contribue à corriger l’étude statique de M dans Rt et entre dans la
construction du poids P du point matériel dans Rt .
• Le terme −2m ωT ∧ v(M, t)Rt , exprimant la force de Coriolis s’exerçant sur M
dans Rt , ne modifie, quant à lui, que la dynamique de M.
• Le terme m G(M) − G(T) est une force effective qui constitue la signature
du caractère non galiléen du référentiel géocentrique à travers l’accélération
d’entraînement G(T) de Rg dans Rc . On retrouve a fortiori cette composante
dans le principe fondamental exprimé dans Rt . Cette force différentielle définit
la force de marée. Elle est la conséquence du caractère non homogène du champ
gravitationnel exercé dans le voisinage de la Terre. En effet, si G(M) était
parfaitement homogène à l’échelle de la Terre, alors G(M) serait égal à G(T),
ce qui annulerait la force de marée. On notera également que ce terme de marée
entre aussi dans la construction du poids P.
À présent, nous nous proposons de classer ces différents termes correctifs par ordre
d’importance en les comparant au terme prépondérant |G 0 (M)| ∼ 10 m.s−2 . Pour
simplifier, nous nous placerons dans le cas d’une chute libre, de sorte que f = 0.
2. Force d’inertie d’entraînement : f ent = −mae
(a) Évaluation de ae en fonction de la latitude λ
|ae (M, t)| = |ωT ∧ (ωT ∧ TM)| = RT |ωT |2 cos λ
où λ est la latitude du point M. On vérifie que ae est d’autant plus forte qu’on se
rapproche de l’équateur (λ → 0), ce qui explique que les fusées soient lancées à partir
de centres situés dans des régions équatoriales (Kourou en Guyane par exemple).
ez
ωT
e2
e3
e1
λ
ex
ey
Thème n◦ 1
Caractère non galiléen du référentiel terrestre
27
(b) Ordre de grandeur de |ae (M, t)|
Compte tenu que RT ∼ 6400 km et que |ωT | ∼ 7.10−5 rad.s−1 , on déduit que
|ae (M, t)| ∼ 10−2 m.s−2
|G 0 |
∼ 103 .
|ae (M, t)|
de sorte que
3. Force de Coriolis
|ωT ∧ v(M, t)Rt | ∼ 7.10−5 |v(M, t)Rt | m.s−2 .
Ceci montre que les corrections de Coriolis et d’entraînement sont du même ordre
de grandeur pour |v(M, t)Rt | ∼ 100 m.s−1 . Dans le cas où |v(M, t)Rt | ∼ 10 m.s−1 , il
apparaît que
|acor (M, t)|
∼ 10−4 .
|G 0 |
4. Force de marée
(a) Estimation de δmarée
Pour estimer simplement l’ordre de grandeur de l’amplitude du champ différentiel
de marée |G(M) − G(T)|, on considère un point M aligné avec T et A, centre de
l’astre générateur du champ de marée (typiquement la Lune ou le Soleil). On note
def
dTA = TA. Dans ce cas,
|G(M) − G(T)| = GMa
1
1 −
MA2
TA2
= GMa
GMa
|G(M) − G(T)| ∼
dTA 2
1
1
−
(dTA − RT )2
dTA 2
!
!
1
−1 .
(1 − RT /dTA )2
Comme RT dTA , il est légitime de faire un développement limité au premier ordre
de l’expression précédente. Celui-ci conduit à
def
δmarée = |G(M) − G(T)| ∼ 2
GMa RT
dTA 3
(1.8)
(b) Ordre de grandeur de δmarée
Le tableau 1.2 estime l’ordre de grandeur du champ de marée créé par la Lune, le
Soleil, et Jupiter (planète la plus massive du système solaire), ainsi que la comparaison
par rapport au champ de marée créé par la Lune.
Astre
δmarée (en 10−6 m.s−2 )
Lune
δmarée/δmarée
Lune
1, 1
1, 0
Soleil
0, 50
0, 45
Jupiter
7, 5.10−6
6, 86.10−6
Tab. 1.2 – Ordre de grandeur de l’amplitude du champ de marée pour différents
astres.
28
Mécanique du point et des solides
Partie I
On retiendra que le champ de marée s’exerçant au voisinage de la Terre est principalement dû à la contribution de la Lune et du Soleil. Le tableau 1.2 permet d’entrevoir
que les autres planètes du système solaire n’ont qu’une contribution mineure qu’il
est légitime de négliger. On retiendra également que la contribution de la Lune est
environ deux fois plus importante que celle du Soleil, bien que MLune MSoleil .
Dans la formule (1.8), la masse intervient au numérateur à la puissance 1 tandis
que la distance intervient au dénominateur à la puissance 3. La proximité de l’astre
est donc cruciale dans l’estimation de l’amplitude du champ de marée. Notons que
Vénus, planète la plus proche de la Terre située à une distance d’environ 6500 RT,
de masse MVénus = 0, 82 MT , exerce un champ de marée d’amplitude 9.10−11 m.s−2 ,
donc non pertinent.
Thème d’étude n◦ 2
Déviation vers l’est vue dans
le référentiel géocentrique
L’analyse de la déviation vers l’est habituellement abordée en premier cycle universitaire consiste à étudier la dynamique dans le référentiel terrestre non galiléen et de
montrer comment la force de Coriolis est responsable de la déviation vers l’est. À ce
stade, deux techniques existent.
• La première, la moins intéressante de notre point de vue, consiste à dérouler
pas à pas le calcul à partir du principe fondamental exprimé dans Rt .
• La seconde méthode, plus fine, consiste à aborder ce problème sous l’angle d’une
technique perturbative, méthode la plus adaptée compte tenu du rôle correctif
joué par le force de Coriolis. Ici, nous renvoyons le lecteur au premier tome
de mécanique de l’ouvrage de H. Gié et al. [GS95b], chapitre 9, p. 103–104 ou
encore au tome de mécanique de D. Sivoukhine [Siv82a]1 .
Ici, nous étudierons le problème de la déviation vers l’est du point de vue du référentiel
géocentrique supposé galiléen sur l’échelle de temps de l’expérience. Nous montrerons
ainsi qu’il est possible d’interpréter la déviation vers l’est sans invoquer la force de
Coriolis, mais simplement en exploitant les propriétés du mouvement à force centrale
de la chute libre dans le référentiel géocentrique supposé galiléen.
Les leçons concernées par ce problème sont LP01 et LP03.
É NONCÉ
Dès 1791, les expériences de chute libre que Guglielmini réalisa du sommet des tours de
Bologne ont été mises à profit pour tester le caractère non galiléen du référentiel terrestre.
À cette date, la notion de force de Coriolis n’existait pas2 . Ces expériences, reprises ultérieurement par Reich dès 1831 à Freiberg en Allemagne consistaient à lâcher une balle au
dessus d’une mine de profondeur h0 = 158, 5 m et de relever le point d’impact au sol. Suivant l’hypothèse du caractère galiléen du référentiel terrestre Rt , la direction de la trajectoire
de la balle aurait dû être confondue avec la verticale au sol passant par le point de lâcher.
Au contraire, Reich observa une déviation vers l’est de 2.8 cm. Des expériences similaires
ont été reproduites par Hall, à Harvard, en 1902 et par Flammarion en 1903, à Paris sous la
coupole du Panthéon.
Sur le tableau 2.1, nous avons reproduit les données relatives aux différentes campagnes
d’expériences.
1 On
pourra lire l’étude remarquable du pendule de Foucault.
Gustave Coriolis (1792 – 1843).
2 Gaspard
Thème d’étude n◦ 3
Les marées océaniques
Dans ce problème, nous étudierons, dans un premier temps, le modèle statique que
Newton proposa pour interpréter le phénomène de marée. Nous montrerons comment
un tel modèle se trouve dans l’incapacité d’expliquer l’existence de marées de forte
amplitude, telles que celles existant dans la baie de Fundy au Canada, ou au Mont
Saint-Michel, en France. Une interprétation plus satisfaisante est à rechercher dans
une théorie dynamique, ce que nous aborderons dans une deuxième partie.
Les leçons concernées par ce problème sont LP03, LP30 et LP55.
É NONCÉ
Avertissement : Cette étude constitue un prolongement naturel du problème 1 (page 17)
présenté au début de cette partie de l’ouvrage.
I.
T HÉORIE
STATIQUE DE N EWTON – D ESCRIPTION ET
LIMITES
On note ϕA (M) le champ gravitationnel exercé par l’astre A, de centre A et de masse m A ,
au voisinage d’un point M situé à la surface de la Terre. On repère ce point M à l’aide du jeu
def
de coordonnées polaires (r = TM, θ). On suppose que la Terre est une sphère de centre T,
de masse mT et de rayon RT . On supposera que la répartition de masse est homogène.
On se reportera à la figure 3.1 pour les notations.
er
eθ
M
θ
T
A
astre
d
Fig. 3.1 – Repérage du point M par rapport à T et A.
1. Définir le champ de marée C A (M) exercé par l’astre A au voisinage du point M.
2. Sur la base d’approximations à proposer et à justifier, montrer que le champ de marée
C A (M) exercé par l’astre A s’écrit :
C A (M) ' G
mA TA
def
3 2 (TA · TM) − TM où d = TA .
3
d
d
Thème d’étude n◦ 4
Le frottement et les 4×4
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP02.
É NONCÉ
Le but de cet exercice est de comprendre l’influence du frottement sur la pente maximale
que peut gravir un véhicule. Nous allons ici commencer par modéliser une voiture possédant
deux roues motrices en la découpant en deux. D’une part, l’essieu avant supporte le poids du
moteur et d’autre part, l’essieu arrière supporte le reste du poids du véhicule. Afin de faciliter
la visualisation du lieu d’action des forces, ces deux parties sont reliées entre elles par une
barre.
Nous assimilerons les coefficients de frottement statique et solide1 . La répartition des masses
sur une voiture de masse m est la suivante : m1 = 2/3 m à l’avant et m2 = 1/3 m à l’arrière.
Dans la suite, nous considérerons que la route fait un angle α avec l’horizontale.
PSfrag replacements
α
Fig. 4.1 – Modélisation du véhicule.
1. Équation du mouvement
(a) Faire un bilan des forces s’exerçant sur la voiture au moment du démarrage.
(b) Appliquer le principe fondamental de la dynamique à chaque partie du véhicule.
On obtiendra alors un système de quatre équations.
2. Simplification du système
(a) Rappeler les lois d’Amontons sur le frottement ainsi que la loi de Coulomb dans
le cas d’un frottement statique. Quelle est la condition donnée par la loi de Coulomb entre les différentes composantes de la réaction de la route ?
(b) Rappeler la notion de liaison parfaite en mécanique du solide. Déterminer la
condition sur l’angle de la route pour que la voiture puisse démarrer en supposant
que la liaison roue arrière–bitume est parfaite.
1 La
différence entre ces deux coefficients est souvent faible.
Thème d’étude n◦ 5
Vélo et effets gyroscopiques
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP05.
É NONCÉ
I.
A SPECT
INTUITIF
Modélisons une roue de vélo par un cercle sur lequel toute la masse est concentrée. Nous
allons tout d’abord, par un raisonnement simple, essayer de comprendre les mouvements
quelque peu déroutants d’un gyroscope. Dans cet exercice, nous nous placerons dans le
cadre de l’approximation gyroscopique : toutes les vitesses considérées seront faibles par
rapport à la vitesse de rotation de la roue suivant son axe principal d’inertie (Ox).
z
y
PSfrag replacements
ω
x
Fig. 5.1 – Notations.
1. On se place dans le référentiel R du laboratoire, supposé galiléen et muni du repère
(Oxyz). La roue de centre O tourne à la vitesse angulaire ω = ωex . Considérer à
l’instant t un petit élément de la roue dans le plan (Oxy). Dessiner alors son vecteur
vitesse.
On décide de faire tourner la roue suivant l’axe (Oz) à la vitesse angulaire θ̇ez . Déterminer alors le nouveau vecteur vitesse de l’élément considéré à t + dt. En supposant
que le cercle suive cette nouvelle direction, déterminer autour de quel axe a réellement
tourné la roue.
2. Notons I = mR2 le moment d’inertie de la roue suivant son axe de rotation (confondu
à t = 0 avec (Ox)). On impose un couple Γ suivant (Oz) : Γ = Γez . Appliquer le
théorème du moment cinétique dans le référentiel R du laboratoire.
3. Décomposer l’équation précédente dans le référentiel ∆ associé à la roue. En déduire
l’orientation du vecteur de rotation de l’axe de la roue : ω ∆/R et comparer le résultat
à celui de la question 1.
Thème d’étude n◦ 6
Écoulement de Poiseuille et eau minérale
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP11.
É NONCÉ
Le but ici est de comprendre pourquoi certains producteurs d’eaux minérales des Alpes aimeraient changer la législation au sujet de la salinité de l’eau. En effet, le distributeur se doit
de garantir au consommateur la vente d’une eau n’ayant subi aucun traitement. Or, depuis
l’explosion du tourisme des sports d’hiver, les routes ont été déneigées en utilisant du sel,
qui passe progressivement dans la nappe phréatique. Cette eau peut alors devenir impropre
à la consommation et nécessiter un traitement avant sa commercialisation. Éliminer le sel
de la nappe phréatique contraindrait alors les fabricants à retirer l’appellation « eau minérale ». À l’aide d’un modèle simple d’écoulement, nous allons déterminer le temps que met
ce sel pour passer dans la nappe phréatique située 1000 m sous la route. On supposera qu’il
existe une communication entre la nappe phréatique et l’extérieur, de sorte que les pressions
à l’intérieur et à l’extérieur sont identiques.
Ruissellement
h = 1000 m
PSfrag replacements
Ruissellement
Eau minérale
Nappe phréatique
Fig. 6.1 – De la route à la nappe phréatique.
Dans un premier temps, commençons par modéliser le milieu granulaire, composé de roches
calcaires, par des capillaires de longueur h = 1000 m et d’un diamètre de 1 µm. L’eau sera
ici considérée comme un fluide newtonien incompressible, de viscosité dynamique η.
1. Rappeler en quoi consiste les hypothèses de fluide newtonien et d’écoulement incompressible.
2. Ecrire l’équation de Navier-Stokes et l’équation de conservation de la masse pour l’eau
située dans le capillaire.
Thème d’étude n◦ 7
Effet de sol
Les leçons concernées par ce problème sont LP10 et LP12.
É NONCÉ
L’effet de sol se présente lorsqu’un aéroplane se rapproche du sol. S’il est suffisamment
proche, sa portance augmente et l’empêche d’atterrir. Sur des modèles réduits, on assiste
même fréquemment à des rebonds de l’appareil lors de l’atterrissage. Pour comprendre ce
phénomène, dans un premier temps, nous allons étudier le deltaplane, un exemple particulièrement simple d’aéroplane. Il s’agit d’une toile triangulaire tendue sur une armature
métallique qui a pour but de dévier l’air vers le bas et ainsi de pouvoir faire voler un homme.
Fig. 7.1 – Principe d’une aile delta.
Pour comprendre le phénomène d’effet de sol, nous allons faire un bilan de quantité de
mouvement sur la surface de contrôle délimitée en pointillés dessine sur la figure 7.2. La
hauteur h de fluide sera un paramètre à déterminer. L’air sera considéré comme un fluide
parfait en écoulement incompressible.
1. Quelles sont les hypothèses du fluide parfait ? Dans quelle mesure ces hypothèses vous
semblent justifiées ?
2. Rappeler la loi de la résultante cinétique dans le cadre des systèmes ouverts.
3. On supposera que l’aile est rectangulaire de longueur L = 15 m. Faire un bilan de
quantité de mouvement et trouver l’expression de la force exercée par le deltaplane
sur l’air.
4. Décomposer la force exercée par l’air sur le deltaplane en deux parties, l’une appelée
traînée qui freine l’aile et l’autre appelée portance qui permet la sustentation. Exprimer
ces deux composantes en fonction des données du problème.
Thème d’étude n◦ 8
Expérience de Stokes
Les leçons et montages concernés par ce problème sont LP11, LP22 et MP03 (hydrodynamique).
É NONCÉ
I.
D IFFUSION
DE PARTICULES
On place dans du glycérol quelques gouttes d’encre faites de glycérol coloré, de même densité. Afin de trouver l’ordre de grandeur du temps de diffusion de l’encre, nous réduirons le
problème à une seule dimension (Ox). En injectant à t = 0 du glycérol coloré en x = 0,
nous étudierons l’évolution de la concentration locale c(x, t) en glycérol coloré.
O
x
PSfrag replacements
Fig. 8.1 – Diffusion à une dimension.
1. Rappeler la loi de Fick et le cadre d’application de cette loi. On se limitera à une
géométrie unidimensionnelle.
2. Faire un bilan de matière en notant j(x, t) le courant de glycérol coloré. Montrer alors
que la concentration satisfait à l’équation de diffusion :
D
∂c(x, t)
∂ 2 c(x, t)
=
.
2
∂x
∂t
3. Résoudre cette équation différentielle et montrer que la concentration suit la loi d’évolution :
2
C
c(x, t) = √
e−x /4Dt .
4πDt
où C est une constante déterminée par la condition initiale : c(x, 0) = δ(x).
Indication : On pourra tout d’abord résoudre cette équation dans l’espace de Fourier.
Thème d’étude n◦ 9
Les vents géostrophiques
Avertissement : Pour traiter cet exercice dans les meilleurs conditions, il est préférable d’avoir abordé le problème 1 étudiant le caractère non galiléen du référentiel
terrestre.
Les leçons concernées par ce problème sont LP03 et LP12.
É NONCÉ
Le but de ce problème est de montrer comment la force de Coriolis est au cœur même de
l’étude du comportement de la dynamique des vents. Dans un premier temps, une analyse
d’ordre de grandeur permettra de justifier l’approximation géostrophique qui constitue l’approximation linéaire de la dynamique des vents. Dans un second temps, nous montrerons
comment le cadre simpliste de l’approximation géostrophique permet d’interpréter les situations cycloniques et anticycloniques.
On étudie une masse d’air dans le référentiel terrestre Rt . On note
• v(r, t) la vitesse d’une particule fluide dans Rt localisée en r à l’instant t ;
• ρ(r, t) la densité ;
• p(r, t) la pression ;
• η la viscosité dynamique et ν la viscosité cinématique ;
• ωT le vecteur rotation du référentiel terrestre par rapport au référentiel de Copernic.
On supposera que la masse d’air considérée possède les caractéristiques typiques suivantes :
• une longueur L ∼ 1000 km et une vitesse v// ∼ 10 m.s−1 dans le plan parallèle au
sol ;
• une hauteur h ∼ 10 km et une vitesse v// ∼ 0.01 m.s−1 dans le plan orthogonal au sol.
I.
É QUATION
DE
NAVIER -S TOKES
1. Soit D(t) le volume d’une particule fluide à l’instant t que l’on suit dans son mouvement. Soit P(t) l’impulsion du centre de masse de la particule fluide. Montrer que
dP(t)
=
dt
Z
ρ
D(t)
dv
dτ .
dt
2. Généraliser ce résultat au calcul de la dérivée temporelle de n’importe quelle grandeur
extensive G(t), scalaire ou vectorielle, caractérisée par une densité massique notée
g(r, t). La généralisation obtenue constitue une des formes possibles donnée au théorème de Reynolds en mécanique des milieux continus.
Thème d’étude n◦ 10
Diffusion thermique chez les gros dinosaures
Les leçons concernées par ce problème sont LP21 et LP22.
É NONCÉ
On pense que les dinosaures devaient garder une température corporelle à peu près constante
comme les mammifères mais n’avaient pas la possibilité d’augmenter leur énergie interne
comme nous le faisons grâce à l’ATP. Par ailleurs, on suppose que les dinosaures avaient un
métabolisme proche de celui des reptiles. Ils devaient alors, comme les reptiles, se contenter de l’unique source de chaleur qu’est le soleil. On pense ainsi que l’inertie thermique
leur permettait de maintenir leur température corporelle. Il s’agit d’un des facteurs pouvant
expliquer la taille exceptionnelle des dinosaures1.
Fig. 10.1 – Modélisation du dinosaure.
Le but n’étant que d’estimer des ordres de grandeurs, nous opterons pour une modélisation
particulièrement grossière du dinosaure : « l’approximation du dinosaure sphérique ». Le
dinosaure sera donc représenté par une sphère de rayon R. Dans la suite, on note T(r, t) la
température locale et u(r, t) la densité volumique d’énergie interne. Nous supposons pour
cela qu’un équilibre thermodynamique local est réalisé.
1. Caractériser l’équilibre thermodynamique local.
2. Après avoir rappelé l’expression de la loi de Fourier, faire un bilan local d’énergie
interne. On négligera tout d’abord le transport d’énergie par rayonnement et on notera
j(r, t) la densité de flux d’énergie sous forme thermique passant de la coquille de
rayon r à la coquille de rayon r + dr par unité de temps.
3. Déterminer l’équation de diffusion de la température en supposant que l’énergie interne ne dépend que de la température. Les êtres vivants étant essentiellement composés de 80% d’eau, on prendra pour capacité thermique celle de l’eau.
1 Le
sujet du concours Mines-Ponts 2000 propose d’étudier l’extinction des dinosaures due à un astéroïde.
Thème d’étude n◦ 11
Le vase Dewar
Un vase Dewar est en général constitué d’une double paroi entre lesquelles le vide a
été fait (cf. figure 11.1). De plus, les parois du vase ont été à été argentées afin de
minimiser les pertes par rayonnement. Dans ce problème, nous proposons d’étudier
le fonctionnement d’un vase Dewar en utilisant tout d’abord l’aspect microscopique
de la diffusion thermique afin de déterminer la qualité du vide à obtenir pour que
l’écran thermique soit efficace. Dans une deuxième partie, nous aborderons l’ordre
de grandeur des pertes par rayonnement en utilisant la théorie du rayonnement du
corps noir.
Vide entre
les parois
Parois
argentées
Fig. 11.1 – Modèle d’un vase Dewar.
Les leçons concernés par ce problème sont LP13, LP21 et LP22.
É NONCÉ
I.
D IFFUSION
THERMIQUE DANS LES GAZ
1. Soit n le nombre de molécules par unité de volume et σ la section efficace de choc.
Définir et déterminer le libre parcours moyen `∗ en fonction de ces deux paramètres.
Calculer `∗ pour l’air ambiant. On considérera qu’une molécule de dioxygène ou de
diazote a un rayon de r = 0, 2 nm .
Thème d’étude n◦ 12
Refroidissement par désaimantation
Les leçons concernées par ce problème sont LP20, LP51 et LP52.
É NONCÉ
I.
M ODÈLE
MICROSCOPIQUE
Étudions un cristal paramagnétique de cérium. On décrit un solide paramagnétique de volume V par un ensemble de N spins identiques indépendants les uns des autres. Chaque spin
possède un moment magnétique noté m et le solide est immergé dans un champ magnétique
constant B0 = B0 ez . La projection du moment magnétique de chaque spin est quantifiée et
peut prendre deux valeurs suivant l’axe (Oz) : m = +
− µB où µB = e~/2me est le magnéton
de Bohr. Dans cette partie, on se propose de retrouver la loi de Curie :
χ=
C
T
où χ est la susceptibilité magnétique du matériau et C la constante de Curie ; nous calculerons ensuite la capacité calorifique des spins dans ce réseau.
1. Déterminer l’énergie d’un moment magnétique dans un champ extérieur B0 . On suppose que l’ensembles de spins est au contact d’un thermostat à la température T, montrer que le moment magnétique de l’échantillon s’écrit :
µ B B 0
M = NµB tanh
.
kB T
2. Calculer la valeur du champ BM à partir de laquelle l’énergie par spin est négligeable
devant l’énergie d’agitation thermique pour T = 300 K. Cette valeur vous semble-telle accessible expérimentalement ?
3. Dans ces conditions, déduire la loi de Curie. Exprimer et calculer la susceptibilité
en fonction des paramètres microscopiques du problème pour une mole de spins. On
rappelle que la loi de Curie est :
J=
M
C
= H0
V
T
où J est l’aimantation et H0 = B0 /µ0 .
4. Déterminer l’énergie de ce système de spins. Calculer alors la capacité calorifique
molaire due aux spins en présence d’un champ magnétique de 1 T dans un thermostat
à la température T = 300 K. Montrer que cette valeur est faible devant la capacité
calorifique molaire d’un solide, donnée à haute température par la loi de Dulong et
Petit : CV = 3R.
Thème d’étude n◦ 13
Transferts d’énergie dans les fluides
et applications à l’anémomètre à fil chaud
Ce thème d’étude a pour objet de familiariser le candidat à l’agrégation avec les
différents types de bilan rencontrés en physique des milieux continus, qu’il s’agisse de
bilans eulériens ou lagrangiens. L’accent est principalement mis sur l’étude des bilans
d’entropie où nous relierons explicitement certaines sources d’irréversibilité (diffusion
thermique, frottements visqueux) à la création d’entropie. En fin de problème, nous
mettrons à profit cette étude pour comprendre quelques aspects du fonctionnement
d’un anémomètre à fil chaud, capteur de vitesse utilisé en hydrodynamique.
Ce problème peut servir d’approfondissement pour les leçons suivantes1 : LP12, LP15
et LP22 ainsi que pour les montages de physique MP03 (hydrodynamique) et MP25
(capteurs).
É NONCÉ
I.
B ILANS D ’ ENTROPIE
DANS UN FLUIDE
1. Présenter la notion d’équilibre thermodynamique local (ETL). On précisera en particulier l’échelle typique sur laquelle est formulée l’hypothèse d’ETL.
2. Le but étant d’étudier les bilans d’entropie dans les fluides, on note
• ρs la densité volumique d’entropie où ρ(r, t) désigne la masse volumique et
s(r, t) définit l’entropie massique ;
• Js la densité de flux d’entropie par unité de surface et de temps à travers une
surface de contrôle fixée dans le référentiel du laboratoire ;
• σs le taux de production volumique d’entropie à l’intérieur du volume de contrôle
Vc .
Rappeler succinctement les deux descriptions possibles d’un écoulement.
3. Déterminer l’équation traduisant le bilan local d’entropie dans le cas d’une description
eulérienne (système ouvert). Commenter en particulier la nature de J s . On note Rlab
le référentiel du laboratoire, dans lequel le volume de contrôle choisi est fixe. On
montrera que
∂ρs
= −div Js + σs .
∂t
1 Avertissement : d’une façon générale, nous déconseillons au candidat de choisir une approche
trop formelle lors de la présentation des leçons. Ce thème d’étude doit être uniquement pris comme
une source d’approfondissement relative. Il ne s’agira pas à l’oral d’imiter cette approche.
Thème d’étude n◦ 14
Thermodynamique du contact
entre deux solides
Les leçons concernées par ce problème sont LP02 et LP15.
É NONCÉ
Dans cet exercice, on se propose d’étudier la production d’entropie δ i S associée à la présence de frottements entre deux solides indéformables S1 et S2 , en contact. On supposera,
dans toute cette partie, que les deux solides sont en contact avec une source de chaleur, l’atmosphère, imposant la température T de chacun des solides. On note S le système formé
par la réunion de S1 et S2 . On suppose que S échange avec l’extérieur un travail δWext et
une quantité de chaleur δQext (échangée de manière réversible). Lors du processus de frottement, les transferts d’énergie réalisés sous forme thermique et mécanique sont répartis entre
les deux solides S1 et S2 comme suit : on note
• δWf1 et δQf1 les quantités algébriques infinitésimales d’énergie reçue par S1 respectivement sous forme mécanique et thermique
• δWf2 et δQf2 les quantités algébriques infinitésimales d’énergie reçue par S2 respectivement sous forme mécanique et thermique
S1
δWext
δWf1
δQext
δWf2
δQf1
δQf2
S2
Fig. 14.1 – Thermodynamique du contact.
1. Justifier que, dans le cas général, la somme des travaux des forces de contact
δWcontact = δWf2 + δWf1
n’est pas nulle.
Thème d’étude n◦ 15
Analogies entre optique géométrique
et mécanique du point
Dans la théorie électromagnétique, la lumière est décrite comme une onde dont l’équation de propagation se déduit d’un ensemble de quatre équations – les équations de
Maxwell – qui constituent le fondement de l’électromagnétisme classique. Que se
passe-t-il dès lors que l’on quitte la formulation ondulatoire en se plaçant dans le
cadre de l’optique géométrique ? La question de la définition d’un objet pertinent
susceptible de décrire la lumière nous amènera au concept de rayon lumineux. Cette
étape n’est, bien entendu, pas suffisante : il faut encore dégager un principe qui régisse l’évolution du rayon lumineux dans un milieu matériel tout comme les équations
de Maxwell étaient en mesure de décrire le processus de propagation de la lumière
dans la théorie électromagnétique. Ce principe, permettant de construire l’optique
géométrique, est dû à Fermat. Le but de ce thème d’étude est de dégager les profondes similitudes entre la description géométrique de l’optique des rayons lumineux
et la description du mouvement d’un point matériel en mécanique newtonienne.
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP35.
É NONCÉ
1. Chemin optique et principe de Fermat
(a) On considère une onde électromagnétique se propageant dans un milieu d’indice
n(r) caractérisé par une composante électrique de la forme
E(r, t) = E0 e j(k0 L(r)−ωt)
où ω et k0 sont reliés par ω = k0 c et L(r) est une fonction scalaire, appelée
fonction eïkonale, homogène à une longueur, décrivant la phase de l’onde électromagnétique.
Comment sont reliées L(r) et n(r) dans l’approximation de l’optique géométrique1 ? On précisera soigneusement la notion d’approximation d’optique géométrique.
(b) Rappeler la définition du chemin optique L et dégager sa signification physique.
(c) Énoncer le principe de Fermat. Expliquer la signification de l’adjectif stationnaire.
1 On ne demande pas de démontrer explicitement cette équation à partir des équations de Maxwell
décrivant le champ électromagnétique. Nous renvoyons ici le lecteur à l’ouvrage de M. Born et al.
[BW99], ou à celui de L. Dettwiller [Det90] pour approfondir le passage de la description ondulatoire
à la description géométrique du rayon lumineux.
Thème d’étude n◦ 16
Les mirages
Dans la première partie de ce problème, on se propose d’étudier qualitativement
l’origine des mirages inférieurs, supérieurs mais aussi latéraux, moins connus, formés
près d’un mur chauffé. Dans la seconde partie, nous nous interrogerons sur le problème
de l’équilibre hydrostatique de la masse d’air située au voisinage d’un sol chauffé.
Nous montrerons qu’un tel équilibre n’est pas réalisé et qu’à l’existence d’un mirage
inférieur est associée une instabilité de convection.
Avertissement : pour aborder ce problème dans les meilleures conditions, nous vous
recommandons vivement de commencer par le problème n◦ 15 page 155.
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP35.
É NONCÉ
I.
É TUDE
QUALITATIVE
1. Justifier que la loi de Gladstone (ou encore de Langevin-Debye)
n−1
∼ Cte
ρ
(16.1)
constitue une approximation de la formule de Clausius-Mossotti dans la limite des
milieux dilués. Dans (16.1), n désigne l’indice de réfraction et ρ la densité du milieu.
2. Expliquer la formation des mirages inférieurs et supérieurs respectivement produits
dans les déserts chauds (tels que le Sahara) et les régions froides de la planète (typiquement dans l’Arctique ou le Groenland). Présenter ces deux types de mirage en
précisant dans chaque cas le sens du gradient de densité de l’air ainsi que celui de
l’indice de réfraction, la trajectoire des rayons lumineux.
Sur la figure 16.1, nous avons reporté un cliché de mirage supérieur photographié par
Jack Stephens.
Le 26 avril 1977, les habitants de Grand Haven dans le Michigan, regardant la nuit
par dessus les eaux froides du Lac Michigan ont observé distinctement, dans le ciel,
les lumières d’une ville ainsi que celle d’un phare. Milwaukee, la ville la plus proche
dans la direction dans laquelle ces habitants regardaient est pourtant à plus de 120 km.
Proposer une explication à cette impression d’hallucination.
3. Expliquer le phénomène physique mis en jeu lorsque, sous l’effet du gradient d’indice,
le rayon lumineux provenant de l’objet se met à changer de direction pour parvenir à
l’œil. Pour cela, on s’appuiera sur les lois de Descartes de la réfraction.
Thème d’étude n◦ 17
Marche d’un rayon dans une
fibre à gradient d’indice
Avertissement : Pour aborder ce problème dans les meilleures conditions, nous vous
recommandons vivement de commencer par le problème n◦ 15 page 155.
Les leçons et montages concernés par ce problème sont LP35 et MP28 (télécommunications).
É NONCÉ
Une fibre optique est constituée d’un milieu diélectrique intérieur, le cœur de rayon typique
a (verre ou silice), dans lequel est confinée la plus grande partie de l’énergie véhiculée. Il est
entouré d’un second milieu d’indice de réfraction plus faible : la gaine. Cet ensemble est, à
son tour, entouré de couches concentriques de matériaux généralement plastiques assurant
une protection et une résistance mécanique.
Une fibre optique constitue un guide d’ondes électromagnétiques permettant la propagation
d’un nombre fini de modes électromagnétiques.
Dans les les fibres multimodes, a λ de sorte que l’on peut remplacer la propagation de
l’onde électromagnétique par l’étude mécanique de la trajectoire du rayon lumineux dans
l’approximation de l’optique géométrique. Parmi les fibres multimodes, citons les fibres à
saut d’indice et les fibres à gradient d’indice dont les profils d’indice typiques en fonction de
la distance à l’axe optique sont représentés figure 17.1.
Le point de départ est l’équation des rayons lumineux
d
(nu) = grad n ,
ds
dr
où u =
est le vecteur unitaire tangent à la trajectoire et s est l’abscisse curviligne le long
ds
de la trajectoire du rayon lumineux.
On choisira la base de coordonées cylindriques adaptée à la géométrie de la fibre.
La marche du rayon est repérée par r = r ur + z uz .
1. La fibre ayant la symétrie de révolution, le vecteur grad n est radial et s’écrit
grad n =
dn
ur .
dr
Montrer alors que les quantités
nr2
dψ
ds
et n
dz
ds
sont constantes le long de la trajectoire du rayon lumineux.
Thème d’étude n◦ 18
Un piège optique
Dans cet exercice, nous allons déterminer comment fonctionne un piège optique pour
cellule biologique appelé aussi optical stretcher (cf. article de J. Guck [Guc00]). Grâce
à deux lasers contrapropagatifs, il est possible de piéger des objets transparents dont
l’indice est supérieur à l’indice du milieu (cf. figure 18.1).
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP41.
É NONCÉ
On considère une cellule biologique cubique de coté a = 10 µm. Cette cellule est transparente d’indice n2 = 1, 45 et baigne dans de l’eau d’indice n1 = 1, 33. Le coefficient de
réflexion entre la cellule et l’eau est de R = 0, 2%. Cette cellule est éclairée par deux lasers
de puissance P = 500 mW et de longueur d’onde λ = 0, 8 µm.
Laser
Laser
a = 10 µm
Ox
O
Fig. 18.1 – Schéma du piège optique.
E
1. Justifier que l’impulsion d’un photon dans un milieu matériel est de la forme p = n ,
c
où E est l’énergie du photon, n l’indice du milieu et c la vitesse de la lumière.
2. Tout d’abord, on considère que seul le laser de gauche est allumé. Il éclaire le cube
avec une section plus faible que la surface présentée par le cube. Déterminer, par un
bilan de quantité de mouvement sur les photons, la force exercée par le laser sur la
première paroi. Montrer que la paroi est aspirée par le laser. Vérifier que cette force
est nulle pour R = 0.
3. Déterminer de même la force exercée sur la paroi arrière. Montrer alors que la force
exercée par le laser sur le cube entier est donnée par :
Ftot = n1 (3 − R) + n2 (1 − R)
4. Calculer F1 , F2 et Ftot .
RP
c
ex .
Thème d’étude n◦ 19
Propagation des vibrations dans
une chaîne d’oscillateurs
La leçon la plus directement concernée par ce problème est LP50.
É NONCÉ
Le but de ce problème est d’illustrer la propagation des vibrations dans les solides. Dans un
premier temps, nous étudierons une chaîne de pendules couplés par des ressorts. Dans un
second temps, nous décrirons les vibrations des solides à l’aide d’une chaîne d’oscillateurs
couplés et relierons les grandeurs accessibles expérimentalement (module d’Young, célérité
du son) aux paramètres microscopiques du modèle.
Les pendules utilisés sont des masses de m = 200 g suspendues par des fils de longueur
` = 0, 5 m. Ces masses sont reliées entre elles par des ressorts de longueur L au repos et de
constante de raideur k = 10 N.m−1 (cf. figure 19.1).
`
k
Fig. 19.1 – Représentation de la chaîne d’oscillateurs.
1. Écrire les équations du mouvement pour chaque pendule.
2. On admettra que l’on peut rechercher des solutions de la forme 1
rn = Aei(qna−ωt) .
Déterminer et tracer la relation de dispersion pour ce système :
qa 2
ω 2 = ωc 2 + ω0 2 sin
.
2
3. Expliquer pourquoi la relation de dispersion est périodique en dessinant une onde à un
instant donné et la position des atomes par rapport à celle-ci . Déterminer la forme de
la solution suivant la position de ω par rapport à ωc .
1 Il s’agit d’une solution de « Bloch » compatible avec les conditions de périodicité du problème.
Nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage de Cohen-Tanoudji [CT96] pour approfondir le sujet.
Thème d’étude n◦ 20
La couche anti-reflet
Les leçons concernées par ce problème sont LP28 et LP32.
É NONCÉ
Les couches anti-reflet sont souvent employées dans les instruments d’optique (jumelles,
lunette astronomique), les lunettes de vue et même récemment les pare-brise de voiture. On
peut remarquer leur présence grâce aux reflets colorés que nous renvoient ces instruments.
Nous nous proposons de déterminer l’intérêt et la réalisation d’un traitement anti-reflet. Les
deux parties sont indépendantes.
I.
C OEFFICIENTS
DE
F RESNEL
y
x
Ei
z
ki
Er
Et
kt
kr
nair = 1
nverre = 1, 9
Fig. 20.1 – Dioptre air/verre.
Nous étudions ici la transmission au travers d’un dioptre d’une onde électromagnétique plane
et monochromatique. L’indice de l’air sera pris égal à nair = 1 et l’indice du verre sera noté
nverre = 1, 9 . Nous noterons Ei l’amplitude de l’onde incidente, Er celle de l’onde réfléchie
et Et celle de l’onde transmise. Une onde électromagnétique (E, B) sera alors notée sous la
forme complexe suivante :
E = E eiωt−kx uy
B = B eiωt−kx uz
1. À partir du modèle de l’électron élastiquement lié, justifier sans calcul que les ondes
incidentes, transmises et réfléchies ont la même pulsation ω.
Thème d’étude n◦ 21
Effets de la dispersion
sur un paquet d’ondes
Avertissement : pour aborder la deuxième partie de ce problème, il est conseillé
d’avoir étudié la partie consacrée à l’étude des ondes de surface, dans le problème 3
(page 37) de la première partie de cet ouvrage. Néanmoins, toutes les données nécessaires sont rappelées dans l’énoncé.
Les leçons et montages concernés par ce problème sont LP15, LP30, LP31, MP02
(tension superficielle) et MP28 (télécommunications).
É NONCÉ
Ce problème a pour objet d’étudier la déformation d’un paquet d’ondes se propageant dans
une le cœur d’une fibre optique, traité comme un milieu dispersif d’indice n(ω). Au terme
d’une partie introductive consacrée à la construction du « paquet d’ondes » susceptible de
décrire un signal physique, nous montrerons comment le caractère dispersif d’un milieu
diélectrique limite la propagation de signaux sur de longues distances.
En raison de la complexité inhérente à la physique des milieux dispersifs, il a nous semblé
préférable de privilégier une approche progressive et pédagogique.
I.
PAQUET D ’ ONDES
DANS UN MILIEU NON DISPERSIF
On notera E(r, t) le champ électrique associé au paquet d’ondes. Dans cette partie, on négligera l’effet des pertes par absorption. Nous discuterons cette hypothèse a posteriori, en
fin de problème.
1. Construction d’un paquet d’ondes électromagnétiques
(a) Montrer que l’évolution du champ électrique E(r, ω) est décrite par l’équation
1 ∂2 ∂2P
E
=
grad
div
E
+
µ
,
0
c2 ∂t2
∂t2
où P(r, t) est le vecteur polarisation. Nous supposerons que le milieu diélectrique est isotrope, homogène1 et dépourvu de propriétés conductrices et magnétiques.
∆−
(b) En déduire, en régime harmonique, l’équation de Helmholtz satisfaite par le
e
champ E(r,
ω). On introduira l’indice optique n(ω).
On supposera que le milieu diélectrique est linéaire.
1 Ceci
n’est pas le cas dans une fibre optique. Le but est seulement de dégager les idées fortes du
problème du transport dans une fibre, la théorie complète restant, bien entendu, très complexe.
Thème d’étude n◦ 22
Propagation des solitons dans les fibres
Avertissement : afin d’aborder ce sujet dans les meilleures conditions, nous conseillons au lecteur de préparer, dans un premier temps, la partie III du problème 21
concernant l’étalement d’un paquet d’ondes dans un milieu diélectrique dispersif.
Les leçons et montages concernés par ce problème sont LP30, MP28 (télécommunications) et MP33 (instabilités et phénomènes non linéaires).
É NONCÉ
Dans le problème 21, nous avons mis en évidence la déformation d’un signal comme conséquence du caractère dispersif du milieu de propagation. Cette déformation limite considérablement le transport d’informations sur de longues distances. Il est néanmoins possible,
comme nous allons le montrer à présent, de compenser l’élargissement du paquet d’ondes
par des effets non linéaires. Il ressortira de cette étude que la conjugaison des caractères dispersif et non linéaire du milieu de propagation permettra la propagation de paquets d’ondes
sans déformation sur de très longues distances. De tels signaux localisés sont appelés solitons.
Dans ce problème, on suppose que l’intensité du faisceau est suffisamment forte pour induire
un effet Kerr optique, c’est-à-dire une dépendance entre l’indice de réfraction n et l’intensité
def
I = |Ee |2 de la forme n = n0 +nNL |Ee |2 , de sorte que k = k(ω, |Ee |2 ) où Ee est l’amplitude
du champ électrique de l’onde électromagnétique. On supposera que l’onde est polarisée
rectilignement suivant uy et qu’elle se propage suivant l’axe optique ux de la fibre optique.
La composante électrique du champ électromagnétique s’écrit, en notation complexe :
E(x, t) = Ee (X, T)ei(kx−ωt) uy ,
où X = εx et T = εt avec ε 1 indépendant de x et de t rappelle que l’évolution de
l’enveloppe du paquet d’ondes se fait sur des échelles de distance et de temps beaucoup plus
longues que celle de la phase.
I.
A PPROCHE
QUALITATIVE DES EFFETS
NON LINÉAIRES
1. Relation de dispersion en présence des effets non linéaires
En traitant la non-linéarité comme une perturbation par rapport à la théorie linéaire
étudiée dans la partie III. du problème 21, écrire la relation de dispersion en fonction de
def
K = k − k0
P=
1 ∂2ω 2 ∂k 2 k0
et
Q=−
∂ω .
∂|Ee |2 Ee →0
Thème d’étude n◦ 23
Oscillateur de Van der Pol
Les leçons et montages concernés par ce problème sont LP56, MP33 (instabilités et
phénomènes non linéaires) et MP37 (oscillateurs).
É NONCÉ
Dans ce problème, on introduit l’oscillateur de Van der Pol sur l’exemple simple d’un circuit
RLC série couplé à un montage à résistance négative. Une fois l’équation de Van der Pol
introduite, le but sera de comprendre la nature des attracteurs en fonction de l’amplitude de la
non-linéarité introduite dans le système du fait de la présence de l’amplificateur opérationnel,
qui constitue le composant non linéaire.
Nous étudierons le lien entre la non-linéarité et
• la déformation de l’attracteur ;
• l’évolution de la période des oscillations.
Dans le régime fortement non linéaire, nous montrerons qu’il est légitime de calculer exactement la période T d’oscillation du système.
I.
M ONTAGE À RÉSISTANCE NÉGATIVE – O SCILLATIONS
P OL replacements
DE VAN DERPSfrag
Le schéma de montage à résistance négative estRprésenté sur la figure 23.1. On supposera
que R1 = R2 .
vs
R1
PSfrag replacements
L,r
−
E
E+
E−
-
i
E+
v
R
R
i
∞
+
R2
vs
R
R1
R2
R0
∞
C
v
D
R
R0
Fig. 23.1 – Montage de la « résistance négative ». Couplage d’un circuit RLC à une
résistance négative (D représente le dipole à résistance négative).
Index
Accélération
d’entraînement. . . . . . . . . . . . . . . .22
de Coriolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Adhérence à la paroi . . . . . . . . . . . . . . 73
D’Alembert (équation de) . . . . . . . . 196
Amontons (loi d’) . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Analogies entre mécanique et optique
géométrique . . . . . . . . . . . . . 161
Analyse
dimensionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . 50
qualitative de la déformation d’un
paquet d’ondes . . . . . 224, 227
Anémomètre à fil chaud . . . . . . . . . . 146
Anticyclone . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99, 101
Approximation
de l’optique géométrique . . . . . 157
des milieux continus . . . . . . . . . 195
géostrophique . . . . . . . . . . . . . 96, 98
gyroscopique . . . . . . . . . . . . . . 61, 64
Archimède (poussée d’). . . . . . . . . . .172
Atténuation dans les fibres optiques215
Attracteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
Avalanches de manteau . . . . . . . . . . . . 24
de marée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27, 43
magnétique intense . . . . . . . . . . 132
Chemin optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Chute libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Clapeyron (relation de) . . . . . . . . . . 131
Clausius-Mossotti (loi de) . . . . . . . . 168
Coefficient
de frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
de réflexion
en amplitude . . . . . . . . . . . . . . 203
en intensité. . . . . . . . . . . . . . . .203
de transmission
en amplitude . . . . . . . . . . . . . . 203
en intensité. . . . . . . . . . . . . . . .203
Composition des vitesses (loi de) . . 31
Conductivité thermique . . . . . . . . . . 119
Conservation
de la masse. . . . . . . . . . .71, 94, 140
du moment cinétique . . . . . . . . . 32
Copernic (référentiel de) . . . . . . . . . . . 19
Coriolis
force d’inertie de . . . . . . 25, 29, 94
paramètre de . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Couche
anti-reflet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
limite
thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
visqueuse . . . . . . . . . . . . . . 78, 145
Coulomb (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Curie (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Cyclone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Base de Frenet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
Beer-Lambert (loi de) . . . . . . . . . . . . 231
Benjamin-Feir (instabilité de) . . . . 238
Bertrand (théorème de) . . . . . . . . . . 182
Bifurcation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
Bilan
d’énergie
cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
d’entropie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
d’une grandeur conservative . 141
de quantité de mouvement 78, 93
particulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Boltzmann
facteur de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
loi de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Borda (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
Bourrelet océanique . . . . . . . . . . . . . . . 44
D’Alembert (équation de) . . . . . . . . 196
Darcy (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Débit volumique. . . . . . . . . . . . . . . . . . .74
Décalage en fréquence . . . . . . . . . . . . 255
Décomposition en série de Fourier 255
Déformation d’un paquet d’ondes.210
Dépression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Boura . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Dérivation dans un repère mobile . . 63
Désaimantation adiabatique . 125, 132
Description
eulérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
lagrangienne . . . . . . . . . . . . . 71, 138
Carte météorologique. . . . . . . . . . . . .102
Champ
268
Index
Deuxième principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151,
231
Déviation vers l’est . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Dewar (vase) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Diffusion
de matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
de quantité de mouvement . . . . 86
thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Dinosaures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Dispersif . . . . . . . . . voir Milieu dispersif
Dispersion
anormale . . . . . . . . . . . . . . . 221, 228
normale. . . . . . . . . . . . . . . . .221, 228
Dissipation dans les milieux dispersifs
229
Dynamique en système ouvert . . . . . 78
Écoulement
barotrope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
de Poiseuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
incompressible . . . . . . . . . . . . 71, 95
laminaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Effet
de peau thermique . . . . . . . . . . . 113
de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
dissipatif de marée . . . . . . . . . . . . 24
gyroscopique . . . . . . . . . . . . . . 24, 61
Kerr optique . . . . . . . . . . . . . . . . .233
Eïkonale (équation) . . . . . . . . . . . . . . 157
Énergie
cinétique
bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
taux de dissipation . . . . . . . . 143
théorème . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
interne (bilan) . . . . . . . . . . . . . . . 141
totale (bilan) . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Entropie
bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
voir aussi Production d’entropie
Enveloppe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .220
Équation
de D’Alembert . . . . . . . . . . . . . . .196
de la chaleur . . . . . . . . . . . . 142, 178
de diffusion . . . . . . . . . . . . . . . 84, 87
d’enveloppe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
de Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . . . 216
de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
de Navier-Stokes . . 71, 86, 93, 94,
142
269
des rayons lumineux . . . . . . . . . 159
de Schrödinger
linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
non linéaire . . . . . . . . . . . . . . . 236
de Van der Pol . . . . . . . . . . . . . . 251
eïkonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Équilibre
géostrophique . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
hydrostatique . . . . . . . . 45, 46, 171
thermodynamique local . 110, 138
Eulérienne (description) . . . . . . . . . . 138
Expérience
de chute libre . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
de Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Facteur de Boltzmann . . . . . . . . . . . . 127
Fata morgana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Fermat (principe de) . . . . . . . . . . . . . 157
Fibre optique . . . . . . . . . . . 179, 210, 233
atténuation dans les fibres optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
guidage dans les fibres optiques
183
Fick (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Fluide
newtonien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
visqueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Flux thermique
convectif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111
diffusif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111
radiatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Force
centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32, 182
d’inertie
d’entraînement. . . . . . . . . .25, 65
de Coriolis . . . . . . . . . . 25, 29, 94
de marée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Formules de Rayleigh . . . . . . . . 221, 228
Fourier
décomposition en série de . . . . 255
loi de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110, 119
transformée de . . . . . . . . . . . 83, 217
Frenet (base de) . . . . . . . . . . . . . . . . . .160
Frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55, 148
Gladstone (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Guidage dans les fibres optiques . . 183
Heisenberg (inégalités de) . . . . . . . . 218
Helmholtz (équation de) . . . . . . . . . .216
270
Index
Hooke (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
Indice optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
Inégalités de Heisenberg . . . . . . . . . . 218
Instabilité
de Benjamin-Feir . . . . . . . . . . . . 238
de convection . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Interférences multiples . . . . . . . . . . . 204
Isostère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Jour
sidéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
solaire moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Kerr (effet optique) . . . . . . . . . . . . . . 233
King (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Kolmogorov (théorie de) . . . . . . . . . . . 96
Lagrange (équation de) . . . . . . . . . . . 159
Lagrangien optique . . . . . . . . . . . . . . . 159
Lagrangienne (description) . . . 71, 138
Laplace (loi de la capillarité de) . . . 51
Législation sur les eaux minérales . .75
Liaison parfaite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Libre parcours moyen . . . . . . . . . . . . 118
Loi
d’Amontons . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
de Beer-Lambert . . . . . . . . . . . . 231
de Boltzmann . . . . . . . . . . . . . . . 127
de Borda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
de Clausius-Mossotti . . . . . . . . .168
de composition des vitesses . . . 31
de Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
de Curie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
de Darcy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
de Fick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 110, 119
de Gladstone . . . . . . . . . . . . . . . . 168
de Hooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
de King . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
de Laplace de la capillarité . . . .51
de Stefan . . . . . . . . . . . . . . . 114, 122
Longueur
capillaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
d’onde de marée . . . . . . . . . . . . . . 52
Lunaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Météorologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Malus (théorème de) . . . . . . . . . . . . . 158
Marées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
champ de marée. . . . . . . . . . .27, 43
effet dissipatif. . . . . . . . . . . . . . . . .24
force de marée . . . . . . . . . . . . . . . . 26
longueur d’onde de marée . . . . . 52
modèle
dynamique . . . . . . . . . . . . . .45, 49
statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
ondes de marée . . . . . . . . . . . . . . . 45
potentiel de marée . . . . . . . . . . . . 43
résonance de marée . . . . . . . 45, 53
Marnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 48
Mayer (relation de). . . . . . . . . . . . . . .131
Milieu
dispersif . . . . . . . . . . . . . . . . 219, 229
faiblement dispersif . . . . . . . . . . 228
non dispersif . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Mirages
inférieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
latéraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
supérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Mode électromagnétique. . . . . . . . . .218
Modèle
dynamique des marées . . . . 45, 49
statique des marées . . . . . . . . . . . 37
Moment cinétique
conservation du moment cinétique
32
théorème du moment cinétique63
Mouvement
à force centrale . . . . . . . . . . 32, 182
hélicoïdal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Mythe du lavabo . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Nappe phréatique . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Navier-Stokes (équation de)71, 86, 93,
94, 142
Newtonien (fluide) . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Nombre
de Péclet thermique . . . . . . . . . 145
de Prandtl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
de Reynolds . . . . . . . 72, 79, 87, 95
de Rossby . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Ondes
de capillarité . . . . . . . . . . . . . 50, 223
de gravité . . . . . . . . . . . . . . . . 50, 222
de marée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Oscillateurs
couplés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
de Van der Pol . . . . . . . . . . . . . . 243
Oscillations de relaxation . . . . . . . . . 252
Index
Ouragan Isabel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Paquet d’ondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
analyse qualitative de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224,
227
déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
raidissement . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
réversibilité de l’étalement . . . 225
Paramagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Paramètre
de bifurcation . . . . . . . . . . . . . . . 254
de Coriolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Péclet (nombre de) . . . . . . . . . . . . . . . 145
Pertes thermiques
par diffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
par rayonnement . . . . . . . . . . . . 122
Piège optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
Poiseuille (écoulement de) . . . . . . . . . 69
Portance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78, 79
Porteuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Portrait de phase. . . . . . . . . . . . . . . . .246
Potentiel de marée . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Poussée d’Archimède . . . . . . . . . . . . . 172
Poynting (vecteur de) . . . . . . . . . . . . 203
Prandtl (nombre de) . . . . . . . . . . . . . 145
Précession des équinoxes . . . . . . . . . . 24
Premier principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Principe
de Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
de moindre action . . . . . . . . . . . 159
deuxième principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . 231
fondamental de la dynamique 22,
57
premier principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Production d’entropie associée aux
frottements
solides. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .149
visqueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
processus d’absorption dans les diélectriques dispersifs . . . . 231
transferts thermiques . . . . . . . . 141
Propagation du son dans les solides196
Puissance des efforts de contact . . 149
Quadrature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
271
Raidissement d’un paquet d’ondes 238
Rayleigh (formules de). . . . . . .221, 228
Rayon
de courbure . . . . . . . . . . . . . 160, 176
lumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
Rayonnement du corps noir . . . . . . 114
Référentiel
barycentrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
de Copernic . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
géocentrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
non galiléen . . . . . . . . . . . 22, 25, 29
terrestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Réflexion totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Réfrigérateur à dilution . . . . . . . . . . 132
Relation
de Clapeyron . . . . . . . . . . . . . . . . 131
de dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . 218
de Mayer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
de structure de l’onde plane . 206
Résistance
négative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243
thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Résonance de marée . . . . . . . . . . . 45, 53
Réversibilité de l’étalement d’un paquet d’ondes . . . . . . . . . . . . 225
Reynolds
nombre de . . . . . . . . . 72, 79, 87, 95
théorème de . . . . . . . . . . . . . . . 77, 94
Rossby (nombre de) . . . . . . . . . . . . . . . 96
Saturation par effet non linéaire . . 250
Schrödinger
équation linéaire . . . . . . . . . . . . . 237
équation non linéaire . . . . . . . . 236
Sens de rotation des vents . . . . . . . . 100
Soliton optique . . . . . . . . . . . . . . 233, 240
Stationnarité du chemin optique . . 158
Stefan (loi de) . . . . . . . . . . . . . . . 114, 122
Stokes (expérience de) . . . . . . . . . . . . . 81
Susceptibilité magnétique . . . . . . . . 128
Système ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Syzygie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
Taux de dissipation d’énergie cinétique
143
Théorème
de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
de l’énergie cinétique . . . . . . . . 150
de Malus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
du moment cinétique . . . . . . . . . 63
272
de la résultante dynamique . . . 20
de Reynolds . . . . . . . . . . . . . . . 77, 94
Théorie de Kolmogorov . . . . . . . . . . . . 96
Thermodynamique
deuxième principe . . . . . . . . . . . 151
équilibre local . . . . . . . . . . . 110, 138
premier principe . . . . . . . . . . . . . 150
Traînée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79
Traitement anti-reflet . . . . . . . . . . . . 209
Transformée de Fourier . . . . . . . 83, 217
Turbulence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Van der Pol
équation de . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
oscillateur de . . . . . . . . . . . . . . . . 243
Variations du jour sidéral . . . . . . . . . .23
Vase Dewar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Vecteur de Poynting . . . . . . . . . . . . . .203
Vent
géostrophique . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
sens de rotation . . . . . . . . . . . . . 100
Viscosité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78, 86
Vitesse
de groupe . . . . . . . . . . . . . . . 220, 228
de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
loi de composition . . . . . . . . . . . . 31
Voie Lactée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Index
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