TP Seconde ; La biodiversité, résultat et étape de l’évolution Les lions du cratère Ngorongoro Les lions du cratère Ngorongoro (situé en Afrique de l’Est) forment une petite population d’une centaine d’individus et sont issus de la grande population (d’environ 2 000 individus) voisine du parc naturel de Serengeti. Après de multiples études, on s’est aperçu que les lions du cratère Ngorongoro vivent isolés des lions du Serengeti et pourtant les deux milieux de vie sont très semblables. En 1962, une grave infection fit chuter brutalement l’effectif de la population des lions du cratère. Une dizaine de lions survécurent. Ces lions survivants se sont reproduits exclusivement entre eux et la population retrouve une taille d’environ 100 individus. Dans les années 1990, des chercheurs ont étudié la diversité génétique entre les deux populations de lions. Ils ont mesuré la fréquence allélique de deux gènes, A et B pris dans les deux populations de lions. La fréquence allélique représente la fréquence à laquelle se trouve l’allèle dans une population. Remarque : les allèles des différents gènes étudiés ne présentent ni avantage ni désavantage pour les lions. Fréquence allélique des allèles du gène A chez les lions du Serengeti Fréquence allélique des allèles du gène A chez les lions du cratère Ngorongoro Allèle A3 -1% Allèle A1 20% Allèle A2 15% Allèle A2 80% Allèle A1 85% Fréquence allélique des allèles du gène B chez les lions du Serengeti Fréquence allélique des allèles du gène B chez les lions du cratère Ngorongoro Allèle B2 6% Allèle B2 26% Allèle B1 74% Allèle B1 94% TP Seconde ; La biodiversité, résultat et étape de l’évolution Problème : Comment expliquer la différence génétique des deux populations en l’absence de sélection naturelle ? Nous pouvons poser l’hypothèse suivante : et si le hasard jouait un rôle là-dedans ? Pour vérifier cela, nous allons tenter d’expliquer cela par une modélisation. Activité de modélisation La différence génétique que nous observons s’explique par le phénomène de la dérive génétique. La modélisation va nous permettre d’expliquer simplement le phénomène de dérive génétique, par l’utilisation d’un logiciel afin de mieux comprendre le principe. Nous allons pour cela utiliser le logiciel « Evolution Allélique ». Aller dans le logiciel « Evolution Allélique » (rac SVT) et choisir en bas à droite de basculer sur la fenêtre « dérive génétique ». Laisser la fréquence de l’allèle A à 0.5. Mettez un effectif de 5 et cliquez sur lancer le calcul, puis répétez l’opération plusieurs fois. Toujours avec la même fréquence allélique de 0.5 pour l’allèle A, mettez un effectif de 50, cliquez sur lancer le calcul puis répétez l’opération plusieurs fois. Noter à chaque fois que vous répétez l’opération, l’évolution des fréquences alléliques mais aussi le nombre de générations au bout de laquelle un allèle disparait (lorsque cela est le cas). Expliquez à partir du logiciel l’évolution génétique des populations des lions. Une fois que vous avez répondu à la question précédente, pour aller plus loin … Selon vous, est-ce qu’une nouvelle population formée à partir de la même population initiale de lions (lions du Serengeti) sera génétiquement la même ou différente de la population des lions du cratère Ngorongoro ?