La Supernova Kepler

La Supernova Kepler
Le Monde - Octobre 2004
TEXTE et TEST
La Supernova de Kepler
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TEXTE
ASTRONOMIE
Lorsque la supernova de Kepler s'éteignit
LE MONDE | 12.10.04 | 14h16
En 1604, la Terre a été le témoin de l'explosion d'une étoile.
1°. Il y a 400 ans , le 9 octobre 1604, apparaissait dans le ciel de l'Italie une étoile nouvelle
éclipsant en éclat toutes les autres. Le lendemain, on la signalait en Chine, le 13 en Corée,
comme l'attestent les chroniques de l'époque. En raison du mauvais temps qui régnait sur le
nord de l'Europe, ce n'est que le 16 octobre que Johannes Kepler put la voir.
2°. Le célèbre astronome allemand, auteur des lois décrivant le mouvement des planètes,
vivait alors à Prague et se passionna pour cet astre tout neuf. Il l'étudia tout au long de
l'année durant laquelle il fut visible - à l'œil nu étant donné que Galilée n'inventa la lunette
qu'en 1609. Kepler mesura sa position avec une précision excellente pour le début du XVII e
siècle et constata qu'il ne bougeait pas dans le ciel, ce qui le situait dans la sphère des "fixes",
c'est-à-dire des étoiles, par opposition avec les planètes, mot dont la racine grecque signifie
"errant". Il nota aussi consciencieusement les changements d'éclat de cette étoile mystérieuse,
qui fut par la suite baptisée étoile de Kepler. Tout d'abord aussi brillante que Mars, la nouvelle
venue vit sa magnitude augmenter jusqu'à atteindre celle de Jupiter, voire la dépasser
pendant quelques jours. Puis, au fil des mois, son éclat diminua progressivement et l'étoile
s'éteignit.
À 20 000 ANNÉES-LUMIÈRE
3°. L'apparition d'un objet stellaire n'était pas une surprise totale car, en 1572, l'astronome
danois Tycho Brahé avait, lui aussi, fait état du phénomène et lui avait consacré un ouvrage.
Kepler l'imita en publiant en 1606 De stella nova in pede Serpentarii, soit, en français, Sur
l'étoile nouvelle dans le pied du Serpentaire, ce dernier étant Ophiuchus, la constellation dans
laquelle l'étoile s'était révélée. Cette lumière fugace, à l'échelle de l'âge de l'Univers, était une
supernova, le flash d'une étoile explosant à quelque 20 000 années-lumière de nous.
L'explosion à laquelle les Terriens assistaient s'était en réalité produite aux environs de 18 000
ans avant notre ère.
4°. A ce jour, la supernova de Kepler est la dernière située dans notre galaxie à avoir été
visible à l'œil nu. Même si on ne peut plus la distinguer dans le pied d'Ophiuchus, SN (pour
supernova) 1604 (pour l'année de sa découverte) n'a pas totalement disparu. En 1943, se
fondant notamment sur les données de Kepler, l'astronome américain d'origine allemande
Walter Baade réussit à en retrouver la trace.
5°. Quelques années plus tard, on en détecta les émissions dans les ondes radio et dans les
rayons X associés à la coquille de gaz éjectée lors de l'explosion. Quatre siècles après Kepler,
ses lointains héritiers peuvent encore étudier ce qui reste de "son" étoile.
Pierre Barthélémy
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 13.10.04
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Les numéros des paragraphes sont ajoutés pour orienter les exercices
La Supernova de Kepler
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TEST
Poser des QUESTIONS et/ou Répondre aux questions
1er paragraphe :
Qu’est-ce qui ……………………….. dans le ciel de l’Italie ?
La supernova de Kepler apparaissait dans le ciel de l’Italie il y a 400 ans .
Quand ………………………………. apparue ?
(inversion du sujet et du verbe)
Elle est apparue …………………………………………………..
Quand Kepler put-il…….…..voir ?
Il ne put (1) …………voir (2) ………… le 16 octobre.
(1) (pronom personnel complément) (2) expression de la restriction
2e paragraphe :
Où est-ce que ………………….. Kepler à l’époque ?
Il vivait ……….... Prague .
Comment …………………. Kepler observa sa position ?
(mot interrogatif)
Il …….’observa à l’œil nu.
Autre manière de poser la question :
Comment l’………………….-t-il ?
(verbe)
Il …….’observa à l’œil nu.
Autre manière de poser la question :
(par reprise du sujet sous forme de pronom personnel) :
Comment Kepler……………………. - t-……….sa position ?
Il …….’observa à l’œil nu.
La Supernova de Kepler
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Qu’est-ce qu’….... nota ?
Il nota consciencieusement ………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………
Autre manière de poser la question :
Que ………………-t-……… ?
(inversion du sujet et du verbe)
Il nota ………………..
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La Supernova de Kepler
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Expressions de la localisation dans le temps que vous trouverez dans ces deux
paragraphes :
En 1604
Il y a 400 ans ,
le 9 octobre 1604,
Le lendemain
le 13 en Corée,
les chroniques de l'époque
ce n'est que le 16 octobre que
vivait alors à Prague
Il l'étudia tout au long de l'année durant laquelle
en 1609.
pour le début du XVIIe siècle
Tout d'abord
pendant quelques jours.
Puis, au fil des mois
La Supernova de Kepler
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Vous remarquerez que beaucoup de passés-simples sont utilisés, dans ce texte,
pour raconter (narrer) :
…. le passé-simple n’est pas un simple temps accessoire, ou occasionnel. Vous
pourrez donc le rencontrer très souvent tant dans la langue courante parlée que
dans la langue écrite
le titre : Lorsque la supernova de Kepler s’éteignit.
1°. ce n'est que le 16 octobre que Johannes Kepler put la voir.
2°. Le célèbre astronome allemand,………….. se passionna pour cet astre tout neuf.
Il l'étudia tout au long de l'année durant laquelle il fut visible - à l'œil nu
étant donné que Galilée n'inventa la lunette qu'en 1609.
Kepler mesura sa position avec une précision excellente pour le début du XVIIe siècle et constata
qu'il ne bougeait pas dans le ciel,
Il nota aussi consciencieusement les changements d'éclat de cette étoile mystérieuse, qui fut par
la suite baptisée étoile de Kepler. Tout d'abord aussi brillante que Mars, la nouvelle venue vit sa
magnitude augmenter jusqu'à atteindre celle de Jupiter, voire la dépasser pendant quelques jours.
Puis, au fil des mois, son éclat diminua progressivement et l'étoile s'éteignit.
Kepler l'imita en publiant en 1606 De stella nova in pede Serpentarii,
3°. En 1943, se fondant notamment sur les données de Kepler, l'astronome américain d'origine
allemande Walter Baade réussit à en retrouver la trace.
Quelques années plus tard, on en détecta les émissions dans les ondes radio et dans les rayons
X associés à la coquille de gaz éjectée lors de l'explosion.
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