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LA LETTRE DE L’A.M.P.M.
DEPISTAGE ORGANISE DES CANCERS
Numéro Spécial : Dépistage du Cancer du Col de l’Utérus
Expérimentation d’un nouveau test en dépistage primaire dans la Meuse
N°5
EDITORIAL
L’AMPM qui gère le dépistage organisé du cancer du Sein depuis 2004 et celui du
Colon depuis 2007, vient d’obtenir l’accord et le financement de l’INCA (Institut
National du Cancer) pour mettre en route, en 2012, le dépistage du cancer du Col
de l’Utérus chez les femmes de 25 à 65 ans selon des modalités expérimentales :
réalisation d’un test HPV (détectant les virus HPV potentiellement oncogènes) en
dépistage primaire (au-delà de 35 ans). Comme 13 autres départements, l’AMPM
avait répondu il y a 15 mois à l’appel à projets lancé par l’INCA sur ce thème. Seuls
2 départements ont, au final, été retenus pour réaliser cette expérimentation : les
Ardennes et la Meuse avec des stratégies légèrement différentes. L’objectif de ce
numéro entièrement consacré à ce nouveau dépistage expérimental, est de vous en
présenter les modalités pratiques et les enjeux. Nous comptons sur votre
participation active à cette expérimentation qui place la Meuse dans les 2
départements pilotes au niveau national.
Dr Alain FRANCOIS, Président
Pourquoi un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus ?
Pourquoi un nouveau test en dépistage primaire ?
• On dénombrait en France, en 2005, 3070
nouveaux cas
de cancers du col
entrainant 1070 décès par an (données
INVS 2008).
• L’HAS recommande la réalisation d’un
frottis cervico utérin (FCU) tous les 3
ans après 2 FCU annuels normaux chez
les femmes de 25 à 65 ans.
• Les
données
de
remboursement
montrent que l’intervalle moyen entre 2
examens est le plus souvent inférieur
entrainant des coûts et des procédures
les plus souvent inutiles.
• La couverture nationale par frottis
cervico-utérin est de 58,7% (étude
INVS 2008 portant sur les années
2003-2005).
Directeur de
Publication : Docteur
Véronique RIVIERESIMONET
Médecin Directeur
• La sensibilité du FCU avec analyse
cytologique classique est connue comme
imparfaite et est proche de 60%
(ANAES 2002).
• Le cancer du col est une tumeur viroinduite : la persistance de l’infection à
HPV est l’agent causal du cancer du col.
• Des études randomisées utilisant en
dépistage primaire la recherche de
l’ADN viral des génotypes d’HPV à
haut risque (appelé communément test
HPV) ont permis de prouver que ce
test avait une meilleure sensibilité
(94%) que le FCU avec analyse
cytologique pour la détection des
lésions CIN2+. La spécificité du test
HPV étant cependant plus faible que
celle du FCU classique un triage
cytologique est nécessaire pour les
tests HPV positifs. Ainsi le test HPV
combiné à la cytologie en dépistage
primaire ou utilisé seul chez les
femmes âgées de 30 ans et plus
permet d’obtenir une sensibilité
proche de 100% pour détecter les
lésions précancéreuses.
• Le département Dépistage de l’INCA
a donc décidé de lancer un appel à
projet pour la mise en place et
l’évaluation de dépistage organisé en
population
générale,
utilisant
la
recherche
d’HPV
en
dépistage
primaire en remplacement du FCU avec
analyse cytologique classique.
Les objectifs de l’expérimentation
•
Suivre l’appropriation par les médecins d’une stratégie
de dépistage différenciée en fonction de l’âge des
femmes (passage de la cytologie classique avant 35
ans au test HPV ensuite).
•
Tester le schéma optimum de prise en charge des
femmes présentant un test HPV positif : le triage
cytologique
étant
retenu
pour
notre
expérimentation.
•
Tester l’acceptabilité par les femmes du passage à ce
nouveau test diagnostic au-delà de 35 ans.
•
•
Mesurer l’observance d’un intervalle de temps
augmenté entre 2 examens normaux : l’intervalle
moyen entre 2 FCU classiques en France est de 21
mois (recommandations 3 ans), un intervalle de 5 ans
entre 2 tests HPV normaux est préconisé à l’issue des
études internationales effectuées.
Objectifs secondaires : proposer un dépistage
organisé gratuit du cancer du col utérin aux femmes
meusiennes de 25 à 65 ans.
Cette expérimentation n’a pas pour objet de comparer la sensibilité du test HPV à celle du FCU analysé
cytologiquement, sa supériorité sur ce point étant une donnée considérée comme établie.
L’expérimentation Meusienne en pratique
Les femmes de 25 à 34 ans, n’ayant pas réalisé de
frottis (FCU) depuis 3 ans ou plus (6 500 femmes
environ), seront invitées par l’AMPM à se rendre chez
leur médecin traitant ou leur gynécologue pour réaliser
un frottis qui sera analysé par test cytologique
classique. La prise en charge intégrale du frottis est à
l’étude.
Les femmes de 35 à 65 ans (37 440 femmes), se
verront proposer de se rendre chez leur médecin
traitant ou leur gynécologue pour réaliser un frottis qui
sera analysé par test HPV (quelque soit la date de leur
frottis antérieur).
Ce test HPV sera intégralement pris en charge sur le
budget expérimental. En cas de positivité du test HPV un
triage cytologique sera nécessaire avant recours,
éventuel à la colposcopie et à un traitement adapté si
nécessaire.
Un seul test HPV (Hybrid Capture 2 QIAGEN) et un
seul laboratoire de lecture (Stahl-Kunzel-Wasels),
ont été agréés dans le cadre du présent projet.
Durée de l’expérimentation : 4 ans. Les 2 catégories de
femmes seront toutes invitées sur la première année, les
3 années ultérieures seront destinées au suivi des
femmes. Les premières invitations seront envoyées
début Avril 2012. Participation attendue : 40 %.
La formation des professionnels de santé
Le projet de candidature de l’AMPM pour cette
expérimentation a été présenté aux gynécologues
meusiens publics et privés en amont de son dépôt,
l’adhésion de tous étant nécessaire à sa mise en place.
Une formation des gynécologues au dispositif (modalités
pratiques
d’approvisionnement,
de
réalisation
et
cheminement du test, rôle des différents acteurs, suivi
des positifs, etc…) est prévue le 5 Janvier 2012 à la
Polyclinique du Parc de Bar le Duc et le 02 Février
2012 au Centre Hospitalier de Verdun. Les médecins
généralistes qui souhaitent y participer le peuvent (cf
questionnaire ci-joint).
D’autres réunions de formation–information (du type de
celles réalisées pour le dépistage du cancer colorectal)
seront organisées sur Bar le Duc ou sur Verdun courant
Mars 2012 en amont du démarrage de la Campagne. Y
seront présentés de façon plus détaillée : l’intérêt du
test HPV, son mode de réalisation, les résultats attendus
et le déroulement de la campagne de Dépistage Organisé.
Les tests HPV ne seront remis qu’aux médecins
généralistes formés qui souhaitent participer au
programme. Pour mémoire, la nouvelle Convention
Médicale prévoit la cotation du frottis en sus de la
consultation pour les médecins généralistes.
Merci de bien vouloir compléter et renvoyer à l’AMPM dans l’enveloppe T jointe, le questionnaire cicontre, qui n’a aucun rapport avec celui qui vous a été adressé par l’URPS, la Meuse étant le seul
département Lorrain à mettre en œuvre le Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus.
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ENQUETE SUR LA REALISATION DES FROTTIS CERVICO-UTERINS
(à renvoyer à l’AMPM dans l’enveloppe T jointe)
Docteur
Nom :
Prénom :
Ou cachet :
1/ Réalisez-vous des frottis de dépistage ?
 Oui
 Non
 Si oui, à quelle fréquence annuelle :




de 1 à 10
de 10 à 20
de 20 à 50
> de 50
 Si non, pour quel motif :
2/ Envisagez-vous d’en réaliser dans le cadre du dépistage organisé du cancer du col ?
 Oui
 Non
 Si oui, à quelle séance de formation–information, organisée par l’AMPM, pensez-vous participer ?
 le jeudi 5 janvier 2012 à 20 h à la Polyclinique du Parc de Bar le duc
 le jeudi 2 février 2012 à 20 h au Centre Hospitalier de Verdun
 au mois de mars 201 2 à la Polyclinique du Parc de Bar le duc (jour à définir)
 au mois de mars 201 2 à Verdun (jour et lieu à définir)
 Si non, pour quel motif :
Ce questionnaire vous sera également envoyé par mail et vous aurez la possibilité de le compléter
et de le renvoyer en ligne.
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