Le chevreuil… à l`usage des débutants

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Le chevreuil… à l’usage des débutants
1. VOCABULAIRE :
Chevreuil: c’est l’espèce, Capreolus capreolus, de son nom latin.
Brocard : c’est le mâle.
Chevrette : c’est la femelle.
Faon : le jeune de moins de six mois.
Chevrillard: le jeune de six mois à un an quelque soit son sexe.
2. A QUOI CA RESSEMBLE :
C’est le plus petit de ce que les chasseurs appellent le grand gibier. De la famille des cervidés,
le promeneur du dimanche le confond souvent avec une biche ou le petit du cerf.
Dressons son portrait : hauteur environ 60 cm, poids 20kg. La silhouette est assez
caractéristique avec l’épaule plus basse que la croupe. Coloration du pelage brun gris en
hiver, roux en été. Le faon garde sa livrée tachetée environ 3 mois. Seul le mâle porte des
bois.
3. LE CYCLE DES BOIS :
Comme chez tous les cervidés, les bois sont caduques. Le
brocard va perdre ses bois au milieu de l’automne, la
repousse durera environ 4 mois. Durant cette période, les
bois sont recouvert d’une peau, le velours. La forme des bois
chez le chevreuil est plus simple que chez le cerf, la structure
classique est celle du 6 cors.
Andouiller
antérieur
Andouiller
postérieur
Merrain
Brocard en velours fin Décembre
4. RECONNAISSANCE DES SEXES :
En pleine nature, il n’est pas toujours évident au premier coup d’œil de distinguer le mâle de
la femelle. Bien sur le brocard porte des bois, mais ceux-ci ne sont pas très volumineux et
chez les jeunes sujets, ils ne sont pas toujours visibles, masqués par les oreilles. Il en va de
même au moment de la repousse des bois en hiver. La silhouette n’est pas tellement différente
entre mâle et femelle. Un critère de
reconnaissance est la forme du miroir,
c’est à dire des poils érectiles du fessier,
en forme de cœur chez la chevrette, de
rein chez le brocard. Encore faut t’il que
le chevreuil nous présente son arrière
train.
5. OU EN VOIR :
Le chevreuil n’est pas dépendant d’un milieu bien défini. Dans les plaines , bocages, ou
grands massifs forestier, le chevreuil est présent à peu près partout.
6. INDICES DE PRESENCE
Les trois plus évidents :
6 a - les empreintes, le chevreuil est un ongulé, ses traces sont caractéristiques. Le pied a
quatre doigts, mais seul deux marquent au sol lors de déplacement au pas, les pinces. Au
galop, les os marquent aussi le sol.
6 b- Les excréments, que l’on appelle moquettes. De petites tailles et noires, elles mesurent
une dizaine de millimètres.
6 c- Les grattis, petite surface au sol d’une trentaine de centimètres de diamètre que le
chevreuil dégage de toutes végétations à l’aide de ses sabots.
Pinces
Os
Grattis
Moquettes
7. MOEURS ET COMPORTEMENT
Marquage territorial.
Le brocard dépose son
odeur sur un tronc
d’arbre
C’est en été qu’a lieu la saison du rut. Beaucoup
moins spectaculaire que celui du cerf, il peut
facilement passer inaperçu. D’autant plus qu’à
cette saison la végétation est dense et les
chevreuils plus difficiles à observer.
Le chevreuil est un solitaire, il ne se
regroupe pas en harde avec ses congénères.
Le brocard est territorial et il va défendre un
secteur de quelques dizaines d’hectares de
toutes tentatives d’intrusion de la part des
autres mâles. Là où l’on a vu un chevreuil,
il y a toute les chance de le revoir
régulièrement. Cette territorialité est plus
forte au printemps et en été qu’au cours des
autres saisons.
La chevrette ne défends pas de territoire.
Elle va mettre bas au printemps un ou deux
faons qui resteront avec elle pendant une
année. Les jeunes brocards, partiront alors à
la recherche d’un territoire, alors que les
chevrettes resteront dans les parages. Le
printemps est une bonne période pour
l’observation des chevreuils. Leurs
déplacements sont nombreux et les conflits
territoriaux, ponctués d’aboiements mettent
un peu d’animation.
En automne et en hiver, il arrive que quelques chevreuils se regroupent, en forêt, je n’ai
jamais vu plus que une chevrette et ses deux faon avec un brocard. En plaine des groupes plus
important semblent se constituer.
8. BIBLIOGRAPHIE
Moins abondante que pour le cerf, je n’ai pas eu l’occasion d’en feuilleter beaucoup. De
mémoire :
Le chevreuil aux éditions Hatier.
Capreolus, le Chevreuil ouvrage de Stéphane Levoye.