Dossier pédagogique

Dossier pédagogique
DOSSIER PEDAGOGIQUE
Ce dossier est un outil à part entière pour préparer, susciter un
intérêt, un désir d’aller au spectacle mais ne peut se substituer au
lieu de l’émotion qu’est le théâtre.
Venir au théâtre est un acte exceptionnel, c’est de L’extraordinaire,
de la fête. Ce moment doit être une expérience d’émotion et
d’émerveillement, mais ne doit être ni une distraction ni un alibi
pédagogique. La dimension artistique doit l’emporter sur toutes les
autres.
A ce titre la venue au spectacle hors de l’école implique une attente
préparée, en particulier chez les plus jeunes allant au théâtre
pour la première fois, afin que chacun puisse vivre le temps de
la représentation sur le mode du partage, de la rencontre et de
l’imaginaire.
Le Vilain Petit Canard
Création Décembre 2010
Tout public à partir de 3 ans
Durée : 35 minutes
Jauge : 90 spectateurs
Mise en scène : Lou Broquin
Lumière et régie : Guillaume Herrmann
Musique : Christophe Ruetsch (collectif Eole)
Comédiennes : Lou Broquin et Nora Jonquet
Avec la complicité de : Odile Brisset et Michel Broquin
Administration : Myriam Chaabouni
Diffusion : Claire Coutolleau
Avec le soutien de la Mairie de blagnac,
du Conseil Général de la Haute Garonne
et d’Odyssud-Blagnac
Adapté librement du Vilain Petit Canard d’Andersen, ce spectacle raconte
le parcours initiatique d’un caneton rejeté de tous et livré à lui-même. Dans
un dispositif scénique épuré proposant intimité et proximité aux spectateurs,
l’histoire naît des seaux, des draps, des mains et des voix des comédiennes.
Plongé dans un univers sonore et visuel privilégiant l’évocation à la narration, le public suivra la quête du vilain Petit Canard, guidé par l’espoir de se
voir un jour accepté et reconnu par les autres.
Notes d’intention
Depuis le début de ce projet ce qui me guide et m’anime dans l’adaptation du
Vilain Petit Canard est d’inverser la vision. Habituellement, on raconte cette histoire
de l’extérieur du point de vue des autres vers le Vilain Petit Canard qui est alors le
"différent", l’intrus.
Je voulais dans cette interprétation donner à voir l’intérieur, le point de vue du
Vilain Petit Canard, rendre compte de son ressenti, de ses états d’âme mais aussi
de ses questionnements. Faire vibrer les images au rythme de ses visions intimes.
Témoigner de sa quête de reconnaissance, cherchant sans cesse sa forme pour
répondre à l’attente des autres. Il sera fait d’une main à sa naissance, puis refusé
par sa mère, il sera cage vide ou branche morte pour finalement trouver sa vraie
forme, celle qui ne sera imposée par aucun regard, mais simplement celle qui
sommeille en lui depuis toujours.
Encore une fois, la représentation des personnages de l’histoire se fera au travers
des yeux du vilain caneton. Ils apparaitront comme il les ressent : la mère-cane
et les frères ne faisant qu’un, le chat et la poule comme des voix déformées et
écrasantes ou encore la basse-cour, groupe d’objets hébétés par leur pensée unique. Ses moments de bonheur seront toujours accompagnés par l’eau, élément
libérateur qui leur donnera accès à son plaisir et qui lui permettra de voir le reflet
de ce qu’il est.
Les deux comédiennes devenues dames de ferme seront les accompagnatrices
de cette histoire, mais aussi plus tendrement du Vilain Petit Canard, qu’elles
sauveront de la glace et à qui elles donneront l’amour nécessaire pour qu’il puisse
enfin devenir lui-même.
Lou Broquin
Pistes de travail
Selon le choix de l’enseignant / accompagnateur on peut se préparer avant la venue au
spectacle ou décider d’en parler après. Nous avons cependant remarqué que, surtout chez les plus
jeunes, un public sensibilisé au sujet ou thèmes abordés dans le spectacle est souvent un public plus
impliqué et réceptif.
Si on décide de se préparer, les thèmes qui peuvent être abordés sont :
- Le conte Le Vilain Petit Canard de H.C. Andersen
Il est possible de découvrir plusieurs versions de cette histoire, montrant ainsi aux enfants qu’une
même histoire peut être racontée différemment. Préparant ainsi les enfants au spectacle, qui est une
adaptation de ce conte.
- On peut, de façon plus large, raconter d’autres contes de H.C. Andersen.
- La basse-cour, la ferme et tous les animaux qui les forment. Appréhendant ainsi les personnages
rencontrés par le Vilain Petit Canard.
- Le théâtre d’objet. Le spectacle étant en partie créé à partir de cette discipline, qui consiste à donner vie à des objets en ne les métamorphosant pas ou peu. Il peut être intéressant de travailler et de
jouer avec les enfants des scènes du Vilain Petit canard avec ce procédé.
Exemple : Choisir trois objets identiques (qui ne soient pas forcément figuratifs) pour faire les frères du
Vilain Petit Canard et en choisir un qui soit différent pour jouer le Vilain Petit Canard avec ce procédé.
Il est également possible de faire jouer un personnage par un enfant, mêlant ainsi théâtre d’objet et
jeu d’acteur.
Exemple : A l’image du spectacle, le chat et la poule peuvent être joué par des enfants et le Vilain Petit
Canard par un objet.
- La différence peut également être abordée par plusieurs biais :
- Sous forme de jeu autour de l’intrus.
- Avec d’autres histoires traitants de l’exclusion, de l’injustice et des autres réactions provo-
quées par la différence.
- A partir de la création plastique. Exemple : Demander de faire un dessin avec des ronds et un "Vilain Petit Canard" qui sera différent des autres par sa couleur, sa forme, sa taille, etc.
- Une discussion autour de la différence, des situations rencontrées par le Vilain Petit Canard, se demander si elles peuvent arriver "en vrai", faire un parallèle entre ce que le Vilain Petit Canard ressent et ce que parfois les enfants peuvent ressentir.
Si l’on veut en parler après le spectacle, les thèmes qui peuvent être abordés sont :
- Tous les points soulevés dans la première partie peuvent également être vus à l’issue
de la représentation.
- Le sens critique, animer une discussion autour du spectacle en demandant aux enfants
de donner leurs avis sur le spectacle, toujours en expliquant. Exemple : Je n’ai pas aimé parce que ...
ou J’ai aimé ceci ou cela...
- La discussion peut également porter sur les différences entre l’histoire originale et l’adaptation
faite dans le spectacle.
Les Créations de la Compagnie
2012 : L’égaré, d’après L’île de Armin Greder. A l’aide de fragments d’objets, de masques et de marionnettes, deux hommes et une
femme se souviennent de la tragique histoire de L’égaré. Mise en scène Lou Broquin.
2010 : Le Vilain Petit Canard. Librement adapté d’H.C. Andersen. Dans un fatras de ferraille, baignoires métalliques, vieux bidons,
deux comédiennes, paysannes d’antan, nous parlent de solitude, de luttes et de joies. Dans les plis de leurs robes, elles abritent, pour
les rendre moins cruelles, les aventures du Vilain Petit Canard. Mise en scène : Lou Broquin.
2009 : Bibi, d’après Elzbieta. Théâtre et marionnettes. Quand une reine est séparée de son roi, il arrive que son petit garçon, ait
envie de prendre la place de son papa. Pour grandir, Bibi, doit redevenir un enfant comme les autres, qui, lorsqu’il aura appris à voler
de ses propres ailes, quittera sa maman... Mise en scène Odile Brisset.
2009 : C’est la lune qui me l’a dit. Création de la version pour la salle.
2008 : Les Cultivateurs de Rêves. Spectacle - installation pour la rue joué par une tribu de 15 personnes. Masques, marionnettes,
mise en scène Lou Broquin.
2007 : C’est la lune qui me l’a dit. Théâtre de rue. L’une avec son bateau musical, sirène de tous les jours, et l’autre, candide et
espiègle tirant sa roulotte-castelet, ont fait une halte De leur bric à brac poétique et ludique, elles font surgir de tendres marionnettes
et un monde farfelu et coloré fait de récup’, de trucs et de bidules. Mise en scène Odile Brisset.
2007 : Pour tout bagage : Petit Gris, d’après Elzbieta. Conte philosophique sur le thème de la pauvreté, restituant l’histoire
magique et lumineuse de Petit Gris. Mise en scène Odile Brisset, adaptation Michel Broquin.
2007 : Histoires Pressées, de Bernard Friot. Lecture théâtralisée avec évocation d’images en masques et marionnettes. Mise
en scène Odile Brisset.
2004 : Petite Histoire de Fête. Duo clownesque de deux comédiennes revisitant l’histoire de Boucle d’Or à l’occasion d’un
anniversaire. Mise en scène Odile Brisset.
2004 : Les Souliers rouges, de Tiziana Lucattini. Ce troisième volet de notre trilogie sur la guerre, à la manière d’un reportage,
condamne toute forme d’oppression. Mise en scène de Michel Broquin.
2003 : Flon-Flon et Musette. Adaptation du livre d’Elzbieta. Un spectacle qui pose des questions profondes sans heurter,
et permet de partager plaisir et émotion en rappelant que la beauté du monde est souvent détruite par l’avidité et la brutalité des
hommes.. Mise en scène Odile Brisset.
2002 : Œuf de Lune, de Michel Broquin. Spectacle de masques, marionnettes et théâtre, mettant en scène des personnages
inspirés du monde de la féerie, traitant des «nourritures affectives». Mise en scène Odile Brisset.
2001 : Otto, d’après Tomi Ungerer. Tente d’appeler à la vigilance face à l’insidieux petit fascisme ordinaire, larve des dictatures et
de leurs exactions. Mise en scène Michel Broquin.
2001 : Poucette, d’après H.C Andersen. A travers l’ouverture de boîtes à rêves, les deux comédiens nous content l’histoire de la
petite Poucette avec poésie, féerie, inventions et humour. Mise en scène Odile Brisset.
1999 : Le Diable des Rochers, d’après l’œuvre de Grégoire Solotareff. Conte philosophique moderne qui traite par de belles
métaphores de problèmes tels que les différences, l’exclusion, la solitude, la solidarité, l’intégration… Mise en scène JeanClaude Bastos.
1998 : Solitude en Loques. Travail poétique sur le souvenir et la mémoire. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
1996 : C’est ta Mère après tout (d’après Poil de Carotte), utilise l’éclairage des autres œuvres de Jules Renard, et notamment celui de
son « journal intime » dans un décor proche du travail pictural de Van Gogh. Mise en scène Michel Broquin.
1995 : Boucle d’Or sur une idée originale d’Odile Brisset. Parcours sensoriel et initiatique au code théâtral pour les tout petits.
1995 : Hansel et Gretel d’après les frères Grimm, dans la tradition du théâtre noir donne autant d’importance au texte et au jeu
d’interprétation qu’aux images et à la manipulation. Mise en scène Jean-Marc Brisset.
1992 : La minuscule Histoire de Poucette, d’après H.C. Andersen. Travail sur la miniature et la profusion d’images, alliant jeu
de comédiens et de marionnettes. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
1991 : Morte-Gueule. Chanson de geste entre épopée picaresque et fresque épique du haut Moyen-Âge peuplée de personnages
héroïques et fantastiques. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
Le dock des ragondins
76, chemin des ramiers
31700 Blagnac
tél. 05.62.74.13.09
email : [email protected]
web : www.cie-creature.net
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