ESPACE NATUREL SENSIBLE : MARAIS DE FROCOURT

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ESPACE NATUREL SENSIBLE :
MARAIS DE FROCOURT
ALEXIS BORGES & BRUNO MERIGUET
Inventaire Entomologique : Coléoptères
2005
Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
Résumé :
L'objectif de cette étude était de mettre en évidence la présence de Coléoptères
remarquables en relation avec le patrimoine naturel présent sur le site dénommé Le marais de
Frocourt (95).
L'étude a révélé la présence de 57 espèces. Parmi celles-ci, 3 sont des déterminantes
au titre des ZNIEFF en Île-de-France. Une seule d'entre elles est également une espèce
indicatrice de la qualité du milieu forestier (Référentiel BRUSTEL).
Le site est un marais situé en milieu de bassin. La colonisation par les ligneux est limitée
à des formations buissonnantes en cours de développement et des plantations de peupliers.
L'absence de vieilles écorces peut expliquer la quasi-absence d'insectes indicateurs de la
qualité des milieux forestiers. Les espaces ouverts sont des pâtures. Elles couvrent un tiers de
la surface du marais.
Les recommandations établies en vue de maintenir et de favoriser la biodiversité locale
concernent : la préservation des échanges entre les populations d'insectes au niveau régional ;
la conservation des milieux ouverts et permettre à certains arbres de vieillir pour pouvoir
accueillir les espèces saproxyliques.
La cohorte des Coléoptères coprophages est inféodée à la présence d'un cheptel local.
Toutes les mesures vétérinaires doivent être prises en connaissance de cause.
Avant-Propos
Le travail exposé dans ce rapport a été effectué au cours des mois de juin et juillet 2005
par l'Office pour les Insectes et leur Environnement, sur commande du Parc naturel régional du
Vexin français.
L'inventaire a été réalisé sous la responsabilité scientifique de Pierre ZAGATTI.
Il nous est agréable de remercier ici tous ceux qui ont permis et facilité la réalisation de
ce travail notamment Serge GADOUM, Catherine BALLEUX et le personnel présent à la maison
du Parc de Théméricourt.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
Sommaire
1) Présentation du site ..........................................................................................................3
2) Présentation de l’étude et de ses objectifs........................................................................3
3) Parcellaire du site..............................................................................................................5
4) Pratiques entomologiques.................................................................................................7
A) Méthodes d’échantillonnage utilisées.....................................................................7
B) Identifications et nomenclature utilisée ................................................................10
5) Liste des espèces observées sur le site du marais de Frocourt......................................11
6) Coléoptères d’intérêt observés........................................................................................13
A) Espèces commentées dans le cadre de l’étude ...................................................13
B) Espèces déterminantes de ZNIEFF .....................................................................15
C) Coléoptères saproxyliques bio-indicateurs...........................................................16
D) Cortèges d’espèces .............................................................................................20
7) Propositions et mesures en faveur de la diversité entomologique ..................................21
A) Considérations générales.....................................................................................21
B) Les milieux prioritaires..........................................................................................22
8) Conclusion ......................................................................................................................28
9) Bibliographie ...................................................................................................................30
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
1) Présentation du site
Le marais de Frocourt,: site d’intérêt écologique et paysager, autrefois dénommé marais
de Fourge, se situe dans le département du Val d’Oise en limite de département avec l’Eure,
délimité à ce niveau par la rivière l‘Epte. Ce site se situe sur la commune d’Amenucourt (95) et
jouxte le village de Fourge (27). Ce site se trouve à 6 km des coteaux calcaires de la Roche
Guyon (95), site bien connu des entomologistes d’Île-de-France notamment.
D’après les informations fournies par le PNR, le site est initialement une prairie
hygrophile de 58 hectares qui a été plantée de peupliers par l'organisme gestionnaire du site.
La baisse de rentabilité de cette production sylvicole et l'avancée de la forêt ont conduit à la
recherche d'un nouveau mode d'exploitation. Parallèlement, le site a perdu une grande partie
de ses fonctions écologiques en raison de son affectation à la culture des peupliers.
Une expérience de restauration est menée actuellement. Le débroussaillage, la fauche
et la mise en place d’une mare en pente douce ont été réalisés afin de réouvrir le milieu. Le site
est également entretenu par un pâturage extensif de chevaux " camargues " et de vaches. 20
hectares sont ainsi gérés par le Parc en partenariat avec l'association des Camarguais du
Vexin (pâture des chevaux) et V.I.E. Vert (Vexin Insertion Emploi, association organisatrice de
chantiers). L’objectif de cette gestion est de restaurer le milieu pour tendre vers une
biodiversité optimale en conservant le rôle de régulation des zones humides dans l’épuration
naturelle des eaux et lors des crues.
Le marais de Frocourt fait partie d’une Zone Naturelle d'Intérêt Écologique Faunistique
et Floristique (ZNIEFF) de type 2, intitulée « Vallée de l’Epte » (n° DIREN 95429023) et est
enregistré comme Espace Naturel Sensible (E.N.S).
2) Présentation de l’étude et de ses objectifs :
L'objectif de cette étude est de mettre en évidence la présence d'espèces de
Coléoptères remarquables (légalement protégées, déterminantes de ZNIEFF, indicatrices de la
qualité du milieu forestier (Référentiel BRUSTEL) et/ou rares) liées au patrimoine écologique du
site. Cette étude tient d'avantage d'un relevé de faune, que d'un véritable inventaire qui
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nécessiterait plusieurs années de prospections régulières, afin d'établir la liste quasi exhaustive
des espèces liées au fonctionnement écologique du site.
Les insectes ont été recensés en s’attachant en particulier aux espèces remarquables
(légalement protégées, déterminantes de ZNIEFF, indicatrices de la qualité du milieu et/ou
rares). L'échantillonnage a été réalisé au moyen de pièges Barber (au sol) et à interception
(suspendus).
Les résultats des recensements font l’objet d’une analyse destinée à définir les enjeux
patrimoniaux et à les hiérarchiser. Des préconisations de gestion et d’aménagements sont
proposées au regard de ces enjeux.
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3) Parcellaire du site
Figure 1 : Situation en vue aérienne du marais de Frocourt
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Figure 2 : Parcellaire du site du marais de Frocourt
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4) Pratiques entomologiques
Les méthodes employées lors de cette études sont celles qui ont été retenues parmi les
différentes propositions
Dans la plupart des cas, il est indispensable de sacrifier et de conserver des individus
afin de les identifier correctement et surtout pour conserver une trace des échantillons
observés, dont l'identification pourra toujours être vérifiée a posteriori par un spécialiste.
L'identification est une étape parfois réalisable sur le terrain, mais nécessitant presque
systématiquement l'utilisation d'une loupe binoculaire et les d’ouvrages de détermination
spécifiques. La qualité des identifications assure la qualité de l'étude. Il est souvent
indispensable de faire appel à des spécialistes pour des groupes particulièrement difficiles.
Seules quelques grosses espèces de Coléoptères emblématiques (Carabes, Lucanides et
Scarabaeides, Cerambycides) peuvent être identifiées directement sur le terrain et relâchés.
A) Méthodes d’échantillonnage utilisées (Colas, 1974)
1: Méthodes de prospection actives (« chasse à vue » au sens large)
Chasse à vue : Les insectes sont échantillonnés à vue, le long de transects sur des
éléments linéaires du paysage au moyen d'un filet à papillons. Si le temps est ensoleillé, c'est
la méthode efficace pour les Coléoptères floricoles, mais aussi pour beaucoup d'espèces
héliophiles vivant au niveau du sol comme les Cicindèles.
Fauchage : Le filet fauchoir est utilisé dans la végétation basse et permet de collecter
une faune extrêmement abondante d'insectes. On essaiera dans la mesure du possible de
faucher une espèce végétale à la fois.
Parapluie japonais (nappe montée) : Une toile carrée de couleur claire de 120 x 120
cm est tendue sur un cadre pliant en bois. La nappe est maintenue d'une main sous le feuillage
des arbres et arbustes pendant que l'on secoue brutalement les végétaux avec l'autre main
(battage). Les insectes se laissent tomber sur la nappe où ils sont facilement collectés. Cette
méthode capture tous les insectes présents sur les branches des arbres et des arbustes
comme les Coléoptères Elateridae, Buprestidae, Chrysomelidae et Curculionidae
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Visite des gîtes : L’examen d'habitats très particuliers est indispensable : bois morts,
notamment sous les écorces (à terre ou sur pied), intérieur des champignons, sous les grosses
pierres, cavités dans les troncs, bouses et crottins, nids et terriers, talus de mousse au bord
des ruisseaux etc. Certains examens sont destructeurs (arrachage des écorces, destruction
des souches …) tous les gîtes ne sont donc pas systématiquement prospectés et les pierres
sont remises en place.
2: Dispositifs de récolte automatique
Pièges Barber : Les pièges sont constitués de gobelets en polystyrène (20 cl) enterrés
jusqu'au bord supérieur de façon à créer un puits dans lequel les insectes marcheurs vont
chuter. Une plaque (pierre, tuile ou écorce), disposée un centimètre au-dessus du bord
supérieur du piège, protège de l'eau de pluie. Ces pièges ont été rendus attractifs par l'addition
de 4 cl de vin additionné de sel (conservateur).Les pièges Barber ainsi appâtés sont très
efficaces pour échantillonner la faune des Carabidae et des Silphidae. Ces pièges sont
malheureusement facilement localisés et détruits par les mammifères ongulés, sauvages et
domestiques. Les dispositifs ont étés répartis sur l’ensemble des sites en essayant de couvrir
au mieux différents milieux.
Piège à interception : Ces pièges d'utilisation récente sont constitués d'un croisillon en
Plexiglas transparent placé au-dessus d'un entonnoir lui-même muni d'un flacon collecteur
(liquide conservateur). Les insectes volant sur le site peuvent ainsi être prélevés. Ces pièges
présentent une très grande sélectivité vis-à-vis des Coléoptères. En milieu boisé cet ensemble
est disposé en hauteur dans les arbres, parmi les branches charpentières, éventuellement à
proximité de branches mortes et ou de cavités visibles. Dans ce cas il permet de capturer des
espèces (Coléoptères xylophages notamment) qu'on ne trouve quasiment jamais par d'autres
méthodes, espèces qui ne fréquentent que les strates les plus élevées de la canopée. En milieux
ouverts, ce même ensemble est monté sur trépied et permet de capturer des espèces autres que
celles capturées aux pièges Barber car interceptées lors d’un déplacement en vol. Le rendement
de ce piège non destructeur est assez faible. Ce piège lourd et coûteux est cependant assez
voyant et sujet au vandalisme et aux fortes intempéries.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
Figure 3 : Piège à interception en place.
Sur le site, 2 pièges à interceptions ont été installés : le premier sur trépied en limite de
prairie pâturée et de peupleraie, au dessus d’un stère de bois mort de la même essence. Le
second piège à interception a été installé sur un grand saule à 4 m de haut environ.
4 séries composées de 5 pièges Barber ont été posées : 1 série en lisière de bois, 1
série en bord de prairie, 1 série en prairie non loin du stocke de bois mort de peuplier, 1 série
en peupleraie près d’un ruisseau.
La chasse à vue (au sens larges) s’est effectuée sur l’ensemble du marais lors des
journées d’installation et relevés des pièges .
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B) Identifications et nomenclature utilisées
La grande majorité des Coléoptères ont été conservés et mis en collection pour
vérifications éventuelles.
Les insectes ont été observés, collectés et préparés par A. BORGES. & B. MERIGUET.
Les Coléoptères ont été identifiés B. MERIGUET et P. ZAGATTI .
La liste des espèces présentée au chapitre suivant suit la nomenclature la plus récente
qui nous soit accessible, en fonction des personnes-ressources qui ont pris la responsabilité
des identifications. Les sources bibliographiques pour la nomenclature et les identifications,
sont rassemblées en fin de document.
Au cours de l'étude le site a fait l’objet de 3 visites entre le 7 juin et le 5 juillet 2005
-1 journée de reconnaissances et d’installation des pièges le 7 juin.
-2 journées dédiées à la récolte du contenu des pièges, les 21 juin et 5 juillet 2005.
Parmi le matériel collecté, 709 spécimens ont été identifiés, préparés et conservés soit
160 observations qui concernent 60 espèces.
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5) Liste des espèces observées sur le site du marais de Frocourt
Légende :
PR : Protection Régionale
DET : Espèce déterminante de ZNIEFF (Ile-de-France 2001)
FOR : Coléoptère saproxylique bioindicateur (Brustel 2001) chapitre 5 B
* Espèce faisant l’objet d’un commentaire particulier
Toutes les données associées à cette liste ont été saisies dans une base de données.
COLEOPTERES
Carabidae
Carabus granulatus Linné .........................................
Leistus fulvibarbis Dejean
Nebria brevicollis Fabricius
Notiophilus biguttatus Fabricius
Elaphrus riparius Linné
Loricera pilicornis Fabricius
Clivina fossor Linné
Anisodactylus binotatus Fabricius
Diachromus germanus Linné
Pseudoophonus rufipes Degeer
Pseudoophonus griseus Panzer
Anthracus consputus Duftschmid
Stomis pumicatus Panzer
Poecilus cupreus Linné
Pterostichus strenuus Panzer
Pterostichus melanarius Illiger
Pterostichus niger Schaller
Pterostichus anthracinus Illiger
Pterostichus nigrita Paykull
Pterostichus minor Gyllenhal
Pterostichus madidus Fabricius
Chlaenius nigricornis Fabricius .................................
Oodes helopioides Fabricius
*
*
Histeridae
Hololepta plana Sulzer
Silphidae
Nicrophorus humator Olivier
Nicrophorus vespilloides Herbst
Nicrophorus vespillo Linné
Oeceoptoma thoracica Linné ....................................DET. *
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Silpha granulata Thünberg
Phosphuga atrata Linné
Staphylinidae
Emus hirtus Linné .....................................................DET. *
Ocypus olens Linné
Lucanidae
Dorcus parallelipipedus Linné
Geotrupidae
Onthophagus coenobita Herbst
Onthophagus vacca Linné
Onthophagus illyricus Scopoli
DET. *
DET. *
DET. *
Melolonthidae
Hoplia farinosa Linné
Lampyridae
Lampyris noctiluca Linné
Phosphaenus hemipterus Geoffroy
Drilidae
Drilus flavescens Geoffroy
Pyrochroidae
Pyrochroa serraticornis Scopoli
Lagriidae
Lagria hirta Linné
Tenebrionidae
Bolitophagus reticulatus Linné ..................................FOR.*
Oedemeridae
Anogcodes ustulatus Scopoli ....................................
*
Elateridae
Hemicrepidius hirtus Herbst
Anobiidae
Ptilinus pectinicornis Linné
Nitidulidae
Glischrochilus quadriguttatus Fabricius
Glischrochilus hortensis Fourcroy
Antherophagus nigricornis Fabricius
Cerambycidae
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Xylotrechus rusticus Linné
Clytus arietis Linné
Leiopus femoratus Fairmaire
Tetrops praeusta Linné
Chrysomelidae
Chrysolina herbacea Duftschmid
Chrysolina polita Linné
Agelastica alni Linné
Curculionidae
Barypeithes pellucidus Boheman
Barypeithes araneiformis Schrank
Lixus iridis Olivier ......................................................DET. *
Hylobius transversovittatus Goeze ........................... *
6) Coléoptères d’intérêt observés
A) Espèces commentées dans le cadre de l’étude.
Carabus granulatus : Cette espèces est inféodée aux lieux marécageux. Les dernières
mentions enIle-de-France dates des années 50 et concernent des milieux aujourd’hui détruits
(Bonneuil sur Marne). Cette mention est donc la seule dans les limites de la région. Les
Carabes (Ss) sont des prédateurs, les larves comme les adultes se nourrissent de mollusques,
de lombriciens, et des larves d’autres insectes.
Chlaenius nigricornis : Ce Carabidae est caractéristique des milieux marécageux. Son
habitus est assez caractéristique et son régime alimentaire est principalement carnivore.
Oeceoptoma thoracica Silphe à l'aspect très caractéristique, classé parmi les espèces
déterminantes de ZNIEFF pour l'Ile-de-France. Ses populations semblent stables. Encore
commun dans l'ouest de la région, il semble bien se raréfié en Seine et Marne. O. thoracica est
nécrophage comme les autres Silphes.
Emus hirtus Linné : Classé parmi les espèces déterminantes de ZNIEFF pour l'Ile-deFrance et considéré comme vulnérable ; mais le très faible nombre d’observations nous incite à
qualifier cette espèce avec le statut « en danger ». En effet , les seules mentions portées à
notre connaissance (Catalogue ACOREP, Staphylinidae, Mars 2001) ne sont qu’au nombre de
trois : deux en Seine et Marne, dont une sans date(Villeneuve-la-Guyarde) et l’autre en 1959
(Valence-en-Brie) ; la troisième daté de 1942 à Choisy-le-Roi ( Val de Marne). Cette espèce est
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
facilement observable in situ, sa taille conséquente et son identification aisée devrait permettre
des observations plus régulières si cette espèce était bien répartie.
Cette espèce est prédatrice des insectes coprophages. Elle chasse sur les bouses les
insectes qui viennent y pondre et s’y nourrir. Elle est en voie d’extinction en Ile-de-France. La
diminution du cheptel ainsi que les traitements helminticides administrés aux animaux ont un
impact prépondérant dans la disparition de cette espèce. Elle a été observée parfois sur des
cadavres d’animaux (hérissons) et dans des matières végétales en décomposition.
Onthophagus sp. Les onthophages sont des coprophages qui se nourrissent et pondent
leurs œufs dans les excréments des grands herbivores. Ils souffrent énormément des
traitements vétérinaires administrés aux ongulés domestiques. Toutes les espèces du genre
(sauf une) ont été classées en espèces déterminantes. Il sont localement inféodés à la
présence des bovins et des équins sur le site.
O. coenobita est une espèce peu courante mais qui se rencontre ça et là.
O. vacca est une espèce parfois commune mais qui présente une très nette préférence
pour les paturage et donc la présence de vaches et de chevaux.
O. illyricus est rarement mentionnée dans la région : une seule mention dans le Val
d’Oise en 1951 et 4 dans l'ïle-de-france . C'est un onthophage que nous n'avions pas encore
rencontré dans le cadre de nos inventaires (OPIE) au cours des 10 dernières années. c'est par
ailleurs un onthophage remarquable par la corne frontale des males major. Il est vraisemblable
qu’il y ai d’autre espèce de ce genre présentes sur le site.
Bolitophagus reticulatus ce petit Ténébrionidé fréquente les polypores amadouviers qui
se développent sur les troncs des arbres. Cela nécessite la présence localement d’au moins
quelques arbres présentant déjà des signes de sénescence.
Anogcodes ustulatus : Cet Oedemeridae est caractéristique dans les zones
marécageuses. La larve se développe dans le bois mort humide. Les adultes sont polyphages,
ils fréquentent les fleurs. Ils sont actifs entre juin et août. Les mâles semblent plus précoces ou
plus actifs que les femelles. Les autres éléments de sa biologie restent fort mal connus.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
Lixus iridis Olivier : espèce classée vulnérable au titre des ZNIEFF franciliennes, mais
bien plus fréquente qu’Emus hirtus (7 mentions aux cours de nos études durant les 5 dernières
années en Ile-de-France). Elle se rencontre sur les feuilles des grandes ombellifères des
marais et des zones humides. Les larves se développement dans les entre-nœuds des tiges.
La ponte a lieu de mai à juin et l’éclosion en août.
Hylobius transversovittatus : Ce proche parent du charançon du pin est strictement
inféodé à la salicaire. Assez rare en France, il a cependant été sélectionné comme auxiliaire
potentiel pour une introduction dans le cadre de la lutte contre la salicaire européenne, peste
végétale aux Etats-Unis.
B) Espèces déterminantes de ZNIEFF
Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont des
zones du territoire national où des éléments remarquables du patrimoine naturel ont été
identifiés. Les ZNIEFF de type I sont de petites surfaces caractérisées par leur richesse
écologique, celles de type II correspondent à de grands ensembles naturels homogènes.
Ces ZNIEFF ont été établies sur la base de relevés naturalistes, en fonction de la
présence d'espèces remarquables et caractéristiques de milieux remarquables : les espèces
déterminantes de ZNIEFF. Les listes sont établies au niveau régional.
Ces zones n'ont que très exceptionnellement été établies sur la base de données
entomologiques, mais plutôt à partir de données botaniques ou ornithologiques.
Pour le site de Frocourt, 6 espèces déterminantes de ZNIEFF ont été observées lors de
notre inventaire entomologique.
Oeceoptoma thoracica
Emus hirtus
Lixus iridis
Onthophagus coenobita
Onthophagus vacca.
Onthophagus illyricus
La liste de Coléoptères déterminants de ZNIEFF, ne compte que 245 espèces pour l'Îlede-France, tout milieux confondus sur près de 6000 espèces recensées. Nous avons observé
six espèces déterminantes de ZNIEFF,notre large échantillonnage ne nous a permis d’observer
q’une seule espèce bio-indicatrice de la qualité du milieux boisé.
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C) Coléoptères saproxyliques bio-indicateurs
Déterminer la valeur patrimoniale des milieux naturels est un des objectifs prioritaires
des gestionnaires d'espaces et des naturalistes. En fonction de la nature des milieux étudiés,
certaines espèces animales ou végétales pourront être sélectionnées comme bio-indicatrices,
dès lors que leurs exigences écologiques étroites (espèces sténoèces) les cantonnent à des
milieux de qualité.
La qualité recherchée dans un milieu peut être un faible état de pollution, un faible taux
d'intensification des activités agricoles ou bien un fort taux de naturalité d'un espace peu
anthropisé.
Pour les milieux forestiers, la qualité du milieu s'exprime par l'hétérogénéité spécifique et
paysagère des peuplements, la présence simultanée d'arbres appartenant à toutes les classes
d'âges, l'abondance des "accidents sylvicoles" (arbres dépérissant, arbres à cavités, arbres
attaqués par des champignons…) et enfin par l'abondance de bois mort à terre (chablis) et sur
pied (chandelles).
Les Coléoptères saproxyliques sont des espèces liées au cycle du bois, qu'il s'agisse de
xylophages, de saprophages, de mycétophages ou de prédateurs des précédents. Certains de
ces saproxyliques ont des exigences extrêmement strictes et ne se rencontrent que dans les
rares secteurs forestiers européens qui n'ont pas connu d'interventions sylvicoles notables
depuis des siècles. D'autres espèces, moins rares, peuvent se trouver dans des peuplements
où est pratiquée une sylviculture de production respectueuse de la biodiversité.
Ces insectes constituent donc d'excellents bio-indicateurs de la qualité des milieux
forestiers et BRUSTEL a proposé un référentiel de 300 espèces utilisables pour caractériser une
forêt française (BRUSTEL 2001). Pour chaque espèce est défini un indice de patrimonialité (Ip)
qui tient compte de la rareté de l'espèce dans les échantillonnages (en fonction de leur origine
géographique), et un indice fonctionnel de saproxylation (If) qui exprime les exigences
écologiques de l'espèce au stade larvaire, stade le moins mobile et donc le plus exigent..
Ipn = indice de patrimonialité pour les espèces de la moitié nord de la France.
- “1” Espèces communes et largement distribuées (faciles à observer).
- “2” Espèces peu abondantes ou localisées (difficiles à observer).
- “3” Espèces jamais abondantes ou très localisées (demandant en général des efforts
d’échantillonnage spécifiques).
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
- “4” Espèces très rares, connues de moins de 5 localités actuelles ou contenues dans
un seul département en France.
If = indice fonctionnel de saproxylation (habitat larvaire) :
- “1” Espèces pionnières dans la dégradation du bois, et/ou peu exigeantes en terme
d’habitat.
- “2” Espèces exigeantes en terme d’habitat : liées aux gros bois, à des essences peu
abondantes, demandant une modification particulière et préalable du matériau par d’autres
organismes et/ou prédatrices peu spécialisées.
- “3” Espèces très exigeantes dépendantes le plus souvent des espèces précédentes
(prédateurs de proies exclusives ou d’espèces elles-mêmes exigeantes) ou d’habitats étroits et
rares (champignons lignicoles, cavités, très gros bois en fin de dégradation, gros bois
d’essences rares …)
Notre inventaire en 2005 a révélé la présence d’ une espèce de Coléoptère de ce référentiel
sur le marais de Frocourt.
genre
espece
If
Ipn
biologie larvaire
Bolitophagus
reticulatus
3
2
mycétophage
Tableau 1 : liste des espèces observées, bio-indicatrices de la qualité du milieu forestier.
Pour synthétiser ce résultat sur le site nous avons observé :
- en terme de rareté :Ipn
0 espèce commune et largement distribuée
1 espèce peu abondante et localisée
0 espèce jamais abondante ou très localisée
0 espèce très rare et très localisée
- en terme d’habitat : If
0 espèce pionnière dans la dégradation du bois, et/ou peu exigeante.
0 espèce exigeante.
1 espèce très exigeante.
La présence d’une seule espèce de ce référentiel peu s’expliquer de deux façons
différentes : soit il n’y que de très faibles populations indicatrices (faibles effectifs, peu
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
d’espèces) ou les méthodes mises en œuvre n’ont pas permis de les mettre en évidence. Les
pièges à interceptions sont en général relativement efficaces (cf. le rapport d’étude sur le site
de la carrière de Vigny). Le marais de Frocourt ne présente pas de vieux arbres. La peupleraie
cultivée domine largement le site. Le piège disposé sous un gros saule n’a révélé aucune
espèce de ce référentiel.
Il semble donc que c’est la première hypothèse qui doive être retenue. Une prospection
plus poussée révélerait probablement quelques espèces de cette liste mais tout en restant
dans des proportions restreintes.
L'utilisation d'un référentiel comme celui-ci pour caractériser objectivement une forêt
nécessite la prise en compte de protocoles d'échantillonnage standardisés pour pouvoir
comparer des sites entre eux. De telles grilles d'évaluation n'existent pas encore (un groupe de
travail coordonné par l'OPIE et le Ministère de l'Agriculture doit proposer prochainement des
protocoles standardisés), aussi, la caractérisation des forêts françaises au moyen du référentiel
de BRUSTEL, utilise beaucoup de données de la littérature, privilégiant les sites les plus
fréquentés par les naturalistes.
Il est à noter que les relevés des pièges à interceptions ont été faits dans des conditions
optimales (absence de vandalisme sur les pièges, aucune dégradation des pièges suite à
plusieurs orages violents,…).
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
1. Carabus
granulatus
2. Chlaenius
nigricornis
3.
Nicrophorus
vespillo
4. Pyrochroa
serraticornis
5.
Bolitophagus
reticulatus
6.
Xylotrechus
rusticus
7. Chrysolina
polita
8. Chrysolina
herbacea
9. Agelastica
alni
10. Lixius
iridis
11. Hylobius
transversovitt
atus
Figure 4 : Quelques espèces de Coléoptères remarquables
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
D) Cortèges d’espèces
Au travers de la liste des espèces observées nous pouvons former des cohortes en fonction
des milieux de prédilection de ces espèces.
Coléoptères de milieux ouverts :
Diachromus germanus,Poecilus cupreus, Emus hirtus, Hoplia farinosa, Anogcodes
ustulatus,Chrysolina herbacea, Chrysolina polita, Lixus iridis,
Cette cohorte est peu étoffée mais possède des espèces peu banales voir exceptionnelles.
L’entretient du milieu ouvert est inféodée à l’action de l’homme.
Coléoptères de milieux humides :
Carabus granulatus, Leistus fulvibarbis, Elaphrus riparius, Loricera pilicornis, Clivina fossor,
Anisodactylus binotatus, Anthracus consputus, Stomis pumicatus, Pterostichus strenuus,
Pterostichus niger, Pterostichus anthracinus, Pterostichus nigrita, Pterostichus minor, ,
Chlaenius nigricornis, Oodes helopioides, Anogcodes ustulatus, Chrysolina herbacea,
Chrysolina polita, Agelastica alni, Hylobius transversovittatus,
Cette cohorte est sans conteste la plus importante et la plus caractéristique , mais elle est
fragile et ne doit pas éclipser les cohortes liées aux autres milieux avec lesquels les relations
sont vitales. Par exemple A. ustulatus ( la larve se dévellope dans le bois humide, l’adulte est
floricole).
Coléoptères de boisements et haies :
Pterostichus madidus, Hololepta plana, Dorcus parallelipipedus, Pyrochroa serraticornis,
Bolitophagus reticulatus, Hemicrepidius hirtus, Ptilinus pectinicornis, Xylotrechus rusticus,
Clytus arietis, Leiopus femoratus, Tetrops praeusta, Agelastica alni,
Comme cela a déjà été signalé, cette faune est bien moins représentée. Cela est lié d’une part
à l’immaturité des plantations de peupliers et à l’absence de ligneux âgés.
Coléoptères ubiquistes :
Leistus fulvibarbis, Nebria brevicollis, Notiophilus biguttatus,, Diachromus germanus,
Pseudoophonus rufipes, Pseudoophonus griseus, Poecilus cupreus, Pterostichus melanarius,
Nicrophorus humator, Nicrophorus vespilloides, Nicrophorus vespillo, Oeceoptoma thoracica,
Silpha granulata, Phosphuga atrata, Ocypus olens, Lampyris noctiluca, Phosphaenus
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
hemipterus, Drilus flavescens, Glischrochilus quadriguttatus, Glischrochilus hortensis,
Antherophagus nigricornis, Barypeithes pellucidus, Barypeithes araneiformis,
Ces espèces sont celles qui peuvent être rencontrée à priori en tout lieu.
7) Propositions et mesures en faveur de la diversité entomologique
A) Considérations générales
Le patrimoine observé résulte des gestions passées et des exigences écologiques de
l’entomofaune. Il convient donc, dans un premier lieu, de préserver les milieux et les habitats
déjà présents. Ensuite, nous pourrons nous attacher à améliorer la diversité en offrant des
habitats peu fréquents ou en régression, mais aussi en permettant des échanges entre les
différentes populations présentes au niveau régional.
Préserver les habitats existants : Les insectes peuvent réaliser leurs cycles de
développement dans des environnements aux dimensions bien plus restreintes que les
vertébrés. Ces micro-habitats entomologiques sont à peu près aussi variés qu’il y a d’espèces
d’insectes, d'autant plus qu'un grand nombre d’espèces occupent à l’état larvaire et à l’état
adulte des habitats différents, ce qui augmente les contraintes.
Le maintien d’une espèce sur le site est soumis à la présence de micro-habitats
favorables en quantité suffisante et à la perpétuation de ceux ci. La brièveté des cycles de
développement des insectes leur impose de se reproduire chaque année, et de trouver à
chaque fois les conditions trophiques indispensables à la croissance de leurs larves.
Dans la plupart des cas, la présence d'une population viable sur un site implique que les
modes de gestion de l'espace mis en œuvre dans un passé proche étaient favorables au
maintien de l'espèce. Tout changement de mode de gestion doit donc être abordé avec une
grande prudence, et éventuellement n'impliquer qu'une fraction de la surface. En cas d'erreur
stratégique, le temps nécessaire à la reconstitution du milieu peut être suffisamment long pour
que les effectifs de certaines populations s’effondrent définitivement et qu'une ou plusieurs
espèces disparaissent.
Favoriser les déplacements de la faune par des corridors naturels : La gestion du
patrimoine naturel doit s’envisager au niveau global. Le site et sa faune s'intègre dans un
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
ensemble au moins aussi vaste que celui du Parc naturel régional. La création d'espaces
naturels protégés se fait bien trop souvent au détriment des zones interstitielles, sacrifiées sur
l'autel de l'urbanisation. Dès lors, les habitats favorables aux espèces sont de plus en plus
fragmentés et les noyaux de populations de plus en plus isolés. Pour les insectes, qui ont des
potentialités de déplacement et de colonisation généralement bien plus faibles que celles des
vertébrés, cette situation aboutit à un isolement génétique complet des populations, et bien
souvent à leur disparition à plus ou moins brève échéance. Le marais de Frocourt, ne semble
pas isolé des autres stations similaires qui ponctuent le cours de l’Epte. Il est en contact direct
avec les différents marais aval tel que celui du marais de Vaussonnière. Il est a noter
cependant qu’il y a une rupture de la couverture végétale entre le bois de Merderelle et le
confluent de l’Epte et de la Seine ce qui peut limiter la remonté de populations liées aux milieux
humides et présentes sur les bords de la Seine. En amont, il y a plusieurs discontinuités liées à
la présence des agglomérations. Ces interruptions ne devraient pas constituer un obstacle
majeur à la dispersion de la faune. Nous rappelons à ce titre que les crues exceptionnelles
participent largement à ce mécanisme de dispersion des espèces en emportant de très
nombreux individus dans les flots (y compris en hiver) pour les libérer en aval, étendant ainsi
l’aire de répartition de certaines espèces et leur permettant de recoloniser des milieux où les
populations se sont éteintes. L’ensemble des sites humides de la vallée de l’Epte doivent être
gérés comme une ensemble cohérent.
Prise en compte des milieux à contraintes multiples : les milieux les plus
remarquables sont ceux qui allient sur un même espace plusieurs formations écologiques
elles-mêmes peu fréquentes et donc prioritaires du point de vue de la conservation.
La gestion doit donc se faire en prenant en compte cette multiple spécificité.
B) Les milieux prioritaires
Les milieux prioritaires pour la conservation de la biodiversité en Ile-de-France sont les
zones humides, les milieux ouverts : landes et pelouses, et les zones forestières.
1 : Les zones humides
• Les milieux ouverts et leur association avec d’autres formations.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
D’une dynamique très différente de celle des milieux boisés, les milieux ouverts
réagissent et se modifient d’année en année. Cet état est transitoire et ne se maintient
naturellement que dans des conditions très particulières. La gestion est d’autant plus difficile
que ces milieux sont très variés. Ils se caractérisent par la disparition de la strate des végétaux
arborescents et sont occupés par une flore basse ou buissonnante, ou même des sols nus. Sur
le site du marais de Frocourt, tous les milieux ouverts résultent directement de l’activité
humaine. Sans un entretien régulier, ces milieux retourneraient vers un peuplement de type
buissonnant puis forestier. Le choix de la méthode pour maintenir le milieu ouvert est
déterminant pour les populations d'insectes.
Le maintient de l’ouverture de grandes parcelles est un élément indispensable, il permet
d’une part à une faune de milieu ouvert de se maintenir, et d’autre part il est indispensable à la
création des zones intermédiaires : les écotones.
Dans la mesure où il s’agit de lutter contre le développement des ligneux, la mise en
pâturage semble être très favorable à la biodiversité. Cette opération doit être suivie avec
beaucoup de soins, pour veiller à ne pas entraîner de détérioration du sol ni de la qualité de
l’eau.
Lisières et ourlets, les écotones : L’entretien des milieux ouverts doit se faire en relation
avec les milieux limitrophes. Les zones de transition entre les milieux ouverts et les parcelles à
dominance ligneuses sont le lieu de prédilection de nombreuses plantes buissonnantes
(aubépines, prunelliers …) dont la floraison est mise à profit par de nombreuses espèces
d’insectes pour s'abriter ou s'alimenter. Ces transitions doivent être progressives, tant au
niveau de la couverture du sol que de la hauteur des buissons.
L’enjeu majeur du point de vue des espaces ouverts est la gestion de la dynamique
végétale
Gestion de l’irrigation de la circulation des eaux et de l’approvisionnement
A la différence du marais du Rabuais, le marais de Frocourt n’est pas situé en tête de
bassin versant. L’eau circulant est celle de l’Epte, et elle affleure dans des petits canaux où elle
s’écoule lentement. La menace qui pèse donc sur le site est d’une part une réduction notable (
globale ou ponctuelle au cours de l’année) du débit de l’Epte et d’autre part une pollution qui
affecterait l’ensemble du marais.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
La connaissance du fonctionnement du réseau hydrographique semble indispensable
pour pouvoir intervenir à bon escient sur les canaux et lors de la mise en place d’affleurement
telle qu’une mare.
Tout comme pour le site du Rabuais qui a rencontré quelques problèmes cette année, le
choix des cultures sur les parcelles limitrophes est susceptible d’avoir un impact directe ou non
sur le site. Une politique d’information sur la richesse du site et de concertation auprès des
usages des milieux voisins serait une sage précaution.
2 : Les milieux ouverts
Les milieux ouverts et leur association avec d’autres formations : D’une dynamique
très différente de celle des milieux boisés, les milieux ouverts réagissent et se modifient
d’année en année. Cet état est transitoire et ne se maintient naturellement que dans des
conditions très particulières. Ils se caractérisent par la disparition de la strate des végétaux
arborescents et sont occupés par une flore basse ou buissonnante ou même des sols nus. La
gestion est d’autant plus difficile qu’elle demande un entretien régulier. Le choix de la méthode
pour maintenir le milieu ouvert est déterminant pour les populations d'insectes.
fauchage : L’utilisation du broyage est traumatisante pour l’ensemble de l'écosystème.
Ce traitement ne permet qu’à des espèces à reproduction rapide ou particulièrement
résistantes de se développer. Il faut donc lui préférer le fauchage qui détruit beaucoup moins
d’animaux (pontes, larves, adultes) et laisse aux occupants de la strate herbacée le temps de
quitter les plantes coupées. Nous conseillons, si aucune autre solution n’est retenue ( comme
le paturage), d’une part d’organiser la fauche pour réduire les interférences avec les cycles
biologiques des insectes en opérant soit au printemps soit en automne, d’autre part de
restreindre les fauches au strict minimum surtout si aucun impératif de sécurité n’est présent. Il
est aussi possible pour répartir le travail d’entretenir une partie des zones herbeuses au
printemps et l’autre en automne. Deux types d’écosystèmes seront ainsi créés. Il faudra par
contre veiller à pérenniser l'entretien sous cette forme en n'intervertissant pas les fauches
printanières et automnales. La hauteur de fauchage aura un impact très important sur le
développement de la flore, lequel se répercutera sur la faune. Une fauche basse (3 cm)
favorise le stade juvénile de l’herbe, qui présente une croissance rapide. Une fauche plus
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
haute (10 cm) tendra à ralentir la croissance de l’herbe diminuant du même coup la production
de matière organique. Une fauche haute permet aussi à certaines plantes d’assurer leur cycle
biologique malgré la fauche.
La diversité des espèces botaniques est liée à la nature des sols. Les sols riches sont souvent
dominés par un petit nombre d'espèces banales à développement rapide (des espèces
nitrophiles comme les orties et les consoudes). Les sols pauvres présentent une cohorte plus
diversifiée de plantes, à développement plus lent. Ces milieux pauvres du point de vue nutritif
(milieux oligotrophes) présentent généralement une diversité floristique bien plus grande, et
donc une meilleure diversité entomologique. Une manière de ne pas augmenter de façon trop
importante la richesse du sol, outre des travaux de décapage, d’inversion d’horizon lors de
travaux, consiste simplement à ne pas laisser sur place les produit de fauche mais à les
exporter, pour éviter d'enrichir le sol en azote organique. Ces produits peuvent être valorisés
éventuellement sous forme de compost.
Il est à signaler qu’entre la pose et le 1er relevé des pièges ,15 jours plus tard, une coupe
d’entretient a été réalisée, vraisemblablement effectuée au moyen de rotofiles, sur 2 m de large
de part et d’autre des clôtures entourant la prairie, ainsi que pour redessiner les chemins avec
parfois des élargissement. De ce fait, les trois quart des pièges Barber ainsi que les deux
pièges à interception ont pu subir directement ou indirectement la modification du milieu du fait
de leur emplacement dans ou à proximité de ces espaces. Au vu du faible nombre de relevés
effectués correspondant à la demande faite par le PNR, il est dommageable que nous n’ayons
pas été prévenu. Cet entretient, devrait pouvoir être réalisé bien plus tard dans la saison. Outre
cette remarque en rapport avec notre échantillonnage, plus largement il conviendrait d’adapter
la gestion en fonction de ce qui est affiché par le parc .
Les pâturages :
L’un des éléments qui rendent le site remarquable est l’expérience de pâturage qui est
menée ici. D’une part le pâturage permet de maintenir, ouvert un milieu sans interventions
lourdes (étrepage, fauchage ), et d’autre part un cortège d’espèces profite de la présence des
vaches et des chevaux pour se développer, avec comme espèces phares et tout à fait
remarquable Emus hirtus Onthophagus illyricus. La persistance de ce cortège est soumis en
partie à la limitation la plus stricte possible des traitements sanitaires (vermifuges en particulier)
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
des animaux de pâturage. Si des traitements devaient êtres mis en place, il conviendrait
d’emmener les animaux hors du site et d’attendre l’élimination par l’organismes des molécules
actives avant de remettre les animaux en place.
La prise en compte du cycle biologique des parasites devrait permettre la définition
d’une stratégie d’évitement en alternant les parcelle de pâturage.
Lisières et ourlets, les écotones : Dans le prolongement de la proposition précédente,
l’entretien des milieux ouverts doit se faire en relation avec les milieux limitrophes. Les zones
de transition entre les milieux ouverts et les parcelles agricoles sont le lieu de prédilection de
nombreuses plantes buissonnantes (aubépines, prunelliers …) dont la floraison est mise à
profit par de nombreuses espèces d’insectes pour s'abriter ou s'alimenter. Ces transitions
doivent être progressives, tant au niveau de la couverture du sol que de la hauteur des
buissons. Il est parfaitement envisageable de ne faucher ces zones, pour les maintenir
buissonnantes, que deux ou trois fois par décennies.
Les boisements et haies : Notre inventaire révèle qu’il existe un patrimoine réel dans
ce domaine en particulier du point de vue de la faune des Coléoptères Carabidae. Il sera
maintenu par la conservation des haies en l’état, mais aussi par une protection accrue des
autres formations boisées proches. L’écorchage des haies, pour gagner quelques âcres de
terres, doit être proscrit.
Au vu des observations réalisées dans cette étude, une campagne d’incitation à la
reconstitution de haies, pourrait être envisagée par le PNR à l’attention des agriculteurs
propriétaires des terrains alentours.
Le bois mort : Ce qui est valable pour les arbres vivants est également valable pour le
bois mort. La tempête de 1999 a eu un effet pervers même chez les gestionnaires soucieux de
préserver la biodiversité. La quantité importante de bois mort à terre a pu donner l'illusion que
toute une faune de décomposeurs allait s'installer durablement. Or, la très grande majorité de
la nécromasse disponible a été "figée" dans le temps le 26 décembre 1999, les organismes
impliqués dans les processus initiaux de la décomposition du bois n'ont plus de matériel frais
pour s'installer et il faut s'attendre à une diminution importante des populations d'insectes
saproxyliques dans les prochaines années. Pour préserver le potentiel de recyclage il faut
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
donc, dans le cas de cet ensemble de milieux, prêter une attention particulière aux bois morts
sur pied (chandelles). Pour des raisons évidentes de sécurité les gestionnaires préfèrent le
bois mort à terre (chablis) à celui resté sur pied. Il s'agit cependant de deux systèmes très
distincts, les gradients de température et d'hygrométrie sont différents et les espèces qui les
habitent ne sont pas les mêmes, qu'il s'agisse des vertébrés (oiseaux et chiroptères contre
amphibiens et reptiles) des champignons ou des insectes saproxyliques. Au cours de
l’entretien, les des arbres qui viendraient à être abattus doivent être laissés sur place et non
brûlés. Ces habitats seront rapidement colonisés par des insectes qui réalisent leur cycle en un
ou deux ans. Il est même préférable que ces même arbres soient étêter plutôt qu’abattu afin de
laisser en place une chandelle à défaut d’un arbre mort sur pied. Ces habitats seront
rapidement colonisés par des insectes qui réalisent leur cycle en un ou deux ans.
les Ilots de sénescence : Les îlots de sénescence sont des ensembles d’arbres d’une
classe d’âge souvent homogènes, répartis sur une surface suffisamment restreinte pour être
entretenue de façon raisonnable par le gestionnaire mais suffisamment importante pour
constituer une réserve de micro-habitats conséquente pour la faune. Ces îlots peuvent être
créés à partir des peuplements déjà existants. Dans le cadre d’une gestion logique, une fois
mis en place, ces îlots ne devraient pas pouvoir être réintégrés dans un mode de gestion
conventionnelle avant la disparition des derniers arbres.
Les plantations de peupliers vont immanquablement arriver à un seuil de maturité sylvicole. Il
serait bon de prévoir cet événement qui va faire apparaître dans la populations des individus
sénécent et d’envisager l’abattage ou non d’un grand nombre d’individu. Il ne nous semble pas
obligatoirement pertinent de conserver toute la surface en peupleraie bien que cela puisse
constituer un pole important pour la faune des insectes saproxyliques, mais en tout cas il est
indispensable d’obtenir la préservation de plusieurs îlots de peupliers ainsi que la conservation
sur pied de tous les arbres de moindre intérêt économique. Une modification de la structure
des plantations de peupliers aura un impact sur l’hydrologie du site.
Préserver les arbres remarquables : Cette proposition s’applique non seulement aux
arbres remarquables par leur aspect ou leur âge, mais aussi aux arbres vieillissants qui
présentent un état avancé d’évolution. Ces arbres sont remarquables par la fonge et la faune
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
qu'ils abritent et doivent être préservés en priorité, au détriment des chemins existant et des
lieux de passage du grand public. Ces arbres sont les seuls dans lesquels se forment des
cavités à même d’accueillir une avifaune (pics et rapaces nocturnes) et une entomofaune
particulière (grandes Cétoines, grands Buprestes, grands Capricornes, Trogidae…) qui leur
confèrent une très forte valeur patrimoniale. L'abattage systématique des vieux arbres sans
valeur sylvicole ne peut avoir notre assentiment.
Les trognes et têtards sont des arbres remarquables du point de vue de leur histoire et
de l’entomofaune les accompagnants. Bien qu’absent sur le site, la constitution d’un ensemble
de cette nature pourrait apporter un complément indéniable tant du point de vue paysager que
de la biodiversité. Il doit être possible pour cela de démarrer à partir d’arbres existant sur le site
, le long de l’Epte ou des chemins.
Le public, jeune ou non, amené à visiter ce lieu devrait être informé des pratiques,
parfois inhabituelles, mises en œuvres pour la bonne gestion du site. Ce n’est pas parce que
les allées ne sont pas bitumées qu’un site se révèle être hostile et délibérément interdit au
public. Des panneaux d’informations relatifs au rapport milieux-plantes-insectes seraient les
bienvenues.
8) Conclusions
Il apparaît clairement à nos yeux que le site du marais de Frocourt possède un véritable
potentiel entomologique au moins du point de vue des Coléoptères et que ce relevé de faune
ne représente qu’une infime prospection. Un véritable inventaire entomologique sur l’ensemble
de ce site serait judicieux du fait de la raréfaction de ce type d’ensembles. De surcroît, nous
savons et avons pu constater, que ce site est fréquemment visité par un public encadré pour
des visites pédagogiques de l’écosystème. Ainsi, les résultats d’un inventaire de Coléoptères,
voir également de Lépidoptères (diurnes et nocturnes), réalisés sur plusieurs saisons et
plusieurs années apporterait un réel apport de connaissances sur la faune installée sur le site.
Par ailleurs, cette prairie hygrophile, qui a subi l’avancée de la forêt de peupliers, a
vraisemblablement due perdre une grande partie de ses fonctions écologiques dont celles liées
à l’entomofaune. Bien que la modification progressive amorcée ait été observée et que celle-ci
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
veut être endiguée, il convient d’adopter la gestion adéquate à chacun des milieux qui
constituent ce marais et qui ne supporte pas le même cortège entomologique.
La continuité dans la gestion à pour but de retrouver une biodiversité importante et doit
donc être maintenue et affinée.
L'OPIE lutte depuis des années contre les idées reçues et le désintérêt envers les insectes. Il
nous paraît particulièrement judicieux à travers les infrastructures en cours de réalisation de
renforcer cette démarche pédagogique. Seule une prise de conscience et une évolution
profonde de la mentalité du citoyen peut assurer un avenir au patrimoine biologique de notre
nature francilienne.
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Inventaire Entomologique marais de Frocourt – 2005
9) Bibliographie
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Source cartographique :
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SYNDICAT MIXTE D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DU PARC
NATUREL REGIONAL DU VEXIN FRANÇAIS
Maison du Parc naturel régional du Vexin français
95450 Théméricourt.
Tél. : 01 53 85 67 57 – fax : 0153 85 67 29
http://www.pnr-vexin-francais.fr/
OFFICE POUR LES INSECTES ET LEUR ENVIRONNEMENT
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78 041 Guyancourt cedex
Tél. : 01 30 44 51 31 – fax : 01 30 43 64 59
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En couverture : Emus Hirtus Coleoptère Staphilinidae photo : Bruno Mériguet
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