Volume 6 —Numéro 8 — Octobre 2015 Des experts en oncologie ravis de découvrir le Centre du cancer des Cèdres Une délégation d’experts en oncologie originaires de Poitiers en France a visité l’impressionnant Département de radio-oncologie au nouveau Centre du cancer des Cèdres au site Glen. À lire en page 7 L’Halloween approche... Découvrez quelques-unes de nos « créatures » de la nuit! page 4 dans ce numéro actualités Le cusm est l’hôte d’un congrès international en santé mentale page 3 recherche Contrer la perte de masse musculaire page 10 histoire de patient L’espoir de devenir père après un cancer des testicules G reg Star avait 22 ans lorsqu’il a détecté ce qu’il soupçonnait être une tumeur dans un testicule. « J’ai eu un excellent pédiatre qui m’a appris à faire l’auto-examen, raconte-t-il. En 2004, je ressentais un léger inconfort dans le testicule gauche. J’ai vérifié et je me suis rendu compte que ça n’allait pas du tout. » Après certains tests réalisés à l’Hôpital Royal Victoria du Centre universitaire de santé McGill (HRV-CUSM), le diagnostic est tombé : M. Star avait un cancer du testicule, la principale forme de cancer chez les hommes de 15 à 34 ans. Il a été opéré le jour même. « J’étais affolé. Ils voulaient retirer la tumeur le plus vite possible pour éviter que le cancer ne se propage. J’ai été en convalescence pendant un mois, puis la chimiothérapie a commencé. » Suite à la page 9 MEssage de Normand Rinfret Q&R avec nos experts Adoption imminente du projet de loi no 44 du Québec sur la lutte contre le tabagisme : le CUSM se dote d’une nouvelle politique Le trouble de personnalité limite : les outils pour le traiter existent C omme vous le savez sans doute, le gouvernement du Québec a tenu cet été une commission parlementaire sur le projet de loi no 44 (« Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme »), qui a pour objectifs de renforcer la lutte contre le tabagisme et de réduire le taux de tabagisme de six pour cent d’ici cinq ans. Nous pouvons maintenant nous attendre à ce que ce projet de loi soit adopté en octobre. Nous anticipons que la nouvelle loi va, entre autres : • Imposer les mêmes restrictions aux cigarettes électroniques qu’aux produits du tabac et éliminer les saveurs pour ces deux types de produits; • Élargir les zones réservées aux espaces sans fumée, en interdisant de fumer dans un rayon de neuf mètres des espaces publics et des terrasses; • Interdire de fumer dans les véhicules lorsqu’un mineur de moins de 16 ans s’y trouve; • Resserrer la réglementation applicable à la vente du tabac et imposer de nouveaux types d’amendes aux mineurs et aux adultes. En tant que centre hospitalier universitaire et en tant que membre du réseau international d’hôpitaux promoteurs de santé de l’Organisation mondiale de la Santé, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a la responsabilité de donner l’exemple. En conséquence, le comité de direction du CUSM (CODIR) a adopté des modifications à notre politique sur le tabagisme, afin de faire progressivement de nos sites des espaces sans fumée et sans vapotage (cigarettes électroniques). Cette nouvelle politique entrera en vigueur le 1er novembre 2015 sur le site Glen; le 4 janvier 2016 à l’Hôpital général de Montréal; le 1er mars 2016 au Neuro et à l’Institut Allan Memorial; et le 2 mai 2016 à l’Hôpital de Lachine et au pavillon Camille Lefebvre. Au cours des prochaines semaines, le Comité du bien-être du CUSM va fournir des renseignements complémentaires sur notre nouvelle politique relative à un environnement sans fumée et sans vapotage, y compris des précisions sur les services de soutien offerts aux fumeurs qui désirent cesser de fumer. Grâce à sa nouvelle politique, qui aura pour effet de proposer un milieu de travail plus sain et d’offrir aux patients et à leur famille un milieu plus propice à la guérison, tout en continuant de faire la promotion de styles de vie plus sains, le CUSM pourrait contribuer à réduire le fardeau physique, émotionnel et financier des maladies associées au tabagisme. De plus, étant donné que, chaque semaine, 250 Québécois ayant en moyenne 13 ans commencent à fumer, il est facile d’apprécier l’impact que nous pourrions avoir à long terme. Conséquemment, je vous remercie non seulement de respecter la politique, mais également de soutenir sa mise en œuvre. Normand Rinfret, Président-directeur général SÉCURITÉ DES PATIENTS Au CUSM, la sécurité du patient est notre priorité! Du 26 au 30 octobre, c’est la Semaine nationale de la sécurité des patients. Ne manquez pas les activités prévues cette semaine-là! Le saviez-vous : • Collaborer avec les patients et leur famille pour améliorer la sécurité des soins de santé peut présenter de nombreux avantages comme l’amélioration de la santé des personnes et de la réaction aux traitements et l’établissement d’un environnement de travail plus sécuritaire et plus productif pour les professionnels de la santé. • Des partenariats efficaces avec les patients et les familles peuvent être créés à tous les niveaux de l’organisation, notamment dans les rencontres cliniques individuelles, les comités de sécurité, les efforts d’amélioration de la qualité, les comités de gouvernance, de même que dans les domaines de l’enseignement et dans les équipes de recherche. • Les cliniciens et les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle clé dans la création de partenariats en : • invitant les patients à prendre part aux décisions relatives aux examens diagnostics et aux options de traitement, y compris les médicaments; • impliquant les patients et les membres de la famille dans la conception et la révision des processus cliniques, ainsi que dans la prestation des soins de santé, en tant que partenaires à part entière. 2 en Bref Du 4 au 10 octobre, c’est la Semaine de la sensibilisation aux maladies mentales L e Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sera l’hôte du plus important congrès international lié aux troubles de la personnalité, celui de l’International Society for the Study of Personality Disorders (ISSPD), qui se tiendra à Montréal du 13 au 16 octobre. Durant ce congrès, on parlera beaucoup du trouble de personnalité limite (TPL). Rencontre avec Lise Laporte, psychologue, responsable de la recherche au programme des troubles de la personnalité du CUSM et présidente du comité organisateur du XIVe Congrès international de l’ISSPD. Qu’est-ce que le TPL? C’est un trouble de santé mentale sévère qui touche des adultes et des adolescents, hommes et femmes. Très impulsifs et émotifs, ceux qui en souffrent vivent une grande détresse. Ils ont beaucoup de difficultés interpersonnelles, peuvent avoir de fortes sautes d’humeur et adopter des comportements autodestructeurs comme l’abus de substance, par exemple. Fait alarmant, 10 % d’entre eux finissent par se suicider. Cependant, derrière ces traits, on trouve souvent des personnes attachantes qui possèdent aussi de grandes qualités et compétences. Elles peuvent par exemple montrer un bon sens de l’humour et ont la capacité de déceler chez les autres des vulnérabilités et sensibilités qui passent inaperçues pour la majorité des gens. Elles sont passionnées et créatives, artistiques et curieuses. Le TPL, ce n’est pas que la caricature qu’on voit dans les films. À qui s’adresse le congrès? Tous les grands noms du domaine seront présents, de partout dans le monde. Beaucoup de praticiens du Québec y participeront, incluant des psychiatres, des psychologues, des travailleurs sociaux et des psychoéducateurs, de même qu’une centaine d’étudiants, ce dont nous nous réjouissons. Une journée complète est consacrée aux familles, qui sont invitées pour apprendre comment mieux vivre avec les personnes atteintes et les aider. La mission de santé mentale du CUSM a contribué afin de diminuer le coût d’inscription pour les familles. Nous sommes très fiers de ce volet. Pourquoi est-ce si important d’en parler? Pour la détresse que ce trouble cause, chez les patients et leurs proches, et pour les ressources qu’il monopolise dans le système de santé (voir encadré). Bien souvent, les intervenants n’ont pas les connaissances, le savoir-être et le savoir-faire pour aider ces patients et leurs proches. Il y a aussi un stigma qu’il faut briser, tant dans la population que dans la communauté clinique. Il y a 10 ans, ces patients étaient souvent vus comme des causes perdues, mais il y a eu depuis de grandes avancées en recherche et une nette amélioration des traitements. On espère qu’avec ce congrès, beaucoup de monde entende le message qu’on peut vraiment aider les personnes ayant un trouble de la personnalité. Quelle expertise avons-nous au CUSM? Le CUSM a deux cliniques bien établies. Ouverte depuis 15 ans, notre clinique à court terme réussit à aider concrètement des patients en aussi peu que 12 semaines. Notre deuxième clinique offre des thérapies qui peuvent durer jusqu’à deux ans, selon les besoins de la personne. Nous offrons également un service unique de consultation à l’externe aux Centres de la famille et de la jeunesse Batshaw. De plus, notre équipe est très active en recherche et en enseignement. Enfin, nous avons la chance de travailler avec Dr Joel Paris, qui a fondé le programme de troubles de la personnalité du CUSM et qui préside le comité scientifique du congrès. C’est un expert reconnu internationalement. Lise Laporte, psychologue Pour terminer… un message d’espoir? Il existe de nombreux services à Montréal pour les personnes ayant un TPL, et pour leur famille. Il faut chercher de l’aide, car il y a moyen de mettre fin à la détresse. Pour plus d’information sur le congrès, visitez le isspd2015.org Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes • 12 à 13 % de la population a un trouble de la personnalité. • Le trouble de la personnalité limite (TPL) affecte approximativement 1 % de la population générale. Dans les contextes hospitaliers adultes, ce diagnostic est présent chez près de 30 % des personnes admises en psychiatrie et chez 10 à 15 % des patients vus aux services d’urgence et de consultation externe. • Au Québec, 20 % des mères des enfants qui se trouvent en centre jeunesse ont un TPL. en Bref 3 portraits du CUSM Laboratoire central : travailler la nuit, « sur la ligne » Octobre est un mois qui évoque les fantômes, les vampires et les mauvais esprits qui nous hantent aux alentours de minuit. Au CUSM, nous avons nos propres créatures de la nuit, mais il n’y a rien de macabre à leur sujet! Voici l’équipe de nuit de techniciens de laboratoire médical au site Glen... L es hôpitaux bourdonnent d’activités et le site Glen du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ne déroge pas à la règle. Mais en fin de journée, quand tout est calme et que l’hôpital est prêt pour la nuit, le laboratoire central est toujours en effervescence. Ouvert 24 heures par jour, sept jours par semaine, il génère des résultats de laboratoire et répond aux demandes urgentes qui s’échappent des tuyaux, littéralement, tout au long de la journée. L’automatisation est la force motrice du laboratoire central, qui est situé au 4e étage du bloc E du site Glen. Plus affectueusement appelé « la ligne » par les techniciens de laboratoire, le système d’analyse sanguin est l’un des plus avancé en Amérique du Nord. Mesurant 50 mètres de longueur, plus de dix types d’équipements spécialisés différents sont utilisés dans une chaîne automatisée pour traiter en moyenne de 3 000 à 4 000 La chaine automatisée du laboratoire central au site Glen. échantillons par jour (100 à 200 durant un quart de nuit). Cette impressionnante machine, capable d’effectuer une requête de laboratoire standard en moins de 30 minutes, nécessite une équipe hautement qualifiée pour fonctionner efficacement. Si une journée typique au laboratoire central emploie entre 13 et 15 employés, ce nombre est réduit à une équipe de cinq techniciens de laboratoire durant le quart de nuit. « La différence entre le quart de jour et de nuit est comme le jour et la nuit, plaisante Christine Nadeau, une technicienne de laboratoire. Durant Lindsey Nixon et Reg Theriault reçoivent des échantillons du tube pneumatique et les préparent pour les tests. 4 en Bref le quart de jour, chacun mène sa propre station; les techniciens sont très habiles à manipuler une section de la ligne, et ils sont responsables du bon roulement de leur section. Mais durant le quart de nuit, comme il n’y a pas tant d’échantillons à traiter, nous sommes partout à la fois. Nous sommes tous formés pour faire fonctionner la majorité des stations. » Bien que la machine elle-même soit automatisée, elle nécessite une réaction humaine à des moments précis. Être formé sur chaque machine devient alors très utile. « C’est la partie qui est vraiment passionnante et excitante - il y a toujours quelque chose à apprendre, et beaucoup d’espace pour la croissance professionnelle », ajoute Mme Nadeau. Elle est maintenant qualifiée pour superviser chaque station, à l’exception de celle des tests de chimie. Elle débutera une formation pour cette tâche d’ici quelques semaines. Le technicien de laboratoire Reg Theriault affirme que la clé du succès est le travail d’équipe. « Lorsque vous manipulez chaque station et que vous travaillez dans une équipe plus petite comme celle du quart de nuit, il est très important de rester concentré et surtout, de communiquer les uns avec les autres. Nous devons nous assurer qu’aucune tâche ne se chevauche ou que personne n’oublie une station. Voilà le plus grand défi - être en mesure d’être partout à la fois, tout en maximisant l’efficacité. Heureusement pour nous, nous De gauche à droite, rangée du haut : Patrick Villeneuve, Reg Theriault et Kevin Zhang; rangée du bas : Luis Valencia et Christine Nadeau. sommes une équipe tissée serrée et la communication ne semble jamais être un problème », dit-il avec un sourire. En les regardant faire fonctionner la ligne, on ne devinerait jamais qu’ils travaillent ensemble depuis seulement quelques mois. À l’instar de plusieurs départements du site Glen, ils proviennent d’hôpitaux différents et ils ont rapidement appris à travailler ensemble. Luis Valencia, un vétéran des laboratoires depuis 25 ans et coordonnateur de l’équipe de nuit, contemple le résultat de cette fusion avec fierté : « réunir des gens de différents hôpitaux, de divers milieux de travail, cela ne se fait pas sans relever un ensemble de défis. Oui, ça n’a pas été facile au début et oui, il s’agit d’un processus continu; mais l’attitude positive des membres de mon équipe nous a permis de devenir une machine bien huilée. » Passer d’un laboratoire d’hôpital à l’un des laboratoires les plus occupés du pays nécessite à coup sûr une période d’adaptation. En plus de desservir le site Glen pour les analyses de sang et d’urine, le laboratoire central s’occupe des spécimens provenant de l’Hôpital neurologique de Montréal et de tous les tests de routine des laboratoires de l’Hôpital général de Montréal (HGM), en plus de desservir les établissements de santé de la province dont les laboratoires ne sont pas équipés pour gérer des tests ultraspécialisés. « Il y a un volume beaucoup plus élevé ici, plus d’activité; le laboratoire est globalement beaucoup plus occupé que ce à quoi j’étais habitué à l’HGM, explique Patrick Villeneuve, un technicien de laboratoire qui a récemment célébré sa 28e année de service au CUSM. Il y a de quoi me tenir éveillé. » Alors, qu’est-ce qui motive cette équipe au travail de nuit? Pour certains, comme Patrick, Reg et Luis, ça cadre bien avec leur vie de famille (pour ne pas mentionner l’absence de trafic). Pour Kevin Zhang, le plus récent membre de l’équipe de nuit, ça lui offre une expérience à temps partiel parfaite pour terminer ses études. Inscrit au premier cycle en ingénierie agricole à l’Université McGill, souvent, il termine son quart de travail de nuit pour ensuite se rendre directement à l’école. Le seul inconvénient? « Peu de sommeil, dit-il en riant, mais les nuits ont tendance à être un peu plus calmes que les jours de semaine, c’est donc parfait pour moi en ce moment. » Parlez-nous de vos bons coups! Ils méritent d’être reconnus. Le Département des affaires publiques et de la planification stratégique veut mettre en lumière vos accomplissements, par l’intermédiaire de ses plateformes et publications web et imprimées (comme Le CUSM aujourd’hui, enBref, cusm.ca et les réseaux sociaux). Si vous, votre équipe ou vos collègues, dans n’importe quel site du CUSM, ont prodigué des soins exceptionnels, réalisé un projet important ou simplement fait preuve d’altruisme, communiquez avec nous! [email protected] en Bref 5 ACTUALITÉS LE COIN DES RH Soyons en santé! Octobre est le mois de la santé au travail L L’écho des médias sociaux e secteur de la formation et du développement organisationnel de la Direction des ressources humaines met sur pied un programme de mieux-être pour vous aider à augmenter votre énergie mentale et physique. L’énergie d’une personne influence sa manière de s’adapter dans toutes les sphères de sa vie! Une personne avec plus d’énergie surmonte les difficultés plus efficacement. Pourquoi ne pas en faire le test vous-même et vous réserver du temps pour vous énergiser durant le mois de la santé au travail? Adhérez à nos programmes avantageux suivant la devise : Prendre soin de soi pour mieux prendre soin des patients : • Une course corporative sur les thèmes de la vigilance et du soulagement du stress • Des massages sur chaise dans tous les sites • Des classes et des événements d’aérobie, de yoga, de pilates, de baladi et des clubs de marche • Une variété de rabais de la part des fournisseurs de services de bien-être tels que : Tennis 13, Énergie Cardio, YMCA et les gyms des universités Concordia et McGill. Pour plus d’information, visitez cusm.ca › Carrières › Avantages sociaux › Programme de rabais corporatifs. À venir : équipement d’entraînement extérieur Une nouvelle option de mise en forme sera offerte à la communauté du CUSM, en réponse aux commentaires positifs reçus durant la période d’essai de l’unité d’entraînement extérieur appelée Conex. Le CUSM utilisera les fonds amassés lors des courses Spartan de 2013 et de 2014 pour acheter une unité au printemps 2016. Les événements sportifs ultérieurs (Spartan 2016) serviront à financer l’achat d’autres unités pour le CUSM. Pour plus d’information sur ce programme, veuillez écrire à [email protected] ou composer le poste 34043. Caro Diamond Merci PK ! Mon enfant est né au Children et y a passé 2 mois et demi c’est un très grand prématuré de 26 semaines. Ce geste me touche énormément. Au nom de tous les enfants et parents merci !!!!! @CorneauMcorneau: Je suis allée aujourd’hui pour la première fois au nouvel hôpital @cusm_muhc qui englobe le Royal Vic et etc... magnifique beau Demeurez informés et participez à la conversation! 6 en Bref D e quelles façons le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) améliore-t-il la qualité de vie des patients atteints de cancer? C’est ce qu’une équipe d’un centre de cancer à Poitiers en France voulait découvrir. stephanielianne86 Pendant ma pause du soir au Glen. Ces trois employées qui posent fièrement avaient adopté une routine durant la période d’essai des équipements d’entraînement extérieur Conex : elles les utilisaient tous les jours entre 11 h 30 et 12 h. Des experts en oncologie originaires de la France visitent le Centre du cancer des Cèdres Saviez-vous que le CUSM a une politique sur les médias sociaux disponible sur l’intranet? Les 8 et 9 septembre derniers, le Réseau de cancérologie Rossy (RCR) – dont un des membres fondateurs est le CUSM – a accueilli une délégation du Pôle de cancérologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Poitiers, comme partie intégrante d’une initiative visant à partager les pratiques exemplaires sur le plan international. Des membres du Comité exécutif du RCR, incluant le Dr Armen Aprikian, chef du service d’oncologie du CUSM, le Dr Gerald Batist, directeur du Centre de cancer Segal de l’Hôpital général juif, et le Dr Adrian Langleben, chef du service d’oncologie du Centre hospitalier de St. Mary’s, ont accueilli la délégation lors de sa visite de deux jours. « Il s’agit d’une merveilleuse occasion de partager nos connaissances avec d’autres hôpitaux d’enseignement qui ont adopté une approche de distribution de soins anticancéreux orientée vers le patient », explique Dr Aprikian. L’équipe de Poitiers est venue apprendre comment les hôpitaux affiliés à l’Université McGill organisent leurs trajectoires de soins, structurent leurs traitements et incorporent les nouvelles façons d’accompagner les patients. Les membres de l’équipe ont visité chacun des trois hôpitaux et ont fait la rencontre de nombreux intervenants clés au sein de la mission de soins de cancer. Parmi ces intervenants, il y avait des infirmières et des médecins du CUSM, notamment l’oncologue médical Dr Scott Owen, le co-chef d’un des sites tumoraux du RCR, qui ont discuté des efforts déployés dans le but d’unir les soins contre le cancer et les essais cliniques qui se déroulent d’un bout à l’autre des trois hôpitaux du réseau. La directrice des soins infirmiers oncologiques, Lucie Tardif, qui est également membre du comité de pilotage des programmes du RCR, a discuté de l’organisation des soins infirmiers. Le chirurgien oncologue et membre du comité exécutif du RCR Dr Ari Meguerditchian a décrit l’impact du financement du programme Cancérologie, qualité et innovation (dont il est à la tête) sur les soins anticancéreux au sein des hôpitaux. La délégation incluait le directeur général du CHU de Poitiers, Jean Pierre Dewitte, ainsi que le professeur JeanMarc Tourani, le chef du Pôle de cancérologie du CHU. Quatre membres clés de leur équipe se sont également joints à permettrait au personnel soignant et aux médecins de se concentrer sur d’autres aspects de la distribution de soins. Nous retournons définitivement avec des pistes de réflexion. » On a également introduit l’équipe française à d’autres membres du personnel du CUSM qui jouent un rôle clé dans les projets du RCR, dans le cadre d’un cocktail offert par Normand Rinfret Jean-Pierre Dewitte (à gauche), le directeur général du CHU de Poitiers, fait l’essai d’un kiosque d’autoinscription piloté en radio-oncologie dans le cadre d’un projet du RCR pour réduire l’attente des patients. Des kiosques seront installés dans l’ensemble du Centre du cancer des Cèdres au cours des prochains mois. eux. Le CHU de Poitiers est un centre de santé innovateur en France. Au moment de l’inauguration de son nouvel établissement il y a de cela cinq ans, il est devenu le tout premier CHU français à se concentrer sur des soins holistiques. « Nous avons été très impressionnés par le système des infirmières pivots auquel vous avez recours pour suivre les patients en oncologie. Au sein de nos centres, les infirmières sont rattachées à une structure plutôt qu’à un patient, donc ce fils conducteur qui unit le cheminement du cancer du patient est manquant, explique le professeur Tourani. Il s’agit d’un élément qui nous paraît très important pour le patient. Et, je crois que cela dans l’atrium de l’Institut de recherche du CUSM. Bruce Shadeed et Jeff Shamie, le président du comité et le président de la Fondation du Centre du cancer des Cèdres respectivement, dont les efforts de levée de fonds sont essentiels au travail effectué au nouveau centre de cancer, étaient aussi sur place. « Nous sommes très chanceux de compter sur cette connexion avec un CHU situé en France, dit M. Rinfret. Il est très important qu’entre centres de soins tertiaires s’efforçant de prodiguer des soins holistiques exceptionnels, nous puissions partager nos pratiques exemplaires. » en Bref 7 MON HISTOIRE, NOTRE CUSM ILS NOUS INSPIRENT histoire de patient Alessandro Piscitelli a votre sécurité à cœur Suite de la page 1 Pourquoi avez-vous choisi cette profession? Après avoir travaillé en restauration, j’ai décidé, à 31 ans, de changer de carrière et je me suis intéressé au métier de pompier. J’ai suivi une formation à l’Institut de protection contre les incendies du Québec, puis j’ai complété un diplôme d’études collégiales en prévention d’incendies et intervention. J’ai ensuite eu l’occasion d’aller en Afrique, au Burkina Faso, pour donner des formations à des brigades d’incendie. Ce fut une expérience très gratifiante pour moi. Du 4 au 10 octobre, c’est la Semaine de la prévention des incendies Pour Alessandro Piscitelli, technicien en prévention des incendies au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), la sécurité des patients et du personnel hospitalier passe avant tout. Au sein du Département des mesures d’urgence depuis deux mois, Piscitelli participe aux activités de prévention, de formation et aussi aux simulations de sinistres qui se tiennent au CUSM. Nous l’avons rencontré afin d’en savoir plus sur les coulisses de son métier. En quoi consiste votre travail en prévention des incendies? En tant que technicien en prévention des incendies, j’effectue des inspections et j’enseigne au personnel les différents codes d’urgence qui existent dans nos hôpitaux. La sécurité et la prévention (pas seulement des incendies) sont très présentes au quotidien. Avec mon équipe, je travaille aussi sur différentes simulations, comme la simulation de code orange que nous avons récemment menée à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Il y avait au-delà de 65 acteurs qui jouaient le rôle des victimes d’un accident de la route fictif impliquant un déversement de matières dangereuses. Notre mandat était de préparer les lieux pour le travail de décontamination et pour les soins aux victimes. Découvrez d’autres fiers employés du CUSM sur cusm.ca, dans la section Carrières, et sur notre page Facebook. cusm.ca 8 en Bref cusm.muhc Quelles mesures de prévention prenons-nous ici au CUSM pour assurer la sécurité des patients et du personnel? Au fil des ans, des initiatives ont été prises afin de garantir la sécurité dans les différents sites du CUSM. Par exemple, des gicleurs et des boyaux d’arrosage ont été installés dans les bâtiments. Des plans d’évacuation et un guide de mesures d’urgences ont été élaborés et sont constamment mis à jour afin d’en optimiser l’efficacité et de préparer le personnel à réagir adéquatement selon les cas. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous aimez particulièrement et qui vous rend fier de votre travail? J’aime pouvoir former les gens et les aider à être plus conscients de leur environnement. J’apprécie le fait de travailler dans les différents sites du CUSM et de côtoyer des personnes différentes à chaque jour. Il n’y pas de journée type pour moi! Cependant, ce qui me rend particulièrement fier, c’est d’aider les gens. Notre personnel médical travaille très fort à sauver des vies, mais d’une certaine façon, je crois que chaque membre du CUSM peut faire une différence dans la vie des patients. Vous êtes fiers de travailler au CUSM? Dites-nous pourquoi! [email protected] @cusm_muhc cusm_muhc L’espoir de devenir père après un cancer des testicules Une semaine après l’opération, le Dr Peter Chan, l’un des urologues de M. Star, lui a proposé de mettre son sperme en banque. « Le Dr Chan m’a dit : “Tu n’y penses probablement pas en ce moment, mais tu devrais mettre du sperme en banque, parce que la chimiothérapie peut nuire à la fertilité.” J’avais d’autres projets à l’époque, mais j’ai fait des recherches et décidé que je ne regretterais pas de le faire. J’ai donc pris rendez-vous au Centre de la reproduction du CUSM pour congeler une partie de mon sperme. » « La cryopréservation du sperme, ou mise en banque du sperme, est essentielle, renchérit le Dr Chan, qui est également directeur de la médecine reproductive masculine au CUSM et professeur agrégé de chirurgie à l’Université McGill. Même si le traitement du cancer des testicules est très efficace puisque le taux de survie dépasse les 90 % sur cinq ans, la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent avoir des effets graves et durables sur les organes reproducteurs et sur la fertilité. » L’un des objectifs du Dr Chan consiste à mieux sensibiliser le personnel des services d’oncologie, des services psychosociaux et des services de reproduction à l’importance d’informer les patients du CUSM atteints du cancer de la possibilité de recourir à la cryopréservation du sperme. « Ces jeunes hommes luttent contre le cancer. Ils ne pensent pas à leur fertilité ou à fonder une famille, explique le Dr Chan, mais ils le pourraient plus tard. Les oncologues pourraient certainement améliorer la qualité de vie des survivants du cancer s’ils les informaient de la possibilité de mettre en banque leur sperme avant le début des thérapies anticancéreuses. » « Tout homme qui reçoit un diagnostic de cancer du testicule devrait mettre son sperme en banque. » Gregory Star, survivant du cancer du testicule, montre une photo de son fils de neuf mois, Thomas. Après son traitement du cancer, M. Star a poursuivi ses études en pathologie – il travaille aux ventes dans une société de biotechnologie – et s’est marié. Mais le plus beau de cette histoire, c’est peut-être qu’il est devenu père. « La plus belle partie de ma journée a lieu quand je me réveille le matin et que je joue avec mon fils Thomas, né il y a neuf mois, raconte M. Star. Je ne savais pas si j’allais être fertile ou non après mes traitements. Heureusement, je l’étais, mais la décision de congeler mon sperme plus jeune était néanmoins la meilleure garantie de bonheur pour l’avenir. » Un service qui a fait ses preuves « Dès qu’ils nous appellent, les patients atteints du cancer peuvent nous remettre un, deux ou trois échantillons qui peuvent être congelés avant le début des traitements du cancer. Nous leur donnons la possibilité d’avoir un enfant biologique, même s’ils deviennent stériles. » – Dr William Buckett, directeur médical du Centre de la reproduction du CUSM. De gauche à droite : Dr Buckett, Qing Li, andrologue; Dr Peter Chan, directeur de la médecine reproductive masculine, CUSM; Josée Lefebvre, andrologue; et María Belén Herrero, andrologue en chef, Centre de la reproduction du CUSM Une récente étude réalisée en collaboration par le Dr Chan et María Belén Herrero, détentrice d’un doctorat et andrologue en chef au Centre de la reproduction du CUSM, a démontré que depuis que la préservation de la fertilité est gratuite pour les hommes atteints du cancer (soit depuis le financement public des services de reproduction assistée au Québec, en 2010), les patients sont prêts à participer à un plus grand nombre de séances de mise en banque de sperme. Une autre étude, également menée par Mme Herrero et le Dr Chan, a démontré que les survivants du cancer qui ont mis du sperme en banque et qui l’ont utilisé pour des traitements de fertilité plus tard ont obtenu des résultats similaires à ceux qui ont eu recours à la banque de sperme sans être atteints d’un cancer. en Bref 9 recherche Des chercheurs du CUSM font une avancée importante dans la lutte contre la perte de masse musculaire U ne équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et leurs collaborateurs de l’Université d’Alberta ont découvert un gène impliqué dans la perte musculaire qui pourrait être une bonne cible pour le développement de médicaments et l’amélioration de la qualité de vie et de la longévité des patients qui souffrent de cachexie. Environ la moitié des patients atteints de cancer souffre d’un syndrome de perte de la masse musculaire appelé cachexie. La cachexie associée au cancer affecte gravement la qualité de vie et la réponse à la thérapie, ce qui augmente la morbidité et la mortalité des patients. Présentement, il n’existe pas de traitement contre la fonte musculaire. Ces résultats pourraient avoir un impact clinique important, puisque la De gauche à droite : Samer Jammoul, Simon Wing (auteur principal), Erin Coyne perte musculaire est également associée à et Nathalie Bédard (première auteure) d’autres maladies graves comme le VIH/SIDA, l’insuffisance cardiaque, l’arthrite rhumatoïde et Selon les récentes études, la prévalence de la cachexie la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), est élevée, allant de 5 à 15 % dans le cas d’une insuffisance en plus de représenter une des caractéristiques marquantes cardiaque ou d’une MPOC, et jusqu’à 60 à 80 % dans le cas du vieillissement. de cancers avancés. Dans le cas de toutes ces conditions « Nous avons découvert que le gène appelé USP19 semble chroniques, la perte musculaire est le signe précurseur d’un être impliqué dans la perte de masse musculaire chez décès précoce. l’humain et que chez les souris, une fois inhibé (c’est-à« Les patients atteints de cancer présentent souvent une dire son action bloquée ou ralentie), il pourrait les protéger perte musculaire avant même leur diagnostic de cancer contre la fonte musculaire », explique l’auteur principal de initial », dit Dr Antonio Vigano, directeur du programme et l’étude, Dr Simon Wing, qui est endocrinologue au CUSM et de la clinique de réadaptation et de cachexie liée au cancer directeur du programme de thérapeutique expérimentale et du CUSM. Dans le contexte du cancer, la cachexie augmente métabolisme à l’IR-CUSM. « La perte de masse musculaire aussi le risque de développer une toxicité induite par est un énorme besoin clinique qui est peu étudié. Les récentes chimiothérapie et d’autres traitements oncologiques, comme études démontrent que la perte musculaire est beaucoup plus commune chez les patients atteints de cancer qu’on le pense. » la chirurgie ou la radiothérapie. Au Laboratoire de nutrition et de performance McGill, on se spécialise en cachexie et en Les résultats ont montré que les souris chez qui le gène sarcopénie (diminution progressive de la masse musculaire USP19 ne s’exprime pas perdraient de la masse musculaire liée au vieillissement). En traitant cette condition pathologique plus lentement. Autrement dit, l’inhibition du gène USP19 à travers l’inhibition du gène USP19 à un stade précoce de protégerait les souris contre la perte musculaire. Les cancer, plutôt qu’à un stade avancé, nous pourrions non chercheurs ont également observé que le gène USP19 était exprimé dans des échantillons de muscle humain prélevés chez seulement améliorer la qualité de vie des patients, mais aussi les aider à mieux tolérer leurs traitements. » des patients atteints des types de cancer les plus communs qui causent la perte musculaire; soit le cancer des poumons et le Ces travaux de recherche ont été subventionnés par les cancer gastro-intestinal (pancréas, estomac et colon). Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l’Institut de recherche Terry Fox (IRTF). Suivez-nous sur les réseaux sociaux! facebook.com/lechildren twitter.com/HopitalChildren facebook.com/cusm.muhc twitter.com/cusm_muhc Volume 6— Numéro 8—Octobre 2015 — Centre universitaire de santé McGill— Affaires publiques et planification stratégique, 2155 Guy, bureau 1280 — Montréal (Québec) H3H 2R9 [email protected] — 514.934.1934, poste 31560. 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