Le Tienne aux Pauquis, le Château de Fagnolle et la Roche à Lomme… Jeudi 10 mars, nous sommes exactement là où la rencontre de l’Eau Noire et de l’Eau Blanche donne naissance au Viroin qui coule de Dourbes à Vireux en passant par Olloy, Vierves et Treignes… sur Viroin. A Vireux, il se jette dans la Meuse. Comme elle belle cette vallée du Viroin, on ne s’en lasse pas ! Roche à Lomme Une belle végétation très particulière attire notre attention : le buis, l’if, le genévrier, l’hellébore fétide, la violette, le pin noir d’Autriche. Nous sommes sur un terrain calcaire ! On s’est penché de près, parfois même de très très près, sur certaines découvertes comme les Hépatiques à thalles telles Marchantia polymorpha, ou à feuilles Frullania dilatata,… Hépatique des fontaines, dioïque, Marchantia polymorpha se reconnait grâce à ses corbeilles à propagules qui servent à sa reproduction végétative et ses petits parapluies ouverts qui servent à disséminer les spores pour sa reproduction sexuée… Genévrier commun, Juniperus communis : jusque 5m, dioïque, sur pelouses calcaires, aiguilles piquantes disposées par 3, porte des cônes femelles charnus et bleuâtres comestibles… genièvre, choucroute. Il faut 2 à 3 ans avant que les cônes ne parviennent à maturité. If, Taxus baccata : jusque 20m, calcicole, dioïque comme le Genévrier, il y a des ifs mâles et des ifs femelles. Toutes les parties de l’arbre sont très toxiques voire mortelles car elles contiennent de la taxine, seule la chair de l’arille, la cupule rouge qui entoure les graines sur les arbres femelles n’en contient pas. Non, non, ce n’est pas l’heure de la prière, ce sont 2 naturalistes émues qui se prosternent devant la beauté et l’ingéniosité de la nature… Si, si ! Buis, Buxus sempervirens : jusque 5m, rochers ensoleillés, toutes les parties du buis sont légèrement toxiques… Hellébore fétide, Helleborus foetidus : calcicole, feuilles basilaires persistantes, fleurs vertes en cloche (tépales) bordées d’un liseré pourpre, odeur désagréable. Marchantia polymorpha Frullania dilatata, hépatiques à feuilles, rampantes qui forment des plaques bordeaux et qui se mêlent volontiers aux mousses sur les troncs d’arbre… elles cherchent l’humidité ! Au détour de quelques chemins, on découvre aussi des curiosités qui ne nous laissent pas indifférents… Et on reste, comme toujours, bouche bée devant les créations intrigantes de cette artiste imprévisible qu’est la Nature ! Frullania dilatata Genévrier Aujourd’hui, la randonnée est plutôt de rythme nonchalant, néanmoins, les muscles « jambiers » ne sont pas en reste, nous sommes à +/- 220 mètres de dénivelé. La rando est ponctuée d’arrêts culturels, on y fait travailler ses neurones, sa capacité d’observation, et aussi nous n’oublions pas les muscles zygomatiques, ceux qui nous donnent si bonne mine. Pour cela, un de nos professeurs émérites ceintures noire dans cette spécialité nous fait le coup de la « ligue d’impro » et se livre à une pitrerie dont ils ont le secret… et fait une fois de plus mouche… nous frôlons la crampe abdominofaciale. PC Jacquie Chan Viroin Eau Noire Eau Blanche