Loi d'Ohm Aux extrémités d'un conducteur, on entretient par l'intermédiaire d'un générateur une différence de potentiel continue. Le champ électrique va provoquer le mouvement dans une direction des charges libres (électrons). Le mouvement des électrons est gêné par les chocs qu'ils subissent sur les ions fixes du métal. Avant la création du champ électrique, les électrons avaient un mouvement du à l'agitation thermique. En moyenne, à un instant donné quelconque, leur vecteur vitesse était nul. Le principe fondamental de la dynamique pour un électron permet d'écrire : où le terme appelé " force de relaxation " traduit la gène due aux chocs contre les ions (nous l'avons supposé proportionnel au vecteur vitesse). La solution de cette équation différentielle donne . Nous avons considéré qu'à l'instant initial le vecteur vitesse était nul (en fait, il s'agit d'un vecteur vitesse moyen pour l'ensemble des électrons). A partir d'un temps , la vitesse limite est atteinte à mieux que 1%. est la constante de temps, elle caractérise le temps d’établissement du régime. Une autre façon de raisonner considère que, juste après un choc, en moyenne le vecteur vitesse est nul et que l'électron subit la force électrique pendant la durée Il atteint, au moment du choc suivant, une vitesse entre deux chocs. . La vitesse moyenne de déplacement des électrons est égal à Ce deuxième raisonnement donne une interprétation physique intéressante de , liée à la durée entre deux chocs donc au libre parcours moyen et à la vitesse d’agitation thermique des électrons libres du métal. Cette interprétation nous permet d’admettre que le temps d'établissement du régime est très est vraie à chaque instant. Nous pouvons faible, c'est à dire que la relation généraliser cette relation à des champs variables où les temps caractéristiques de variation (période par exemple) seraient très supérieures à la constante de temps. L'intensité du courant électrique est définie comme la quantité d'électricité qui traverse par unité de temps une section S du conducteur. où est le vecteur densité de courant. où n est le nombre d'électrons libres par unité de volume du métal, La relation est appelé la conductivité et l'inverse la résistivité. constitue l'expression locale de la très importante loi d'Ohm. Remarques : • l'habitude, héritée de l'histoire des Sciences, est de considérer un mouvement de charges positives ; c’est pourquoi nous avons écrit au lieu de • l’interprétation de la résistivité en termes de libre parcours moyen et de vitesse d’agitation thermique ne conduit pas à des résultats satisfaisants quant au variation de la résistivité avec la température … ce qui prouve les limites de cette théorie classique • " l’agitation thermique des électrons libres d’un métal " n’augmente pas son énergie interne … seule une théorie quantique permet des interprétations satisfaisantes • on note une difficulté de notation communément admise : représentent parfois la densité volumique de charges et la densité surfacique de charges, parfois la résistivité et la conductivité d'un matériau conducteur. Expression intégrale de la loi d'Ohm Soit un conducteur délimité par deux surfaces équipotentielles On appelle ligne de courant le " trajet " suivi par les charges. à potentiel suivant une ligne de courant, Ö R est appelée résistance électrique Cette relation constitue l'expression intégrale de la très importante loi d'Ohm. Remarque Il y a ressemblance des formules entre la capacité d'un condensateur et la résistance d'un conducteur. L'analogie est plus complète si on remarque, qu'en électrostatique pour un . diélectrique et en électrocinétique pour un conducteur, la fonction potentiel obéit à . Nous admettons (ce qui semble évident pour un mouvement continu de charges mobiles) que la densité volumique de l'ensemble de toutes les charges d'un conducteur est nulle. Pour un diélectrique et un conducteur de même forme, les équipotentielles donc les lignes de champ et les lignes de courant sont identiques et Energie (effet Joule) Considérons un électron sur une ligne de courant, son sens est celui des potentiels croissants puisque sa charge est négative. Sa variation d'énergie potentielle électrique lorsqu'il passe d'un point M en un point M' infiniment voisin est égale à : puisque L'électron a perdu de l'énergie électrique, elle n'est pas devenue cinétique puisque le vecteur vitesse est constant sauf à l'établissement du régime. Cette énergie est devenue de l'énergie interne lors des chocs sur les ions (augmentation de leur agitation thermique, donc de la température qui peut se stabiliser si le conducteur échange de la chaleur avec l'extérieur). Le nombre d'électron à vitesse égal à traversant un élément de surface par unité de temps est . (le signe – introduit est La perte d'énergie électrique est conventionnel : il compte positivement la perte d’énergie électrique, c’est à dire le gain d’énergie d’une autre forme). Ce phénomène est connu sous le nom d'effet Joule. L'expression locale de la puissance volumique dissipée par effet joule s'écrit donc . L'expression intégrale pour le conducteur conduit à une puissance égale à dissipée par effet Joule