Algorithmique Diviser et conquérir Mauvaise nouvelle : il n’existe pas d’algorithme pour trouver un algorithme Diviser un problème en sous-problèmes Mais, il existe des techniques de conception des algorithmes : Résoudre séparément les sous-problèmes Combiner les solutions partielles • diviser et conquérir • la programmation dynamique • les algorithmes récursifs et le retour arrière (backtracking) • les algorithmes gloutons G. Falquet, CUI, Université de Genève 1 de 22 Exemple – MINIMAX G. Falquet, CUI, Université de Genève 2 de 22 Approche “diviser et conquérir” • diviser S en deux ensembles S1 et S2 de même taille, Trouver le plus petit et le plus grand élément d’un ensemble S de taille n = 2k . • chercher le min et le max dans S1 et S2, • combiner les résultats en prenant le min des min et le max des max. Algorithme itératif : MAX ← un élément quelconque y de S MIN ← y pour chaque élément x de S – {y} { si (x > MAX) MAX ← x si (x < MIN) MIN ← x } procédure MAXMIN(ensemble(T) S) retourne (T, T) si (card(S)) = 2 et S = {x1, x2} si (x1 < x2) retourne (x1, x2) sinon retourne (x2, x1) sinon { diviser S en S1 et S2 de même taille (a1, b1) ← MAXMIN(S1) (a2, b2) ← MAXMIN(S2) retourne (min(a1, a2), max(b1, b2)) } Complexité en temps : 2(n-1) comparaisons. G. Falquet, CUI, Université de Genève 3 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 4 de 22 Complexité Exemple-2 : SOUS-SUITES MAXIMALES Nombre de comparaison en fonction de la taille n de S T(n) = 1 = 2T(n/2) + 2 Etant donné une suite de nombres positifs, nuls ou négatifs S = <s1 , s2 , …, sn > si n = 2 si n > 2 trouver i et j (i≤j) tels que si + s i+1 +s i+2 + … + sj soit la plus grande possible. S = <1, -2, 5, -3, -1, 2, -1, 9, -8, 7, 1> Cette équation a pour solution la fonction T: n → 3n/2 - 2 sous-suite max : Algorithme exhaustif Algorithme est 25% meilleur que le précédent. essayer toutes les valeurs possibles de i et j, donc n + (n-1) + (n-2) + … + 2 + 1 = (n (n+1))/2 sommes à calculer. Chaque somme peut se calculer en une opération à partir de la somme précédente. Donc effectuer (n (n+1))/2 additions et comparaisons. G. Falquet, CUI, Université de Genève 5 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève Diviser Algorithme On divise S en deux parties S1 = <s1 , …, sn/2> et S2 = <s n/2+1, …, s n> procedure MAXSOM(a, b) si (a = b) retourne s[a] sinon { d = (a+b)/2; max1 ← MAXSOM(a, d); max2 ← MAXSOM(d+1, b) // la plus grande somme qui commence en S1 et finit à d m1 ← s[d]; somme ← s[d]; pour i de d-1 à a { somme ← somme + s[i] si (somme > m1) m1 ← somme} //. la plus grande somme qui commence en d+1 et finit dans S2 m2 ← s[d+1]; somme ← s[d+1]; pour i de d+1 à b { somme ← somme + s[i] si (somme > m2) m2 ← somme } retourner max(max1, max2, m1+m2) Trois cas possibles • la sous-suite max. se trouve entièrement dans S1; • elle se trouve entièrement dans S2; • elle commence dans S1 et finit dans S2. Dans ce dernier cas les éléments sn/2 et sn/2+1 appartiennent à la sous-suite. < s1 ……………………………sn > G. Falquet, CUI, Université de Genève 6 de 22 7 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 8 de 22 Complexité Equilibrage des partitions Le nombre de sommes et comparaisons est T(n) =1 = 2T(n/2) + 2n Tri de n nombres par recherche du plus petit • trouver le plus petit élément du tableau si n = 1 si n>1 • échanger le 1er avec le plus petit • trier les n-1 éléments restants Calcul k Complexité O(n2 ) k-1 T(2 ) = 2T(2 k+1 )+2 = 2(2T(2k-2 )+2k)+2k+1 = 22T(2 k-2) + 2 k+1 + 2k+1 = 2 2T(2T(2k-3 )+2k-1) + 2k+1 + 2k+1 = 23 T(2k-3 )+2k+1 + 2k+1 + 2 k+1 1 =… n–1 = 2 kT(1) + k(2k+1) = 2 k + 2k2 k = n + 2log(n) n ∈ O(n log n) G. Falquet, CUI, Université de Genève 9 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève Technique équilibrée : tri-fusion 10 de 22 Programmation dynamique Le tri-fusion est une méthode par division équilibrée • trier les éléments de 0 à n/2-1 • trier les éléments de n/2 à n • fusionner les deux parties triées dans un nouveau tableau Dans certains cas les algorithmes récursifs descendants sont inneficaces car ils recalculent plusieurs fois la même chose. Exemple. Etant donné une monnaie qui possède des pièces de valeur v1 , v2 , …, vk et une somme s, quel est le nombre minimum de pièces pour obtenir cette somme ? Un algorithme récursif descendant peut s’écrire comme NMP(s) = si s = 0 retourne 0 sinon retourne 1 + min{ NMP(s – vi) | 1 ≤ i ≤ k et s – vi ≥ 0 } Temps d’exécution: T(n) =0 si n = 1 = 2T(n/2) + n si n>1 Complexité: O(n log n) G. Falquet, CUI, Université de Genève 11 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 12 de 22 Exemple Programmation dynamique s = 15 et v1 = 1, v 2 = 2, v 3 = 7, v 4 = 10 Idée : stocker les résultats partiels déjà obtenus. NMP(15) v1 --> NMP(14) v1 --> NMP(13) … v2 --> NMP(12) … v3 --> NMP(7) … v4 --> NMP(4) … v2 --> NMP(13) -- déjà calculé une fois v1 --> NMP(12) … déjà calculé une fois v2 --> NMP(11) … … v3 --> NMP(8) v1 --> NMP(7) -- déjà calculé… v2 --> NMP(6) Calcul “bottom-up”, on commence par calculer les résultats pour les cas les plus simples : NMP(0) = 0 -- cas trivial NMP(1) = 1 + NMP(0) = 1 NMP(2) = 1 + min{NMP(1), NMP(0)} = 1 NMP(3) = 1 + min{NMP(2), NMP(1)} = 2 NMP(4) = 1 + min{NMP(3), NMP(2)} = 2 NMP(5) = 1 + min{NMP(4), NMP(3)} = 3 NMP(6) = 1 + min{NMP(5), NMP(4)} = 3 NMP(7) = 1 + min{NMP(6), NMP(5), NMP(0)} = 1 NMP(8) = 1 + min{NMP(7), NMP(6), NMP(1)} = 2 NMP(9) = 1 + min{NMP(8), NMP(7), NMP(2)} = 2 Complexité en temps : O(sk) Complexité exponentielle (k s/c) G. Falquet, CUI, Université de Genève 13 de 22 Retour arrière (backtracking) G. Falquet, CUI, Université de Genève 14 de 22 Exemple. Le problème des huit reines Explorer "intelligemment un espace de solutions potentielles". Un échiquier de n × n cases => s’arrêter dès qu’il n’y a plus d’espoir on veut disposer n reines sans qu’elles se menacent mutuellement. conditions à satisfaire: • deux reines ne peuvent se trouver sur la même ligne • deux reines ne peuvent se trouver sur la même colonne • deux reines ne peuvent se trouver sur la même diagonale X X Solutions partielles : 1 reine placée, 2 reines, 3 , … X OK G. Falquet, CUI, Université de Genève 15 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 16 de 22 Exemple Programmation sur un échiquier 4 × 4: classe Solution // variable mémorisant la solution (partielle) actuelle Description_solution s méthode essayer() si (s est une solution complète) { afficher s } sinon { pour toute solution partielle s’ constructible à partir de s { si (s’ peut éventuellement mener à une solution correcte) { memoS ← s; s ← s’; essayer(); s ← memoS } } } X X G. Falquet, CUI, Université de Genève 17 de 22 classe SolutionNReines 18 de 22 placer_reine(i, j) colonne[j] ← i; rangée[i] ← vrai; diagonale1[i+j] ← vrai; diagonale2[N+i–j] ← vrai } case_non_menacée(i, j) retourne non rangee[i] et non diagonale1[i+j] et non diagonale2[N+i–j] [] // mémorisation de la solution int colonne[N] // ligne de chaque reine dans chaque colonne // uniquement pour accélérer les tests booléen rangee[N], diagonale1[2*N–1] , diagonale2[2*N–1] essayer_colonne(j) i←N tant que (i > 0) { si (case_non_menacée(i, j)) { placer_reine(i, j) si (j>1) essayer_colonne(j–1) sinon afficher_échiquier enlever_reine(i, j) } } G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève 19 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 20 de 22 Algorithmes gloutons Gloutons (conception) Un algorithme glouton construit une solution à un problème en faisant à chaque étape le choix le plus “facile”. Les algorithmes gloutons sont en général faciles à inventer, car ils correspondent à l’intuition. Exemple 1. Min. de pièces de monnaie Mais l’intuition peut se révéler fausse, il faut donc démontrer formellement que l’algorithme est correct. S : la somme à atteindre A ←0 NP ← 0 tant que (A < S) { choisir la pièce v i de plus grand valeur telle que A+vi ≤ S A ← A + vi; NP ← NP + 1 } p.ex. l’algorithme de Kruskal est un algorithme glouton. Il n’est pas simple de montrer qu’il est correct. Si l’on ne recherche pas la meilleure solution mais une solution “acceptable” on peut employer un algorithme glouton non optimal. Un algorithme glouton peut également ser vir à produire une première solution, non optimale, que l’on peut ensuite améliorer par des techniques telles que TABOU ou le “recuit simulé”. OK dans le cas où v1 = 1, v2 = 2, v3 = 5 et v4 = 10. Ne marche pas si v1 = 1, v 2 = 4, v 3 = 6 et S = 8.. G. Falquet, CUI, Université de Genève 21 de 22 G. Falquet, CUI, Université de Genève 22 de 22