2. L`économie et la politique de transport de marchandises comme

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2.
L'économie et la politique de transport de
marchandises comme déterminants du marché
logistique suisse
Vue d'ensemble des principaux faits
La Suisse compte, avec un produit intérieur brut de 590 mrd. de CHF (pour une population de 8
millions d'habitants environ), parmi les économies nationales les plus compétitives d'Europe et possède
le PIB par habitant le plus élevé au monde.
Le capital social des entreprises suisses et des investisseurs à l'étranger se montait à plus de 877 mrd. de
CHF en 2010 et a donc augmenté de 3 % environ par rapport à 2009.
La Suisse se propose comme site d'implantation pour des entreprises étrangères et comme client de
leurs produits. En 2010, les avoirs en capitaux des acteurs étrangers en Suisse se montaient à 526
mrd. de CHF. Les avoirs en capitaux ont ainsi augmenté de 3,6 % par rapport à 2009.
La Suisse est avant tout un pays de prestations de services. Le secteur tertiaire contribue pour 74 % à la
création de valeur en Suisse.
L'un des plus importants couloirs commerciaux d'Europe traverse la Suisse. L'axe nord-sud revêt
une importance particulière grâce au transport de marchandises transalpin à travers la Suisse.
En 2011, 40,1 mio. de t au total (+5 % par rapport à 2010) ont été transportées sur la route et le rail à
travers les Alpes suisses, soit environ un tiers du trafic total environ un tiers du trafic transalpin de
marchandises total.
Le trafic ferroviaire de marchandises a augmenté de 1,6 millions de t soit 7 %, le volume de
marchandises sur la route de 0,2 million de t seulement ou 1 %.
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2.1 L'économie suisse dans le contexte européen
Note
Cette partie apporte un éclairage sur la situation économique générale de la Suisse, étant donné que
celle-ci a des effets sur le marché logistique.
Avec un produit intérieur brut (PIB) de 72’905 CHF3 par habitant, la Suisse compte parmi les économies nationales
4
les plus compétitives d'Europe et se classe au 14ème rang mondial. Avec une population de 8 millions d'habitant
environ, le BIP en 2011 s'élevait à 590 mrd. de CHF. Cette performance économique est fournie par environ 390’000
5
entreprises. Au total, 4,7 millions de personnes sont employées dans ces entreprises, dont 73 % à temps complet.
Investissements directs
> Des investissements importants à l'étranger par des entreprises suisses en 2010 ont généré un capital
social supérieur à 877 milliards de CHF des investisseurs suisses à l'étranger. Par rapport à l'année
précédente, ceci correspond à une augmentation de 3 % (cf. tab. 2).
> La majeure partie du capital social des entreprises suisses se trouve dans l'Union Européenne.
> En contrepartie, la Suisse se propose comme site d'implantation pour des entreprises étrangères et
comme client de leurs produits. En 2010, les avoirs en capitaux des acteurs étrangers en Suisse se
montaient à 526 mrd. de CHF. Les avoirs en capitaux ont ainsi augmenté de 4 % par rapport à l'année
précédente.
3
4
5
OfS (2012) : PIB par habitant 1990-2010.
CIA World Factbook (2012): Comparaison du PNB des pays – par habitant.
SECO (2012) : PIB et composantes d’utilisation 2011.
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Pour de nombreuses entreprises suisses, le marché européen en particulier a une importance essentielle, étant
donné qu'en raison de la population relativement faible, le marché intérieur seul ne suffit pas pour écouler les
produits fabriqués en Suisse. Un franc suisse sur trois gagné par la Suisse l'est dans un échange avec l'UE. 60 %
6
des exportations suisses sont destinées à l'UE, 80 % des importations en viennent. Pour cette raison, la Suisse a
passé quelques accords bilatéraux avec l'Union européenne (EU) dans le but de supprimer progressivement les
barrières d'accès au marché.7 Sur la base de ces règles, il est plus facile aux entreprises implantées en Suisse d'être
actives sur le marché de l'UE avec ses 502 millions de consommateurs.8 En plus des importantes interdépendances
9
par des participations de capital, la Suisse est étroitement liée avec l'étranger par le commerce extérieur.
Le volume du commerce extérieur relativement élevé précise l'implication de l'économie suisse dans le processus
international de création de valeur. Les produits chimiques et les machines sont depuis des années les principales
marchandises. Les importations de produits chimiques se montaient en 2011 à environ 43,2 mrd. de CHF et les
exportations à environ 78,1 mrd. de CHF. Par comparaison, la valeur de marchandises des importations de machines
était de 40,2 mrd. de CHF, celle des exportations environ 71,7 mrd. de CHF.10
Création de valeur de la Suisse
> La structure économique de la Suisse souligne l'importance des prestations de services.
> Le secteur tertiaire (prestations de services) emploie environ 73 %11 de la population active et contribue
pour environ 73 % à la création brute de valeur12. Ce sont ici principalement le commerce, l'hôtellerierestauration et le secteur des prestations financières qui sont déterminants (cf. tab. 3).
> Les 27 % restants de la valeur ajoutée brute sont presque exclusivement réalisés dans le secteur
secondaire, où il faut mentionner surtout l'industrie chimique, la construction mécanique ainsi que
l'industrie alimentaire et des boissons.
> Dans les sous-secteurs, l'industrie de la transformation a une grande importance avec plus de 100
milliards de CHF. Les prestations logistiques étant étroitement liées aux activités de l'industrie et du
commerce, on peut en déduire l'importance de la logistique en Suisse.
6
7
8
9
10
11
12
OfS (2012) : Actifs par secteur économique, équivalents-temps complet par secteur économique ; OfS (2010) : Recensement des entreprises 2008.
SECO (2011) : Politique européenne suisse
Les bilatérales I et II comportent des règles pour faciliter le trafic de marchandises et de voyageurs.
Eurostat (2012): Population totale au 1er janvier 2011.
AFD (2012) : Statistique du commerce extérieur 2011.
OfS (2012) : Actifs par secteur économique, nationalité et sexe.
La création de valeur brute est le résultat de la différence entre les valeurs de production et les prestations préalables dans les différents
domaines économiques. Elle comprend ainsi la valeur ajoutée aux coûts de fabrication créée au cours du processus de production.
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3.
Examen spécifique aux modes de transport du
marché logistique suisse et de son Infrastructure
Vue d'ensemble des principaux faits
356 millions de t, soit 78 % du flux total de marchandises ont transportés en Suisse en 2011 sur la
route.
Environ 14 % du tonnage total transporté en trafic intérieur, à l'importation, à l'exportation et en transit circule sur
le rail.
Les trafics de transit et intérieur représentent chacun 40 % des tonnages transportés sur rail, les 20 %
restants se répartissent entre les trafics d'importation et d'exportation.
Environ 41500 t de fret aérien ont été traitées en 2011 via les trois aéroports nationaux de Suisse (Zurich,
Bâle et Genève). Le fret aérien a cependant une importance beaucoup plus grande dans l'examen en valeur : à
l'export, plus de 35 % des trafics de commerce extérieur (en valeur de marchandise) sont transportés par fret
aérien.
En raison de la situation géographique de la Suisse, seuls les ports rhénans suisses sont pertinents
pour l'infrastructure de navigation. Au total, 9 % des importations suisses environ et 4 % des
exportations (en tonnage) ont été traités en 2011 via les trois parties de ports de Kleinhüningen,
Birsfelden et Muttenz-Au.
Le transbordement de conteneurs dans les ports rhénans de la Suisse est de plus en plus important. Jusqu'en
2030, on peut compter sur un triplement du flux.
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3.1 Route
Annexe scientifique
Méthodologie, définitions de termes, interprétations sur le trafic transfrontalier de marchandises,
séries chronologiques
Note
Les interprétations dans le cadre du chapitre 3.1 reposent principalement sur les données de
l'enquête sur le transport de marchandises 2010. Aucune donnée plus récente n'était disponible au
moment de la rédaction. On se référera ponctuellement à la statistique du transport transalpin de
marchandises, établie pour la dernière fois en 2008.
Avec une part de 78 %, la route est le principal mode de transport de la
Suisse dans le flux de transport de marchandises (cf. tab. 5). Le réseau de
routes principales et nationales suisses relativement dense avec une
longueur de 71’500 km environ (cf. tab. 6) étire son arc du lac Léman
jusqu'au lac de Constance et c'est au niveau des nœuds de trafic de Berne et
de Zurich qu'il est le plus développé. St.Margrethen, Schaffhouse/Thayngen,
Genève et Bâle sont les principaux points-limites de cet arc.
Dans le trafic à travers les Alpes suisses, le transport routier de
marchandises a une part de 36 %, le rail est ici le principal mode de
transport. Le Saint-Gothard représente ici le principal passage transalpin,
bien avant le San Bernardino, le grand St. Bernard et le Simplon.59
59
OFT (2012): Transports de marchandises à travers les Alpes suisses 2011.
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4.
Aspects logistiques du commerce extérieur de la
Suisse
Vue d'ensemble des principaux faits
En 2011, la Suisse a dégagé un excédent commercial de 23 mrd. de CHF environ. Les exportations
d'une valeur de 201 mrd. de CHF font face à des importations d'une valeur de 178 mrd. de CHF.
Les exportations ont souffert du franc suisse fort. Alors que les exportations ont augmenté en volume de 8,2 %,
leur valeur n'a progressé que de 1,9 %.
Il est vrai que les importations (51,5 mio. de t) ont nettement dépassé les exportations (16,3 de mio. de t)
en volume, cependant la plus grande importance en valeur pour l'économie suisse revient aux
exportations.
Seuls quatre des dix secteurs principaux ont augmenté leur chiffre d'affaires en 2011, les exportations de
l'industrie horlogère en particulier ont augmenté de 19,3 %.
Les exportations suisses dépendent essentiellement du produit intérieur brut du pays destinataire.
Les importations sont très fortement corrélées par le produit intérieur brut suisse, qui a augmenté en 2011 de
2,8%.
À l'importation, les sources d'énergie ont affiché le plus fort volume, même s'il était en recul par
rapport à l'année précédente.
En valeur, les produits chimiques ont représenté les principales marchandises d'importation comme d'exportation
(à l'importation 24 %, à l'exportation 39 % du total des exportations en valeur). Les machines et les installations,
qui ont réalisé une part de 23 % à l'importation et 36 % à l'exportation, ont affiché une importante aussi grande.
Les pays limitrophes que sont l'Allemagne, l'Autriche, la France et l'Italie sont les principaux
partenaires de commerce extérieur de la Suisse : environ 73 % des tonnages d'importation et 75 %
des tonnages d'exportation ont été traités avec les pays limitrophes en 2011.
Note : Base de données et épuration112
> Base des données : statistiques douanières de l'Administration fédérale des Douanes de 2007 à
>
>
>
>
2012.113
Électricité : aucun tonnage ne peut être attribué à la valeur de marchandise en raison de la
transmission de l’énergie par des lignes électriques, aucun transport de marchandises n’est effectué.
C’est pour quoi la valeur des quantités d'électricité importées et exportées n’est pas intégrée dans les
exploitations.
Kérosène : la statistique du commerce extérieur mentionne dans les exportations le kérosène pour le
ravitaillement des avions sous le poste « Produits pétroliers ». Ce poste n’a pas été examiné dans les
analyses.
Moyens de transport : pas de prise en compte du mode de transport « Propre initiative »114. Le « trafic
postal » a été réparti sur les autres modes de transport.
Analyse spécifique aux moyens de transport (seulement chap. 4.5) : étant donné que la statistique
douanière ne présente que les modes de transport au passage de la frontière suisse (par ex. le
transport par camion vers les États-Unis), les modes de transport pour les transports outremer ont été
répartis à l'aide d'une estimation d'expert.
Annexe scientifique
Tous les détails sur la méthodologie
112
113
114
Il peut donc y avoir de légers écarts entre les résultats cités aux chapitres 4.3 à 4.6.
AFD (-2012) : Statistique du commerce extérieur 2008-2011.
Les marchandises classées dans « Propres moyens » sont celles qui traversent réellement la frontière par leurs propres moyens.
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4.1 Le rôle du commerce extérieur pour la Suisse
Le commerce extérieur joue un rôle décisif pour la Suisse. En 2011, la Suisse a atteint un excédent du commerce
extérieur de 23 mrd. de CHF, qui a encore dépassé la valeur élevée de l'année précédente de 4 mrd. de CHF
environ. La valeur de marchandise des exportations a augmenté de 1,9 % en 2011, alors que la hausse en 2010 était
encore de 9 %. Par contre le tonnage a augmenté de 8,2 % à 16,3 mio. de t, ce qui correspond à une croissance
comparable à celle de 2010 (+7,6 %). L'évolution inégale de la valeur de marchandises et du tonnage à l'exportation
est due au franc suisse fort. Les exportateurs de presque tous les secteurs ont dû accepter des remises de prix
importantes.
Globalement, il est vrai que le niveau élevé des tonnages à l'exportation d'avant-crise (16,2 mio. de t) a pu être
atteint, mais pas la valeur de marchandises record à l'exportation (210 mrd. de CHF). Les importations sont restées
au niveau de l'année précédente avec une augmentation en valeur de 0,3 % ; en 2010, une croissance de 8,1 % par
rapport à 2009 avait pu être enregistrée. Les tonnages ont également nettement moins augmenté avec 1,8 % à 51,5
mio. de t que l'année précédente.
Les pays limitrophes sont encore les principaux pays de commerce extérieur de la Suisse. En 2011, environ 75 %
des tonnages totaux ont été exportés vers l'Allemagne, l'Autriche, la France et l'Italie (2010: 73 %), ce qui correspond
à 12,2 mio. de t (2010 : 10,9 mio. de t) et environ 37 % de la valeur de marchandise à l'exportation (comme en 2010).
La valeur de marchandises à l'exportation relativement faible est due à la structure des marchandises.
En parallèle aux produits alimentaires et denrées de luxe, les marchandises de gros tonnage comme les matières
secondaires et le bois représentent la majeure partie des ventes dans les pays limitrophes.
Par contre, des marchandises de grande valeur, comme les produits chimiques et les machines sont exportées dans
le monde entier, mais surtout vers l'Amérique du Nord et l'Asie.
Tout comme dans les exportations, les pays limitrophes jouent le rôle prépondérant dans le commerce d'importation
de la Suisse. 73 % des tonnages totaux importés proviennent des pays limitrophes, ce qui représente 54 % des
importations en valeur (presque sans changement par rapport à 2010). Les importations des pays européens (y
compris la Russie et l'Asie centrale) représentent 92 % des tonnages totaux importés et 79 % de la valeur de
marchandise. Ces proportions reflètent comme à l'exportation le lien entre le moyen de transport et la valeur de
marchandise : les coûts de transport augmentent avec l'éloignement croissant. Les coûts de transport plus élevés se
justifient en tendance par des marchandises de haute valeur.
L'examen spécifique aux modes de transport du commerce extérieur suisse différencie la route, l'oléoduc, le rail,
l'aérien et la navigation intérieure ou hauturière.
Dans le commerce extérieur avec les pays limitrophes, un transport direct est en principe possible avec tous les
modes de transport, hormis la navigation hauturière ; cependant la route est de loin le principal mode de transport,
suivi par le rail.
Le fret aérien jour un rôle secondaire seulement, ce qui est dû aux courtes distances de transport. Dans le commerce
extérieur avec le reste de l'Europe, la navigation gagne
des parts. Les exportations vers ou les importations d'Amérique et d'Asie sont par contre traités exclusivement par
voie maritime ou aérienne, tout comme les exportations vers l'Afrique. Toutefois comme de grandes quantités de
pétrole brut sont importées d'Afrique, l'oléoduc représente le mode de transport le plus important pour le commerce
d'importation.
Le groupe de marchandises le plus important pour le commerce extérieur de la Suisse reste encore et toujours les
produits chimiques, qui ont une part de 24,3 % (43 mrd. de CHF) dans les importations totales en valeur et 38,9 %
(79 mrd. de CHF) dans les exportations. Le groupe des machines, appareils et équipements suit de très près avec
23,7 % (40 mrd. de CHF) des importations et 35,7 % (71,8 mrd. de CHF) des exportations. À l'examen en volume,
les minerais, pierres, terres et produits miniers sont au premier rang des importations avec 10,3 mio. de t (20 %), les
matières secondaires et déchets avec 2,9 mio. de t au premier rang des exportations.
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Évolution conjoncturelle des
importations et exportations 115
> Malgré le franc fort, les
>
>
>
>
115
exportations ont
augmenté de 2,1 % en
2011 (en réel +8,1 %), les
importations sont restées
pratiquement au niveau
de l'année précédente
(réel +1,9 %) (cf. fig. 48).
La faible croissance des
importations vient en
particulier des prix en
recul (cf. fig. 48).
L'évolution des
exportations est surtout
due au franc suisse fort,
en plus d'une conjoncture
économique mondiale
légèrement affaiblie. Les
exportateurs ont dû
concéder parfois des
réductions de prix
considérables. Au total,
les prix ont diminué de 5,5
%.
Par contre les prix des
produits d'importation ont
chuté de 2 %.
Après une traversée du
désert en particulier au
troisième trimestre 2011,
une reprise s'est déjà
dessinée vers la fin de
l'année.
Le bilan commercial a
affiché un excédent record
avec 23 mrd. de CHF, 22
% plus élevé que celui de
l'année précédente.
Les données utilisées sont celles de l'Administration fédérale des Douanes. Pour les valorisations ultérieures, des ajustements ont été effectués
selon l'épuration et la modification des données présentée en introduction, c'est pourquoi il peut y avoir des divergences entre les données
d'origine de l'Administration fédérale des Douanes et les valorisations ci-dessous.
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