Evaluation détaillée de la fonction sexuelle après

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Progrès en Urologie (1996), 6, 552-557
Evaluation détaillée de la fonction sexuelle après
prostatectomie radicale : la satisfaction des patients
est-elle corrélée à la qualité des érections?
Seth E. LERNER, Steven L. RICHARDS, Alexandru E. BENET, Norman Z. KAHAN,
Jonathan D. FLEISCHMANN, Arnold MELMAN
Service d’Urologie, Albert Einstein College of Medicine, Montefiore Medical Center, New York, USA
RESUME
Introduction : D’après les données des dossiers
médicaux, jusqu’à 80% des patients auraient une
fonction sexuelle normale après prostatectomie
radicale. Cependant ces données sur la fonction
sexuelle recueillies par les médecins peuvent ne pas
être totalement représentatives de la fonction
sexuelle réelle des patients après prostatectomie et
plus particulièrement ne correspondent pas forcément au niveau de satisfaction des patients. Nous
avons donc réalisé une étude prospective qui a
mesuré la fonction sexuelle à la fois sur des données
subjectives : dossier médical, entretien médical,
réponse à un autoquestionnaire, et sur des mesures
objectives de la qualité des érections.
Patients et méthodes : Onze patients âgés en moyenne de 59 ans qui avaient subi une prostatectomie
radicale avec préservation des bandelettes nerveuses ont été inclus dans cette étude. Tous les
patients ont répondu à un entretien médical par
téléphone portant sur leur fonction sexuelle. Les
érections ont ensuite été étudiées de manière objective deux nuits consécutives à l’aide du Rigiscan.
Finalement les patients ont rempli un questionnaire
validé qui avait pour but d’apprécier et de mesurer
quelle perception avaient les patients de leur fonction sexuelle.
Résultats : dans la première partie de l’étude, tous
les patients ont répondu qu’ils avaient maintenu
une activité sexuelle après la prostatectomie radicale. Cependant, parmi ces 11 patients, seuls 2 (18 %)
se sont déclarés très satisfaits de leur vie sexuelle
lorsqu’ils ont rempli le questionnaire de qualité de
vie. L’évaluation par Rigiscan a montré que 8 des 11
patients avaient des érections nocturnes de qualité
suffisante pour permettre une pénétration vaginale.
Parmi les cinq patients qui avaient déclaré dans le
questionnaire qu’ils étaient très mécontents de leur
fonction sexuelle après l’intervention, 3 avaient
pourtant des érections considérées comme normales
lors du test par Rigiscan. Enfin, 3 des 4 patients qui
avaient un degré de satisfaction «intermédiaire»
concernant leur fonction sexuelle avaient pourtant
des érections considérées comme normales lors du
test objectif.
Conclusion : Bien qu’un patient puisse dire à son
médecin après prostatectomie radicale qu’il a une
activité sexuelle normale, ceci ne présage en rien de
son degré de satisfaction. Réciproquement, nous
avons observé que certains patients qui se déclaraient insatisfaits avaient pourtant une évaluation
objective par Rigiscan normale ce qui tendrait à
prouver qu’un certain pourcentage de patients qui
ne seraient pas satisfaits de leur fonction sexuelle
après prostatectomie pouvaient avoir une composante psychogène à l’origine de leur problème.
Mots clés : Prostatectomie radicale, fonction sexuelle.
Progrès en Urologie (1996), 6, 552-557.
La prostatectomie radicale est actuellement le traitement de référence pour les cancers de prostate cliniquement localisés (≤ T2 C) chez des patients qui ont
une espérance de vie supérieure ou égale 10 ans.
Différentes études ont observé que ce traitement permettait d’obtenir une excellente survie à long terme
avec une morbidité relativement limitée [10, 18].
Classiquement, la prostatectomie radicale rétropubienne a été régulièrement associée avec la survenue
d’une impuissance en post-opératoire [8]. Les travaux
anatomiques publiés par WALSH et DONKER ont permis
d’identifier et de souligner l’importance des pédicules
neuro-vasculaires péri-prostatiques dont le respect permet de préserver l’innervation du pénis et donc d’obtenir une fonction érectile satisfaisante en post-opératoire [17]. Dans des publications récentes, il a été rapporté jusqu’à 80% de fonctions sexuelle normale après
prostatectomie radicale avec conservation des bandelettes neuro-vasculaires, et ceci pour des groupes de
patients sélectionnés [6, 13]. Dans ces différentes
Manuscrit reçu : janvier 1996, accepté : avril 1996.
Adresse pour correspondance : Pr. S. Lerner, Department of Urology, Albert
Einstein College of Medicine, Montefiore Medical Center, 111 East 210th Street,
Bronx, New York 10467, USA.
552
études, la fonction sexuelle a été évaluée et quantifiée
par l’interrogatoire du patient et/ou de sa partenaire.
A l’opposé LEACH et al. ont rapporté que près de 50 %
des patients avaient une fonction sexuelle altérée après
prostatectomie radicale et ce malgré la préservation des
bandelettes neuro-vasculaires. Dans cette étude la
fonction érectile était analysée par des mesures objectives comprenant la mesure de la tumescence nocturne
et écho-Doppler pénien [9]. Les variations de la technique opératoire et la sélection des patients ont été les
principales hypothèses avancées pour expliquer la
variabilité des résultats des séries. D’autre part, différentes études ont démontré que lorsque les patients
étaient interviewés directement par leurs médecins, ils
avaient tendance à modifier leur réponse de manière à
ne pas décevoir leur médecin et finalement les patients
ne faisaient pas part de leur véritable impression [14,
16]. Il apparaît donc que les données sur la fonction
sexuelle recueillies par l’interrogatoire médical pourraient ne pas être parfaitement représentatives de la
fonction sexuelle réelle du patient après prostatectomie
radicale et plus particulièrement pourraient ne pas
refléter de manière fiable le degré de satisfaction des
patients concernant leur fonction sexuelle.
Nous avons mené une étude pilote qui a comparé les
données recueillies par interrogatoire médical et questionnaire auto-administré à des données objectives de
mesure de la fonction érectile.
PATIENTS ET METHODES
Onze hommes âgés en moyenne de 59 ans (extrêmes
51 à 70 ans) ont été inclus dans cette étude pilote prospective. Tous ces patients ont signalé qu’ils avaient une
fonction sexuelle normale avant l’intervention. Les
patients ont subi une prostatectomie radicale avec
conservation des bandelettes neuro-vasculaires
et précédée d’un curage ilio-obturateur bilatéral, selon
une technique précédemment décrite [11]. L’intervalle
moyen entre l’intervention et l’évaluation de la fonction sexuelle a été de 18 mois (6 à 24 mois).
Dans une première partie, les patients ont tous répondu
à un questionnaire d’évaluation globale de la fonction
sexuelle posé par un médecin par téléphone. Les questions de cette interview qui étaient assez générales, sont
exprimées dans l’annexe 1. D’après les données de
cette entretien téléphonique, les patients ont été classés
en 3 catégories en fonction de la qualité de leur érection post-opératoire exprimée par rapport à l’état préopératoire : 75 à 100%, 50 à 75%, ou moins de 50%.
Dans une deuxième partie, les patients ont utilisé le
Rigiscan pendant 2 nuits consécutives dans le but d’avoir
une évaluation objective de la qualité de leurs érections
[5]. La normalité du test a été définie par la survenue d’au
moins d’une érection nocturne avec une rigidité mesurée
à l’extrémité du pénis supérieure ou égale à 70 % de la
valeur normale et ce pendant une durée au moins égale à
5 minutes [4]. Enfin les patients ont rempli un auto questionnaire destiné à mesurer leur propre perception de leur
fonction sexuelle (Annexe2) [12].
RESULTATS
Tous les patients avaient une fonction sexuelle normale en préopératoire. Tous ont eu une prostatectomie
radicale avec préservation des bandelettes neuro-vasculaires. Les réponses à l’entretien téléphonique avec
le médecin sont exprimées dans le Tableau 1. Tous les
patients ont répondu qu’ils avaient conservé une activité sexuelle depuis la prostatectomie. Parmi ces 11
patients, 6 ont estimé que leur érection était à moins de
50% de ce qu’elle était en préopératoire, 3 l’ont cotée
entre 50 et 75% de ce qu’elle était en préopératoire et
enfin 2 ont estimé que leur érection en postopératoire
était équivalente de ce qu’elle était en préopératoire.
Six patients ont signalé avoir des érections matinales.
Les réponses aux questionnaires de qualité de vie sont
résumées dans le Tableau 2. La majorité (64%) des
patients ont répondu qu’ils avaient une fonction sexuelle qualifiée de moyenne à normale. Seuls 36% des
patients ont répondu qu’ils n’avaient absolument aucune difficulté pour obtenir ou pour maintenir une érection. Bien que la totalité des 11 patients ait répondu
lors de l’interrogatoire initial par le médecin qu’ils
avaient une activité sexuelle, seul 2 (18%) se sont
déclarés plutôt satisfait par leur vie sexuelle depuis
l’opération si l’on prend en compte les réponses au
questionnaire de qualité de vie. Enfin, quatre patients
(36%) ont déclaré être ni satisfaits ni insatisfait concernant la qualité de leur vie sexuelle.
Tableau 1. Réponses des patients à l’entretien médical télé phonique (Annexe A).
Proposition
n (%)
1. Erection pré-opératoire
OUI
NON
11 (100)
0
2. Activité sexuelle post-opératoire
OUI
NON
11 (100)
0
3. Erection post-opératoire par rapport
au statut pré-opératoire :
Moins de 50%
50 to 75%
76 to 100% (normal)
6 (55)
3 (27)
2 (18)
4. Erections matinales
OUI
NON
6 (55)
5 (45)
553
Tableau 2. Réponses des patients au questionnaire de qualité
de vie (Annexe B).
Item
Response (n = 11) %
1. Days felt sexual drive (Fréquence des
envies sexuelles)
None
9
Few
27
Some
36
Most
18
Almost every
9
2. Rate level of sexual drive (Intensité du désir)
None
9
Low
27
Medium
27
Medium high
27
High
9
3. Frequency of partial/full erections when
sexually stimulated (Fréquence des érections
partielles ou complètes après stimulation)
None
9
Few
54
Fairly often
18
Usually
9
Always
9
4. Erections firm enough for intercourse (Fréquence
des érections suffisantes pour permettre un rapport)
None
36
Few
27
Fairly often
18
Usually
9
Always
9
5. Difficulty obtaining an erection (Difficulté pour
obtenir une érection)
No
9
Little
27
Some
18
A lot
27
No erections
18
6. Lack of sex drive a problem (L’absence de vie
sexuelle est un problème)
Big
45
Medium
0
Small
18
Very small
9
None
27
7. Problem getting an erection (Problème par
rapport aux érections)
Big
54
Medium
36
Small
0
Very small
0
None
9
8. Problem with ejaculation* (Problème par
rapport aux éjaculations)
Big
27
Medium
27
Small
9
Very small
9
None
9
9. Satisfaction with sex life (Satisfaction avec
la vie sexuelle)
Very
27
Mostly dissatisfied
18
Neutral or mixed
36
Mostly satisfied
18
Very satisfied
0
10. Regular partner (Partenaire régulier)
Yes
No
* = two patients did not respond
82
18
L’exploration par Rigiscan a révélé que 8 des 11
patients avaient des érections nocturnes suffisantes
pour permettre une pénétration vaginale. Les 2 patients
qui avaient signalé une vie sexuelle normale sur le
questionnaire de qualité de vie avaient une tumescence
pénienne normale lors du test objectif par Rigiscan.
Parmi les 5 patients qui avaient dit qu’ils étaient insatisfaits de leur fonction sexuelle, 3 d’entre eux avaient
pourtant des érections normales lors de l’enregistrement par Rigiscan. Enfin, 3 des 4 patients qui se déclaraient intermédiaire en terme de satisfaction concernant
leur fonction sexuelle avaient également des érections
normales lors de l’examen objectif.
DISCUSSION
Le but principal du traitement d’un cancer limité est
d’assurer une exérèse complète de la tumeur et donc de
prolonger la survie des patients.
Les patients porteurs d’un cancer de prostate localisé et
traité par prostatectomie radicale ont un excellent pronostic en terme de survie [18]. Cependant, à la différence d’un cancer pancréatique ou d’un cancer du poumon, le cancer de prostate ne représente pas un pronostic immédiat en terme de survie des patients. Ainsi
les bénéfices obtenus par un traitement radical curateur
peuvent ne pas se manifester ou ne pas avoir d’intérêt
avant plusieurs années. Enfin, il n’existe pas encore de
consensus actuel sur le traitement du cancer de prostate localisé en raison du manque d’études prospectives
randomisées.
Le bénéfice fourni par le traitement d’un cancer doit
prendre en compte son coût en terme de retentissement
sur le vécu des patients [1, 15]. Le résultat carcinologique doit être analysé en prenant en compte la toxicité ou la morbidité de l’intervention médicale. Il est tout
à fait possible qu’un traitement puisse être parfaitement
satisfaisant si l’on prend en compte les critères classiques d’évaluation de la guérison (notamment la survie ou la progression tumorale), mais que les résultats
soient considérés comme non satisfaisants si l’on
considère l’état psychologique ou social du patient.
Dans la plupart des études, la fonction sexuelle après
prostatectomie radicale a été évaluée par des observateurs extérieurs (médecin, i nfirmière) [6, 17].
Cependant ces évaluations de la satisfaction des
patients ou de la gêne provoquée par le traitement peuvent être très subjectives surtout lorsque l’estimation
est faite par le médecin. Certains patients, bien
qu’ayant un retentissement objectif minime, peuvent
être extrêmement insatisfaits du résultat fonctionnel. A
l’opposé d’autres patients sont très peu gênés et ce malgré des signes objectifs sévères. Finalement, il est clair
que la perception des patients de leur propre maladie
554
est extrêmement variable et qu’il y a des facteurs autre
que les signes purement objectifs qui entrent dans cette
perception [7].
ration objective par Rigiscan normale. Ainsi il semble
que certains patients non satisfaits de leur fonction
sexuelle après prostatectomie radicale puisse avoir une
composante psychogénique à leur problème.
Si l’évaluation de la fonction sexuelle postopératoire
dans cette étude prospective avait été limitée à l’évaluation réalisée par le médecin lui-même, nous aurions
alors conclu que la totalité des 11 patients étaient
sexuellement actif en post-opératoire et donc que les
patients étaient certainement satisfaits du traitement.
Cependant lorsque les patients répondent à un questionnaire de qualité de vie validé, près des trois quarts
d’entre-eux signalent avoir des difficultés pour obtenir
ou pour maintenir une érection. Plus encore il est apparu que seulement 2 des 11 patients se sentiraient
comme plutôt satisfait de leur fonction sexuelle. Ainsi,
l’évaluation de la fonction sexuelle après prostatectomie basée uniquement sur l’évaluation médicale est
probablement biaisée et ne reflète pas exactement la
propre perception des patients.
L’évaluation de la qualité de vie est un élément supplémentaire et indispensable à prendre en compte dans
l’évaluation des patients après chirurgie pour cancer.
Cette étude montre que l’évaluation de fonction sexuelle lorsqu’elle est réalisée par le médecin apparaît peu
corrélée avec ce que ressent réellement le patient.
CONCLUSION
L’évaluation de la qualité de vie après traitement d’un
cancer de prostate fourni des informations essentielles.
Ce type d’évaluation devrait être inclue dans toute discussion sur l’efficacité thérapeutique, de même que cet
élément devrait être pris en compte dans la décision thérapeutique. L’évaluation de la fonction sexuelle postopératoire basée seulement sur l’évaluation par médecin ne reflète pas réellement ce que ressent le patient, ni
son degré de satisfaction. De même, lorsqu’une évaluation objective trouve une activité érectile spontanée
normale, documentée par exemple par une exploration
par Rigiscan, cela ne signifie pas non plus que le patient
soit satisfait de sa fonction sexuelle. Ceci suggère que
la composante psychologique soit également à prendre
en compte dans l’évaluation de la fonction sexuelle
après prostatectomie radicale. En conclusion, l’évaluation de la fonction sexuelle post-prostatectomie radicale doit être globale et doit associer : questionnaire médical, auto-questionnaire et test objectif.
En 1982, WALSH et DONKER ont permis l’évolution de
la prostatectomie radicale en identifiant les éléments
neuro-vasculaires de l’érection [17]. Leurs conclusions
étaient que ces structures neuro-vasculaires destinées
aux corps caverneux pouvaient être lésées lors de la
prostatectomie radicale et être à l’origine des dysérections postopératoires. Cependant plus récemment,
d’autres investigateurs ont avancé une hypothèse vasculaire à l’origine des impuissances après prostatectomie [2, 3]. A BOSEIF et al. ont constaté que 40% des
patients qui étaient impuissant après prostatectomie
radicale n’étaient pas améliorés par les injections intracaverneuse [2]. La conclusion de cette étude a été qu’il
existait probablement une insuffisance artérielle possiblement associée à des fuites veineuses pour expliquer
la survenue de ces impuissances après prostatectomie
radicale malgré la préservation des bandelettes neurovasculaires. Il est intéressant de noter que dans notre
étude 3 des 5 patients qui se sont déclarés plutôt insatisfait de leur fonction sexuelle postopératoire avaient
pourtant une fonction érectile normale lors de l’étude
par objectif par Rigiscan. Ceci suggérerait que des facteurs psychogènes pourraient également contribuer à la
survenue d’un trouble sexuel postopératoire.
Cet article a été traduit par le Dr. F. Haab
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Ainsi, il est possible de conclure que l’impuissance
après prostatectomie radicale est d’origine multi-factorielle.
3. BAHNSON R.R., CATALONA W.J. Papaverine testing of impotent
patients following nerve-sparing radical prostatectomy. J. Urol.,
1988, 139, 773-774.
Le but de cette étude prospective a été de mettre au
point et d’évaluer une méthode de recueil d’information pour évaluer la fonction sexuelle et le degré de
satisfaction des patients sur le plan sexuel après prostatectomie radicale. Cette étude préliminaire a montré
que bien qu’un patient puisse signaler à son médecin
qu’il a une fonction sexuelle normale, il peut ne pas
être satisfait. De plus, nous avons observé que certains
patients qui se déclaraient insatisfait avaient une explo-
4. BENET A.E., REHMAN J., HOLCOMB R.G., MELMAN A.
Correlation between the new Rigiscan plus software and the final
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555
7. CELLA D.F. Quality of life during and after cancer treatment. Comp.
Therapy, 1988, 14, 69-75.
by informing the physician that they were sexually active or
potent after radical prostatectomy. Of these 11 patients, howe ver, only 2 (18%) were mostly satisfied with their sex life accor ding to the quality of life questionnaire. Rigiscan testing revea led that 8 of the 11 patients had nocturnal erectins which were
adequate for vaginal penetration. Of the 5 patients who stated
that they were mostly dissatisfied with their sexual functioning,
3 had objective evidence of adequate erectile ability as docu mented by Rigiscan. Three of the four patients who were ambi valent with respect to their sexual function also demonstrat ed
objective evidence of normal erectile activity.
8. KOPECKY A.A., LASKOWSKI T.Z., SCOTT R. Jr. Radical retropubic prostatectomy in the treatment of prostatic carcinoma. J. Urol.,
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11. LERNER S.E., BLUTE M.L., ZINCKE H. Anatomical considerations, surgical techniques and selection criteria for nerve-sparing
prostatectomy. J. Pelvkc Surg. In Press, 1996.
Conclusion : Although a patient may inform his care provider
that he is sexually active or potent, he may not be satisfied with
his present level of sexual functioning. In addition, we observed
that some dissatisfied patients do have normal Rigiscan patterns
indicating that a percentage of patients who are not happy with
their level of sexual function after radical prostatectomy may
have a psychogenic component to their problem.
12. O’LEARY M.P., FOWLER F.J., LENDERKING W., BARRY M.J.,
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____________________
SUMMARY
Detailed assessment of erectile function after radical retropubic prostatectomy : does potency equate with sexual satisfaction?
Introduction : Post radical prostatectomy potency rates, quanti fied on the basis of physician survey, have ranged up to 80%.
Physician derived potency data, however, may not be represen tative of true post-prostatectomy potency rates or more impor tantly may not accurately portray patients’ post-operative sexual
satisfaction. We conducted a pilot study combining physician
derived and patient derived subjective data with objective mea sures of erectile function.
Materials and Methods : Eleven men, mean age of 59 years,
who were treated with nerve sparing radical retropubic prosta tectomy formed the study group. Initially, the patients responded
to a physician directed telephone survey on sexual status.
Potency was then objectively assessed utilizing Rigiscan testing
on two consecutive evenings. Lastly, the patients completed a
validated short questionnaire directed to obtain a patients’ sub jective perception of sexual function.
Results : All the patients responded to the first par t of the study
556
ANNEXE A
Questions de l’entretien médical téléphonique
1. Aviez-vous des érections avant l’opération pour le cancer de
prostate?
2. Avez-vous une activité sexuelle depuis l’opération? Avezvous des érections?
3. Par rapport à avant l’opération, comment évalueriez-vous la
qualité de votre érection?
4. Avez-vous des érections matinales depuis l’opération?
ANNEXE B
1. During the past month, how many days have you felt sexual
drive? (Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence
avez-vous ressenti un désir sexuel?)
- No days
- Only a few days
- Some days
- Most days
- Almost every day
2. During the past month, how would you rate the level of sexual
drive? (Au cours du dernier mois écoulé, comment quantifieriezvous l’intensité de votre désir sexuel?)
- None at all
- Low
- Medium
- Medium high
- High
3. During the past month, how often have you had partial or full
sexual erections when you were sexually stimulated in any way?
(Au cours du dernier mois écoulé, combien de fois avez-vous eu
une érection partielle ou complète après stimulation?)
- None at all
- A few times
- Fairly often
- Usually
- Always
4. During the past month, when you had erections, how often
were they firm enough to have sexual intercourse? (Au cours du
dernier mois écoulé, lorsque vous avez eu une érection, combien
de fois celle-ci a-t-elle été suffisante pour permettre un rapport?)
- Not at all
- A few times
- Fairly often
- Usually
- Always
6. During the past month, to what extent have you considered a
lack of sex drive to be a problem? (Au cours du dernier mois
écoulé, à quel point le manque de relation sexuelle a-t-il été un
problème?)
- Big problem
- Medium problem
- Small problem
- Very small problem
- No problem
7. During the past month, to what extent have you considered
your ability to get and keep erections to be a problem? (Au cours
du dernier mois écoulé, à quel point le fait d’avoir des difficultés pour obtenir ou maintenir une érection a-t-il été un problème?)
- Big problem
- Medium problem
- Small problem
- Very small problem
- No problem
8. During the past month, to what extent have you considered
your ejaculation to be a problem? (Au cours du dernier mois
écoulé, à quel point votre éjaculation a-t-elle été un problème?)
- Big problem
- Medium problem
- Small problem
- Very small problem
- No problem
9. Overall, during the past month, how satisfied have you been
with your sex life? (Globalement, au cours du dernier mois
écoulé quel a été votre degré de satisfaction avec votre vie
sexuelle?)
- Very dissatisfied
- Mostly dissatisfied
- Neutral or mixed (about equally satisfied and dissatisfied)
- Mostly satisfied
- Very satisfied
10. During the past month, have you had someone you consider
to be a regular sexual partner? (Au cours du dernier mois écoulé, avez-vous eu un partenaire régulier?)
- Yes
- No
5. During the past month, how much difficulty did you have getting an erection? (Au cours du dernier mois écoulé, avec quel
degré de difficulté avez-vous eu une érection?)
- No difficulty
- Little difficulty
- Some difficulty
- A lot of difficulty
- Did not get erections at all
557
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