Volume II - G2 - Étude impact 1 partie 2

RD31 – RD107 – Contournement Nord d’Ernée
PIÈCE G2 – ÉTUDE D’IMPACT
-
4.3.4.
Le résultat de la surveillance de la qualité de l’air en Mayenne en
2009
Sur l’agglomération de Laval, les niveaux de pointe en poussières fines ont augmenté en 2009, alors
que ceux des autres polluants ont diminué (NO2 particulièrement). La hausse des niveaux de
poussières trouve son origine dans les conditions climatiques froides favorisant les épisodes de pollution
en début d’année.
Deux procédures d’information ont été déclenchées les 11 et 12 janvier 2009 dans le département de la
Mayenne (dépassement du seuil de 80 µg/m3), comme dans toute la France, en raison de conditions
météorologiques froides ayant favorisé leur rejet et leur piégeage à faible altitude. A Saint-Denisd’Anjou, une valeur de 90 µg/m3 a été atteinte.
les conditions météorologiques ont été particulièrement peu propices à la formation d’ozone. Les
niveaux d’ozone enregistrés à Mayenne sont comparables à ceux enregistrés dans les autres
agglomérations et restent modérées. Aucun dépassement du seuil d’information n’a été
enregistré à Mayenne. Toutefois, ce risque n’est pas à exclure.
4.3.6.
La qualité de l’air à Ernée
4.3.6.1. Qualité globale
L’agglomération d’Ernée est localisée à une trentaine de kilomètre au nord-ouest de Laval et à 25 km
environ à l’ouest de Mayenne. Elle est située dans un contexte rural, dominé par l’activité agricole. Elle
est traversée par des infrastructures routières importantes, dont la RN12 qui supporte un trafic routier
de l’ordre de 11 000 véh/j.
L’objectif de qualité pour l’ozone de 120 µg/m3 dédié à la protection de la santé a été dépassé sur le
site urbain de Laval (7 dépassements dans l’année à Laval et 24 dépassements à Saint-Denis-d’Anjou).
La valeur de protection de la végétation de 6 000 µg/m3 a été dépassée avec une valeur maximale de
12 778 µg/m3.
En comparaison avec la qualité de l’air globale observée à Laval et à Saint-Denis-d’Anjou
depuis plusieurs années, et la qualité de l’air mesurée à Mayenne en 2007, on peut conclure
que la ville d’Ernée dispose globalement d’une bonne qualité de l’air. La présence de vent
régulière et l’absence d’obstacle majeur participent à une bonne dispersion des particules
polluantes.
Durant l’année 2009, l’agglomération de Laval a disposé de bons indices de qualité de l’air près de 87%
des jours de l’année. Les dégradations de l’indice ont été observées en janvier (épisode de pollution par
les poussières mi-janvier) et en juin (météo chaude et ensoleillée favorisant la hausse du taux d’ozone).
Cependant, des dégradations localisées et ponctuelles de cette qualité ne sont pas à
exclure, en particulier dans le centre-ville d’Ernée, en raison du niveau de trafic élevé
(supérieur à 10 000 véh/j en trafic moyen journalier) et de la configuration du bâti.
4.3.5.
Le suivi de la qualité de l’air à Mayenne en 2007
Dans le cadre du Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air dans les Pays de la Loire (ARGOS
2004-2008), une campagne de mesures a été programmée sur la ville de Mayenne du 16 février au 7
septembre 2007. Cette période d’étude permet d’appréhender la qualité de l’air sur une longue période
pendant des conditions météorologiques contrastées.
Ä Cette campagne intéresse le présent diagnostic dans la mesure où Mayenne est
située à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Ernée et est une agglomération traversée
par plusieurs infrastructures dont la RN12. Mayenne est toutefois une agglomération
plus peuplée qu’Ernée.
Le dispositif mis en place comprend la mesure des principaux polluants atmosphériques : ozone, oxydes
d’azotes, poussières fines, dioxyde de soufre et benzène. Les mesures ont été réalisées dans le centreville (site urbain) de façon à caractériser la pollution moyenne dans le centre-ville.
Les résultats de cette campagne sont les suivants :
-
l’indice de la qualité de l’air a été bon à très bon près de 8 jours sur 10. L’indice le plus élevé a
été enregistré durant l’été (indice 7 le 25 mai 2007). La répartition de la fréquence d’apparition
de l’indice à Mayenne est globalement comparable à celle observée à Laval et Le Mans ;
-
les niveaux de pollutions en SO2, NO2, benzène et poussières fines (PM10) sont demeurés faibles.
Les seuils d’information et d’alerte de la population fixés pour le dioxyde d’azote et le dioxyde de
soufre n’ont pas été atteints. (niveaux 2 à 15 fois inférieurs aux seuils d’information) Les valeurs
de dioxyde d’azote et de benzène sont plus faibles à Mayenne qu’à Laval et au Mans ;
-
l’étude des niveaux de pointe en poussières enregistrés montre des maxima horaires plus élevés
à Mayenne qu’à Laval et au Mans. Une influence des rejets de la fonderie Mayennaise est
suggérée ;
4.3.6.2. Sources de pollutions
La zone d’étude comprend majoritairement des espaces à vocation agricole, ainsi que le secteur
pavillonnaire du nord d’Ernée.
Une partie de la zone industrielle et artisanale du Fay est incluse. Elle ne comporte pas d’établissement
industriel d’importance.
Quatre établissements installés à Ernée relève de la réglementation sur les installations classées pour la
protection de l’environnement (ICPE). Elles sont localisées au sud du secteur d’étude.
4.3.6.3. Sites sensibles dans la zone d’étude
Au sens de la circulaire du 25 février 2005 relative à la prise en compte des effets sur la santé de la
pollution de l’air dans les études d’impact des infrastructures routières, les sites dits sensibles sont : les
hôpitaux, crèches, écoles, stades, centres sportifs et résidences de personnes âgées.
Le principal site sensible recensé dans la zone d’étude est le centre de loisirs des Bizeuls, qui accueille
les enfants en dehors des périodes scolaires. La zone de loisirs attenante, comportant notamment un
parcours sportif, peut être associée à ce site sensible.
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4.4.
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Les milieux naturels, la faune et la flore
(Source – DERVENN – juillet 2011)
4.4.1.
Zonages d’intérêt écologique
Ø Zonages réglementaires du patrimoine naturel
Aucun zonage réglementaire n’est présent sur l’air d’étude. Les sites Natura 2000 les plus proches sont
le bocage à Osmoderma eremita entre Sillé-le-Guillaume et la Grande-Charnie, (à 25 km à l’est entre
Laval et Mayenne) et le complexe forestier Rennes-Liffré-Chevré, Etang et lande d’Ouée, Forêt de
Haute-Sève à 30 km au sud-ouest du projet.
SIC FR5202003 - Bocage à
Osmoderma eremita entre
Sillé-le-Guillaume et la GrandeCharnie
SIC FR5300025 - Complexe
forestier Rennes-Liffré-Chevré,
Etang et lande d’Ouée, Forêt
de Haute-Sève
Ø Zonages d’inventaires du patrimoine naturel
Deux ZNIEFF de type 1 sont présentes sur l’aire d’étude : la vallée d’Ernée et du Petit-Val (03122), et la
zone tourbeuse du ruisseau des Bizeuls (03141). Les caractéristiques de ces zones sont données dans
le tableau page suivante.
Ces ZNIEFF ne présentent pas de lien avec les sites Natura 2000 cités précédemment.
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Identifiant
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source DIREN & INPN
VALLEE DE L'ERNEE AU PETIT-VAL
Vallée de l'Ernée encaissée, hébergeant une végétation caractéristique des ripisylves.
Intérêt botanique : présence d'une station importante d'une plante protégée au niveau
régional.
ZNIEFF 00003122
Intérêt ichtyologique : présence de peuplements de rivière de classe I de type salmonicole
et de poissons migrateurs de la liste déterminante régionale.
Milieux déterminants :
2412 Cours d'eau : zone à truite
372 Prairies humides eutrophes
ZNIEFF 00003142
415 Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile)
00003122 443 Aulnaies-frênaies médio-européennes
Espèces déterminantes :
Salmo trutta fario (Truite de rivière)
Anguilla anguilla (Anguille européenne)
Cottus gobio (Chabot)
Dryopteris borreri
Cardamine amara (Cardamine amère)
Montia fontana (Montie des fontaines)
Localisation des ZNIEFF sur l’aire d’étude
ZONES TOURBEUSES DU RUISSEAU DES BIZEULS
Cette zone localisée le long d'un ruisseau possède deux zones tourbeuses situées à chaque
extrémité. Cette zone naturelle à proximité immédiate d'un parc de loisirs, possède des
espèces remarquables et protégées.
Intérêt botanique : présence d'une espèce protégée en région des Pays de la Loire, d'une
espèce rare au niveau départemental et d'une espèce de la liste déterminante des Pays de
la Loire.
Milieux déterminants :
24 Eaux courantes
00003142 37 Prairies humides
443 Aulnaies-frênaies médio-européennes
512 Tourbières bombées, faciès dégradé à molinie
Espèces déterminantes :
Sphagnum palustre
Eriophorum angustifolium (Linaigrette à feuilles étroites)
Potentilla palustris (Potentille des marais)
Caractéristiques de ZNIEFF présentes sur l’aire d’étude.
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4.4.2.
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Étude de la fonctionnalité écologique du territoire
b. Analyse des corridors biologiques potentiels aux alentours d’Ernée
4.4.2.1. Etude des continuités écologiques et des corridors biologiques
à petite échelle
Milieux boisés et forestiers
a. Occupation du sol
Les corridors biologiques potentiels de milieux boisés et
forestiers sont peu présents aux alentours immédiats
d’Ernée. Ces milieux sont isolés les uns des autres et on
observe des corridors en pas japonais plutôt qu’une
continuité à l’échelle du territoire. Les milieux boisés de la
commune d’Ernée sont relativement excentrés par rapport
à ces corridors.
Le territoire autour d’Ernée est essentiellement composé de terres cultivées de façon intensive et de
prairies. (Figure ci-dessous). Le parcellaire est en général de taille moyen et un réseau relictuel de haies
persiste sur le territoire. Celui-ci est plus ou moins dense par endroits.
Les boisements sont rares à proximité immédiate d’Ernée. Les forêts de grande taille les plus proches
sont la forêt de Mayenne à une dizaine de kilomètres du centre-ville au sud-est et la forêt de Fougères
au nord-ouest. Le bois de Chatenay, plus petit, se situe au sud-ouest, près de Juvigné. Les autres
boisements tous de petites tailles qui parsèment le territoire sont essentiellement des boisements de
coteaux ou de fond de vallée, dont certains sur la vallée de l’Ernée en aval et en amont d’Ernée.
L’absence de collision de mammifère recensé par l’ONCFS9
sur les routes à Ernée et Larchamp tend à confirmer cette
observation.
N
Occupation du sol sur la commune d’Ernée et sur le territoire alentour. Source Géoportail, fond
Corine Land Cover 2006.
En s’éloignant de la commune, dans un rayon de 30 km, d’autres massifs forestiers sont présents,
notamment la forêt du Perte à l’ouest de Laval et, au nord, les massifs forestiers du Parc Naturel
Régional de Normandie-Maine.
N
Corridors biologiques potentiels des espèces de Milieux Boisés et Forestiers (MBF). L’aire d’étude est
délimitée en rouge.
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Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
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Milieux ouverts et de lisière
Milieux aquatiques et de zones humides
Prairies mésophile et cultures intensives
L’Ernée et une prairie humide parcourue par un ruisseau
Les zones humides du territoire n’ont pas pu être prises en compte au moment du diagnostic car les
inventaires de ces milieux n’avaient pas encore été réalisés à l’échelle communale. Il existe cependant
un réseau dense de cours d’eau permanents et intermittents qui permet la circulation des espèces
aquatiques et semi-aquatiques sur l’ensemble du territoire.
Le territoire autour de l’aire d’étude est divisé en deux parties selon un axe sud-ouest/nord-est. Au nord
de cet axe, les corridors de milieux ouverts sont denses, alors qu’au sud ils sont beaucoup plus
fragmentés. Ceci est lié à la présence importante de cultures intensives sur cette partie du territoire peu
propices à la faune quelle qu’elle soit, ainsi que de boisements importants et de forêts, défavorables
pour les espèces de milieux ouverts.
Les zones en bleue sur la ci-dessous montrent les zones en bordure de cours d’eau où les déplacements
d’espèces de zones humides sont aisés. C’est le cas entre la commune d’Ernée et une grande partie du
bassin versant de l’Ernée.
L’aire d’étude est située dans une zone peu propice au déplacement des espèces de milieux ouverts et
de lisières.
N
Corridors biologiques potentiels des espèces de Milieux Aquatiques et de Zones Humides (MAZH).
L’aire d’étude est délimitée en rouge.
N
Corridors biologiques potentiels des espèces de Milieux Ouverts et de Lisières (MOL). L’aire d’étude
est délimitée en rouge.
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4.4.2.2. Occupation du sol et corridors écologiques de la zone d’étude
c. Synthèse
Les zones où les corridors biologiques potentiels se superposent (en jaune ci-dessous) présentent un
intérêt particulier pour les migrations des individus d’un grand nombre d’espèces et sont donc sensibles
aux perturbations et au fractionnement du territoire d’un point de vue de leur fonctionnement
écologique. Ces zones assurent le brassage génétique au sein des méta-populations et la survie à long
terme des espèces.
a. Occupation du sol
Dans l’ensemble, à l’échelle du territoire, l’aire d’étude n’est pas localisée dans une telle zone, ni reliée à
des grandes structures naturelles par l’intermédiaire de corridors terrestres. Néanmoins, l’aire d’étude
est située à l’intersection de corridors de milieux aquatiques.
Quelques boisements de petite taille sont présents, notamment le bois du château du Vahais et le bois
des Bizeuls. Le long de l’ancienne voie ferrée, un boisement humide (Saulaie-Aulnaie) est également
présent en fond de vallée. Un réseau bocager résiduel persiste, localement plus ou moins dense (Cf.
carte page suivante).
Cette zone intervient donc probablement peu dans les déplacements d’espèces terrestres
sur de grandes distances, mais contribue aux déplacements de la faune aquatique.
L’aire d’étude est constituée essentiellement de terres agricoles cultivées de façon intensive. Les
parcelles en culture permanente et les rotations culture/prairie semée y sont dominantes.
Ø Boisements et haies
Ø Cours d’eau et ripisylve
Les versants des cours d’eau principaux (l’Ernée, le ruisseau de la Riautière au nord des Bizeuls) sont
boisés. Dans le cas de l’Ernée, les coteaux sont occupés par des boisements mésophiles de chênes à
Jacinthe des bois, tandis que le ruisseau de la Riautière est lui bordé par un boisement humide d’aulnes
et de saules. Les ruisseaux moindres, comme le ruisseau du Petit Fay sont bordés par quelques arbres
(saules), parfois au sein même de leur lit mineur. Cette ripisylve linéaire relictuelle ne peut pas être
qualifiée de zone humide en soi, puisqu’elle ne se présente pas sous la forme de terrasse alluviale
inondable.
Ø Zones humides
Le relief est très vallonné, entrecoupé de nombreux cours d’eau dont certains prennent leur source
localement. Le nombre important de cours d’eau et de sources engendre des zones humides mais le
relief marqué limite leur étendue.
Sur l’aire d’étude, 45 zones humides ont été recensées, dont 1 récemment remblayée et deux faisant
l’objet d’un drainage altérant leur fonctionnement. Ces zones humides sont essentiellement situées en
bord de cours d’eau. L’ensemble des zones humides est présenté sur la carte page suivante. Les
numéros attribués aux zones humides sur la carte de la page 50 renvoient au tableau en annexe 2,
décrivant l’état fonctionnel de chaque zone et les critères d’identification utilisés.
Parmi les zones humides, des prairies à Jonc acutiflore et une tourbière présentent un intérêt
patrimonial (décrites ci-dessous dans la partie consacrée aux habitats). Plusieurs zones sourceuses ont
également été identifiées. La conservation de ces zones en bon état fonctionnel est primordiale pour la
qualité et la disponibilité de l’eau des cours d’eau en aval.
28 mares ont été recensées. Elles sont pour la plupart artificielles avec des pentes abruptes et peu
propices au développement d’espèces végétales aquatiques et peu accueillantes pour les amphibiens.
L’aire d’étude comporte également des prairies permanentes : des prairies mésophiles, souvent
localisées sur des zones à forte pente et des prairies humides en fond de vallée ou à l’emplacement de
résurgences de nappes.
Identification des zones propices au déplacement d’un grand nombre d’espèces animales (en jaune).
Milieux Aquatiques et de Zones Humides (MAZH) ; Milieux Boisés et Forestiers (MBF) ; Milieux Ouverts
et de Lisières (MOL)
Zones humides, mares, cours d’eau, boisements et prairies permanentes sont, lorsqu’ils ont un bon état
de conservation, des milieux riches en espèces animales et végétales et correspondent aux milieux
sources dans l’identification des corridors biologiques et écologiques. Ce sont également ces zones qui
ont été privilégiées pour les inventaires de la faune et de la flore.
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b. Les corridors écologiques
Les corridors écologiques correspondent aux zones de déplacement des espèces pour réaliser leur cycle
de vie. Ils ont été identifiés à l’échelle de l’aire d’étude en se basant sur l’analyse de l’occupation du sol.
Les résultats de cette analyse montrent que les corridors écologiques se situent essentiellement le long
des cours d’eau et sur leurs versants, là où subsistent des boisements et des prairies plus ou moins
permanentes.
Les corridors propices aux espèces de milieux humides et aquatiques forment une trame bleue de bon
état le long de l’ancienne voie ferrée mais elle est plus fragmentée le long des autres cours d’eau. Pour
les espèces de milieux terrestres, les vallées le long de l’Ernée et de l’ancienne voie ferrée forment les
trames vertes les plus développées.
Corridors écologiques des espèces de milieux terrestres définissant la trame verte
Milieux Boisés et Forestiers (MBF) ; Milieux Ouverts et de Lisières (MOL)
Globalement, en juxtaposant les corridors écologiques potentiels de tous les groupes d’espèces, deux
corridors majeurs se distinguent, l’un le long de l’Ernée, l’autre le long de l’ancienne voie ferrée.
N
Ces deux corridors, qui constituent une Trame Verte et Bleue, se rejoignent au nord d’Ernée, à la
confluence des cours d’eau, mais également légèrement plus au nord, par l’intermédiaire de prairies et
du réseau bocager. En dehors des confluences, les vallées sont reliées entre elles par l’intermédiaire du
réseau bocager mais la connectivité est généralement faible par ce biais.
Corridors écologiques des espèces de Milieux Aquatiques et de Zones Humides (MAZH) définissant la
trame bleue
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4.4.2.3. Synthèse de l’analyse du fonctionnement écologique du
territoire
A l’échelle régionale, l’aire d’étude ne présente pas d’enjeu majeur au niveau des déplacements des
espèces sur de grandes distances. Elle n’est en effet pas située sur des corridors biologiques potentiels
d’espèces terrestres.
Cependant, de par la présence de l’Ernée, cours d’eau piscicole de première catégorie, et de nombreux
autres cours d’eau aussi bien permanents qu’intermittents, l’aire d’étude est située sur des corridors
biologiques potentiels pour la faune aquatique et semi-aquatique.
Au niveau local, deux corridors écologiques majeurs se distinguent : l’un le long de l’Ernée
l’autre le long de l’ancienne voie ferrée, dans sa partie Est par rapport à l’Ernée. Ces deux axes
englobent des ZNIEFF qui sont des milieux sources de biodiversité avérés.
Ces deux corridors se rejoignent à la confluence des cours d’eau, pour les espèces de milieux
aquatiques et humides et en amont, avant la RD31, pour ce qui est des espèces de milieux terrestres.
Cette seconde zone est également un carrefour secondaire pour les espèces des zones humides.
Cette zone de l’aire d’étude, regroupant les deux carrefours de corridors écologiques
présente un fort enjeu pour le maintien de la connectivité entre habitats et donc la
conservation des populations locales aussi bien animales que végétales sur le long terme.
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4.4.3.
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4.4.3.3. Secteurs et espèces à enjeu relevées
Inventaires flore et habitats
4.4.3.1. Espèces déterminantes citées dans la bibliographie
Sur les 6 espèces déterminantes citées dans la bibliographie, 4 ont été retrouvées :
-
Sphagnum palustre,
Potentilla palustris (Potentille des marais),
Dryopteris borreri (Dyoptéris de Borrer),
Cardamine amara (Cardamine amère).
-
Cette vallée encaissée (point 1 sur la carte des habitats page 55) traversée par
l’Ernée abrite plusieurs stations de Cardamine amara disséminées le long du
cours d’eau. Les populations restent aux alentours de la dizaine de pieds, sauf
au sein du boisement humide situé au nord-ouest, où l’espèce est présente en
grande quantité (plusieurs centaines de pieds).
Cette espèce possède un statut de protection régionale et est inscrite sur
la liste rouge du Massif armoricain.
Deux ne l’ont pas été :
-
a. Vallée de l’Ernée et du Petit Val (ZNIEFF n°3122)
Montia fontana (Montie des fontaines),
Eriophorum angustifolium (Linaigrette à feuilles étroites). Cette espèce n’a pas été revue
Le site abrite aussi une espèce de fougère, le
récemment sur le site.
Dryopteris affinis subsp. borreri (Dryoptéris de
Les deux secteurs concernés par ces espèces sont les 2 ZNIEFF de type 1 de la vallée d’Ernée et du
Petit-Val (03122), et la zone tourbeuse du ruisseau des Bizeuls (ou de la Riautière) (03142).
4.4.3.2. Espèces végétales recensées sur la zone d’étude
145 espèces végétales ont été relevées sur l’aire d’étude et sont reportées dans le tableau de l’annexe
1. 6 espèces sont considérées d’intérêt patrimonial, puisque protégées ou inscrites sur les listes
suivantes :
Borrer), localisé en 2 points du site, en effectifs
moyens (5-25 pieds).
Cette espèce bénéficie du statut d’espèce
déterminante pour la définition des ZNIEFF des Pays
de la Loire. Elle est considérée comme peu commune
dans la liste rouge régionale des Pays de la Loire.
-
Protection régionale,
-
Liste rouge des Pays de la Loire,
b. Zone tourbeuse du ruisseau des Bizeuls (ZNIEFF n°03142)
-
Liste rouge du Massif Armoricain,
-
Liste des espèces déterminantes pour la désignation des ZNIEFF en Pays de la Loire.
La tourbière des Bizeuls proprement dite (point 2 sur la carte des habitats page 55), propriété de la
municipalité d'Ernée, abrite plusieurs espèces sensibles. Nous en avons recensé 3 :
Elles sont présentées ci-après, au sein de leur secteur de développement, désigné à enjeu.
Potentilla palustris (la Potentille des marais) est présente en petites
quantités au sein de la tourbière des Bizeuls (environ une vingtaine de
pieds).
Cette espèce possède un statut de protection régionale et est inscrite
sur la liste rouge du Massif armoricain.
Cette espèce est inscrite comme quasi menacée sur la liste rouge
régionale des Pays de la Loire.
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Carex rostrata (La Laîche à ampoules) est aussi présente au
sein de la tourbière (entre une cinquantaine et une centaine
de pieds).
Cette espèce bénéficie du statut d’espèce déterminante pour la
définition des ZNIEFF des pays de la Loire et est inscrite sur la liste
rouge du Massif armoricain. Cette espèce est inscrite comme quasi
menacée sur la liste rouge régionale des Pays de la Loire.
On y retrouve aussi Galium uliginosum (la Gaillet des fanges) qui bénéficie
du statut d’espèce déterminante pour la définition des ZNIEFF des Pays de la
Loire.
Le boisement humide d'aulnes et de frênes situé à proximité immédiate
abrite une station de Dryopteris affinis subsp. affinis (Dryoptéris
étalé), avec environ une quinzaine de pieds.
Cette espèce bénéficie du statut d’espèce déterminante pour la définition
des ZNIEFF des Pays de la Loire, et est notée comme assez rare.
c. Etang au nord du « Petit Fay »
Petit plan d’eau prairial entouré de saules (point 3 sur la carte des habitats page 56), cet espace abrite
Carex rostrata (La Laîche à ampoules), citée plus haut, dans sa queue sur environ 10 m².
Cette espèce bénéficie du statut d’espèce déterminante pour la définition des ZNIEFF des Pays de la
Loire et est inscrite sur la liste rouge du Massif armoricain. Cette espèce est inscrite comme quasi
menacée sur la liste rouge régionale des Pays de la Loire.
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4.4.3.4. Habitats naturels à enjeu
c.
Mares et plans d’eau à Potamot nageant
Nous présentons ici un ensemble d’habitats naturels remarquables par leur diversité floristique ou leur
intérêt patrimonial, indépendamment de leur caractère humide. Rappelons que l’ensemble des
zones humides pourrait être intégré à ce descriptif.
Ces étendues d’eau sont plus ou moins recouvertes de
Potamogeton natans (le Potamot nageant), et se
rapprochent de l’habitat d’intérêt communautaire
3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du
Magnopotamion ou Hydrocharition.
a. Prairies humides acidiphiles et bas marais
On retrouve ce type de plan d’eau autour du lieu-dit La
Basse Bretonnière (point 4 sur la carte page 56).
L’aire d’étude abrite plusieurs parcelles relevant de
prairies humides remarquables. Ce sont des habitats
diversifiés, qui abritent souvent plus de 25 espèces, et
dont le fond floristique est occupé majoritairement par
Juncus acutiflorus (le Jonc acutiflore).
Ces espaces ici pâturés, sont situés en bordure de cours
d’eau et sont engorgés d’eau une grande partie de
l’année.
On les retrouve notamment au sud des Bizeuls et au sud
de La Petite Forge.
On peut rapprocher certaines d’entre elles d’habitats d’intérêt communautaire, inscrits à la Directive
Européenne Habitats de 1992, sous le code 6410-6 et l’intitulé « Prés humides et bas-marais acidiphiles
atlantiques ».
d. Tourbière
La tourbière des Bizeuls (point 2 sur la carte page 55)
présente une diversité de communautés végétales
importante :
- Zones étrépées à végétation pionnière,
- Bas marais à Potentilla palustris (Potentille des
marais) et Juncus acutiflorus (Jonc acutiflore),
- Cariçaies à Carex vesicaria (Laîche à utricules
renflés) et Carex rostrata (Laîche à ampoules)...
b. Boisements neutroclines
Le boisement de la vallée d’Ernée (point 1 sur la
carte des habitats page 55) recèle des espaces de
chênaie-hêtraie à Jacinthe des bois, habitat
d’intérêt communautaire 9130-3 - Hêtraies-chênaies à
Jacinthe des bois.
Ces groupements sont installés sur une couche de
tourbe plus ou moins épaisse, avec présence locale de
sphaignes.
Cet habitat très coloré au printemps par les espèces
vernales type Anémone des bois, Jacinthe... est bien
présent au sein de ce boisement.
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4.4.3.5. L’inventaire communal des zones humides
Source : Identification des zones humides fonctionnelles – Proxalys Environnement – Commune d’Ernée
– 2012)
Dans le cadre des obligations réglementaires en matière de préservation des zones humides et des
enjeux en la matière identifiés au SDAGE du bassin Loire-Bretagne et au SAGE Mayenne, la commune a
procédé au recensement, à la caractérisation et à la délimitation des zones humides sur son territoire.
Les critères de détermination du caractère humide sont ceux fixés par le SAGE Mayenne, qui reprennent
les critères des arrêtés du 24 juin 2008 et du 1er octobre 2009. Le protocole du SAGE Mayenne ne
prend pas en compte les zones humides altérées.
L’inventaire a été réalisé en 2012, soit postérieurement à l’inventaire des habitats des études préalables
au contournement nord d’Ernée. Les résultats concernant les zones humides fonctionnelles la zone
d’étude sont présentés ci-contre.
L’inventaire des zones humides de DERVENN englobe la totalité des zones humides fonctionnelles de
l’inventaire communal. Les zones humides ne figurant pas dans l’inventaire communal peuvent être
qualifiées d’altérées.
Par ailleurs, il faut noter que la commune d’Ernée envisage le classement en Réserve Naturelle
Régionale de la tourbière des Bizeuls et des milieux boisés associés à la vallée amont de la Riautière,
dont elle est propriétaire et gestionnaire.
Dans ce cadre, un diagnostic des habitats a été réalisé en 2010.
Source : Commune d’Ernée – 2010 – Projet de classement en réserve naturelle régionale du site
naturel des Bizeuls - Plan de Gestion – 1ère partie
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4.4.4.
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Inventaires faunistiques
Répartition des petits carnivores via les carnets de bords (2001-2007)
4.4.4.1. Données issues de la bibliographie
Ø Données générales sur la faune
Selon l’ONCFS, la présence des espèces suivantes est avérée en Mayenne : Chevreuils, sangliers, cerfs
(au nord, inféodés aux massifs forestiers), lièvres, lapins de garenne et renard. La perdrix grise et la
perdrix rouge sont en régression sur le nord, ainsi que la bécasse des bois. L’espèce la plus prélevée au
niveau de la chasse est le pigeon ramier. Le pigeon colombin est également présent. Cette espèce,
nichant dans les arbres creux, est très dépendante de la qualité des haies pour sa survie.
Ernée
Hermine
Ernée
Martre
Ø Petits carnivores
Le schéma ci-contre, présente la répartition des espèces de petits carnivores observés sur le territoire
autour d’Ernée. On y observe que ce groupe d’espèce est globalement présent dans le secteur, même si
aucune observation directe n’a été réalisée sur la commune pour l’Hermine et la Martre.
Ernée
Ernée
Ø Cerf élaphe
Les massifs à Cerf élaphe et les zones où leurs déplacements sont fréquents ont été recensés par
l’ONCFS. Ces massifs et zones de déplacements sont globalement signalés à l’est et nord-est du
département de la Mayenne et à l’ouest du département d’Ille et Vilaine. Ernée se trouve dans un
espace important sans aucune zone à Cerf élaphe.
Putois
Blaireau
La présence de cerfs la plus proche a été recensée au nord de Mayenne en 1985. Cette zone n’est pas
présente sur les inventaires plus récents.
Ernée
Ernée
Belette
Fouine
Observation d’un animal mort
Observation d’un animal vivant
Répartition des petits carnivores sur les communes d’Ernée et alentours. Données ONCFS.
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Localisation massifs à Cerfs élaphe et des espaces de circulation. Source ONCFS.
Ø Poissons
Des prospections piscicoles sur l’Ernée ont été réalisées par l’ONEMA10 le 24/06/2008 au lieu-dit le Petit
Val, sur la Commune d’Ernée.
L’Ernée est un cours d’eau de première catégorie piscicole. Sur ce contexte salmonicole, l’espère repère
est donc la Truite de rivière (Salmo trutta fario).
10
A noter que le Chabot et la Lamproie de planer sont deux espèces mentionnées à l’annexe 2 de la
directive européenne 92-43 / CEE « Faune-Flore-Habitat ».
Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques
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