9 h Jeudi 22 décembre 2016 poitiers en 1916 La lettre de l’évêque pour Noël Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Gérard Simmat et Jean-Marie Augustin nous font vivre Poitiers en 1916. L’évêque adresse une lettre de Noël aux Poitevins. Carte postale représentant « La France fille aînée de l’Église ». M gr Humbre cht, évêque de Poitiers, a adressé à ses diocésains une lettre « toute vibrante du plus pieux et du plus beau patriotisme ». « Avant de clore cette année de deuils et de larmes, écrit-il, nous venons vous rappeler, ô mon Dieu, votre promesse… de laisser tomber sur le peuple de France un regard de bienveillance pour ses miséricordes d’hier, pour celles d’aujourd’hui et pour celles de demain que vous voyez mieux que nous, dans votre éternelle sagesse. Nous le savons bien et on nous l’a assez reproché, il y a, chez nous une France qui vous méconnaît, ô mon Dieu, et qui ne vous aime pas ; mais il y a aussi une France chrétienne qui, le cœur débordant de repentir et les mains pleines de charité vous est toujours restée fidèle. C’est cette France chrétienne et repentante qui vous prie aujourd’hui, comme Madeleine à genoux, au pied de la Croix. Ne Remise de décorations sur la place d’Armes par le général Duroisel, le 22 novembre 1916. sera-t-elle pas récompensée bientôt ? » “ Nos soldats victorieux rentreront dans leurs foyers ” Sa conclusion se veut optimiste dans un élan d’Union sacrée : « Oui, vous la rétablirez, la France, telle qu’elle était, telle qu’elle doit être dans ses murailles, avec ses frontières, Publicité parue dans L’Avenir de la Vienne du 17 décembre 1916 : « Malgré la hausse persistante des tissus », la maison de confections pour dames, Delphin Mesnard, 64, rue Gambetta, n’hésite pas à baisser les prix pour les soldes d’hiver. la même où vous les aviez naturellement placées. Et elle sera à nouveau grande et belle, notre chère patrie française et elle sera glorieuse aussi la fille aînée de l’Église. Notre clergé disséminé par l’ouragan, reviendra plein de zèle, de charité et de piété. Nos œuvres d’enseignement et d’apostolat refleuriront sur notre sol béni. Nos soldats victorieux rentreront dans leurs foyers et cultiveront de nouveaux nos riches campagnes. En un mot, tous, filles et fils de France, soldats, prêtres, unis dans un même amour, nous reprendrons, chacun dans sa sphère, notre vie de labeur et de sacrifice, et nous restaurerons notre chère France. Nous guérirons ses blessures, nous lui redonnerons santé et force pour la gloire de Dieu le Père qui a donné à notre France un si beau territoire et de si grands biens pour la gloire de JésusChrist que l’a choisie comme la fille aînée de son Église pour la gloire du saint Esprit qui lui a communiqué le souffle de la plus pure miséricorde et du plus noble dévouement. » Soldats du centre des mitrailleurs à Poitiers, pendant les mois d’août et de septembre 1916.