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Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
N° 41 – Septembre 2003
Quelques méthodes de détection de Xanthomonas campestris pv
vesicatoria dans les semences de la tomate et de l’aubergine
OUEDRAOGO1 S. L. et MORTENSEN2 C. N.
Résumé
Vingt huit échantillons de tomate (Lycopersicum esculentum Mill) et d’aubergine
(Solanum melongena) du Burkina Faso et de l’Indonésie ont été testés pour la présence
de Xanthomonas campestris pv. vesicatoria agent responsable de la gale bactérienne.
Le test en milieu aqueux, le semis direct sur milieu de culture et le test basé sur
l’apparition de symptômes sur les plantules sont les méthodes de détection utilisées.
Trois milieux de culture de bactéries, à savoir TWEEN B, KB et YDC, les tests
biochimiques et de pathogénie ont été utilisés pour l’identification et la caractérisation
des isolats. 14,3 % des échantillons de semences testées sont infectés par
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria. Le test en milieu aqueux paraît donc la
meilleure méthode de détection de la bactérie dans les semences.
Mots clés : Xanthomonas campestris pv. vesicatoria, tomate, aubergine, semences.
Some methods for the detection of Xanthomonas campestris pv
vesicatoria in the tomato and eggplant seeds
Summary
Twenty eight seed samples of tomato (Lycopersicum esculentum Mill) and eggplant
(Solanum melongena) from Burkina Faso and Indonesia were tested for the detection of
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria causing bacterial spot. Liquid assay
(stomacher extractions), direct seed planting and growing on test symptom tests were
used for the detection. Bacterial growth media, such as TWEEN B, KB and YDC,
biochemical tests and pathogenicity were used for the identification and characterization
of the isolates. 14.3 % of tested seed samples were infected by Xanthomonas
campestris pv. vesicatoria. The liquid assay seems to be the best method for the
detection of the bacteria in the seeds.
Key words : Xanthomonas campestris pv. vesicatoria, tomato, eggplant, seeds
1
Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), BP 7192 Ouagadougou, Burkina Faso
Danish Government Institute of Seed Pathology for Developing Countries Thorvaldsensvej, 57 DK-1871
Frederiksberg C, Denmark
2
1
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et certainement dans les mauvaises herbes
Introduction
pour de longue durée (Jones et al., 1986).
La
tache
bactérienne
causée
par
Des techniques convenables de production
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria
tendant
(Doidge) Dye est l’une des plus importantes
tolérance,
la
maladies
tomate
résistantes
de
et
du
l’utilisation des semences saines ainsi que
poivron (Capsicum annuum L.) (Leite et al.,
l’élimination des autres sources d’inoculum
1995). La maladie apparaît dans toutes les
provenant de plants vivants et de débris
régions de culture de la tomate (CMI, 1981).
végétaux sont essentielles pour le contrôle
Au Burkina Faso, la bactérie a été isolée des
de la maladie (Goode et Sasser, 1980)
bactériennes
(Lycopersicum
de
esculentum
la
Mill)
vers
un
programme
recherche
tomate
de
des
et
zéro
variétés
d’aubergine,
feuilles de la tomate par Ouédraogo et
Bien que Xanthomonas campestris pv.
Rouamba (1996). Elle est caractérisée par
vesicatoria ait été signalé dans plusieurs
des taches brunes à noires, anguleuses sur
pays, les informations sur le pathogène sont
jeunes folioles et sur les tiges. Sur les fruits,
rares au Burkina Faso. Des études n’ont pas
on observe des pustules liégeuses (4 à 5
encore été conduites dans le pays pour
mm de diamètre) entourées d’un halo
évaluer la présence de la bactérie dans les
huileux. En climat chaud et humide, les
semences de la tomate
taches bactériennes peuvent causer une
La présente étude a pour objectif d’évaluer
sévère défoliation des plants et il en résulte
la prévalence de Xanthomonas campestris
une réduction des récoltes. Des pertes de
pv. vesicatoria dans les semences de la
rendement allant de 52 à 90 % (pertes de
tomate et de l’aubergine collectées au
poids des fruits commerciaux) ont été
Burkina
signalées (Pohronezny et al., 1990 ; Jones
frais et la transformation de la tomate
significative
nombre
en
Indonésie
et
de
Matériel et méthodes
la fois la qualité pour la consommation en
Une
et
détection de la bactérie dans les semences.
Les lésions causées sur les fruits réduisent à
1992).
Faso
comparer l’efficacité de 3 méthodes de
et al., 1986 ; Pohronezny et Volin, 1983).
(OEPP/EPPO,
et de l’aubergine.
Matériel biologique
baisse
des
Le matériel végétal est composé de 28
rendements et du poids par fruit a été notée
échantillons de semences dont 11 de
par Hartman et Hong (1991).
tomate,
du
de
fruits,
6
d’aubergine
violette
et
4
d’aubergine locale produits au Burkina Faso,
La bactérie survit d’une année à l’autre par
tandis que 7 échantillons de semences de
la semence mais aussi par les débris des
tomate proviennent de l’Indonésie.
plants infectés. Elle est souvent isolée des
plantules ne présentant aucun symptôme sur
La tomate variété Rossol est utilisée pour le
les cotylédons (Leben, 1963). Elle peut
test de pathogénie.
survivre dans les résidus de cultures, le sol
2
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Test sur symptômes
(Schackleton, 1962)
La souche de référence de Xanthomonas
campestris pv. vesicatoria NCPPB 422R.129
a
été
fournie
bactériologie
par
de
le
laboratoire
de
Danois
de
l’Institut
de
plantules
500 graines de tomate ou d’aubergine sont
prélevées une seule fois par échantillon et
placées sur 2 ou 3 couches de papier filtre
Pathologie de Semences.
humide dans des boîtes en plastique dont
Matériel chimique
les dimensions internes sont : 30 cm x 22
En tout 3 milieux de culture ont été utilisés et
cm x 8 cm. Les graines sont semées à la
il s’agit de :
densité de 2 à5 graines /cm2 et incubées à la
-
température de 28 à 30 °C dans une
TWEEN B (peptone 8,0 g ; KBr 8,0 g ;
chambre de culture pendant 8 à 18 j avec
Cacl2 0,20 g ; H3BO3 0,24 g ; Agar
une alternance de 12 h d’obscurité et de 12
16,0 g ; eau distillée 800 ml). Après
h de lumière (lumière du jour ou avec des
avoir stérilisé à l’autoclave le milieu ci-
ampoules ordinaires à néon).
dessus décrit, on y ajoute stérilement :
8 ml de Tween 80 ; 80 mg de
Les plantules montrant des décolorations
cycloheximide ;
de
jaunes, des surfaces turgescentes, des
5-
brunissements de tiges et des symptômes
de
de décolorations brunes sur les racines sont
cephalexine ;
fluorouracile ;
52
9,6
mg
mg
0,32
de
mg
sélectionnées et dilacérées finement à l’aide
tobramycine.
-
de scalpel dans 3 à 4 ml d’eau distillée
King’s medium B (Protéose peptone
N°3
20,0
g;
Glycerol
15,0
stérile et salée (0,85 % de NaCl). La
ml ;
suspension est laissée pendant 10 à 15 mn
K2HPO4 1,5 g ; MgSO4,7H2O 1,5 g ;
à la température ambiante de laboratoire
Agar 20,0 g ; eau distillée 1000 ml).
pour
On ajuste le pH à 7,2 avant la
YDC
(Yest
Dextrose
ainsi
plus
de
cellules
bactériennes dans l’eau.
stérilisation à l’autoclave.
-
obtenir
En utilisant la pipette Pasteur stérile, une
Calcium
goutte d’environ 50 µl est prélevée et
Carbonate agar) à savoir :
déposée sur le milieu de culture (Tween B)
1) Yest extract 10,0 g ; Calcium Carbonate
dans une boîte de Pétri et étalée à l’aide du
(CaCO3) 20,0 g ; eau distillée 950 ml ;
manche Pasteur sur 3 secteurs de la boîte
2) Dextrose (L-glucose) 20,0 g ; eau distillée
afin d’obtenir des colonies séparées. Cette
50,0 ml.
opération est répétée dans 3 ou 4 boîtes de
Pétri.
On autoclave les 2 milieux séparément et on
les mélange bien à la température de 40 à
Les boîtes de Pétri sont incubées en position
50 °C.
inversée à la température de 25 à 30 °C. La
souche
Méthodes de détection
de
référence
Xanthomonas
campestris pv. vesicatoria NCPPB 422R.
3
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N° 41 – Septembre 2003
Ensemencement direct des graines
(Mortensen, 1997)
129 est aussi étalée sur le même milieu
Tween B pour comparaison.
200 à 400 graines sont placées sur le milieu
Les observations des boîtes de Pétri pour la
Tween B contenu dans des boîtes de Pétri
présence de Xanthomonas campestris pv.
(25
vesicatoria sont faites après 4 à 5 j
les
graines
sont
semence
3 mn suivi d’un lavage avec de l’eau distillée
stérile. On laisse les semences sécher à l’air
(approximativement
libre avant de les ensemencer. Les boîtes de
10.000 graines) sont placés dans un sachet
Pétri sont incubées à 28 à 30 °C pendant 4 à
en plastique de dimension 20 cm x 25 cm et
5
d’épaisseur 0,15 mm contenant 100 ml de
incubés
dans
sont transférées sur le milieu Tween B par
étalement de la culture bactérienne à l’aide
été diluée 3 fois à 1/10 et 50 µl (0,05 ml) de
du manche Pasteur et les boîtes de Pétri
chaque dilution y compris la suspension non
sont incubées à 30 °C pendant 4 à 5 j. Les
diluée, sont prélevés et étalés à l’aide d’un
colonies de l’agent pathogène qui sont de
étaloir dans une boîte de Pétri contenant le
forme
milieu de culture Tween B. 3 boîtes de Pétri
Elles
de
sont calculés. Les colonies représentatives
secoués pendant 15 mn. La solution mère a
dilution.
référence
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria
placés dans un mixeur (stomacher) et
par
de
de colonies bactériennes semblables à
un
réfrigérateur à 4 °C pendant 15 mn, puis
utilisées
bactérie
Les pourcentages de semences entourées
le tout à un pH de 7,4. Le sachet plastique et
sont
La
également étalée sur le milieu de culture.
auxquels sont ajoutés 0,02 ml de tween 20,
contenu
j.
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria est
phosphate buffer stérile et salé (PBS)
sont
presse
dans une solution de 1 % de NaOCl pendant
Test en milieu liquide (Mortensen, 1997)
son
On
désinfectées à la surface par immersion
purification.
de
boîte).
l’ensemencement,
transférées sur le milieu YDC pour la
g
par
légèrement les graines dans le milieu. Avant
d’incubation. Les colonies suspectes sont
24
graines
circulaire,
en
élévation,
jaunes,
entourées de zones de cristaux blancs qui
sont
sont des sels de calcium des acides gras
renversées et incubées pendant 4 à 5 j à la
libérés du Tween B par les enzymes
température de 28 à 30 °C.
lypolytiques sont retenues.
La bactérie de référence Xanthomonas
Purification et identification des colonies
isolées
campestris pv. vesicatoria NCPPB 422R.129
est aussi étalée sur le même milieu pour une
Les colonies suspectes de Xanthomonas
comparaison. Le comptage du nombre de
campestris pv. vesicatoria obtenues quelle
colonies bactériennes formées par unité
que soit la méthode utilisée sont purifiées
(cful) est fait après la période d’incubation.
sur le milieu de culture YDC et la souche de
référence
Xanthomonas
campestris
pv.
vesicatoria NCPPB 422R.129 est aussi
4
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
étalée sur
le même milieu pour
comparaison.
Les
tests
N° 41 – Septembre 2003
une
lampes à UV. Pour les Xanthomonas une
biochimiques
pigmentation jaune est produite.
standard utilisés pour l’identification des
d) Oxydation/ Fermentation (O/F) (Fahy
et Persley, 1983).
bactéries après purification sont :
Pour chaque isolat à tester, 2 tubes
a) Réaction de Gram (Test de solubilité
dans KOH, Lelliot et Stead, 1987).
contenant le milieu O/F sont inoculés à l’aide
A l’aide du manche Pasteur les bactéries
d’une culture bactérienne de 24 à 48 h.
sont prélevées à partir d’une culture pure de
L’inoculation consiste à introduire une anse
24 à 48 h et frottées rapidement dans une
pleine de bactéries directement au fond du
goutte d’une solution aqueuse de 3 % de
tube à essai et à la retirer aussitôt. L’un des
KOH préalablement déposée sur une lame
tubes est recouvert d’huile de paraffine de 1
de verre. Au bout de quelques secondes on
à 2 cm d’épaisseur afin d’empêcher toute
soulève l’aiguille de quelques cm au-dessus
infiltration
de la lame. S’il se forme un filet visqueux, la
référence est utilisée comme témoin positif.
bactérie est Gram négatif. En effet, les
Les tubes sont mis en incubation à 28 °C et
bactéries de Gram positif ne produisent pas
les observations sont faites quotidiennement
de filet.
pendant 14 j. Un changement de couleur de
b) Test d’oxydase (Kovac’s
Hildebrand et Schroth, 1972)
d’oxygène.
La
bactérie
de
vert olive au jaune dans le tube non couvert
1956 ;
d’huile indique une oxydation tandis qu’une
Pour réaliser ce test on prépare une solution
coloration jaune dans les 2 tubes indique
aqueuse de 1 % de
dihydrochlorure
une fermentation.
tétraméthylparaphénylène
diamine.
Une
goutte de cette solution est déposée sur du
Test d’hydrolyse de l’amidon
(Lelliot et Stead, 1987)
papier Whatman. Un prélèvement de culture
Une culture bactérienne de 24 h est prélevée
bactérienne de 24 à 48 h est effectué à l’aide
à l’aide du manche Pasteur pour dessiner
d’une anse et frottée dans la goutte
une figure serpentée sur le milieu d’amidon
déposée. Si le réactif vire au pourpre de
contenu dans une boîte de Pétri. Les boîtes
façon instantanée ou dans les 10 secondes
de Pétri inoculées (une boîte par isolat) sont
qui suivent l’application de la culture, la
incubées pendant 4 j à la température de 28
réaction est positive mais dans le cas
à 30 °C. A la fin de la période d’incubation
contraire
les boîtes sont inondées avec de l’iode de
elle
est
considérée
e)
comme
négative.
lugol. L’apparition d’une couleur jaunâtre
autour ou sous la culture bactérienne indique
c) La fluorescence (King et al., 1954)
une réaction positive. Par contre si le milieu
Concernant la fluorescence, les bactéries
vire au bleu ou si on obtient une coloration
sont cultivées sur le milieu King’s B pendant
rougeâtre la réaction est négative, donc
24 à 48 h avant d’être passées sous des
l’amidon n’est pas hydrolysé.
radiations ultraviolettes fournies par des
5
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
f)
N° 41 – Septembre 2003
Formation de levane (polymère de
fructose, Lelliot et Stead, 1987)
en introduisant l’aiguille d’une seringue
hypodermique de 0,4 mm de diamètre
Une suspension bactérienne est préparée au
environ dans la nervure de la feuille. Une
moyen d’une culture pure de 24 h. A l’aide
bactérie de référence et l’eau distillée sont
d’une anse d’ensemencement, on prélève
utilisées respectivement comme témoins
une goutte de cette suspension qu’on étale
positif et négatif. Les plants sont mis en
successivement sur 3 secteurs d’une boîte
incubation à la température de 28 à 30 °C
de Pétri. D’un secteur à l’autre, on passe
pendant 24, 48 et 72 h. L’apparition d’un
l’anse à travers la flamme du bec benzen
aspect
afin d’opérer une bonne séparation des
vitreux
suivi
parfois
d’un
brunissement des parties infiltrées indique
colonies dans les 3 secteurs. Après 72 h
une réaction positive.
d’incubation à la température de 28 à 30 °C,
i)
on observe les boîtes de Pétri pour la
formation de levane.
g)
Le test de réduction du nitrate
(Lelliott et Stead, 1987)
La réduction des nitrates se fait à l’aide du
Pourriture de la pomme de terre
(MORTENSEN, 1997)
milieu
semi-solide
de
nitrate
dont
la
composition est la suivante : Peptone 10,0
Des tubercules de pomme de terre sont
g ; NaCl 5,0 g ; KNO3 2,0 g ; Agar 3,0 g ;
lavés proprement à l’eau de robinet puis
eau distillée 1000 ml.
légèrement flambés au bec benzen après les
avoir
trempé
dans
de
l’alcool.
Ce milieu est dispensé dans des tubes à
Les
essai et stérilisé à l’autoclave (121 °C
tubercules ainsi stérilisés sont découpés en
pendant 15 mn). Ensuite, 2 autres solutions
rondelles et sur la face supérieure de
sont préparées séparément :
chaque rondelle est effectuée une entaille en
forme de « V ». Les fragments de tubercules
La
ainsi incisés sont déposés dans une boîte
composée de 2 parties : la partie A (amidon
de Pétri contenant du papier Whatman. Les
0,4 g ; le chlorure de zinc 2,0 g ; eau distillée
bactéries à tester sont ensuite étalées dans
100 ml) et la partie B (0,2 % KI). Les 2
les creux de la lettre « V ». Le papier
parties A et B sont mélangées à volume égal
Whatman est humecté d’eau distillée stérile
pour former la solution 1.
et les boîtes sont mises en incubation dans
Une
bactérienne
l’iodure
d’amidon
est
chlorhydrique concentrée (HCl 16 ml ; eau
distillée 86 ml ).
Test d’hypersensibilité sur le
poivron (Klement, 1953)
suspension
1,
La solution 2 est une solution d’acide
un endroit obscur pendant 24 h.
h)
solution
Dans 2 tubes à essai contenant le milieu
de
semi-solide (40 °C) sont
concentration 109 bactéries/ml est préparée
inoculés
par
l’introduction d’une anse pleine de culture
à partir d’une culture de 24 à 48 h. Cette
bactérienne dans chaque tube. Un tube non
suspension est ensuite injectée dans le
inoculé sert de témoin. Les tubes sont
mésophile du limbe d’une feuille de poivron
placés en incubation à 27 °C pendant 3 à 7 j.
6
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
N° 41 – Septembre 2003
3 à 4 gouttes de chacune des 2 solutions ci-
Test en milieu aqueux
dessus mentionnées sont introduites dans
La détection de la bactérie a été faite sur les
chaque tube à la fin de l'incubation. La
échantillons de tomate et de l’aubergine du
présence d’une coloration bleue ou noire
Burkina Faso par le test en milieu aqueux.
indique une réaction positive (présence de
Elle a été principalement détectée sur le
nitrite). S’il n’y a pas de changement de
milieu Tween B, dans 4 échantillons sur 28
couleur on ajoute de la poudre de zinc dans
testés soit 14,3 % (tableau 1). Ainsi, 3 des 4
les tubes et on poursuit les observations de
échantillons sont de l’aubergine soit 10,7 %
changement de coloration.
j)
et un seul de la tomate soit 3,6 %.
Test de Pathogénie
Xanthomonas campestris pv vesicatoria a
On prépare une suspension bactérienne de
aussi été rencontrée dans 2 échantillons (n°
108 bactéries/ml avec une culture pure de 24
39633 et 41856) sur le milieu TTC modifié
à 48 h. Des plantules de tomate de 4
(Triphényl Tétrazolium Chloride modifié =
semaines
mTTC
sont
pulvérisées
avec
la
=
milieu
TTC
+
80
mg
de
suspension et recouvertes avec des sacs en
cycloheximide) et sur SCM (semi-selective
plastique pour 24 à 48 h à la température de
pour
25 à 28 °C. Les plantules sont ensuite
michiganensis).
déposées dans une chambre de culture à la
température de 28 à 30 °C et on surveille
Ensemencement direct sur milieu de
culture
l’apparition des taches bactériennes après 7
L’ensemencement direct des semences sur
à 10 j d’incubation.
milieu de culture n’a pas permis non plus la
Clavibacter
michiganensis
subsp.
détection de la bactérie. Bien que 90 à 100
Résultats
%
des
semences
d’Indonésie
soient
entourées de colonies bactériennes quand
Test sur symptômes de plantules
on les teste par cette méthode, aucun
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria n’a
micro–organisme pathogène des plantes n’a
pas pu être isolé des échantillons de
été détecté (tableau 1).
semences utilisés à l’aide du test sur
symptômes de plantules.
7
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
Table 1 :
N° 41 – Septembre 2003
Colonies bactériennes formées par unité (Cfu) par graine de Xanthomonas campestris
pv.vesicatoria
N°d’accession
(DGSP)a
Lieu de
production
Producteur/espèce
Xanthomonas campestris pv
vesicatoria sur Tween B
Cfu/graine Moyenne
de 3 répétitions
39597
39632
39633
40624
40625
40626
40628
40629
40630
40631
40633
40634
40635
40636
40637
40639
40644
40790
41842
41843
41846
41847
41848
41849
41853
41854
41856
41857
BF-Leguéma
BF- VDK
BF- Badara
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-VDK
BF-VDK
BF-VDK
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Leguéma
Indonésie
Indonésie
Indonésie
Indonésie
Indonésie
Indonésie
Indonésie
BF-Leguéma
BF-Leguéma
BF-Banakélé
BF-Banakélé
Paysan/tomate
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/tomate
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Recherche/tomate
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
Paysan/aubergine
+
+
+
+
-
Nd
Nd
6.0 102
Nd
Nd
Nd
13.2 102
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
Nd
2.0 102
Nd
8.0 102
Nd
BF-Badara = Burkina Faso- Badara ; BF-Leguéma = Burkina Faso-Leguéma ; BF–BF-VDK = Burkina Faso–Vallée
du Kou ;+ = Positif ; - = négatif ; Nd = Non déterminé.
a. Numéro d’accession pour les échantillons de semence déposés à l’Institut Danois de Pathologie de Semence
pour les Pays en Voie de Développement.
Sur le milieu Tween B, les colonies de
qui se développent autour des colonies
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria
donnent au Xanthomonas campestris pv.
commencent à apparaître dès le 4ème jour
vesicatoria l’apparence caractéristique d’un
comme des colonies en élévation, jaunes.
oeuf frit. Sur le milieu mTTC, les colonies de
Le développement de zones de petits
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria
précipités blancs (indication de l’hydrolyse
apparaissent comme celles de Ralstonia
des lipides de Tween 20) autour des
solanacearum. Cependant elles sont jaunes
colonies jaunes commence à apparaître dès
avec un centre rouge.
le 5 ème jour pour certains échantillons.
Les résultats des tests sélectionnés pour la
Dans certains cas, ces zones apparaissent
caractérisation de Xanthomonas campestris
entre le 7
ème
et 14
ème
pv.vesicatoria sont indiqués au tableau 2.
jour après
l’incubation. Ces zones de cristaux blancs
8
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
N° 41 – Septembre 2003
Table 2 :
Résultats de quelques Tests sélectionnés pour l’identification de Xanthomonas campestris
pv.vesicatoria
Echantillons Fluor Gram KOH Oxy.
H/P O/F RN HA PMP HG P/T Bactérie isolée
39597
+
Nd
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
39632
+
Nd
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
+ + Xc.vesicatoria
39633
+(faible) + +/- - +
+
+
- Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40624
Ni
40625
+
+ -/+ Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40626
Nd
Nd
Ni
+(faible) + +/- - +
+ + Xc. vesicatoria
40628
+
+(faible) + +/- - +
40629
+
Ni
4063040631
+(faible) + +/- Ni
+ -/+ Nd Nd Nd Nd Nd
40633
+
Ni
- Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40634
+
Ni
+ +/- - +
+
40635
+
+
Ni
40636
+
- Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40637
Nd
Nd
Ni
+
40639
+(faible) + +/- - +
+
Ni
Nd
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40644
+
Ni
Nd
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
40790
+
Ni
+
41842
- Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
Nd
41843
+
Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
+
+ +/- - +
41846
+
Ni
+
41847
+ +/- - +
+
Ni
41848
+
+ -/+ Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
+
41849
- Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
+
+ +/- +
41853
+
Ni
+(faible) + +/- - +
41854
+ + Xc. vesicatoria
+
41856
+(faible) - Nd Nd Nd Nd Nd Nd
Ni
41857
+(faible) + +/- + +
+ + Xc. vesicatoria
+
Fluor = fluorescence sur King’s B ; Oxy =oxydase ; H/p = Hypersensibilité sur le poivron ; O/F = oxydation/ fermentation ;
RN = Réduction du nitrate ; HA = hydrolyse de l’amidon ; PMP = pourriture molle de la pomme de terre ; HG = hydrolyse de la
gélatine ; P/T = pathogénie sur la tomate ; Nd = Non déterminé ; Ni = Non identifié
9
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
par plusieurs auteurs (McGuire et Jones,
Les isolats de Xanthomonas campestris
1989 ; Abdalla, 1999 ; Ravnikar et al., 2001).
pv vesicatoria de GRAM négatif sont
Cependant, à partir des études récentes ont
négatifs pour la réduction du nitrate et
indiqué que le milieu TAM (TA-peptone 10 g,
faiblement positifs pour le test d’oxydase.
le bromide de potassium 1 g, le chlorure de
Ils sont positifs pour la pourriture molle de
potassium 0,25 g, agar 15 g/litre, Tween 80 à
la pomme de terre et pour l’oxydation du
10 ml, cephalexin (comme Ileflex) 40 mg,
glucose. Ils hydrolysent l’amidon et la
gélatine
et
causent
la
N° 41 – Septembre 2003
chlorothalonil (Bravonil 50 MP) 50 mg et le
réaction
milieu MB1M (MB1-sucrose, 10 g ; hydrolysat
d’hypersensibilité sur le poivron après 48 h
d’incubation. Ils sont pathogènes sur les
de caséine 8 g, extrait de levure 4 g, K2HPO4
plants
2, MgSO4 0,3 g et agar 15 g/litre + potassium
de
tomate.
Des
symptômes
tellurite 0,01 g, acide borique 1,5 g et
typiques de la tache brune se développent
benomyl 0,1 g)
7 à 10 j après l’incubation.
étaient
beaucoup plus
efficaces pour la détection de Xanthomonas
Discussion
campestris pv. vesicatoria à partir des
Sur un total de 28 échantillons testés, 4
semences broyées dans du phosphate buffer
ont
que d’autres milieux évalués. Ces derniers se
été
infectés
par
Xanthomonas
sont
campestris pv.vesicatoria soit 14,3 %
montrés
hautement
spécifiques
et
2
(tabeau 1). Ce pourcentage quoique élevé
sensibles, détectant 10 c.f.u./ml comparé à
reste
103 c.f.u/ml pour les autres milieux.
faible
obtenu
par
comparativement
à
Nancy
sur
(1994)
celui
les
Par
rapport
aux
méthodes
utilisées,
semences de tomate de la Tanzanie où 40
l’ensemencement direct des graines et le test
% des échantillons ont été infectés par
sur les symptômes des plantules n’ont pas
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria.
permis de détecter l’agent pathogène. Les
Les
semences placées directement sur le milieu
semences
tanzaniennes
étaient
certainement plus infectées que celles du
de
Burkina Faso et de l’Indonésie.
suffisamment sélectif) sont toujours envahies
Xanthomonas campestris pv.vesicatoria a
par
été détecté sur le milieu mTTC et sur le
saprophytes rendant donc la détection de
milieu
pour
l’agent pathogène plus complexe. Pour les
subsp.
tests sur symptômes de plantule, un des
michiganensis) (Fatmi et Schaad, 1988).
désavantages vient du fait qu’il n’est pas
Cependant, la meilleure détection est
toujours facile d’identifier l’agent causal sur la
obtenue sur Tween B avec 4 échantillons
base des symptômes seuls (différents agents
contre 2 sur celui de mTTC et SCM.
pathogènes peuvent causer des symptômes
L’efficacité du milieu Tween B pour la
similaires de maladies) et l’identification des
détection de la bactérie a été démontrée
isolats au laboratoire à partir des plants est
SCM
Clavibacter
(Semi-selective
michiganensis
culture
le
(si
ce
dernier
développement
des
n’est
bactéries
fondamentale pour un diagnostic correct.
10
pas
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin
N° 41 – Septembre 2003
Ces 2 tests sont bien adaptés pour des
1991 ; Sijam et al., 1991 ; OEPP/EPPO,
organismes normalement présents dans
1992 ; Sijam et al., 1992).
les semences en population relativement
Le nombre de colonies bactériennes formées
plus importante ou en pourcentage de
par graine de semence (Cfu/grainel) a varié
semences contaminées élevé. Ils sont
plus
indiqués
pour
les
de 2,0 102 à 13,2 102 sur le milieu Tween B
champignons
(Tableau 2). La densité de l’inoculum par
transmis par les semences (Schaad,
semence semble relativement élevée et les
1989).
recherches doivent se poursuivre pour plus
Dans de tels cas où les degrés de
de précision.
contaminations sont plus élevés, ces deux
Conclusion
tests sont utilisables parce que la taille de
l’échantillon et leurs nombres peuvent être
Xanthomonas campestris pv.vesicatoria est
relativement plus petits (Geng et al.,
une bactérie transmise par les semences et
1983).
le test en milieu liquide est la meilleure
méthode de détection de l’agent pathogène
Le pourcentage de semences infectées
par
les
bactéries
est
très
dans les semences. Les recherches futures
bas,
doivent s’orienter sur des techniques simples
généralement compris entre <0,01 et 1 %
de désinfection des semences et l’évaluation
(Taylor et al., 1993) et les densités de
du niveau de tolérance de la bactérie pour un
l’inoculum bactérien par semence sont
contrôle plus efficient de la maladie au
également très basses. Pour de tels
niveaux
de
contamination,
nécessairement
semer
il
Burkina Faso.
faut
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(Geng et al., 1983) pour conduire des
tests sur les symptômes de plantules et
cela pourrait ainsi coûter très cher.
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Dans notre étude, seule le test en milieu
aqueux a permis une détection plus facile
de
la
bactérie.
C’est
la
meilleure
procédure de détection de Xanthomonas
campestris
pv.
vesicatoria
dans
CMI 1981 : Xanthomonas campestris pv. vesicatoria
Geographical Distribution Map 269, ed. 4 CMI, Kew,
England.
les
semences. Elle a l’avantage en plus, selon
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plusieurs auteurs de détecter l’infection de
surface
et
de
l’intérieur
(Bashan
Assouline, 1983 ; Mcguire et
et
Fatmi M. & Schaad N. W. 1988 : Semi selective agar
medium for isolation of Clavibacter michiganensis
subsp. Michiganensis .Phytopathogy. 78 : 121-126.
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1989 ; Gitaitis et al., 1991 ; Kritzman,
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