Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod

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Table des matières
Introduction................................................................................. 1
Christian Boissinot
Le monde de la chanson en difficulté. Ça va empirer avant de
s’emmieuter : Pourquoi ? Comment ?....................................... 9
Stéphane Venne Chanter ou philosopher ?.............................................................. 35
Marc Chabot
Touche pas à mon totem.............................................................. 53
Francis Salois, Selma Bennani et Dominique Chicoine
Comment se faire un Corps sans Organes (CsO)
en écoutant Malajube............................................................ 67
Dominique Corneillier
L’appel de Londres. The Clash et le politique................................ 75
Sylvain David
¶¶ Wagner, Nietzsche et Iron Maiden : pour une
compréhension philosophique de la musique
Heavy Metal..................................................................... 90
Patrick Daneau
¶¶ La notation musicale chiffrée de Jean-Jacques Rousseau... 93
Claude Dauphin
VI
Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod
David Hume contre le relativisme esthétique................................ 97
Normand Baillargeon
¶¶ Les Beatles ? C’est bien mauvais, ont-ils dit …................. 103
Normand Baillargeon
¶¶ John Coltrane : une vie, une œuvre.................................. 106
Normand Baillargeon
¶¶ Réécouter de la musique avec Hegel................................ 115
Normand Baillargeon
Frank Sinatra et la mauvaise conscience américaine...................... 117
Louis Samson
D’Athènes à Liverpool. Les thèmes philosophiques
dans les chansons des Beatles................................................. 135
Martin Godon
Philosophie et musique populaire. Ou lorsque
« l’essentiel, c’est d’être aimé ».................................................... 153
Mélissa-Corinne Thériault
L’anoblissement du jazz................................................................ 167
Claude Vaillancourt
¶¶ Louis Armstrong parle..................................................... 180
Normand Baillargeon
Musique et moralité..................................................................... 183
Roger Scruton
¶¶ Censure et musique pop.................................................. 191
Christian Boissinot
Environnement numérique et propriété intellectuelle.
La musique à l’avant-poste des mutations à venir.................. 195
Alain Brunet
Présentation des auteurs............................................................... 207
Introduction
Christian Boissinot
«
Si j’avais à choisir entre la moindre des chansons des Beatles
et l’ensemble de son œuvre je n’aurais aucune hésitation1. » J’ai
toujours été fasciné par cette remarque du philosophe français Luc
Ferry à propos du compositeur Pierre Boulez. Qu’un philosophe
de renom, spécialiste de textes qu’on ne lit pas distraitement le
matin en sirotant un café, puisse afficher ainsi sa préférence pour
la musique populaire et, du coup, clouer au pilori l’œuvre entière
d’un monstre de la musique classique contemporaine, voilà qui
n’est pas banal ! D’autant plus que la philosophie nous a longtemps exhortés à la méfiance envers la culture populaire. Sans
surprise, la musique du peuple, qui plaît au plus grand nombre,
a été à maintes reprises vilipendée par les philosophes. Mais saviezvous que LA musique tout court a aussi subi les foudres de la
philosophie ?
Pourtant, leurs rapports avaient plutôt bien commencé. Selon
la tradition, Pythagore (~580 – ~ 497), l’inventeur du mot « philosophie » (« amour de la sagesse »), croyait que le nombre était la
clef de compréhension d’un cosmos ordonné et harmonieux. Pour
celui dont le nom est associé à un fameux théorème de géométrie,
tout se prêtait à la mesure, y compris les sons. Persuadé que le
  1.André Comte-Sponville et Luc Ferry, La sagesse des modernes, Laffont, Paris,
1998, p.488.
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Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod
mouvement des sept planètes connues à l’époque, qui incluaient le
Soleil et la Lune, produisait des sons, une « musique des sphères »
en tournant autour de la Terre, il les associera à des intervalles
musicaux2. L’historien Diogène Laërce rapporte que Pythagore
aurait en outre inventé un instrument de musique, le monocorde,
lointain ancêtre de la cithare, grâce auquel il chantait Homère,
Hésiode ou les airs de Thalétas.
De la pratique…
Puisque l’origine de la philosophie se confond d’une certaine
façon avec la musique, il ne faut pas se surprendre de découvrir au
fil des siècles des philosophes instrumentistes, se réservant chaque
jour du temps pour flûter (Schopenhauer) ou pianoter (Nietzsche,
Barthes, Habachi, Sartre…), ou d’en voir d’autres chatouillés par
la composition. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), l’un des
pères spirituels de la Révolution française, fut à cet égard particulièrement prolifique. Outre une centaine de morceaux, mentionnons son intermède Le Devin du village, présenté au château
de Fontainebleau devant le roi Louis XV. Enthousiaste, ce dernier
offrit une bourse au compositeur, qui la refusa, au grand désarroi
de son bon ami Diderot… D’autres grands noms ont laissé une
œuvre musicale intéressante, à découvrir : le bouillant Nietzsche
(1844-1900), virtuose du piano qui interprétait des sonates de
Beethoven à 12 ans, compositeur de pièces pour piano, d’oratorios, de quatuors et de lieder ; Gabriel Marcel (1889-1973), improvisateur hors pair, qui a mis en musique Baudelaire, Rilke et tant
d’autres ; Adorno (1903-1969), élève d’Alban Berg, l’un des pionniers du dodécaphonisme sériel, considéré par plusieurs comme
le plus musicien des philosophes, avec une trentaine de titres.
Lorsqu’il n’était pas occupé à séduire des jeunes femmes en leur
jouant au piano le répertoire romantique du XIXe siècle, Jean-Paul
Sartre (1905-1980) a trouvé le temps d’écrire quelques chansons3.
Peut-être avez-vous déjà entendu Dans la rue des Blancs-Manteaux
  2. Pour la petite histoire, il faudra attendre le XIe siècle avant qu’un moine,
Guy d’Arezzo, nomme ces sept notes de do à si.
  3. François Noudelman, Le Toucher des philosophes, Gallimard, 2008.
Introduction
3
de Juliette Gréco, superbe dénonciation de la peine de mort composée pour sa pièce Huis clos. Deux chansons écrites expressément
pour cette grande dame, La Perle de Passy et Ne faites pas suer le
marin, sont hélas perdues.
Au Québec, quelques philosophes québécois ont également
tâté de la composition. Parmi ceux-ci, Claude Gagnon, auteur
d’une comédie musicale dans les années 1960, mais surtout de
Fu Man Chu, écrite avec Robert Charlebois ; Marc Chabot, compositeur de textes d’inspiration philosophique (La caverne, Mon
Abélard, Mon Pierre, Galileo, Le discours d’Aristophane) pour la
chanteuse Claire Pelletier ; le groupe Les Heureux Perdus, très
engagé socialement, qui venait de lancer son premier album en
2009 lorsque sa chanteuse, la philosophe Marylène Hains, a tragiquement disparu.
À l’inverse, les plus grands musiciens classiques se sont aussi
inspirés de la philosophie. Telemann (1681-1767), l’un des maîtres de la musique baroque avec Bach et Haendel, a composé un
opéra satirique de quatre heures ( !) intitulé La Patience de Socrate,
dans lequel ce dernier est présenté comme un bigame, souffredouleur de ses épouses à la maison mais adulé de tous à l’extérieur.
Le génial créateur des Gymnopédies, Erik Satie (1866-1925), a
aussi composé un Socrate à la demande de la Princesse de Polignac
– héritière des machines à coudre Singer –, qui souhaitait une
musique sur laquelle elle et ses amies pourraient réciter des textes
de philosophes grecs. Parmi ces centaines d’œuvres d’inspiration
philosophique, la plus célèbre est vraisemblablement Ainsi parlait
Zarathoustra (1896) de Richard Strauss, poème symphonique basé
sur le poème philosophique de Nietzsche, dont le film de sciencefiction 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick a immortalisé
l’ouverture dans son générique.
Du côté de la musique populaire, même constat. Amateurs de
Jim Morrison (1943-1971), saviez-vous que le nom de son groupe
The Doors lui a été inspiré par la lecture de l’essai The Doors of
Perception d’Aldous Huxley, un classique parmi les premiers hippies ? Les convictions anarchistes de Léo Ferré (1913-1996), titulaire d’un baccalauréat en philosophie, martèlent la quarantaine
d’albums qu’il nous a laissés. La musique électronique, le heavy
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Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod
metal et l’alternatif ne sont pas en reste avec le docteur en philosophie Richard Pinhas (1951– ), qui a brillamment marié la voix du
philosophe Gilles Deleuze et la musique électronique, de même
que les groupes polonais Votum et suédois The (International)
Noise Conspiracy, qui incorporent à leurs chansons des réflexions
de Thoreau, Marx, Nietzsche, Marcuse, Foucault et Derrida. En
fait, d’innombrables musiciens tirent leur nom de philosophes
(Thales, Pythagoras Theorem, Aristotle, Plato, Descartes, Spinoza,
Nietzsche, Jean-Paul Sartre Experience..) ou de thèmes philosophiques (Deconstruction, Post Modern Geisha…), bien que le
contenu philosophique soit plutôt mince dans certains cas.
… à la théorie
C’est beaucoup plus d’un point de vue théorique que les rapports entre philosophie et musique se sont révélés ambigus. Les
historiens nous mettent la puce à l’oreille : rarement la musique
a-t-elle été envisagée de manière autonome par les philosophes. Ils
n’y ont généralement vu qu’un objet de réflexion parmi d’autres, à
intégrer à leur système de pensée, quitte à colorer sa signification.
Platon (~428 – ~ 348), par exemple, fait de la musique une affaire
d’État. Afin d’habituer le jeune à l’ordre et à la vertu, il chasse de
sa cité idéale toutes ces musiques qui troublent l’âme et déchaînent les passions. S’inspirant de l’Égypte dont les hymnes sont les
mêmes depuis 10 000 ans (Lois, livre 2, 656 e), Platon ne conserve
que la musique « classique », porteuse d’harmonies simples et de
rythmes réguliers. Les instruments dionysiaques comme la flûte
sont conséquemment bannis au profit de la lyre ou de la cithare,
instruments d’Apollon.
Hormis la censure, même son de cloche chez l’autre grand
philosophe grec, Aristote (~384 – ~ 322). Celui-ci compare la
musique phrygienne – nous dirions aujourd’hui populaire – à une
musique d’esclaves. Cette musique, appréciée par des milliers de
travailleurs après une journée de labeur, détend l’âme mais n’exige
aucun effort de leur part. Il convient de privilégier dans l’éducation des hommes libres, comprenons ceux qui ne travaillent
pas, la musique dorienne, riche de contenu et plus exigeante
intellectuellement.
Introduction
5
C’est à saint Augustin (354-430) qu’il revient d’avoir
orchestré le premier ouvrage entièrement consacré à la musique,
le De Musica. Conversation très technique entre un maître et son
élève qui s’achève, le refrain est connu, sur une note théologique :
la musique est une manifestation de l’ordre divin et une étape vers
la contemplation de Dieu. Bien avant son fameux Discours de la
Méthode, le jeune René Descartes (1596-1650) rédige à 22 ans
un abrégé de musique, le Compendium musicae – imprimé après
sa mort – dont le musicien français Rameau s’inspirera pour sa
théorie sur les fondements de l’harmonie. Encore une fois, on
y sent la volonté de l’auteur d’accorder sa théorie musicale avec
son amour des mathématiques et son rationalisme naissant. Deux
autres ténors de la philosophie moderne, Spinoza (1632-1677)
et Leibniz (1646-1716), s’intéressent quant à eux fort peu à la
musique. Le premier s’en sert comme exemple dans sa monumentale Éthique (4e partie, préface) pour illustrer qu’une seule et
même chose peut être dans le même temps bonne, mauvaise ou
indifférente. Ainsi, la musique est bonne pour le mélancolique,
mauvaise pour l’affligé, mais ni bonne ni mauvaise pour… le
sourd ! Heureusement, la réflexion sur la musique revient par la
grande porte avec Rousseau. Compositeur, copiste et professeur
de musique, il invente également un système de notation musicale
et commet un Dictionnaire de musique. Engagé dans les débats
musicaux de son temps, il se fait le champion de la musicalité de
la langue italienne lors de la Querelle des bouffons, qui l’oppose
au compositeur et défenseur de la musique française, Rameau.
Rousseau soutient dans ses différents écrits que la musique et la
langue ont une origine commune. La musique est en effet une
sorte de langue se servant des sons comme signes et ayant le
pouvoir d’émouvoir le cœur. Mais l’histoire a scindé le dire et le
chanter ; la musique est devenue de plus en plus indépendante
des paroles et l’harmonie a pris le pas sur la mélodie. Signe de
décadence à ses yeux, derrière lequel il faut lire sa principale thèse
voulant que la société a corrompu l’homme et qu’il convient de
retrouver la simplicité des origines.
Quelques lignes : voilà tout ce qu’il faut à Kant (1724-1804)
pour régler le cas de la musique dans sa Critique de la Faculté de
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Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod
juger, ouvrage pourtant considéré par les spécialistes comme un
incontournable de l’esthétique moderne et contemporaine. Il y
relègue tambour battant la musique au dernier rang des beaux-arts
parce qu’elle joue avec les sensations. Jouissance plus que culture,
il lui impute également un manque… d’urbanité ! Contrairement
aux arts qui s’adressent à l’œil, les effets de la musique dépassent
en effet les limites qu’on voudrait leur assigner, s’étendant au voisinage et portant préjudice à ceux qui ne tiennent pas à l’écouter…
Plus loquace, Hegel (1770-1831) juge néanmoins assez sévèrement la musique lorsqu’il hiérarchise les arts en fonction de leur
degré de spiritualité. Mélange de matière et d’esprit, la musique
occupe une place intermédiaire entre la peinture et la poésie. Mais
l’art n’est de toute façon à ses yeux que le premier moment de
l’épopée de l’« Esprit absolu » qu’il croit déceler dans l’histoire et
la culture humaines, moment qui sera dépassé et conservé par la
religion puis la philosophie.
Après ces fausses notes, changement de partition avec
Schopenhauer (1788-1860) et Nietzsche, pour qui la musique
est vitale. Sans en faire un objet de réflexion à part entière, les
lignes que Schopenhauer consacre à la musique dans son ouvrage
Le Monde comme Volonté et comme représentation nous font passer
par toute la gamme des émotions. Qu’est-ce que cette Volonté ?
Une force totalement indépendante de l’homme, qui se manifeste
partout mais, paradoxalement, ne veut rien, sinon sa propre perpétuation, sans but aucun. Terrible constat pour l’homme d’être
de la sorte confronté à la plus totale des absurdités. En vain cherchons-nous à nous représenter le monde suivant un but, une
nécessité, qui en bout de ligne n’existent pas. Petite lueur d’espoir
cependant : la musique. Alors que les autres arts s’inscrivent dans la
logique de la représentation et traduisent la Volonté, la musique est
expression de la Volonté elle-même. Elle nous révèle, mieux encore
que les mots, l’essence intime du monde. Cela explique pourquoi
elle nous parle avec tant de force et son pouvoir de consolation.
En contrepoint, tout l’œuvre de Nietzsche bat au rythme de
son obsession musicale. Difficile d’en prendre toute la mesure.
Disons simplement qu’il est influencé au début de sa carrière
par les thèses de Schopenhauer et qu’il noue une solide amitié
Introduction
7
avec le compositeur allemand Richard Wagner. Nietzsche publie
en 1873 un éloge à son ami avant de devenir fort critique envers
lui. En 1876 paraît Richard Wagner à Beyrouth, puis Le cas Wagner
en 1888, dans lesquels il l’accuse tour à tour de tomber dans un
incurable romantisme et d’incarner la décadence de son temps. Si
Nietzsche garde intacte l’intuition schopenhauerienne d’un fond
irrationnel de l’existence, rebaptisé chez lui volonté de puissance,
il prend ses distances vis-à-vis de son pessimisme et de son esthétisme de spectateur. La musique n’est pas qu’une consolation, un
calmant aux tourments de l’existence mais un stimulant à la vie,
une affirmation, « une justification de la vie, même dans ce qu’elle
a de plus effrayant, de plus équivoque et de plus mensonger »
(Fragment de l’automne 1887, XIII).
Il faut attendre le XXe siècle pour que la philosophie s’émancipe progressivement des systèmes fermés, un brin étouffants, et
réfléchisse de manière plus ouverte sur la spécificité de la musique.
Les questions sur la nature, la fonction ou les finalités de l’art
musical sont désormais traitées à partir de considérations esthétiques, éthiques, épistémologiques et autres qui, sans exclure le
recours aux systèmes classiques, ne s’y limitent plus. Le champ
ouvert à ce titre par les nouvelles technologies, les progrès des neurosciences ou les changements dans l’industrie musicale actuelle
lance un formidable défi aux philosophes. Et ils le relèvent, ma
foi, avec brio.
C’est dans un tel contexte que quelques ouvrages philosophiques sur la musique populaire sont parus ces dernières années,
pour la plupart dans le monde anglo-saxon. Si des préjugés tenaces
envers la musique pop contaminent certains d’entre eux, il est
remarquable de constater le sérieux avec lequel on y décortique
l’esthétique du métal, l’œuvre de Radiohead ou les derniers succès
des palmarès. Plus rassurant encore est de voir les philosophes
raviver cette étincelle consubstantielle à leur discipline, je parle
de l’étonnement, relativement à des sujets parfois dépréciés. Une
récente étude4 réalisée par les sociologues Tak Wing Chan et John
H. Goldthorpe d’Oxford montre d’ailleurs que l’élite culturelle –
  4. « The Social Stratification of Cultural Consumption : Some Policy Implications
of a Research Project » dans Cultural Trends, vol. 16, no 4, 2007, p. 373-384.
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Quand Platon écoute les Beatles sur son iPod
souvent autoproclamée soit dit en passant – tend de plus en plus à
devenir omnivore, se nourrissant de « haute culture » et de culture
populaire ou, pour reprendre une chanson de Belgazou, à se situer
Entre Mozart et Jagger. L’éclatement des vieilles oppositions n’est
évidemment pas une invitation à tomber dans le relativisme plat.
Essentiellement, il y va plutôt d’une réflexion à nouveaux frais sur
nos manières d’expérimenter le monde, les enjeux des types de
création et d’expérience esthétique.
Le présent ouvrage s’inscrit dans cette optique. Oubliez
Woodstock. Oubliez Live Aid. Vous avez en mains LE livre-événement de la musique populaire. Rien de moins ! Après avoir
planché en secret pendant des années sur une machine à explorer
le temps, nous avons pu rassembler les plus grands artistes et
philosophes de l’histoire, qui ont accepté de se joindre à la fête
et de réfléchir ensemble sur les répercussions de la musique pop
dans nos vies. Un concert unique, qui réunit sur la même scène
Platon, Hume, Rousseau, Kant, Hegel, Nietzsche, Freud, Adorno,
Deleuze, Debord, Charlie Parker, Frank Sinatra, Elvis Presley, les
Beatles, The Clash, Lady Gaga, Claude Léveillée, Richard Séguin,
Céline Dion, Malajube et tant d’autres. Bon concert !
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