RÉÉDUCATION APRÈS FRACTURE PROXIMALE HUMÉRALE OBJECTIFS MOYENS Limiter la période d ’incapacité fonctionnelle Prévenir les rétractions capsulo-ligamentaires Mobilisation passive précoce INDICATIONS fracture engrenée et stable pour le chirurgien orthopédiste ? tendinite calcification bursite contusion fracture luxation chirurgie PR SPA arthrose dialysés hémophiles ? Épaule raide et douloureuse « sans modification articulaire » Capsulite rétractile idiopathique ou primitive Phénobarbital Isoniazide Inhibiteurs de protéases Syndrome paranéoplasique Fasciite Diabète Thyroïde Hémiplégie Parkinson Pathologies cardiaques et pulmonaires Capsulite rétractile idiopathique ENRAIDISSEMENT SECONDAIRE Pas de schéma défini de limitation de mobilité Traitement et évolution fonction de l ’étiologie CAPSULITE RÉTRACTILE antépulsion, rotation externe, abduction limitées guérison spontanée (diabète?) épaississement de la capsule > 4 mm (IRM) HISTOIRE NATURELLE Phase douloureuse (souvent > 2 mois) Phase d ’enraidissement (2 à 6 mois) Phase résolutive (guérison 12 à 30 mois) HISTOIRE NATURELLE Phase douloureuse Douleur intense continue Douleurs passagères quelques semaines plus tôt Analyse de la mobilité difficile Phase d’enraidissement Symptômes mixtes (raideur et douleur) Douleurs induites par les mouvements Diminution des mobilités actives et passives HISTOIRE NATURELLE Phase résolutive Guérison entre 12 et 30 mois Guérison incomplète 39% à 70% des cas 36% diabète Atteinte controlatérale 6% à 17% de 6 mois à 7 ans Récidive rare < 3% EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Phase douloureuse Pas de syndrome inflammatoire Radiographies Éliminer une arthropathie Déminéralisation inconstante Arthrographie Valeur diagnostique 6 à 8 ml Disparition des récessus, gaine du long biceps Élimine d’autres lésions IRM EPAULE Inventaire lésionnel Épaississement récessus inférieur - capsule + synoviale >4mm - sensibilité 70% - spécificité 95% Rehaussement après gadolinium (phase initiale) récessus intervalle des rotateurs bourse sous acromiale PHYSIOPATHOLOGIE Épaississement capsule et synoviale (macro) Face antero-inf : intervalle des rotateurs +ligt coraco-huméral Pas d ’adhérences intra articulaires Réduction de volume de la cavité Capsule épaissie et rétractée Synoviale hypervascularisée PHYSIOPATHOLOGIE Épaississement capsule et synoviale (histo) Augmentation de synthèse collagènes I et III Aspect nodulaire et en bande présence de fibroblastes et de myofibroblastes Cytokines et facteurs de croissance TGF, PDGF, bFGF, IL1, TNF Modifications type Dupuytren ? Inhibiteurs des métalloprotéinases PRINCIPES DE TRAITEMENTS Analgésiques, AINS, agents physiques Injections intra-articulaires de corticoïdes Distension capsulaire Arthroscopie (résection des tissus rétractés) Mobilisation sous anesthésie Physiothérapie Rééducation INDICATIONS DE LA RÉÉDUCATION Dépendent de la phase évolutive Phase aiguë (2 à 3 mois) corticoïdes intra articulaires agents physiques (froid) postures de repos mobilisation passive ou auto-passive Phase d’enraidissement avec douleurs (2-3 mois) arthrodistension (anesthésiques + corticoïdes) rééducation intensive mobilisation passive continue (arthromoteur) Phase d’enraidissement sans douleur (6-24 mois) si handicap important mobilisation sous anesthésie générale arthroscopie rééducation intensive PRISE EN CHARGE EN REEDUCATION DE LA CAPSULITE RETRACTILE Mobilisations post arthrodistension Elles sont pratiquées dans la demi-heure qui suit l’arthrodistension pour bénéficier de l’effet antalgique Auto programme Optimisation du travail réalisé en séance à l’aide de quelques exercices simples de mobilisation Mobilisation pendulaire, auto-étirements, autopassif guidé par le membre supérieur controlatéral (antépulsion, rétropulsion, RE, RI), et exercices face à un mur +/- chaleur locale Premiers résultats Modifications algo-fonctionnelle après traitement d ’une capsulite rétractile idiopathique par arthrodistension et rééducation intensive immédiate. Patients : Etude prospective 20 patients Phase II de l’évolution 65.0 6.9 ans Durée d ’évolution : 8.1 mois 4.1 Echecs des traitements antérieurs : Antalgiques, AINS, infiltrations péri et intraarticulaire, kinésithérapie. RESULTATS: 1ère évaluation : 1.5 mois 1.0 Arthrodistension : 2.1 0.7 Rééducation intensive : 8.7 jours 2.3 RESULTAT:Mobilité. Avant Tt Après Tt Différence Test t Abd a 70.0° 38.0 132.5° 40.47 62.5° 29.8 P<10-3 Ant a 96.2° 140.5° 28.2 44.2° 28.9 P<10-3 RE 9.6° 12.0 17.0° 14.3 P=0.001 40.9 28.3° 12.2 4 patients résultats < 60 % de mobilité / au membre sain controlatéral 2 diabétiques 1 mammectomie curage axillaire 1 pas de définition clinique de CR Résultats: Avant Tt Après Tt Différence EVAdoul 28.0 28.98 6.8 20.8 23.3 P=0.001 EVA max 55.3 22.3 23.1 15.9 28.0 29.0 P=0.001 Constant 25.5 12.6 51.6 18.9 26.0 14.2 P=0.001 EVA Hand 69.3 16.6 28.8 23.8 41.6 14.6 P<10-3 16.7 Test t EN PRATIQUE - Prise en charge « intensive » - Stade II Association aux traitements « locaux » Mobilisations Mennell contracter-relâcher Mobilisation passive continue Balnéothérapie Auto programme LA KINÉSITHÉRAPIE DANS LA CAPSULITE RÉTRACTILE: « Composante majeure et indispensable du traitement en phase intermédiaire» Nécessité d’évaluations : Quels programmes ? exercices / rythme / intensité / durée quelles associations de traitement Groupe contrôle / arthroscopie ?. Quels critères d’efficacité ? CONCLUSIONS Importance initiale du handicap Prise en charge lourde Bénéfice/risque par rapport à l’évolution naturelle 4. EPAULE INSTABLE caractéristiques anatomiques, Articulation la plus mobile de l’organisme. enarthrose. responsable de 50% de la mobilité de l’épaule En contrepartie , sa stabilité est plus difficile à assurer ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE La mobilité dans tous les secteurs est en grande partie lié à la forme des S articulaires et à leur absence de congruence. STABILITÉ assurée par l’association : STRUCTURE PASSIVE : Osseuse : glène renforcé par le bourrelet antérieur (labrum) Ligamentaire : capsule et les ligts glénohuméraux (complexe capsulo-ligt ant (LGHI) STRUCTURE ACTIVES : m periarticulaires CDR, centrage SS s’oppose à la RE luxante 1. LPBB ; 2. LGHS; 3. LGHM ; 4. Faisceau ant. du LGHI ; 5. Recessus axillaire du LGHI ; 6. faisceau post du LGHI ; 7.capsule post Ligament glénohuméral inférieur (LGHI) en forme de hamac d'après O'Brien. ETIOLOGIES Anomalies d’orientation des S articulaires Rupture de la continence articulaire Faillite capsulo-ligamentaire ant inf et/ou post Atteinte des mécano-recepteurs capsulaires à l’occasion d’une déchirure capsulo-ligamentaire, lors d’un premier épisode de luxation, va interrompre le rétrocontrôle proprioceptif entraîner une réponse musculaire inadaptée lors des déplacements articulaires Asynchronisme dans la contraction des diff m periarticulaires est un facteur d’instabilité hor vert . DEFINITION Le terme d’instabilité désigne une perturbation de la fonction relatée par le patient lors de l’interrogatoire INSTABILITÉ ANTÉRIEURE OU POSTÉRIEURE Trois grands tableaux cliniques résument l' épaule instable : luxations subluxations épaule douloureuse instable. INSTABILITÉ ANTÉRIEURE OU POSTÉRIEURE accidents de luxations et de subluxations simples douleurs souvent liées à une distension capsuloligamentaire d'origine microtraumatique dans le cadre d'activités sportives. AUTRES CRITÈRES CLINIQUES Direction: Ant, post ou multidirectionnelles instabilité multidirectionnelle faillite complète du système de stabilisation passive le plus souvent dans le cadre d'une hyperlaxité constitutionnelle (RE 1 > 85 ). EX CLINIQUE INTERROGATOIRE Polymorphe Contexte trauma initial retrouvé dans 5° % des cas Rechercher une hyperlaxité ligamentaire constitutionnelle classée selon son sens en précisant éventuellement son association à une hyperlaxité multidirectionnelle. L’instabilité ant. pure est de loin la plus fréquente INSTABILITÉ ANT. Toutes situations cliniques qui ont en commun un déplacement ant. de l’humerus/glène Et/ou des lésions intéressant les éléments de stabilité ant. de l’épaule • Test d’appréhension • Tiroir antérieur : Tête humérale instable dans la gléne Mouvement antero-postérieur de la tête on a un ressaut douloureux. Test du sillon (sulcus test de Neer) Reproduire le lancer de javelot. LUXATION AIGUË DE L' ÉPAULE Réduction rapide Mise en place d'une immobilisation Traitements AINS et antalgiques. Les douleurs persistantes : rechercher une réduction incomplète, une luxation postérieure invétérée qui peut être un piège radiologique difficile une complication de la luxation (fracture, rupture de la coiffe, lésion vasculaire ou neurologique). TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE DE LA LUXATION Immobilisation du bras, coude au corps, pendant 2 à 4 semaines. 6 semaines sujets jeunes Même si aujourd'hui l'efficacité de cette immobilisation sur la prévention des récidives est remise en question, But : cicatrisation des formations capsuloligamentaires ant. RÉÉDUCATION: SUBLUXATION, ÉPAULE DOULOUREUSE INSTABLE. Limitation des amplitudes favorise la stabilité de l' épaule par rétraction capsulo-ligamentaire. W actif précède et accompagne la récupération de l'amplitude car la musculature prend progressivement le relais de la limitation d'amplitude pour stabiliser l'articulation. Antalgique mouvements pendulaires avec des poids de 1 à 3 kg relaxation, décoaptation et assouplissement RÉÉDUCATION W musculaire isométrique précoce Récupération de l'élévation antérieure se fait en position assise pour éviter un relâchement trop important, source d' instabilité . RE est travaillée jusqu'à 0 en RE1 progression principalement en actif. À ce stade, conseils de prévention quant aux positions à risque qu'il vaut mieux éviter ou bien contrôler, surtout chez les sujets hyperlaxes. BUT Protéger le plan capsulo-ligamentaire ant fragilisé RM adapté Eviter les positions d’instabilité en ABD/RE BUT RM M de la sangle ant (GP/SS) Contractions statiques,conc,excentriques RE (infraepineux, ronds) excentrique RM progressif Contre résistance manuelle W dynamique (bandes élastiques , poulies) R variables et position variables Rééducation isocinetique : harmonie couple RE/RI Intensification du RM W en endurance chiffré et contrôle W proprioceptif chaîne ouverte/fermée, rapidité du mvt Réadaptation au geste sportif Le travail musculaire actif a pour objectif la restauration fonctionnelle de l' épaule . Cette récupération peut être totale ou incomplète nécessitant un travail d'adaptation fonctionnelle pour la vie quotidienne. 4.EPAULE NEUROLOGIQUE SYNDROME DE PARSONAGE TURNER Douleur du moignon de l’épaule De début brutal Habituellement nocturne, souvent intense, hyperalgique Pas d’examens spécifiques Progressivement apparaît une paralysie flasque à la fin de la période douloureuse aboutissant à une amyotrophie sévère SYNDROME DE PARSONAGE TURNER Evolution en général favorable Diagnostic confirmé par des études electromyographiques. SYNDROME CANALAIRE Paralysie partielle de certains groupes musculaires Atteinte du sus-scapulaire dans l’échancrure coracoidienne avec paralysie de l’infra-épineux et /ou du supra-épineux. Le plus souvent lié à des microtraumatismes (gestes sportifs d’armer et de lancer, abaissement brutal de l’omoplate…), plus rares les causes locales SYNDROME CANALAIRE Douleur face post et externe du moignon de l’épaule Amyotrophie de la fosse infra-épineuse isolée en cas d’atteinte distale du tronc nerveux, supra et infra épineux si l’atteinte est proximale Diagnostic confirmé par EMG. 5. ÉPAULE OPÉRÉE. Acromioplasties et sutures de la coiffe des rotateurs. 3 types d’interventions : Conflit : acromioplastie chir. ou arthoscopique Réparation Intervention de type palliatif RÉPARATION La suture de la coiffe des rotateurs nécessite ancrage trans-osseux des tendons à réparer : infrasupinatus, suprasupinatus ou subscapularis Cette réinsertion se fait après avivement VOIES D’ABORD 2 TYPES : VOIE ANTÉRIEURE OU DELTOPECTORALE : sub-scapularis et SE un peu moins facile infra-supinatus VOIE TRANS-DELTOIDIENNE: peut être étendu en haut par une voie trans-acromiale de type Debeyre permet la réparation des éléments plus post moins facilement la réparation du sub-scapularis. BILAN PRÉ-OPÉRATOIRE : Ep. Face, RN, RI, RE Profil de lamy Arthroscanner REEDUCATION POST-OP 1. Récupération passive : J0-J45 Immobilisation post-opératoire vise à détendre la suture protéger cicatrisation tendineuse Coude au corps position de fonction (30/30/30; ABD/ANTP/RI) de 90° ABD en discrète ANTP attelle simple attelle thoraco-brachiale d’abduction rigide ou gonflable maintenue en place pendant 5 à 6 semaines Écourtée dans les décompressions simples et fonction des constatations per-op 1. Récupération passive : J0-J45 Massage et physio. antalgique Récupération de la mobilité passive: DD Élévation dans le plan de l’omoplate Ex. en pendulaire RE/RI passive position RE1, DD Recentrage actif de la tête humérale 2. Phase de récupération de la mobilité active: J45-J90 Recherche de la mobilité ant active DD SA SA Après placement actif de l’épaule, scapula fixée, épaule basse, RE. Verrouillage actifs mb au zénith puis dii ° W excentrique de l’élévation W conc (ap. contrôle de la descente en exc): >130 puis <70 puis dans zone de conflit 2. Phase de récupération de la mobilité active: J45-J90 Recentrage actif tête humérale Récupération des rotations actives Position corrigée, actif aidé actif libre Balnéothérapie Après acquisition de la position corrigée. 3. Phase de récupération de la force musculaire: à partir de J90 W actif contre R des RI/RE : iso; conc; exc;position coude au corps Mvts globaux W proprioceptif en chaîne fermée et ouverte Possibilité d’iso cinétisme jeune sportif RÉÉDUCATION Les indications précises devront être données dans le CRO pour savoir à quel moment on peut travailler les RI ou RE en fonction de la répartition sur l’infra et le supra-supinatus ou encore le subscapularis. INTERVENTION DE TYPE PALLIATIF Pour les ruptures extrêmement étendue Intervention arthroscopie : Acromioplastie +/- étendue à une résection du centimètre externe de la clavicule +/- ténotomie du LB. INTERVENTION DE TYPE PALLIATIF Pas d’immobilisation post-opératoire Rééducation immédiate Même protocole INSTABILITE ANTERIEUR DE L’EPAULE OPÉRÉE CRO : butée osseuse, stabilisation capsuloligamentaires par interventions de réinsertion (type Bankart) ou plastie capsulaire Respect du SS INSTABILITE ANTERIEUR DE L’EPAULE OPÉRÉE Privilégie stabilité/mobilité Mvts interdits pendant 3 mois post-op: armé en RE , retropulsion coude en ext Test iso: contrôle évolution de la rééducation et en fin de traitement Programmer la reprise sportive 1. Immobilisation, récupération des amplitudes et réveil m. J0-J45 Immobilisation 2 à 4 semaines Coude au corps , position de fonction W pendulaire F passive plan de la scapula Réveil m. Levée progressive de l’immobilisation W iso RI deltoïde pectoraux fixateur de la scapula RE1 RE en retour de RI pas au delà de RE1 2. Récupération de la force musculaire W des rotateurs Conc iso, exc. Dyn. (pouliethérapie) W proprioceptif W isocinétique avec 0° de RE 3. Réathlétisation à partir de J90. W. iso. Ep. proche de RE2 Butée à 90 de RE Musculation RE/RI Reprogrammation du geste sportif. proprioception Reprise sportive à évaluer à 4 mois Test d’instabilité d’épaule négatif Test iso ratio RI/RE PROTHÈSE TOTALE D’ÉPAULE. La prothèse gleno-humérale standard Omarthrose centrée avec coiffe préservée Le bilan d’imagerie comprend: BILAN PRÉ-OPÉRATOIRE : Ep. Face, RN, RI, RE Profil de lamy Arthroscanner : CDR, T du LBB, usure post de la glène Possibilité d’ancrage dans le col de la scapula VOIE D’ABORD Abord delto-pectoral Légèrement décalée en externe pour éviter les rétractions dans le sillon Section puis libération du SS et LBB (tenotomie ou tenodese) RÉÉDUCATION Immobilisation post-opératoire Mayo-clinic afin d’éviter les RE brutales La rééducation immédiate peut être entreprise On peut travailler toutes les mobilités en dehors de la RE pour éviter de tirer sur la suture du sub-scapularis RÉÉDUCATION Reed en balnéothérapie mobilisation progressive indolore et en compensant la pesanteur 32° Ventral (antepulsion). ABD en DL RÉÉDUCATION Seul le travail de la RE sera très progressif et ne sera débuté que la 6ème semaine On évitera les travaux de force avant le 4ème mois post-opératoire.