L`etique, la transparence, la responsabilisation, le

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Le Réseau du Personnel chargé de la Gestion des Ressources Humaines
dans le Secteur Public en Afrique (APS-HRMnet) et le Département
des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA)
Renforcement de la Professionnalisation de la Gestion
des Ressources Humaines dans le Secteur Public en Afrique
Atelier à l’intention du Personnel chargé des Ressources Humaines en
Afrique sur :
« Renforcement des Capacités des Ressources
Humaines pour la Réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le Développement de l’Afrique »
Cotonou, République du Bénin, du 12 au 16 Avril 2010
1
L’Ethique, la Transparence,
la Responsabilisation,
le Professionnalisme et l’Intégrité
dans le Service Public
Par Dr. Najat ZARROUK
Directrice de la Formation des Cadres Administratifs et Techniques au Ministère de
l’Intérieur du Royaume du Maroc
Membre du Comité des Experts de l’Administration Publique de l’ONU
Vice-Présidente de l’Institut des Femmes Arabes Leaders – International Republican
Institute – Amman - Jordanie
2
Remerciements & Gratitude
3
A l’égard de
De la République du Bénin et de ses Autorités, en particulier
le Ministère de la Réforme Administrative et Institutionnelle, qui a bien voulu abriter et
organiser cet Atelier autour d’une thématique très importante pour le développement de
l’Afrique
Du Réseau du Personnel chargé de la Gestion des Ressources Humaines dans le Secteur
Public en Afrique qui a eu l’idée et l’initiative d’organiser cette manifestation
De l’Organisation des Nations et de son Département
des Affaires Economiques et Sociales, partenaire dans l’organisation de l’Atelier
auquel je souhaite plein succès
4
AXES DE LA PRESENTATION
¾INTRODUCTION
¾DéFINITION DES CONCEPTS
¾ MANIFESTATIONS ET CAUSES DES PRATIQUES CONTRAIRES à
L’ÉTHIQUE DANS
LE SECTEUR PUBLIC
¾ STRUCTURE ET CONTEXTE DU SECTEUR PUBLIC DU XXI° SIÈCLE
¾ CONDITIONS PRÉALABLES POUR UNE GESTION PUBLIQUE
ÉTHIQUE
¾ CONDITIONS LIÉES À UNE GESTION MODERNE ET
PERFORMANTE DES RESSOURCES HUMAINES
¾ NÉCESSITÉ D’INSTAURER UNE INFRASTRUCTURE DE L’ÉTHIQUE
¾ PRÉSENTATION DE QUELQUES MODÈLES ET EXPÉRIENCES
¾ QUELQUES INDICATEURS DE L’ÉVALUATION DE L’ÉTHIQUE
¾ COMMENT APS-HRMNET PEUT-IL CONTRIBUER À LA PROMOTION
DE L’ÉTHIQUE ET DE L’INTÉGRITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC ?
5
INTRODUCTION
6
Pourquoi un tel sujet ?
7
-Aristote a dit que « c’est le meilleur qui doit
être le serviteur de l’Etat »
- Le Prophète Sidna Mohammed a dit :
« Le plus noble d’une communauté est celui
qui se met à son service »
8
Pour l’OCDE (2000)
«La fonction publique est dépositaire de la confiance du
public. Les citoyens attendent des fonctionnaires qu’ils
servent l’intérêt général en faisant preuve d’impartialité et
en gérant quotidiennement les ressources publiques de
manière appropriée. Un service public équitable et fiable
inspire confiance au public. Il crée aussi un
environnement favorable pour les entreprises, ce qui
contribue au bon fonctionnement des marchés et à la
croissance économique. L’éthique dans le service
public est nécessaire à
la confiance du public et la renforce ;
elle constitue la clé de voûte d’une bonne
gouvernance»
9
- La prolifération des pratiques non éthiques : celles-ci ont
pris une ampleur alarmante qui s’apparente à une
véritable
«crise de moralité et d’éthique dans les services
publics » et qui est incarnée par des attitudes et des
comportements immoraux et irresponsables, devenant
même parfois «des normes institutionnelles »
- Phénomène transnational : touche aussi bien les pays
développés que les pays en développement ou en
transition
- Phénomène omniprésent : secteurs public et privé, voire
même société civile
- Phénomène secret, difficilement mesurable
10
™ D’après la Banque mondiale : « La corruption est
devenue une industrie d’un volume financier d’un trillion
(mille milliards) de dollars EU. Elle a été identifiée comme
facteur de blocage des pays en développement,
maintenant les populations les plus pauvres dans la
pauvreté et constituant une «taxation» de taille pour la
croissance des entreprises » - 2004.
™ Pour Transparency International, l’administration est l’un
des secteurs en Afrique le plus touché par la corruption
et
vis-à-vis duquel le mécontentement et l’insatisfaction des
usagers sont énormes
11
12
- L’impact négatif et évident des pratiques non
éthiques et immorales sur le développement, la
croissance,
le progrès, la productivité, la réactivité, la crédibilité,
la légitimité et la transparence des gouvernements
ou la mise en œuvre effective des politiques
publiques
-
La pression exercée par les bailleurs de fonds
extérieurs : respect de la démocratie, bonne
gouvernance, réduction des gaspillages et de
la dilapidation des ressources.
13
- La vague de libéralisation politique que connaissent
les pays d’Afrique, avec l’émergence d’une
citoyenneté revendicative
- La prise de conscience au niveau mondial de cette
problématique
- L’émergence de toute une dynamique, à partir de la
fin des années 80 pour :
¾ tirer la sonnette d’alarme sur les violations morales
et les pratiques non éthiques ;
¾ mettre en place les efforts nécessaires en vue de
les freiner ;
¾ jeter les bases et construire des systèmes d’intégrité
au niveau mondial, régional, continental et national.
14
-
Le renforcement de l’éthique, de
l’intégrité, de la probité, de
la responsabilité, du professionnalisme
et de la transparence font partie
intégrante de l’agenda de la réforme et
de
la modernisation du Secteur public
15
-La raison d’être et les objectifs assignés au
APS-HRMnet :
La promotion de l’excellence, de l’intégrité
et des normes professionnelles au sein du
Service public
16
™ Comment expliquer cette situation ?
™ Dans quel contexte s’insèrent aujourd’hui
les problématiques de l’éthique, de l’intégrité et
de la probité au sein du Secteur Public ?
™ Comment se construisent aujourd’hui les
systèmes d’intégrité ?
™ Comment l’APS-HRMnet peut-il contribuer à
ancrer les valeurs d’éthique, d’intégrité, de
probité, de responsabilité, de transparence et de
professionnalisme au sein du Secteur public
africain ?
17
DÉFINITION DES CONCEPTS
18
-Face
aux divergences conceptuelles et
doctrinales
- Face aux divergences de méthodologie et
d’approche
L’utilité de quelques définitions…
19
L’Ethique
™ C’est une discipline pratique et normative qui se
donne pour but de dire comment les êtres doivent se
comporter selon les normes de la morale.
™ C’est une branche de la philosophie qui s’intéresse
aux comportements humains et, plus précisément, à
la conduite des individus en société.
™ C’est l’étude et l’évaluation du comportement
humain à la lumière de règles qui fixent des normes
adoptées comme obligations et devoirs encadrant
son travail.
20
Pour le Roi du Maroc,
Sa Majesté Mohammed VI
«L’éthique étant l’un des fondements de l’Etat
puisque sa pérennité ou sa déchéance en
dépendent »
Message de aux participants au Colloque National sur « Le soutien de
l’éthique dans le service public » 29 Octobre 1999
21
La morale
™C’est un ensemble de principes de jugement, de
règles de conduite relatives au bien et au mal, de
devoirs, de valeurs, parfois érigés en besoins,
qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la
conscience individuelle qu'à la conscience collective.
™ Ce sont des principes qui varient selon la culture,
les croyances, les conditions de vie et les besoins de
la société.
22
La Déontologie
™C’est l'ensemble des règles ou des devoirs régissant
la conduite à tenir pour les membres d'une
profession ou pour les individus chargés d'une
fonction dans
la société.
™ Un code de déontologie professionnelle est ce qui
régit l'exercice d'une profession et en décrit l’éthique
ainsi que les droits et les devoirs de ceux qui
l'exercent, de même que les rapports entre ceux-ci et
leurs clients ou le public (déontologie de l'ordre des
23
médecins (serment d'Hippocrate)
La corruption
™La corruption est le détournement d’un pouvoir
politique, judiciaire, administratif ou économique au
profit d’intérêts particuliers ».
™ Elle suppose une relation à trois :
- Le corrupteur
- Le corrompu
- Le tiers payant : La collectivité
24
La transparence
™Reconnaissance et l’extension des droits des
citoyens à l’égard de l’Etat, à travers :
- La liberté d’information
- L’accès (normalisé et simplifié) à l’information (avec respect de la vie
-
privée), aux documents administratifs et aux archives publiques
L’atténuation du principe du secret et du pouvoir discrétionnaire
La création d’autorités indépendantes
Levée de l’anonymat des agents publics
L’ouverture des institutions publiques et leur proximité (exemple
séances publiques des instances élues)
La proximité
25
La Responsabilité
™ Elément essentiel de la démocratie, la responsabilité signifie
l’obligation pour les gouvernants de rendre compte aux citoyens et
le droit des citoyens d’agir à l’encontre de ces gouvernants lorsqu’ils
jugent leur conduite insatisfaisante
™ C’est aussi la reddition des comptes devant les supérieurs, les
tribunaux, le public
™ Etre garant de quelque chose (mission d’intérêt général à accomplir
avec probité et intégrité…)
™ Ce qui suppose la capacité de prendre une décision sans en référer
préalablement à une autorité supérieure, ce qui suppose une
responsabilité pour l’obtention des résultats clairement définie et
partagée
26
La Responsabilisation
™ C’est l’obligation de répondre de ses actions, de les
justifier (en fonction de principes et de valeurs
communément admises) et d’en assumer les
conséquences (accountability).
27
Le Professionnalisme
™ C’est la qualité reconnue à celui qui associe
compétence professionnelle et efficacité dans
l’exercice d’une responsabilité, d’une activité ou d’un
métier, notamment dans sa façon de faire (diligence
et professionnalisme), dans ses rapports avec les
usagers (écoute, civisme et courtoisie) et avec ses
supérieurs, ses collègues et ses collaborateurs (
responsabilité et respect).
28
L’Intégrité
™ Probité,
droiture, honnêteté, attachement aux
devoirs de la justice, de l’équité, de l’éthique et de la
morale.
29
Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre cas, tous ces
concepts couvrent l’ETHIQUE qui est liée :
™ Au système de valeurs qui représente le socle et la clef-
de-voûte de l’organisation ;
™ A la conduite et à la gestion des affaires publiques par
les responsables détenteurs de charges publiques ;
™ Au caractère, à la conduite et à la morale d’un être
humain, en tant qu’agent public ou fonctionnaire ;
™ A l’intérêt que le public accorde à ces différentes
questions (de manière constante, à l’occasion de la
survenance de mauvaise conduite), avec forcément des
zones de conflits (élan moderniste, coutumes et
traditions, conduite morale et incompétence
professionnelle).
30
MANIFESTATIONS ET CAUSES
DES PRATIQUES CONTRAIRES
A L’ETHIQUE DANS LE SECTEUR
PUBLIC
31
La situation critique que vivent des pays en situation de
crise d’éthique, fait ressortir diverses pratiques :
™ Patronage
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
™
Népotisme
Clientélisme
Détournement de fonds
Abus des biens publics
Trafic d’influence
Utilisation de sa position et de son pouvoir pour son enrichissement personnel
Favoritisme à l’égard de la famille, des parents ou d’amis
Travail au noir
Partialité
Absentéisme et arrivée tardive au travail
Travail « bâclé »,
Tergiversation et atermoiements
Fautes et erreurs impardonnables
Fuite d’informations et délit d’initié
Usage des moyens de l’administration à des fins personnelles
Gaspillage…..
32
Ceci est dû à des problème multidimensionnel d’ordre
politique, économique, culturels, en lien direct avec les
défaillances de la démocratie, de l’Etat de droit, de
la Bonne Gouvernance.
™ Des racines sont également à rechercher dans les
multiples maux que connaît toujours l’administration
publique :
™
¾ Attributions surdimensionnées dues à la nature omniprésente de l’Etat
¾ Responsabilités diluées
¾ Mauvaise allocation des ressources
¾ Recrutements sans rapport avec les besoins de l’organisation parce que
dictés par le patronage et les facteurs politiques ou sociaux
¾ Défaillances des systèmes de délégation de pouvoirs, des mécanismes de
contrôle (défaillants ou non indépendants…)
33
Dès lors :
™ Que faire ?
™ Peut-on remédier à la situation ?
™ Comment rendre l’Administration publique
performante et en faire un îlot de transparence ?
™ Comment construire un cadre d’intégrité ou des
systèmes nationaux d’intégrité ?
34
STRUCTURE ET CONTEXTE DU
DANS LE SECTEUR PUBLIC
DU XXI° SIÈCLE
35
Le Service Public :
™ C’est une activité fondée sur l’intérêt général
™ Exercée directement par l’autorité publique (Etat, collectivité territoriale
ou locale, Etablissement public ou semi-public) ou sous son contrôle
principalement par le secteur privé (concession, licence, gestion
déléguée, cahier des charges…)
™ C’est aussi l'organisme qui a en charge la réalisation de ce service
(administration, collectivité territoriale ou locale, établissement public
ou semi-public, secteur privé).
36
Les activités de service public couvrent, un large spectre d’activités, et au
moins trois importantes catégories :
™ Activités liées à la souveraineté de l’Etat, appelées aussi activités ou
missions régaliennes : justice, police et sécurité, défense nationale, finances
publiques, diplomatie, frappe de monnaie…
™ Activités non marchandes couvrant des services, pour l'essentiel gratuits,
qui sont financés principalement par l'impôt (ou les cotisations obligatoires) :
infrastructures, enseignement (éducation nationale), santé (services
hospitaliers), hygiène, assainissement liquide et solide, sécurité sociale, aide
sociale, culture (musées, théâtres, bibliothèques, maisons de jeunes…)
™ Activités marchandes qui sont des services financés principalement par une
activité industrielle ou commerciale, mais considérés comme devant être sous
contrôle de la collectivité (infrastructures et services de transport, énergie,
distribution de l’eau potable, poste, communications électroniques et de
transmission de données, radiodiffusion, pompes funèbres…).
37
Dans un contexte de mondialisation
libérale et de récession économique :
™ Il devient nécessaire de revisiter la place,
les
responsabilités,
les
modes
de
gouvernance et de management ainsi que
le système de valeurs sur lequel repose le
Secteur Public.
38
1°- Un
secteur public orienté vers
la modernisation, notamment à travers un
nouveau management public
Plusieurs pays sont en train de se doter de stratégies visant
la modernisation de leur administration publique pour qu’elle soit
au service des citoyens, avec comme objectifs :
™ Mettre à niveau l’administration en vue d’en faire un levier
fondamental du développement économique et social
™ Adapter le mode de fonctionnement de l’administration aux
mutations rapides de son environnement
™ Améliorer les relations de l’administration avec ses usagers
™ Valoriser la gestion des ressources humaines à travers la
gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences, la
formation et
le renforcement des capacités, la promotion du mérite
™ Améliorer la qualité et le rendement des services publics
™ Instituer ou renforcer la moralisation du service public
39
1°- Un secteur public orienté vers la Bonne
Gouvernance
™ Pour l’Organisation des Nations Unies, c’est « La
somme des différentes façons dont les individus et les
institutions publiques ou privées, gèrent leurs affaires
communes. C’est un processus continu de coopération et
d’accommodement
entre
les
intérêts
divers
et
conflictuels… ».
™ Pour la Banque mondiale, c’est « la manière par laquelle
le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources
économiques et sociales d'un pays au service du
développement ».
40
2°- Un secteur public orienté vers la Bonne
Gouvernance
Un Secteur public basé sur la Bonne Gouvernance, suppose
l’existence et le respect des principes fondamentaux suivants :
™ La primauté du droit à travers l’institution de l’État de droit et
le respect des droits de l’homme
™ La transparence et l’ouverture, notamment par la reddition
des comptes et la libre circulation de l’information
™ La responsabilité
™ La participation de tous les intéressés au processus
décisionnel
™ La performance, l’efficacité et l’efficience dans la gestion des
affaires publiques
™ L’éthique, l’intégrité et la probité.
41
3°- Un Secteur Public orienté vers la moralisation et
l’éthique
™ L’importance de l’éthique dans l’administration
publique est au centre des préoccupations des
spécialistes, des organisations internationales, des
gouvernements et des bailleurs de fonds
™ Une problématique devenue primordiale, pour
les pays développés que pour les pays en
développement ou en transition
42
Considérations à la base de ce regain d’intérêt
™ La réputation et le succès d’un gouvernement ainsi que le capital
confiance dont il dispose, particulièrement au niveau international,
dépendent dans une large mesure de la conduite des détenteurs de
charges publiques, du système d’éthique, d’intégrité et de probité mis
en place et, surtout, de ce que pense le public de la conduite des
responsables et des dirigeants
™ un service public conforme à «l’éthique» est une composante
essentielle d’une bonne gouvernance
™ L’éthique suppose des enjeux économiques et culturels qui évoluent
selon le contexte du moment
™ L’éthique fait partie d’une gestion moderne des ressources
humaines
43
Considérations à la base de ce regain d’intérêt
™ Une forme de conditionnalité pour les organisations internationales,
les bailleurs de fonds et les investisseurs étrangers.
™ Il existe même une relation de cause à effet entre les entrées
d’investissements directs étrangers et la qualité de la gouvernance
institutionnelle, y compris dans sa dimension éthique
™ Les Etats ont suscrit des engagements internationaux allant dans
le sens de la lutte contre la corruption
™ Question largement médiatisée
™ Malgré les efforts entrepris, partout dans le monde, la corruption ne
cesse de prendre des proportions alarmantes, devenant une lourde
menace pour la démocratie et sapant l’économie.
44
CONDITIONS PRÉALABLES POUR
UNE GESTION PUBLIQUE ETHIQUE
45
Pour garantir à tout système d’éthique, des
conditions d’effectivité et de réussite, certaines
conditions préalables s’avèrent nécessaires
™ S’inscrire dans le cadre d’une démarche globale, participative et
inclusive
™ Le système de l’éthique ne doit pas être exploité à des fins
politiques
™ Mise en place d’un centre unique responsable des actes à
entreprendre
™ Elaboration de valeurs en partant de la base au sommet
™ Sensibilisation accrue en faveur de l’appropriation par les usagers
des normes éthiques
™ L’éducation civique et morale à l’école
™ La lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme.
46
CONDITIONS LIÉES À UNE
GESTION MODERNE ET
PERFORMANTE
DES RESSOURCES HUMAINES
47
Dans tout chantier de modernisation de la GRH,
il importe d’opérer des changements majeurs
™ Impliquer tous les acteurs concernés, internes et externes
™ Faire entrer la fonction RH dans une logique de « clients »
™ Se situer au niveau stratégique
™ Fournir une réelle valeur ajoutée à l’organisation et aux activités de
celles-ci
™ Etre un expert sur l’ensemble des processus RH
™ Etre exemplaire en matière de coûts et d’efficacité de
fonctionnement
™ Etre un acteur de l’anticipation
™ Etre en synergie avec le management de l’entreprise
™ Promouvoir la qualité comme levier de la performance de la fonction
RH
™ Etre le gardien des valeurs.
48
D’après l’OCDE
«Les
conditions d’emploi propres à la fonction publique et la gestion
des ressources humaines devraient favoriser un comportement
conforme à l’éthique. Les conditions d’emploi dans le service public,
par exemple
les perspectives de carrière, le développement personnel, ou un
niveau approprié de rémunération, ainsi que les politiques de gestion
des ressources humaines devraient créer un environnement qui
conduise à un comportement conforme à l’éthique. Le respect de
principes fondamentaux, comme le mérite qui doit être garanti der
façon cohérente dans le recrutement et la promotion, permet de
mettre en œuvre
le principe d’intégrité dans le service public».
49
NÉCESSITÉ D’INSTAURER
UNE INFRASTRUCTURE DE
L’ÉTHIQUE
50
Les huit éléments fondamentaux de l’Infrastructure
de l’éthique selon l’OCDE
L’engagement politique : les hommes politiques devraient souligner l’importance de
l’éthique, donner l’exemple et soutenir la bonne conduite avec des ressources adéquates
Un cadre juridique efficace : lois et règlements qui établissent et font respecter les
normes de conduite
Des mécanismes de responsabilisation efficaces : procédures administratives,
évaluations de la performance d’une agence, mécanismes de consultation, d’audit et de
supervision
Les codes de conduite : énoncé de valeurs d’une organisation, de son rôle, des
responsabilités et des obligations de ses employés, et des restrictions sur les activités
Des mécanismes de socialisation professionnelle (éducation et formation)
De bonnes conditions d’emploi dans la fonction publique : traitement juste et
équitable, rémunération et sécurité appropriées
Un organisme de coordination pour les questions d’éthique
Une société civile active (y compris des médias zélés), qui surveille les activités
parlementaires.
51
PRÉSENTATION DE QUELQUES
MODÈLES ET EXPÉRIENCES
52
1- La promotion de l’intégrité et la lutte contre
la corruption au niveau international
Le Code international de conduite des agents de
la fonction publique de l’AGNU
Ce Code prévoit des dispositions portant sur :
™Des principes généraux (un emploi public est un poste de confiance,
impliquant le devoir d’agit dans l’intérêt général)
™ Le conflit d’intérêt et la disqualification
™ Déclaration de biens
™ Acceptation de dons ou d’autres faveurs
™ Informations confidentielles
™ Activité politique
53
- La Convention des Nations Unies contre
la corruption signée en 2003
« L’unanimité qui s’est faite autour de
la Convention contre la corruption témoigne de
la détermination de la Communauté internationale
à lutter concrètement contre ce phénomène.
La Convention offre les moyens de réprimer
effectivement la corruption ; il s’agit d’une riposte
vraiment mondiale aux problèmes que pose
la corruption sur la planète »
54
La Convention a pour objet :
™De promouvoir et renforcer les mesures visant à prévenir et
combattre
la corruption de manière plus efficace
™ De promouvoir, faciliter et appuyer la coopération internationale et
l’assistance technique aux fins de la prévention de la corruption et de
la lutte contre celle-ci, y compris le recouvrement d’avoirs
™ De promouvoir l’intégrité, la responsabilité et la bonne gestion des
affaires publiques et des biens publics.
55
Multiples avantages dans la Convention
™ Harmonisation des concepts parmi les Etats membres, notamment
pour ce qui est des personnes qui peuvent faire l’objet de pratiques de
corruption
™ Large champ d’application (il n’est pas nécessaire que les infractions
visées par la Convention causent un dommage ou un préjudice
patrimonial à l’Etat)
™ De nombreuses mesures de prévention
™ de longs délais de prescription
™Poursuites judiciaires ne doivent pas être entravées par des
immunités ou des privilèges de juridiction
™ Recouvrement des avoirs
™ Institution de mécanismes d’application, comme la Conférence des
Etats Parties
56
2- La promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption au
niveau régional et continental
- Le Système de l’intégrité et de l’éthique de l’OCDE
a- Les valeurs essentielles sur lesquelles s’appuie le Secteur
Public
9L’impartialité
9La légalité
9La probité
9La transparence
9L’efficacité
9L’égalité
9La responsabilité
9La justice.
57
b- L’édiction de normes de conduite et le recours à la loi
comme principal instrument d’application des valeurs
fondamentales
c- Communiquer autour des valeurs pour les rendre
opérantes (importance de la formation et de
la sensibilisation)
d- Assurer l’intégrité dans la gestion quotidienne
e- Avoir des mécanismes de contrôle interne et externe
pour garantir le respect des normes applicables
f- Agir contre les comportements contraires à l’éthique
58
2- La
promotion de l’intégrité et la lutte contre la
corruption au niveau régional et continental
- Les initiatives de l’ Union Africaine
a- La Charte de la fonction publique de l’Afrique de
2001
™ Adoptée à la 3ème Conférence Panafricaine des Ministres
de la Fonction Publique
™ Dans le Préambule, il est reconnu à l’unanimité qu'en
réhabilitant le rôle de l'Etat, une attention particulière doit
être portée sur la renaissance des valeurs professionnelles
et l'établissement de normes particulières pour le service
public.
59
™ Quatre parties portant sur :
ƒ le but et la portée de l'application du texte
ƒ les principes fondamentaux et universels du service
public : légalité, neutralité, égalité et continuité
ƒ les règles régissant les rapports de l’administration avec
les usagers devant être basées sur les critères de
l’efficacité, du rendement et de la transparence du
service public
ƒ les rapports de l’administration avec les agents publics :
engagements de l'administration vis-à-vis des agents
publics en ce qui concerne le déroulement de leurs
carrières, leur rémunération et leurs conditions de travail.
60
b- La Convention de l'Union africaine sur la prévention
et la lutte contre la corruption du 11 juillet 2003
Pourquoi une telle Convention ?
™ Les effets négatifs de la corruption et les effets dévastateurs sur
l'économie et le développement social de l'Afrique
™ La corruption nuit à la transparence dans la gestion des affaires
publiques ainsi que socio-économique
™ Détermination à établir des partenariats entre les gouvernements et
tous les segments de la société civile, en particulier les femmes, les
jeunes, les médias et le secteur privé,
™ Inspiration de la Convention de l’ONU, avec quelques idées
nouvelles (intégration de la société civile, du secteur privé...).
61
b- La Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte
contre
la corruption du 11 juillet 2003
Objectifs
™ Promouvoir et renforcer le développement en Afrique pour chaque État
Partie, par des mécanismes nécessaires pour prévenir, détecter, réprimer et
éradiquer la corruption et les infractions connexes dans les secteurs privé et
public
™ Promouvoir, faciliter et réglementer la coopération entre les Etats parties à
l'efficacité des mesures et actions visant à prévenir, détecter, punir et
éradiquer la corruption et des infractions connexes
™ Coordonner et harmoniser les politiques et la législation entre les Etats
Parties aux fins de la prévention, la détection, la sanction et l'éradication de
la corruption sur le Continent
™ Promouvoir le développement en supprimant les obstacles à la jouissance
des droits économiques, sociaux, culturels civils et politiques
™ Mettre en place les conditions nécessaires pour favoriser la transparence et
la responsabilité dans la gestion des affaires publiques.
62
b- La Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte
contre
la corruption du 11 juillet 2003
Principes
™ Le
respect des principes et institutions démocratiques, la
participation populaire, la primauté du droit et la bonne gouvernance
™ Le respect des droits de l'homme et des droits des peuples
™ La transparence et la responsabilisation dans la gestion des affaires
publiques
™ La promotion de la justice sociale pour assurer l'équilibre socioéconomique et le développement
™ La condamnation et le rejet des actes de corruption, les infractions
connexes et l’impunité.
63
b- La Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte
contre
la corruption du 11 juillet 2003
Contenu
™ Le champ d’application de la Convention
™ Les mesures législatives à adopter par les Etats Parties, notamment
pour protéger les informateurs et les témoins de la corruption et les
infractions connexes, y compris la protection de leurs identités
™ Le blanchiment du produit de la corruption
™ La lutte contre la corruption et les infractions connexes dans la
fonction publique
™ Le mécanisme de suivi
64
c- La Projet de Charte Africaine sur les valeurs et les principes du
Service
Public et de l’Administration
Fondement
™ L’engagement politique de renforcer le professionnalisme et l’éthique
dans l’administration africaine
™ La détermination de promouvoir les valeurs universelles et
les principes de la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de
l’homme et le droit au développement
™ Les missions de l’administration consistent dans la sauvegarde des
valeurs fondamentales du service public et la promotion d’une culture
administrative fondée sur la préservation des droits de l’usager
™ La nécessité de préserver la légitimité du service public et d’adapter
les fonctions publiques africaines aux exigences du développement
économique, social, humain et durable
65
Principaux objectifs
™ Favoriser l'adhésion à un cadre fondamental de principes
et de valeurs convenus pour assurer des prestations de
service public efficientes, efficaces, novatrices et
répondant aux attentes de la collectivité et des usagers
™ Promouvoir les valeurs morales inhérentes aux missions
des agents publics en vue d’assurer des prestations de
service transparentes
™ Susciter l’échange d’expériences et de bonnes pratiques
en vue de constituer une communauté de connaissances
entre les Etats Parties.
66
Principes
™ L’égalité des usagers devant le service public
™ La prohibition de toutes formes de discrimination,
notamment celles basées sur l’origine, la race, le sexe, le
handicap, la religion, l’ethnie, les opinions politiques,
l’appartenance syndicale ou toute autre considération
™ L’impartialité dans l’accomplissement des prestations de
service public
™ La continuité du service public en toute circonstance
™ L’adaptation du service public à l’évolution des besoins
de la collectivité et des usagers.
67
Obligations du Service public de l’administration
™ Respect des droits humains et du principe de légalité
™ Accès au service public
™ Accès à l’information
™ Des services efficaces et de qualité
™ Modernisation du service public et de l’administration.
68
Règles de conduite des agents publics
™ Professionnalisme
™ Ethique et déontologie
™ Incompatibilité et conflits d’intérêts
™ Lutte contre la corruption
™ La déclaration des biens
Garanties et droits des agents publics
™ L’égalité entre les agents publics
™ La liberté d’expression et d’association
™ Les conditions de travail et la rémunération
™ Les droits sociaux
69
Gestion et développement des ressources
humaines
™ Le recrutement
™ L’évaluation des agents publics
™ La formation
™ La mobilité
Mécanismes de mise en œuvre et de suivi
™ Au niveau des Etats Parties
™ Au niveau régional
™ Au niveau continental
™ Institution par l’Union Africaine d’un système de prix
d’innovation en matière de Service Public.
y
70
3- La
promotion de l’intégrité et la lutte contre
la corruption au niveau national
- Exemple d’un pays développé : le Canada
- Exemple d’un pays émergent : le Maroc
- Exemple d’un pays moins avancé : la Mauritanie
a- L’exemple du Canada
- Cadre global : La place de la Fonction publique
™Importante institution nationale, elle fait partie intégrante du cadre
essentiel de la démocratie canadienne et du gouvernement
parlementaire.
™Elle aide le gouvernement à assurer la paix, l'ordre et le bon
gouvernement.
™Elle a pour mission démocratique d'aider les ministres à servir l'intérêt
public dans le cadre de la loi.
™ Elle a connu une évolution intéressante, jalonnée de plusieurs sauts
qualitatifs allant tous dans le sens de l’ancrage de l’intégrité et de
l’éthique au sein de la fonction publique, au service de la démocratie.
™La Constitution du Canada et les principes de gouvernement
responsable servent de fondement aux rôles, aux responsabilités et
aux valeurs de la fonction publique.
-Les valeurs de la fonction publique
™ Valeurs démocratique : aider les ministres, dans le cadre de la loi,
à servir l’intérêt public
™ Valeurs professionnelles : servir avec compétence, excellence,
efficience, objectivité et impartialité
™ Valeurs liées à l’éthique : agir en tout temps de manière à
conserver
la confiance du public
™ Valeurs liées aux personnes : faire preuve de respect, d’équité et
de courtoisie dans leurs rapports avec les citoyens et avec les
collègues fonctionnaires
™ Responsabilités, autorités et obligations de rendre compte.
-Plusieurs mécanismes
™ Centre d’expertise et de leadership chargé de promouvoir une
gestion de la fonction publique axée sur les valeurs
™ Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique du 1er
septembre 2003, qui énonce les valeurs de la fonction publique, ainsi
que les mesures d'observation relatives aux conflits d'intérêts et à
l'après-mandat
™ Prévention et règlement du harcèlement en milieu de travail
™ Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes
répréhensibles
™ La garantie du mieux être en milieu de travail
™ Mesures d’observation concernant l’après-mandat
-Plusieurs mécanismes
™ Commissariat Fédéral à l’Intégrité du Secteur Public du
Canada. Agence du Parlement indépendante, créée en
2007 en vertu de la loi sur la protection des fonctionnaires
divulgateurs d’actes répréhensibles, elle offre aux
fonctionnaires et membres du public un mécanisme sûr,
confidentiel et indépendant pour divulguer des actes
répréhensibles présumés commis dans le secteur public
fédéral.
Elle
examine
les
divulgations
d’actes
répréhensibles et les plaintes en matière de représailles,
enquête sur celles-ci au besoin et recommande des
mesures correctrices aux administrateurs généraux
concernés.
b- L’exemple du Maroc
- Problématique
™ Effets pervers des pratiques anti-éthiques qui entravent
le développement économique et social du pays et reflètent
une image négative dans le service public (manque de
confiance dans l’administration, compétitivité, attrait de
l’investissement)
™ Difficultés de lutte et de prévention de la corruption :
difficulté de détection du phénomène (diversité et
complexité de l’acte de corruption), difficulté d’agir sur les
comportements et les mentalités (caractère matériel et
moral de la corruption et déontologie)
- Problématique
™ Problématique de mesure et d’évaluation du phénomène
(indice de perception): L’acte de corruption est discret entre
les parties impliquées
™ Les limites du Statut général de la fonction publique
™ Ratification de la Convention des Nations Unies relative
à la lutte contre la corruption, le 9 Mai 2007.
- Les causes des mauvaises pratiques dans le secteur
public
™ Les causes d’ordre administratif et réglementaire
™ Les causes d’ordre social, culturel et économique
- Un plan d’action courageux et volontariste
™ Un Référentiel
-Les Préceptes de l’Islam et de la Sunna
Les Hautes Orientations Royales (instauration de
nouveaux rapports entre l’administration et ses usagers,
Nouveau Concept de l’Autorité, transparence et intégrité,
développement de l’administration de proximité par le biais
de la décentralisation, la déconcentration et
la régionalisation, renforcement de la gouvernance des
secteurs publics et évaluation des politiques publiques.
- Le Programme gouvernemental.
-
™ Une Vision
- Une administration moderne au service des citoyens
™ Des objectifs
ƒ Mettre à niveau l’administration en vue d’en faire un levier
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
fondamental du développement économique, social, culturel et
environnemental
Adapter le mode de fonctionnement de l’administration aux mutations
rapides de son environnement
Améliorer les relations de l’administration avec ses usagers
Valoriser la gestion des ressources humaines à travers la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences
Améliorer la qualité et le rendement des services publics
Renforcer la moralisation du service public.
™ Les axes d’intervention
- Ancrage des valeurs et des normes d’éthique dans le
service public : Publication de la loi relative à la
déclaration du patrimoine, de la loi sur le blanchiment
des capitaux, de la loi sur la gestion déléguée des
services publics, Gestion de la performance et intégrité
des fonctionnaires (évaluation, promotion, formation
continue…)
- Institutionnalisation de la stratégie préventive de
la corruption
- Renforcement de la transparence dans la gestion des
marchés publics et de la gestion budgétaire
- Amélioration du système de suivi, de contrôle et d’audit
- Promotion de E-gouvernement et Simplification des
procédures administratives (Carte d’identité biométrique,
passeport biométrique, Portail marocain des marchés
publics…
- Implication du Citoyen et de la société civile dans
la gouvernance (éducation, sensibilisation, information et
communication)
- Création d’Institutions Administratives Indépendantes
™ Création de Diwan Al Madhalim « Ombudsman »
™ Création de l’Instance Centrale de Prévention de
la Corruption (ICPC)
c- L’exemple de la Mauritanie (Gouvernement de
transition) : Le Code de déontologie des agents
publics de 2007
- Champ d’application
™ Applicable
à tous les agents publics sans exception,
quelles que soient leur fonction et leurs hiérarchies, sans
préjudice des autres codes de déontologie spécifiques
auxquels certains d’entre eux sont soumis en vertu des
obligations particulières prévues par leurs statuts ou pour
leurs professions ou fonctions.
- Les devoirs et les obligations de l’administration
™ L’égalité des citoyens
™ La neutralité
™ La légalité : respect strict de la loi et exécution des
décisions de justice qui concernent l’administration
™ La continuité de l’Etat et du service public
™ La transparence : les décisions administratives doivent
être prises selon des procédures transparentes, simples
et compréhensibles, assorties d’une obligation de
motivation et l’administration doit rendre publiques les
informations nécessaires sur les actes et procédures
relevant de sa compétence, ainsi que les informations
permettant d’apprécier sa gestion.
- Les devoirs et les obligations de l’agent public
™ Au niveau des prestations
En accomplissant leur mission, les agents publics
doivent faire preuve de :
y Professionnalisme
y Responsabilité
y Compétence
™ Au niveau du comportement
y Assiduité au travail
y Dignité et probité
y L’esprit d’équipe
- Les devoirs et les obligations de l’agent public envers
les usagers
™ L’impartialité
™ L’intégrité
™ La diligence et la célérité
™ L’obligation d’information du public.
- Les devoirs et les obligations de l’agent public envers
les institutions et l’administration
™ Respect des institutions de l’Etat
™ La loyauté à l’autorité constituée
™ Les conflits d’intérêts
- Les conflits d’intérêt
™ Les agents publics ne doivent assumer aucune activité
ou mission, ni se livrer à aucune transaction, ni avoir
aucun intérêt financier, commercial ou matériel, qui soit
incompatibles avec leurs fonctions, charges ou devoirs.
4- Le rôle de la Société Civile : l’exemple de Transparency
International
™ Pour T.I. : «L’éthique représente « un système de valeurs, elle
signifie
le respect des lois et est un ensemble de comportements à forte
connotation morale »
™ La corruption consiste en « l’abus ou le détournement de pouvoir
public reçu en délégation (politique, judiciaire, administratif ou
économique) à des fins privées/personnels » ou encore « l’abus de
pouvoir au profit de l’enrichissement personnel », elle représente, tout
simplement un aspect d’une mauvaise gouvernance. Elle constitue un
des maux les mieux partagés au monde.
™ T.I. a eu le mérite également de mettre au point un Indice de
perception de la corruption (IPC) qui se base sur des enquêtes
d’intégrité auprès de sources indépendantes et donne lieu à la
publication d’un Rapport périodique.
88
-Comment promouvoir un Système National d’Intégrité et rendre la
corruption une activité à risque élevé selon T.I. ?
1°- Mettre en place les piliers de l’intégrité
™Des institutions intègres, élues démocratiquement et dans
la transparence
™Un Exécutif ouvert sur les autres acteurs de la société, responsable
et comptable
™Des instances indépendantes de contrôle public
™Un Médiateur (Ombudsman) indépendant
™Une agence pour la lutte contre la corruption
™Une justice outillée et indépendante
™Des médias professionnels et libres
™Une société civile active et organisée
™Un Secteur privé dynamique et responsable
89
-Comment promouvoir un Système National d’Intégrité et rendre la
corruption une activité à risque élevé selon T.I. ?
2°- Jeter les bases d’une Bonne gouvernance et de la
transparence :Mettre en place les piliers de l’intégrité
™Réformer l’Etat et séparer les pouvoirs, en prévoyant des contrepoids
™ Définir les responsabilités en termes de pouvoirs, de compétences et
d’attributions et en termes d’allocation des ressources et des moyens, de
manière horizontale et entre le centre et l’administration territoriale, sur
la base du principe de subsidiarité
™ Garantir l’effectivité des lois
™ Promouvoir la mission d’intérêt général dans l’administration publique
™ Réformer l’administration publique et promouvoir la transparence
™ Renforcer le rôle de la Société civile, du Secteur privé et des médias
™ Garantir l’accès à l’information et le respect de la citoyenneté
™ Investir dans l’éducation, la formation et la sensibilisation
™ La protection des témoins et collaborateurs avec la justice
90
QUELQUES INDICATEURS
DE L’EVALUATION DE
L’ETHIQUE
91
Pour avoir une perception de l’existence ou non d’un système
d’intégrité et d’éthique ou de défaillances à ce niveau, et outre les
indices, les enquêtes ou les baromètres élaborés surtout au niveau de
la Société civile, il faudrait se poser les questions suivantes :
™Existe-t-il des contrepoids entre les différents pouvoirs (Législatif, Exécutif et
judiciaire) ?
™Existe-t-il des règles régissant les conflits d’intérêts au niveau des membres de
l’exécutif ?
™Existe-t-il des lois spécifiques pour prévenir le népotisme, le clientélisme et
le copinage ?
™Est-ce que les agents du Service public disposent d’un code de conduite abordant les
thèmes relatifs à l’intégrité, l’éthique et la corruption, assimilé et intériorisé dès
le recrutement dans l’administration ?
™A-t-on sanctionné des fonctionnaires ?
™Existe-t-il des restrictions en ce qui concerne les emplois des fonctionnaires qui quittent
le Service public et qui versent dans le pantouflage ?
™ Existe-t-il un code de conduite abordant les thèmes relatifs à la corruption pour les
hommes politiques ?
92
COMMENT L’APS-HRMNET PEUT-IL
CONTRIBUER A LA PROMOTION DE
L’ETHIQUE ET DE L’INTEGRITE DANS
LE SECTEUR PUBLIC ?
93
Promouvoir la culture du Service public et investir dans
sa mission d’intérêt général
Faire de l’éthique une culture de l’entreprise, l’enraciner
dans les comportements, au jour le jour
Faire de l’Excellence dans la manière de servir, d’être et
d’agir des agents publics, un souci et une préoccupation
quotidienne
Ouvrir un chantier pour la modernisation de la gestion
des ressources humaines africaines (Responsabilités,
missions, acteurs, recrutement, outils, gestion de la
carrière, motivation, formation…), où la dimension
éthique représente le socle et la clef-de-voûte
Faire des propositions aux instances concernées pour
renforcer le cadre juridique et institutionnel
94
6- L’information, la sensibilisation et le plaidoyer sur
le système de valeurs d’éthique et d’intégrité au niveau
du Secteur Public africain
7- La promotion des nouvelles technologies de l’information
et de la communication en tant que moyen permettant
la circulation de l’information et l’ancrage de
la transparence
8- Favoriser le Benchmarking entre ses membres, au
niveau continental et à l’international
9- Etablir des partenariats, particulièrement avec le Secteur
privé et la Société civile active dans le domaine de
l’éthique et de l’intégrité
95
10- Investir dans la formation, le renforcement des
capacités et le coaching pour développer la compétence
et
le professionnalisme
11- Communiquer autour des projets, des réalisations et
des succès
12- Constituer un Fonds documentaire sur ces questions
13- Faire en sorte de devenir le «champion de la réforme »
en matière de GRH et de promotion des Valeurs
d’éthique et de l’Intégrité dans le Secteur Public africain.
96
Le mot de la fin
97
La fonction publique est une vocation spéciale. Tous n’y sont pas
appelés. Ceux qui s’y dévouent y trouvent un sens et une satisfaction
qu’il n’est pas possible de retrouver ailleurs. Mais les récompenses
ne sont pas matérielles. Elles sont morales et psychologiques, peutêtre même spirituelles. Ce sont les récompenses intangibles que
procure
le sentiment de consacrer sa vie au service du pays, à la conduite
des affaires de l’Etat, à la poursuite d’objectifs publics petits et
grands et à l’accomplissement du bien commun »
Canada, Groupe de travail de sous-ministre sur les valeurs et
l’éthique dans la fonction publique, De solides assises, Rapport
du Groupe de travail sur les valeurs et l’éthique dans la fonction
publique, Ottawa, Centre canadien de gestion, 1996, réédité en
2000.
98
« La probité est une condition fondamentale d’un Etat démocratique…
le fait d’instaurer un bon système de probité publique ne consiste
évidemment pas uniquement à préserver l’argent public. Il consiste
aussi à assurer le progrès, à transcender la mission de l’Etat dans
le 21ème siècle. Cela signifie bâtir sur des valeurs comme l’honnêteté,
les droits et la démocratie. Pour les gouvernements, c’est peut-être la
seule voie de salue ».
Janos BERTOK, Expert de l’OCDE en corruption et membre de
l’équipe marocaine d’experts en éthique de l’Institut National
Démocratique pour les Affaires Internationales (NDI)
99
Servir le Canada et les Canadiens, faire preuve de loyauté envers
le gouvernement dûment élu, faire preuve d’honnêteté et
d’impartialité, utiliser à bon escient l’argent des contribuables,
respecter fidèlement les principes de l’équité et de l’impartialité,
exécuter ses fonctions avec professionnalisme et faire montre de
respect envers les ministres, les autres parlementaires, le public et
les fonctionnaires »
Fonction publique, 2000, Le renouvellement de la fonction
publique au Canada, Ottawa, Bureau du Conseil Privé, 1990 des
valeurs simples qui ne changent pas
100
« Il ne suffit nullement qu’une personne occupant un poste de
ministre – ou tout autre poste de responsabilité dans la fonction
publique – observe la loi (…). Il lui faut non seulement se conformer
à la loi, mais avoir également une conduite si irréprochable qu’elle
puisse résister à l’enquête la plus minutieuse. La conduite des
affaires publiques doit être inattaquable quant au respect des valeurs
morales, à l’objectivité et à l’égalité de traitement »
extrait d’une lettre adressée par M. Pearson, alors Premier
ministre au Canada à ses ministres, auteur du Code d’éthique
de
M. Pearson
101
L’éthique est une affaire de tous
™
Elle peut être une éthique de conviction, selon
la conception
d’Emmanuel KANT : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu
peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » ; Elle
peut être véhiculée par l’éducation, l’environnement et le civisme ;
™ Elle peut être une éthique de responsabilité, selon la conception de Max
WEBER : « Pour atteindre des fins « bonnes », nous sommes la plupart du
temps obligés de compter avec, d’une part, des moyens malhonnêtes ou
pour
le moins dangereux, et d’autre part, la possibilité ou encore l’éventualité de
conséquences fâcheuses (…) Nous devons répondre à des conséquences
prévisibles de nos actes ». Elle convient le mieux au mode de management
moderne au sein de l’administration.
™ Comme elle peut être une éthique de la discussion, selon la conception
de Jürgen HABERMAS : « Ne peuvent prétendre à la validité (ou pourraient
l’être) par toutes les personnes concernées en tant qu’elles participent à une
discussion politique », ce qui est le propre de tout système démocratique.
y
102
Merci Pour Votre Attention
103
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