versa hd, l`accélérateur linéaire nouvelle génération

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VERSA HD
DOSSIER
DE PRESSE
DOSSIER
DE PRESSE
Mardi 21 mai 2013
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PRÉAMBULE
AVEC LE VERSA HD,
L’IPC INTÈGRE UN CONSORTIUM EUROPÉEN DE RECHERCHE
COMME SITE-PILOTE SUR LE TRÈS HAUT DÉBIT DE DOSE EN RADIOTHÉRAPIE
En février dernier, l’IPC a acquis un équipement de radiothérapie de toute dernière génération
que seuls 6 autres centres européens possèdent, l’Elekta Versa HD. Livré début février, Versa HD a nécessité
trois mois d’installation. Le 1er patient a été traité début mai dans des conditions standard, avant
une mise en pleine capacité de la machine.
Avec Versa HD, l’Institut Paoli-Calmettes se dote d’une nouvelle technologie de pointe. Ce dernier accélérateur linéaire offre un faisceau de rayonnement à haut débit de dose (soit une dose 4 à 5 fois supérieure
sur une durée identique à celle d’un traitement standard) et un ciblage ultra précis de la tumeur.
Des progrès qui ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour des patients présentant
des petites tumeurs que la radiothérapie ne pouvait pas traiter jusqu’alors, ou qui ne pouvaient
pas être candidats à la chirurgie. Ainsi, grâce aux traitements stéréotaxiques à haut débit de dose,
la radiothérapie peut désormais être proposée pour tenter d’éradiquer certaines maladies. La stéréotaxie
à haut débit est une technique de radiothérapie de haute précision en trois dimensions, qui permet
de localiser et de traiter par exemple des tumeurs primitives du poumon, de la prostate
et du pancréas, ou encore des sites métastatiques variés (poumon, foie, cerveau, etc.).
Figurant parmi les 7 centres en Europe à disposer du Versa HD (un en Allemagne, deux en Hollande,
un en Angleterre, un au Danemark, un en Suisse), l’IPC a été sollicité comme site-pilote dans le cadre
d’un consortium de recherche européen sur le très haut débit de dose. L’enjeu de la recherche :
vérifier que de très hauts débits de dose sont plus performants pour stériliser les processus tumoraux.
« C’est-à-dire que la même dose délivrée plus vite, en toute sécurité pour le patient, détruirait
plus de cellules tumorales, pour des raisons de précision mais peut-être aussi d’ordre biologique »,
commente le Docteur Michel Resbeut, chef du service de radiothérapie à l’IPC.
SOMMAIRE
PRÉAMBULE
VERSA HD, L’ACCÉLÉRATEUR LINÉAIRE DE NOUVELLE GÉNÉRATION …
- Les progrès des accélérateurs linéaires ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 4
- Versa HD : plus rapide, plus précis ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 5
… QUI OFFRE DES OPPORTUNITÉS THÉRAPEUTIQUES NOUVELLES
- Elargir les indications de la radiothérapie à des tumeurs autrefois non irradiées -------------------------- 6
- La stéréotaxie, pour traiter de petites tumeurs difficilement accessibles ---------------------------------------- 6/7
La radiothérapie, indication thérapeutique pour la moitié des cancers
L’IPC INTÈGRE UN CONSORTIUM DE RECHERCHE PILOTE
SUR LES ENJEUX DU TRÈS HAUT DÉBIT DE DOSE
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LA RADIOTHÉRAPIE À L’IPC : DES INVESTISSEMENTS
SOUTENUS POUR DES PLATEFORMES INNOVANTES
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VERSA HD,
L’ACCÉLÉRATEUR LINÉAIRE NOUVELLE GÉNÉRATION
LES RÉCENTS PROGRÈS DES ACCÉLÉRATEURS LINÉAIRES
Points-clefs
La modulation d’intensité délivre une dose homogène.
L’arcthérapie, avec une multiplicité de faisceaux, réduit le temps
de traitement en délivrant des doses homogènes.
La radiothérapie hypofractionnée délivre de fortes doses.
Le Versa HD traite des petits volumes à très forte dose.
La stéréotaxie pour un ciblage de haute précision.
Un accélérateur linéaire d’électron de radiothérapie délivre des rayonnements (rayons X) à haute
énergie à des fins thérapeutiques. Ces dernières années, l’introduction de l’informatique et de systèmes
d’imagerie embarquée ont favorisé le développement de nouvelles techniques associées : la modulation
d’intensité, l’arcthérapie dynamique. Objectifs : focaliser les rayons le plus précisément possible
et de façon homogène dans leur répartition sur la tumeur, en épargnant au maximum les tissus sains.
Plus la tumeur est petite, plus la précision du faisceau doit être grande.
Deux types de techniques de modulation d’intensité sur les accélérateurs linéaires d’électrons existent :
celles qui utilisent des faisceaux stationnaires, et celles qui utilisent un déplacement continu
du rayonnement autour de l’isocentre selon un ou plusieurs arcs. Dans un accélérateur linéaire
traditionnel, des lames, immobiles, protègent les zones à ne pas irradier par les faisceaux.
Les performances croissantes des moyens de calcul ont progressivement permis une utilisation
dynamique de collimateurs multi-lames, et donc une modulation de l’intensité des faisceaux, grâce
au mouvement des lames. En faisant bouger les lames, on se conforme au volume, à la forme
de la tumeur à traiter, de façon homogène.
Parallèlement, plus on multiplie le nombre de faisceaux, mieux on cible le cœur de la tumeur,
avec la dose voulue, et moins on irradie les tissus périphériques. C’est ce qui permet l’arcthérapie
dynamique. A l’Institut Paoli-Calmettes, 70 % à 80 % des patients sont traités avec cette technique
de modulation d’intensité.
L’arcthérapie dynamique est une irradiation sur 360 degrés avec une adaptation continue de la position
des lames du collimateur, en fonction de l’angle de l’incidence du faisceau par rapport à la cible
et aux organes à risque.
L’association des deux, arcthérapie dynamique et modulation d’intensité, permet de cibler encore
mieux la tumeur à traiter et donc de réduire encore plus l’impact sur les tissus sains et de réduire
les temps de séances.
La modulation d’intensité est pratiquée depuis 2004 à l’IPC, et l’arcthérapie depuis 2010.
Dernière évolution, avec la radiothérapie hypofractionnée qui réduit le nombre de séances,
en augmentant les doses de rayonnement utilisées.
04
suite
VERSA HD, L’ACCÉLÉRATEUR LINÉAIRE NOUVELLE GÉNÉRATION
VERSA HD : PLUS RAPIDE, PLUS PRÉCIS
Pour un coût de l’ordre de l’ordre de 3 millions d’Euros (hors système de dosimétrie), le nouvel
appareil dispose d’une précision encore accrue grâce à :
des caractéristiques mécaniques plus fines (niveau de précision mécanique de l’ordre du dixième
de millimètre), avec un nombre plus important de lames,
un collimateur multi-lames plus rapide,
et des systèmes de contention stéréotaxiques.
Le collimateur est composé de 160 lames de 5 mm (contre 80 lames de 1 cm sur les appareils
de la précédente génération). Les lames, plus fines, plus nombreuses et dotées d’une rapidité
de mouvement supérieure, améliorent encore la modulation d’intensité, pour atteindre un degré
de précision sans commune mesure avec les appareils standard. L’administration de doses est 4 à 5 fois
plus rapide.
Versa HD utilise la technologie FFF (« flattening filter free »). En d’autres termes, l’appareil fonctionne
sans filtre : d’où sa capacité à délivrer les traitements avec un très haut débit de dose.
Moins le patient passe de temps sur la machine, moins il a de risque de bouger.
Plus les tumeurs sont petites, plus il est fondamental de positionner le patient au millimètre près.
Ce positionnement est rendu possible à l’aide d’un système de contention stéréotaxique en carbone
(radio-transparent) qui ne gêne pas le traitement.
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UNE TECHNOLOGIE DE POINTE
POUR DES OPPORTUNITÉS THÉRAPEUTIQUES
NOUVELLES
Points-clefs
Les bénéfices de Versa HD :
efficacité accrue avec les fortes doses
à temps de traitement équivalent,
indications thérapeutiques nouvelles, avec la stéréotaxie.
ELARGIR LES INDICATIONS DE LA RADIOTHÉRAPIE
À DES TUMEURS AUTREFOIS NON IRRADIÉES
Le potentiel de Versa HD ouvre de nouvelles possibilités de prise en charge, notamment dans le cadre
de traitements hypofractionnés en conditions stéréotaxiques à haut débit de dose pour des petites
tumeurs (petit nombre de séances, petit volume traité, mais fortes doses).
La nouvelle précision acquise permet en effet de repousser des limites qui, jusqu’alors, freinaient
certaines approches. La possibilité de délivrer de fortes doses dans un temps identique est un gain
indéniable pour les patients. Enfin, plus on traite vite, meilleures sont les conditions de traitement
pour le patient, et meilleur est le résultat.
LA STÉRÉOTAXIE, UNE ALTERNATIVE THÉRAPEUTIQUE
POUR DES TUMEURS PRIMITIVES OU MÉTASTATIQUES
L’appareil va permettre le développement de la stéréotaxie à l’IPC. La stéréotaxie est une technique
de repérage en trois dimensions, qui permet de localiser et de traiter des tumeurs primitives ou
des métastases. Historiquement intracrânienne, puis extra-crânienne, la technique a progressivement
été étendue aux tumeurs du poumon, de la prostate et, depuis peu, du pancréas.
«L’intérêt de la stéréotaxie, explique le Docteur Michel Resbeut, chef du service de radiothérapie
à l’IPC, est qu’elle peut traiter des maladies dites « oligo-métastatiques », c’est-à-dire qui présentent
peu de métastases», et d’atteindre des tumeurs à un stade précoce, très enfouies, ou des métastases
trop petites pour être localisables ou accessibles avec les équipements standard. »
Les principales indications sont les traitements de certaines tumeurs primitives en particulier dans
les cancers broncho-pulmonaires ou plus rarement hépatiques, et de certaines métastases osseuses,
cérébrales ou hépatiques notamment. « Par exemple, poursuit le Docteur Michel Resbeut, la stéréotaxie
permet de traiter des tumeurs primitives localisées du poumon chez des patients qui, du fait de leur
état de santé général ou parce qu’un de leurs poumons a déjà été opéré, ne peuvent pas être
candidats à la chirurgie. »
Le recours à la stéréotaxie se développe donc avec de bons résultats pour des malades présentant
des tumeurs de très petite taille, mais elle est aussi un recours pour traiter des métastases résiduelles
chez des malades dont les cancers sont contrôlés mais métastatiques.
06
suite
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE
L’ACCÉLÉRATEUR LINÉAIRE NOUVELLE GÉNÉRATION
LA STÉRÉOTAXIE, UNE ALTERNATIVE THÉRAPEUTIQUE
POUR DES TUMEURS PRIMITIVES OU MÉTASTASES
La radiothérapie hypofractionnée en conditions stéréotaxiques délivre de fortes doses (des fractions
comprises entre 6 et 20 Gy) en un nombre limité de séances (1 à 6). En « frappant la cible »
avec une très grande précision, et à forte dose capable de stériliser des tumeurs résistantes, la radiothérapie stéréotaxique épargne également les tissus sains voisins. La stéréotaxie, utilisée en combinaison
avec des traitements systémiques (chimiothérapie, hormonothérapie), permet dorénavant d’éradiquer
certaines métastases.
La radiothérapie, indication thérapeutique
pour la moitié des cancers
Avec la chirurgie et la chimiothérapie, la radiothérapie est l’un des trois traitements
fondamentaux contre le cancer. En France, sur environ 320 000 cas annuels de cancer,
170 000 personnes bénéficient d'une radiothérapie à une étape de leur parcours
de soins, de manière isolée ou associée à d’autres traitements.
A l’IPC, le service de radiothérapie traite,
en radiothérapie externe et intra opératoire :
plus de 1 500 patients par an,
soit environ 30 000 séances annuelles.
Parmi ces traitements, plus des 2/3 sont réalisés
en modulation d’intensité incluant de l’arcthérapie volumique
« La radiothérapie possède trois vertus principales : c'est un traitement curatif
qui participe à la guérison des cancers ; c'est un traitement conservateur,
c’est à dire qui ne mutile pas. Enfin, c'est le traitement cancérologique le plus
« coût-efficient » qui ne représente qu'une charge annuelle de un milliard d'euros
sur les 15 milliards d'euros que coûte l'ensemble des cancers en France. »
(source : bulletin du cancer, n°97, juillet 2010).
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UN CONSORTIUM DE RECHERCHE PILOTE
SUR LES ENJEUX DU TRÈS HAUT DÉBIT DE DOSE
Points-clefs
l’IPC a intégré un consortium de recherche regroupant
7 centres en Europe,
L’enjeu de la recherche : vérifier que de très hauts débits
de dose sont plus performants pour stériliser les processus
tumoraux.
Les premiers mois, Versa HD va être utilisé comme un accélérateur standard. Parallèlement, le nouvel
appareil sera testé à très haut débit de dose, dans le cadre de recherches cliniques et physiques.
En effet, l’Institut Paoli-Calmettes a été sollicité pour intégrer un consortium de recherche regroupant
6 autres centres en Europe (un en Allemagne, deux en Hollande, un en Angleterre, un au Danemark,
un en Suisse).
Des travaux initiés ces dernières années permettraient d’envisager le fait que, pour certains types
de tumeurs, en augmentant encore plus fortement la dose par séance, l’impact radiobiologique serait
tel que la destruction des cellules cancéreuses serait nettement majorée par rapport aux résultats actuels.
C’est tout l’enjeu des recherches cliniques sur le très haut débit de dose qui démarrent dans le cadre
de ce consortium : vérifier l’hypothèse selon laquelle de très hauts débits de dose aboutiraient à
de plus grandes performances pour stériliser les processus tumoraux. C’est-à-dire que la même dose
délivrée plus vite, en toute sécurité pour le patient, détruirait plus de cellules tumorales.
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LA RADIOTHÉRAPIE À L’IPC :
DES INVESTISSEMENTS SOUTENUS
POUR DES PLATEFORMES INNOVANTES
La mise en service du Versa HD illustre la politique volontariste de l’IPC en matière de radiothérapie.
Depuis 2010, le service de radiothérapie de l’IPC met en œuvre une stratégie d’investissement avec
un parc de machines résolument high tech, pour un positionnement pilote volontairement innovant,
afin d’investir de nouveaux champs de traitement.
Dans cette optique, le système d’information, qui permet de véhiculer les informations nécessaires
à l’alimentation et au pilotage de l’ensemble des dispositifs de radiothérapie et de curiethérapie,
a été remplacé dès juin 2010.
Deux nouveaux accélérateurs linéaires d’électrons à haute énergie, fonctionnant en modulation
d’intensité et en arcthérapie dynamique, ont été installés fin 2010 et début 2011. Ces appareils sont
actuellement en cours d’adaptation pour atteindre le niveau de performance du Versa (hors haut débit).
Et grâce à la constitution d’un Groupe de Coopération Sanitaire, l’Institut Paoli-Calmettes partage
avec l'AP-HM depuis 2011 un dispositif de tomothérapie hélicoïdale installé à l'Hôpital Nord.
Par ailleurs, la candidature de l’IPC a été retenue dans le cadre d’un appel d’offre national de l’INCa
pour la mise en œuvre de la radiothérapie de contact per-opératoire, et un nouvel appareil a pu être
acheté en 2012. Du 24 février 2012 au 22 avril 2013, 115 patientes atteintes d’un cancer du sein
ont été traitées par radiothérapie de contact per opératoire.
En 2012, grâce à une contribution de la Ligue Nationale contre le cancer, d’un montant de 120 000 Euros,
l’espace de la radiothérapie at été rénové et l’ensemble des pratiques de curiethérapie ont été
modernisées (nouveau projecteur de source à haut débit de dose). Le scanner de simulation, scanner
de référence utilisé en début du traitement pour délimiter la zone à traiter, faire une dosimétrie
prévisionnelle et un plan de traitement, a, lui aussi, été remplacé.
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Institut Paoli-Calmettes - Direction de la communication - 05 - 2013
CONTACT PRESSE
Elisabeth BELARBI
06 46 14 30 75
[email protected]
Centre régional de lutte contre le cancer Provence-Alpes-Côte d’Azur
232 boulevard Sainte Marguerite, BP 156 - 13273 Marseille Cedex 9
Tél. : 04 91 22 33 33 - Fax : 04 91 22 35 12
www.institutpaolicalmettes.fr
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