Bulletin - Juin 2010, numéro 7

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Bulletin ADAC/ACTA
Juin 2010, numéro 7
Dans ce numéro
 Mot de la présidente
 Mot de la directrice générale
 NOUVELLES ADAC/ACTA : Compte
rendu de la conférence
 Le TOC, c’est quoi?
 Article : le TOC et la peur de
contamination
 Consommateurs, à vous la parole!
Notre site Web :
www.anxietycanada.ca
Associations provinciales
Colombie-Britannique :
www.anxietybc.com
Manitoba :
www.adam.mb.ca
Ontario :
www.anxietydisordersontario.ca
Québec :
www.ataq.org
Pour nous joindre
[email protected]
1-888-223-2252
C. P. 117, Succursale Côte-St-Luc
Montréal (Québec) H4V 2Y3
Canada
L’ADAC/ACTA a choisi pour thème de ce bulletin le
trouble obsessionnel compulsif (TOC). L’Organisation
mondiale de la santé estime que le TOC est la 10e cause
d’invalidité la plus répandue dans le monde. Le TOC
peut frapper des gens de tout âge, mais se manifeste
généralement avant l’âge de 40 ans, souvent à l’enfance
ou à l’adolescence. Il frappe autant les hommes que les
femmes. Cependant, il est plus probable pour une
femme d'entreprendre un traitement de ses symptômes.
Mot de la présidente
Dans la vie, une chose est certaine — c’est que les
choses changent. Aussi, c’est avec un sentiment douxamer que je démissionne du poste de présidente de
l’ADAC/ACTA. Pendant ces trois dernières années, je me
suis habituée à surveiller les moindres détails du
quotidien de notre association. Au fil des mois et des
années, nous avons grandi et changé, et nous avons
appris à nous adapter à cette constante évolution. En
tant que communauté virtuelle, la rapidité de cette
évolution peut être à la fois intimidante et excitante. Par
exemple, notre site Web a été refait pour tenir compte
de changements à la façon dont les gens accèdent aux
renseignements et à la façon dont nous pouvons fournir
des ressources documentaires fondées. Notre
association a également évolué en relevant le défi
d’assurer sa durabilité en tant qu’organisme sans but
lucratif, en répondant aux besoins de personnes
atteintes d’anxiété et de leurs aidants naturels et leurs
proches, et en assurant le lien informationnel entre la
communauté scientifique et le public en général.
Mon affiliation à l’ADAC/ACTA m’a permis de m’épanouir
personnellement et professionnellement, et j’ai
beaucoup appris de nos nombreux membres. Il n’y a pas
meilleur sentiment que de savoir que nos efforts
peuvent faire une différence dans la santé et le bien-être
-1-
_________________________
RÉCIPIENDAIRES DE PRIX DE
L’ADAC/ACTA :
Récipiendaire du Prix Earla Dunbar :
Auteure Zoe Whittall
des autres. Ainsi, à travers le Web nous arrivons à créer
ce sens de la communauté, en rejoignant un grand
nombre de personnes qui autrement souffriraient dans
l’isolement. Comme l’indique notre mission, nous nous
engageons à travailler en collaboration avec d’autres
organismes académiques et scientifiques afin de mieux
intercéder pour ceux qui souffrent d’anxiété. C’est en
élargissant continuellement notre communauté que nous
répondrons mieux à leurs besoins.
Ce fut pour moi un honneur de diriger cet organisme et
de participer à son évolution. C’est aussi avec grand
plaisir que je souhaite la bienvenue à Lynn Miller, notre
présidente nouvellement élue.
Dans nos numéros de l’automne 2009 et
de l’hiver 2010, nous avons demandé à
nos lecteurs de mettre en nomination
des individus qui avaient fait une
différence dans la vie de personnes
atteintes de troubles anxieux.
Le premier Prix Earla Dunbar a été
décerné à
l’auteure canadienne Zoe Whittall, en
avril dernier à Vancouver, lors de notre
conférence scientifique nationale. C’est
madame Shelagh Rogers, de RadioCanada, et madame Earla Dunbar qui
ont remis son prix à Zoe.
Pour terminer, je souhaite remercier de leur soutien le
conseil d’administration, notre directrice générale,
Geneviève Charette, ainsi que tous nos membres
bénévoles, et je me réjouis de demeurer au sein de
l’ADAC/ACTA en tant que membre du conseil
d’administration.
Sincères salutations,
Sherry Holt, M.Éd.
Mot de la directrice générale
Depuis que j’ai accepté le poste de directrice générale,
voilà plus de deux ans et demi, chaque fois que je
rencontre quelqu’un et qu’il me demande quel travail je
fais, j’obtiens toujours la même réaction : « Ma/mon
_______ (à vous de remplir – père, mère, sœur, enfant,
ami, collègue, voisin, postier ou grande tante
Dans son plus récent roman, intitulé
Holding Still For As Long As Possible, l’un Gertrude…) souffre de troubles anxieux! » Je ne suis pas
une spécialiste de la santé mentale et je n’ai pas
des personnages souffre d’un trouble
anxieux. Zoe décrit le monde intérieur et rencontré personnellement ces gens dont on me parle,
mais je sais qu’au Canada, à tout moment une personne
extérieur de ce personnage avec une
sur dix est atteinte d’un trouble anxieux. Alors, ces gens
grande perspicacité. Beaucoup pourront
que je rencontre ont sans doute raison. Bien
s’identifier à ce personnage et peut-être
qu’empathiques, ils en savent très peu sur les troubles
réaliser qu’ils ne sont pas seuls dans le
anxieux, autre que les symptômes dont ils témoignent
combat qu’ils mènent.
auprès de leur connaissance.
Merci Zoe, pour votre merveilleuse
contribution!
Je vous avoue franchement qu’avant de devenir
directrice générale de l’ADAC/ACTA, je ne connaissais ni
-2-
Récipiendaire du Prix de la recherche
étudiante Peter McLean :
Corinna Elliott, M.A.
Cette année, le Prix de la recherche
étudiante Peter McLean a été décerné à
Mlle Corinna Elliott, M.A., lors de notre
dernière conférence scientifique, à
Vancouver.
Corinna est une étudiante diplômée en
psychologie de l’Université Concordia, à
Montréal. Sa recherche porte sur la
contamination mentale, une nouvelle
forme de contamination associée aux
troubles anxieux.
Félicitations Corinna, pour votre
excellent travail! Nous vous souhaitons
beaucoup de succès dans vos travaux de
recherche futurs.
Vous trouverez dans ce bulletin des
extraits d’un article sur la contamination
mentale rédigé par Corinna Elliott, M.A.
et Jessica M. Senn, B.A.
ne comprenais tous les troubles anxieux. Moi aussi,
j’étais coupable de penser que j’étais seule à souffrir de
crises de panique et je n’en parlais pas ouvertement. Je
n’aurais jamais deviné que certaines de mes amies et
connaissances étaient elles aussi atteintes de troubles
anxieux. La plupart du temps, quand je dis que je
souffre de crises de panique, on me répond : « Mais
voyons, tu es en pleine possession de tes moyens, tu as
l’air si normale! » Je comprends leur réaction, car les
troubles anxieux ne discriminent pas, ils affligent des
gens de tous les milieux, des plus jeunes (oui, des
enfants) aux plus vieux. Ces personnes mènent une vie
active et réussissent bien sur les plans professionnel et
personnel. Dans certains cas, comme le mien, l’anxiété
ne survient pas tous les jours; elle se manifeste de
temps à autre. Dans d’autres cas, elle est omniprésente
et peut devenir débilitante. J’ai rencontré plusieurs
personnes souffrant de TOC qui m’ont avoué que ça
drainait toute leur énergie.
J’ai été inspirée par Howie Mandel, qui a accordé
quelques entrevues lors de la promotion de son
autobiographie. Il parle ouvertement de combien il est
difficile de vivre avec le TOC. Heureusement, il a
développé une capacité d’adaptation qui lui permet
d’être à la fois un bon comédien, un bon père et un bon
mari.
Comme plusieurs d’entre nous, il lui a fallu relever le
défi de vivre avec un trouble anxieux. Comme lui, j’ai eu
la révélation que je ne suis pas faible, que je ne suis pas
seule, et que je n’ai pas besoin d’être stigmatisée par
ma souffrance... Que, bien au contraire, je suis forte et
courageuse. Tout comme vous.
Je vous souhaite donc un été plein de soleil et de
révélations!
Geneviève Charette
Conférence scientifique et
académique ADAC/ACTA
L’ADAC/ACTA vient de terminer sa conférence
scientifique et académique, qui a eu lieu cette année à
-3-
TOC
Lectures recommandées :
Les TOC : Quand le quotidien tourne à
l’obsession
par Frédéric Chapelle
Je ne peux pas m’arrêter N.E.
par Alain Sauteraud
Ennemis intérieurs (les) : Obsessions et
compulsions
par Jean Cottraux
Faire face aux TOC : Troubles
obsessionnels compulsifs
par Remi Neveu, Alain Perroud,
Veronique Briquet
Le garçon qui n’arraitait pas de se laver
par Judith Rapoport
Comment vivre avec une personne
atteinte de TOC
par Jean-Marc Timmermans, Anne De
Gregorio, Elie Hantouche, Association
française de personnes souffrant de
troubles obsessionnels et compulsifs
Les TOC de l’enfant et de l’adolescent
par Michel Botbol
Pour des lectures en anglais, vous
pouvez consulter les suggestions de
lecture de la Fondation Québécoise pour
le Trouble Obsessionnel-Compulsif au :
http://fqtoc.mtl.rtss.qc.ca
Vancouver, en Colombie-Britannique. Cette conférence
fut composée de symposiums, d’ateliers de discussion,
de sessions de formation, de présentations vidéo, de
conférences, et même d’une session d’affiches. En
préparation de cette conférence, toutes les soumissions
ont été évaluées par les membres de notre comité
scientifique consultatif. Nous tenons donc à remercier
chaleureusement les Drs Martin Antony, Gord
Asmundson, Édouard Auger, Stéphane Bouchard, David
A. Clark, Lynn Miller, Richard Swinson, Michael Van
Ameringen, John Walker et Sheila Woody. Leurs
compétences en matière de révision ont donné lieu à
une conférence de qualité exceptionnelle.
Les conférenciers d’honneur étaient messieurs Stéphane
Bouchard, Martin Antony, Gord Asmundson et Jack
Rachman. Le professeur Bouchard a présenté son travail
sur la cyberpsychologie, en particulier sur l’utilisation de
la technologie de réalité virtuelle pour traiter les troubles
anxieux. Pour sa part, le professeur Antony a présenté
les traitements transdiagnostiques de troubles anxieux,
leurs avantages et leurs inconvénients, et comment ils
diffèrent de traitements personnalisés plus traditionnels.
De son côté, le professeur Asmundson a parlé de
l’hypocondrie et de son traitement. Ce sujet touche non
seulement les hypocondriaques, mais tous ceux qui
offrent des services et des soins à ces personnes
souvent très anxieuses. Enfin, le discours d’ouverture du
professeur Rachman a dressé un historique de la
thérapie cognitivo comportementale (TCC), depuis les
travaux de Pavlov jusqu’aux contributions de A.T. Beck,
D.M. Clark, P. Salkovskis, et bien d’autres.
Non seulement notre conférence a résumé et mis en
vedette les derniers résultats de recherches sur un
grand nombre de troubles anxieux, mais elle a aussi
offert une formation à des habiletés et des d’approches
empiriques qui se sont avérées efficaces dans le
traitement de troubles anxieux et de problèmes
connexes. Notons, entre autres, les sessions sur la TCC
pour le trouble obsessionnel compulsif (TOC), sur la
thérapie d’exposition pour les traumatismes, sur la TCC
pour l’anxiété par rapport à la mort, sur le rôle de
l’imagination dans l’anxiété, sur la peur de l’imperfection
(atélophobie), et sur le trouble d’anxiété généralisé
(TAG).
Lors de la session de clôture de la conférence, de
-4-
LIENS TOC :
Vous trouverez ci-dessous des liens vers
des sites sur le TOC qui pourraient vous
être utiles.
Vous pouvez aussi trouver d’autres liens
sur notre site Web au :
www.anxiety.ca/french/liens.php,
ainsi que les sites Web de nos
associations provinciales (énumérées cidessus).
Fondation québécoise pour le trouble
obsessionnel compulsif :
http://fqtoc.mtl.rtss.qc.ca/
nombreuses affiches ont été dévoilées sur une variété
de sujets de recherche. De plus, le Prix de la recherche
étudiante Peter McLean a été décerné à Mlle Corinna
Elliott pour son travail sur la contamination mentale, une
nouvelle forme de contamination récemment associée
au TOC. Notre Comité scientifique consultatif a joué un
rôle déterminant dans l’évaluation de toutes les
soumissions déposées par des étudiants; celle de Mlle
Elliott a été jugée supérieure.
Les réactions à la conférence ont été très favorables, et
nous étions heureux de retrouver des professionnels et
des étudiants de toutes les régions du pays et même de
l’étranger, représentant plusieurs domaines de la
recherche et de la santé. Nous remercions
chaleureusement tous ceux qui ont présenté et tous
ceux qui y ont assisté. Nous avons hâte de vous revoir
lors de notre prochaine conférence!
Le thème de ce bulletin : le TOC
AMI Québec :
www.amiquebec.org
Le trouble obsessionnel compulsif
(TOC), c’est quoi?
Ontario Obsessive Compulsive Disorder
Network :
www.ocdontario.org/peer support.html
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble
anxieux caractérisé par des pensées, des impulsions ou
des représentations qu’une personne peut avoir et qui
peuvent la perturber et l’obséder (obsessions). Cette
personne peut ressentir le besoin d’accomplir des
actions répétitives afin de se sentir mieux et de
neutraliser son sentiment de détresse (compulsions).
Elle peut être très consciente du fait que sa peur ou son
comportement sont irrationnels ou excessifs, mais ne
peut les empêcher. Souvent, les personnes atteintes de
TOC ont peur de parler de leurs symptômes ou
d’entreprendre un traitement.
OCD Center Manitoba :
www.ocdmanitoba.ca
Groupes de soutien de la région de
Vancouver, C.-B. :
www.addcoach4u.com/vancouver/
vanocdobbsesivecompulsive.html
Les obsessions et compulsions sont aussi nombreuses
que variées. Par exemple, une personne peut avoir des
pensées de blesser les autres, des pensées qui sont
contre ses convictions religieuses, ou encore des
pensées d’accomplir des actes involontaires (de nature
sexuelle ou non) qui ne lui correspondent pas.
Quelqu’un qui souffre de TOC peut être perturbé par la
-5-
Qui sommes-nous?
Conseil d’administration de
l’ADAC/ACTA :
saleté ou les microbes et ressentir le besoin d’être
toujours propre; ou encore, il peut s’inquiéter d’avoir
laissé une porte débarrée, le four allumé, ou le robinet
ouvert, lesquels pourraient avoir des conséquences
fâcheuses pour lui-même ou pour d’autres. Lorsque ces
pensées sont récurrentes, la personne se sentira très
anxieuse.
Lynn Miller, Ph. D. — Présidente
Sherry Holt, M.Éd. — Présidente sortante
Lisa Shouldice, M.A. — Secrétaire
Carolann Trainor, M.A. — Secrétaire
Stéphane Bouchard, Ph. D. — Trésorier
Adam Radomsky, Ph. D. — Coprésident
du comité scientifique consultatif
Dr. Martin Katzman — Coprésident du
comité scientifique consultatif
Lisa Palmer — Présidente du comité des
consommateurs
Madalyn Marcus, M.A. — Représentante
étudiante
Directeurs :
Nicole Keefler
Jamey Piedaleu
Tracey Rudolph
John Walker, Ph. D.
Directrice générale :
Geneviève Charette
Cette personne peut alors se sentir poussée à accomplir
des actions pour arrêter ces pensées et faire cesser son
sentiment d’anxiété. Ces actions répétitives se nomment
compulsions. C’est, entre autres, le besoin de vérifier,
de prier, de compter, de laver, de toucher, ou
d’organiser à répétition jusqu’à ce que tout soit
« parfait ».
Le TOC peut être une condition difficile à gérer. Ceux qui
en souffrent peuvent s’isoler pour cacher aux autres
leurs obsessions et compulsions. Leur estime de soi en
souffre aussi. De plus, il est souvent difficile pour leurs
proches de les voir ainsi se débattre. C’est une source
de stress pour toutes les personnes concernées. Si vous
pensez souffrir de TOC, sachez que vous n’êtes pas
seuls et qu’il existe des traitements qui peuvent vous
aider. Il y a, entre autres, la thérapie cognitivo
comportementale (TCC) et certains antidépresseurs.
Consultez votre médecin, psychologue ou psychiatre
pour connaître les options de traitement qui s’offrent à
vous.
Extraits d’un article rédigé par Corinna Elliott, M.A., récipiendaire du Prix de la
recherche étudiante Peter McLean, et Jessica M. Senn, B.A.
Article :
L’importance de distinguer entre la contamination
par contact et la contamination mentale
par Corinna Elliott, M.A. et Jessica M. Senn, B.A.
« Traditionnellement, les travaux de recherche et les
études cliniques dans le domaine du TOC ont porté sur
la ‘contamination par contact’. La peur de contamination
par contact se manifeste par des sentiments de
malpropreté issus d’un contact physique direct avec un
contaminant (Rachman, 2004, 2006). Dans ce cas, il est
facile de déterminer l’endroit où la personne a été
-6-
L’ADAC/ACTA a son bracelet!
À la demande populaire (bon, deux
personnes l’ont mentionné et nous avons
tous pensé que c’était une bonne idée),
nous avons conçu un bracelet de
l’ADAC/ACTA. Fait de silicone bleu royal,
il porte l’inscription « Les troubles
anxieux sont RÉELS, FRÉQUENTS et
SOIGNABLES », ainsi que l’adresse de
notre site Web.
Ces bracelets
amusants sont
disponibles sur notre
site Web au prix de
4,00 $ chacun, ou
trois pour 10,00 $.
Quelle belle façon de
souligner vos
réalisations ou de
féliciter quelqu’un
d’autre des siennes!
Nous sommes toujours à la recherche
d’histoires personnelles qui pourront
inspirer nos lecteurs et leur faire savoir
qu’ils ne sont pas seuls. Si vous avez
une histoire de réussite personnelle à
partager, veuillez nous contacter à
[email protected].
contaminée, soit là où le contact physique avec le
contaminant a eu lieu. Les contaminants dont il est
question incluent la saleté, les microbes et les
substances nocives (Rachman, 2004, 2006). Bien que la
contamination par contact fût le principal objet de
recherches sur la contamination dans le passé,
chercheurs et cliniciens ont récemment accordé une plus
grande attention à la peur de contamination mentale. »
« La contamination mentale se manifeste par des
sentiments de malpropreté qui peuvent ou non résulter
d’un contact physique. Même s’il y a eu contact
physique, la peur de contamination peut persister,
indépendamment de ce contact (Rachman, 2004, 2006).
Il est difficile de déterminer comment l’individu a été
contaminé mentalement, car il n’y a pas de souillure
physique. Les sentiments de contamination mentale sont
donc diffus et difficiles à cerner. Les contaminants dont il
est question sont généralement associés à une source
humaine immorale (soi-même ou les autres). Les
personnes souffrant de contamination mentale peuvent
développer la compulsion de se laver pour tenter de se
soulager. Toutefois, leurs efforts demeurent vains,
puisqu’il n’y a pas eu de contaminant physique comme
tel (Rachman, 2006). »
« Nous espérons que les travaux de recherche actuels,
comme ceux qu’effectue le Fear and Anxiety Disorders
Laboratory de l’Université Concordia, sous la supervision
du Dr Adam Radomsky, aiderons à améliorer notre
compréhension du TOC et des autres troubles anxieux.
L’investigation de phénomènes peu connus, tels que la
contamination mentale, pourrait aider les cliniciens à
mieux comprendre les préoccupations de leurs patients,
par le biais d’évaluations qui sont basées sur une plus
vaste gamme de symptômes. »
« De plus, une meilleure compréhension de ces troubles
nous aiderait à développer des traitements plus
efficaces. Idéalement, ces recherches permettront
d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de
TOC et de leurs proches. »
-7-
Pensez à faire un don à l’ADAC / ACTA
pour souligner un anniversaire ou un
évènement spéciale. Il suffit de vous
rendre sur notre site web et faire un don par Alyona Hausvater
en ligne ou télécharger un formulaire de
don lorsque vous voulez payer par Obsessionnel compulsif… Obsessionnel-Obsessionnelchèque.
Compulsif-Compulsif… TOC… TOC… Obsessionnel
compulsif.
Consommateurs, à vous la parole!
Juste d’y penser, la tête me tourne, comme si je me
tenais sur le pivot d’une roue en mouvement et que ces
Si ce courriel vous a été transmis et que mêmes mots repassaient continuellement et que j’en
vous souhaitez le recevoir directement à devenais tout étourdie.
votre adresse électronique, veuillez
envoyer un courriel à :
Je veux descendre de ce manège. Je devrais descendre.
[email protected]
Pourquoi est-ce que je n’y arrive pas?
en inscrivant « s’abonner » dans le
champ Objet.
Parce que je vais sûrement plonger dans l’abime qui
m’attend.
Bon, même moi je ne suis pas si folle que ça.
Pour retirer votre adresse électronique
de notre liste d’envoi, veuillez nous Ma folie à moi se manifeste par des pensées de crises
envoyer un courriel en inscrivant « se cardiaques terrifiantes : le cœur battant, la respiration
désabonner » dans le champ Objet.
courte, l’étouffement, les piqures douloureuses. À tout
moment, mon cœur va s’arrêter de battre et je vais
tomber… morte. Même si je me rends compte que mon
obsession des crises cardiaques me vient du fait que j’ai
subi trois opérations à cœur ouvert durant mon enfance,
elle n’en est pas moins réelle.
Il y a eu cette fois au secondaire : j’étais assise en
classe, obsédée par la pensée de l’énergie qui circulait à
travers mon corps; j’ai dû quitter la salle et courir,
courir jusqu’à ce que je me débarrasse de ces
mauvaises pensées.
Puis il y a eu cette fois lorsque j’avais 16 ans : je me
suis assise sur un banc de bois et j’ai senti des milliers
d’échardes dans ma peau. Cette pensée m’a tourmenté
l’esprit jusqu’à
l’épuisement. J’ai supplié ma mère de vérifier s’il y avait des échardes et de les enlever. Elle m’a
seulement dit de me rendormir, que le lendemain matin elles auraient disparu.
Mais comment pouvais-je dormir avec toutes ces échardes qui me piquaient?
Dans ma vingtaine, ma folie s’est aggravée à un point tel que je ne sortais de la maison que par la
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force de ma volonté. Mon médecin de famille, qui me connaissait bien, m’a prescrit des
médicaments. Après y avoir pensé, j’ai finalement renoncé à ce traitement.
Je pensais que les personnes qui prenaient des médicaments parce qu’elles avaient des pensées
folles étaient, eh bien… folles. J’ai essayé de me soigner avec des plantes, ce qui a fonctionné pour
un temps, jusqu’à ce que je me remette à tourner comme sur un manège.
Puis, il y a trois ans, en désespoir de cause, je suis retournée voir mon médecin de famille. Il m’a
tout simplement demandé : « Comment vas-tu, Aly? »
C’est tout ce qu’il a fallu pour que je fonde en larmes sur-le-champ. Je me suis vidé le coeur.
« Ne t’avais-je pas prescrit quelque chose la dernière fois que tu es venue? » me demande mon
médecin.
J’ai dû lui avouer que je n’avais jamais pris mes médicaments. « Je pensais que ça allait passer. Je
pensais que j’en viendrais à bout. Mais ça n’est pas passé. Et je n’ai pas pu en venir à bout. »
Alors, mon médecin m’a de nouveau prescrit un médicament, du Cipralex. Cette fois, j’ai pris mes
pilules. Depuis, je me sens assez bien pour en rire et je les appelle mes « pilules de folle ». Mais en
réalité, je devrais les appeler mes sauveurs.
Avertissement : L’inclusion dans ce bulletin de liens hypertextes externes ne signifie aucunement
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n’assume aucune responsabilité quant à l’exactitude, la légitimité ou le contenu de ces sites ou de
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