Facteurs de prédictions indépendants de révision après resurfaçage de hanche métal-métal UNE ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DE COHORTE D’ÀPRÈS LES DONNÉES DU NATIONAL JOINT REGISTRY S. S. Jameson, P. N. Baker, J. Mason, M. L. Porter, D. J. Deehan, M. R. Reed From School of Medicine and Health, Durham University, Durham, United Kingdom J Bone Joint Surg [Br] 2012;94-B:746–754. Le resurfaçage de hanche moderne métal sur métal a été largement réalisé au Royaume Uni depuis plus d’une décade. Cependant la littérature rapporte des points de vues contradictoires sur les bénéfices : excellents à moyen et long termes avec certaines marques et certains sous groupes spécifiques, mais des taux d’échecs élevés et des réactions locales des tissus mous dans d’autres. Le Registre Mixte National pour l’Angleterre et le Pays de Galles (en anglais: « National Joint Registry for England and Wales ») (NJR) collecte des données de tous les resurfaçages de hanche réalisés depuis 2003. Cette étude de cohorte rétrospective a enregistré les durées de survie à la révision pour une opération de resurfaçage, en explorant les facteurs de risques indépendamment associés aux échecs. Tous les patients ayant un diagnostic initial d’arthrose et qui subirent un resurfaçage entre 2003 et 2010 furent inclus dans les analyses. Les modèles de risques proportionnels de Cox furent utilisés pour analyser à quel point le risque de révision était lié aux variables patient, chirurgien et implant. Un total de 27 971 resurfaçages de hanches furent réalisés durant la période étudiée, desquelles 1003 (3,59%) subirent une chirurgie de reprise. Dans le modèle ajusté final, nous avons trouvé que les femmes avaient un plus grand risque de révision que les hommes (rapport de risques proportionnels (hazard ratio) (HR) = 1,30 ; p = 0,007), mais que le risque était indépendant de l’âge. Dans les facteurs prédictifs spécifiques des implants, cinq marques avaient un risque de révision significativement plus grand que la Birmingham Hip Resurfacing (BHR) (ASR: HR = 2,82 ; p < 0,001 ; Conserve: HR = 2,03 ; p < 0,001; Cormet: HR = 1,43 ; p = 0.001 ; Durom: HR = 1,67 ; p < 0.001 ; Recap: HR = 1, 58 ; p = 0,007). Les têtes fémorales de petit diamètre avaient aussi un risque significativement plus élevé de reprise (≤ 44 mm: HR = 2,14 ; p < 0,001 ; 45 à 47 mm: HR = 1,48 ; p = 0.001) que les tailles médiums et larges, ainsi que les opérations réalisées par des chirurgiens opérant peu (HR = 1,36 ; p < 0.001). Une fois débarrassés de ces influences, chez 4873 patients masculins < 60 ans subissant un resurfaçage avec une BHR, le risque de révision à 5 ans était de 1,59%. En résumé, après ajustement d’une série de variables nous avons trouvé qu’il y avait des différences significatives du taux d’échecs entre les marques et les tailles des composants. Les patients les plus jeunes avaient de bonnes chances de survie de l’implant à cinq ans si des implants BHR avaient étés utilisés.