Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Publié le 24 sept. 2014 à 10h56 Avec la contribution du Dr Julien Berthaud, gériatre, centre hospitalier Léon Binet de Provins (Seine-et-Marne). Liens: [1] http://www.soin-palliatif.org/actualites/etre-proche-dune-personne -atteinte [2] http://www.soin-palliatif.org/actualites/comprendre-quand-maladie -evolue-vers [3] http://www.soin-palliatif.org/actualites/vivre-au-quotidien-avec-son Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital -proche-atteint Broca, AP-HP (Paris 13ème) [4] http://www.soin-palliatif.org/actualites/etre-relation-avec-son-proc he-et-trouver [5] http://www.soin-palliatif.org/actualites/entretien-avec-elisabeth-do nnet-descartes Propos recueillis par Delphine [6] http://www.soin-palliatif.org/actualites/entretien-avec-dr-abitbol-g Doré-Pautonnier, responsable eriatre [7] http://www.soin-palliatif.org/actualites/entretien-avec-nicole-croye de la communication et du re-cadre site Internet [8] http://www.soin-palliatif.org/actualites/ressources-0 Bonjour Dr Abitbol. Nous vous remercions de cet entretien. Pourriez-vous vous présenter ? Je suis médecin gériatre, praticien hospitalier à temps partiel et responsable d?une équipe mobile d?accompagnement et de soins palliatifs en gériatrie. J?ai également une activité libérale à mi-temps où j?assure des accompagnements en fin de Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) vie à domicile et en EHPAD. J?exerce de cette manière depuis plus de 25 ans. Quelles sont les principales questions qui se posent au médecin lors de la prise en charge palliative d?une personne atteinte de la maladie d?Alzheimer ? Personnellement la question de la prise en charge palliative, d?un patient atteint de la maladie d?Aloïs Alzheimer, se pose d?emblée au moment du diagnostic. C?est une maladie qui reste, pour le moment, incurable. Nous sommes dans une réflexion continue, tout au long du continuum de l?évolutivité de cette maladie. Cette prise en charge palliative peut durer plusieurs années. Les questions que se posent les médecins et les soignants sont surtout d?ordre organisationnelle : maintien et soutien à domicile, orientation en EHPAD, gestion de la perte d?autonomie physique, psychique, des troubles comportementaux, de l?aide aux aidants et la gestion de la phase terminale. Quand et comment abordez-vous ces questions avec les proches de vos patients ? Ces questions sont trop souvent abordées avec les proches en fonction de la situation du moment. Le plus difficile est d?anticiper les problèmes à venir. Faire Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) comprendre au patient et aux proches qu?il faudrait renforcer les aides et aménager le domicile avant que la situation devienne critique. Rechercher un EHPAD à l?avance et non dans l?urgence. Expliquer lors des consultations de suivi que la maladie va évoluer avec un risque de troubles comportementaux, de perte d?autonomie et des difficultés du maintien à domicile. Quand nous parlons des proches, cela regroupe plusieurs personnes qui ne sont pas tous dans la même compréhension et représentation de la maladie. La fille peut être dans le déni, le fils dans l?acceptation et le conjoint dans un épuisement, une souffrance et une dépression. Aborder ces problèmes avec une famille peut être alors parfois compliqué et notamment si en plus ils ne se parlent pas? L?essentiel est de rester à l?écoute du patient, de tous les proches et prendre son temps. Dans votre pratique, sur quoi vous appuyez-vous pour échanger avec les proches au moment de la fin de vie ? Au moment de la fin de vie, je m?appuie déjà sur toutes les informations que j?ai pu dire auparavant. Ont-ils bien compris le diagnostic, la maladie, son évolutivité et le pronostic. Lors de ces situations en fin de vie, les Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) familles nous font souvent remarquer que le patient ne marche plus, ne mange plus, ne les reconnaît plus?..Si nous avions bien posé, annoncé le diagnostic auparavant et accompagné le patient et ses proches, il est plus facile de gérer ces situations de fin de vie. Par contre si le diagnostic n?a pas été fait, ni annoncé, les familles ne comprennent pas cette aggravation et parfois demande que nous fassions « quelque chose ». Là est le risque de prendre des décisions mal adaptées comme la pose d?une sonde gastrique chez un patient qui ne mange pas, un transfert aux urgences ou en réanimation d?un patient dénutri et grabataire. Dans le cadre de la phase terminale nous pouvons nous appuyer sur des structures (réseaux, HAD, Structures gériatriques, SSIAD, ESA, CLIC,?), des Associations (France Alzheimer, JALMALV, François Xavier Bagnoud, petits frères des pauvres?.), et sur la loi (droits des malades Mars 2002 ? Leonetti Avril 2005). Je laisse parfois des documents, des supports papier, des plaquettes d?informations et coordonnées de personnes à contacter. Pendant cette phase, les proches ne savent pas toujours comment avoir réponses à leurs questions. Face à ce constat, que souhaiteriez-vous leur dire ? Si les familles ont des Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) questions, je leur conseille de s?adresser aux professionnels qui s?occupent du patient : médecin traitant, médecin référent hospitalier, structures de coordinations : SSIAD, Réseaux de soins, CLIC?.. J?insiste surtout sur le terme d?accompagnement car dans ce type de maladie nous avons du temps pour suivre le patient et les proches. Il est plus facile d?aborder la fin de vie si nous avons anticipé les problèmes à l?avance. Cela nous permet également de recueillir les volontés du patient tant qu?il est capable de les exprimer (loi Leonetti). Anticiper ne peut qu?améliorer la qualité de la prise en soin des patients et des proches à tous les stades de la maladie. Il est nécessaire de rester à l?écoute, de prendre du temps, ce qui actuellement semble parfois difficile avec l?organisation de notre travail au quotidien. Introduction [1] Comprendre quand la maladie évolue vers la phase palliative [2] Vivre au quotidien avec son proche atteint de la maladie d?Alzheimer en phase palliative [3] Etre en relation avec son proche et trouver de nouvelles modalités [4] Entretien avec Elisabeth Donnet-Descartes, fille d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer [5] Entretien avec le Dr Entretien avec le Dr Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/) Abitbol, gériatre à l'hôpital Broca, AP-HP (Paris 13ème) [6] Entretien avec Nicole Croyère, cadre de santé, formatrice, chargée de mission CNDR Soin Palliatif [7] Ressources [8] Le contenu de ce dossier a été élaboré par l'équipe du Centre National de Ressources Soin Palliatif Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)