We pray every week for the leaders of the Jewish Ministry Shabbat Shalom Newsletter Ressources : • Site internet : https://jewishadventist-org.gcnetadventist.org À consulter absolument. Pour s’abonner à notre newsletter, pour télécharger des ressources (École du shabbat hébraïque et autres liens), pour commander, entre autres, le livre “Consolez, Consolez mon peuple…” etc. • Le magazine en ligne Shalom Adventure : www.shalomadventure.com 663 Shabbat - Shemot twømVv 2 j a n v i e r / 2 1 Te v e t 2016 / 5776 Si vous voulez consulter des articles, regarder des liens vidéos et tout savoir sur YYisrael et le Judaïsme, ce site est fait pour vous. • Facebook : https://www.facebook.com/WJAFC?fref=ts Si vous voulez échanger avec d’autres personnes, ce forum sur facebook est conçu pour cela. Développement professionnel urbain : Le CCAJAF (Centre Culturel d’Amitié Judéo-Adventiste de France) c’est : - Une formation professionnelle Urbaine pour le Ministère en faveur des Juifs - Des cours pour les étudiants en théologie. - L’aide à l’implantation de nouvelles congrégations - Encourager le dialogue Judéo-adventiste entre rabbins et théologiens. • Galerie Photos sur Google+ : http://picasaweb.google.com/jewishadventist Nous avons posté plusieurs photos sur Internet ces dernières années. N’hésitez pas à jeter un œil. Pour les activités en France : https://www.flickr.com/photos/beth-bnei-tsion_paris/ Sommaire • Radio en ligne : www.shema-israel-radio.com Si vous voulez écouter des chants Juifs ou Messianiques. 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Selon la liste de prière pour 2015, je suggère que nos collaborateurs prient durant la période du 3 au 9 janvier 2016 pour Jael Wells Cuellar Richard Amram Elofer Hubert Paulleta 8 Nouvelles p. 1 Commentaires de la Parasha p. 2-4 Haftara p. 4-5 Écrits apostoliques p. 5 Histoires p. 6 Le coin de l’Inspiration p. 6-7 Coloriage pour enfants p. 7 Journal d’information hebdomadaire Judéo-adventiste Publication anglaise : Richard-AM.am Elofer Publication russe : Alexandra Obrevko Publication hollandaise : Hubert Paulleta Publication française : Sabine Baris Publication espagnole : Jael Wells Cuellar Publication portugaise : Carlos Muniz le Centre de l’Amitié Carlos Muniz Emails : Pour plus d’informations, nous contacter sur www.jewishadventist.org Liste de prière 2016 v Une nouvelle liste de prière a été élaborée, si vous ne l’avez pas reçue et désirez partager ce temps de prière avec nous, nous vous la ferons parvenir par email aussi n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : [email protected]. 8000 Juifs français ont fait Alyah en 2015 v Selon un rapport du quotidien israélien “Haaretz” basé sur les dernières statistiques du ministère israélien de l’Immigration, de l’Aliyah et de l’Intégration, plus de huit mille juifs français se sont installés en Yisrael en 2015. Judéo-Adventiste et ses Alexandra Obrevko Anglais : [email protected] Russe : [email protected] Français : [email protected] Espagnol : [email protected] Portugais: [email protected] Hollandais : [email protected] Crédit photos : Richard Elofer, Alexandra Obrevko, Hubert Paulleta, Sabine Baris, Jael Wells Cuellar, Carlos Muniz et Advent Digital Media Nouvelles dirigeants à travers le de leur ministère et de Sabine Baris La France sera pour une nouvelle année consécutive la plus grande source d’immigration vers Yisrael, suivie de l’Ukraine (sept mille en 2015, six mille en 2014). Avec une population juive estimée à cinq cent mille, la France représente la troisième plus grande communauté juive au monde, après Yisrael et les États-Unis d’Amérique. Le ministre de l’Immigration, de l’Aliyah et de l’Intégration israélien Ze’ev Elkin a affirmé au quotidien que le nombre total d’“olim” venant en Yisrael en 2015 serait d’environ trente mille, une augmentation de 13% par rapport à l’an passé. “Cela représentera le record de cette dernière décennie,” selon Elkin. “Une opportunité qui ne doit pas être gaspillée.” Bénédiction du Venezuela monde. Prions en faveur leur succès. casher à Paris en janvier dernier. Selon Haaretz, les estimations initiales ont été exagérées. Le Congrès Juif Mondial commente en ces termes : “Tandis qu’en 2014 sept mille juifs ont quitté la France pour Yisrael — plus du double des chiffres de 2013 — il est estimé que les prévisions pour 2015 dépasseront les huit mille, signe annonciateur d’un évènement sans précédent. Cependant, les chiffres pour 2015 étaient à l’origine supposés atteindre un niveau plus élevé en raison de l’attaque terroriste du supermarché v Jorge Perez partage avec nous cette bonne nouvelle : “Cette année a vu s’accomplir de nombreuses bénédictions et objectifs pour le ministère hébraïque adventiste du Vénézuela. Nous sommes actuellement vingt membres enregistrés et trois nouveaux frères ont été immergés dans le mikveh cette année. Nous possédons notre propre local où il nous est possible de nous réunir et de mettre en pratique notre liturgie hébraïque adventiste. Nous avons été officiellement reconnus par la fédération du Vénézuela Centre Est en tant que groupe organisé avec sa propre identité et une mission claire. Résumé de la Parashat L Shemot e livre de Shemot (Exode) relate la création de la nation d’Yisrael à partir des descendants de Yaakov. Au début de la parasha de cette semaine, pharaon, craignant l’explosion démographique d’Yisrael, les réduit en esclavage. Cependant, lorsque leur taux de natalité s’accroît, il ordonne aux sages-femmes de tuer les nouveau-nés mâles. Yocheved donne naissance à Moshe et le cache dans les roseaux du Nil. La fille de pharaon le découvre et l’adopte, bien qu’elle sache qu’il est probablement hébreu. Myriam, la sœur de Moshe, offre de lui trouver une nourrice pour le bébé et s’arrange pour que sa mère Yocheved s’acquitte de la tâche. Des années plus tard, Moshe est témoin d ’une scène où un ég yptien bat un hébreu, et Moshe tue l ’ég yptien. Réalisant que sa vie est désormais en danger, il fuit en Midian où il sauve Tsipporah, dont le père Yitro (Reuel) approuve leur mariage. Sur le mont Chorev (le mont Sinaï) Moshe aperçoit le buisson ardent et s’en approche, lieu où D. lui commande de conduire son peuple hors d’Égypte vers “Un homme de la tribu de Lévi épousa une femme de la même tribu. La femme devint enceinte, puis mit au monde un garçon. Elle vit que l’enfant était beau et le cacha durant trois mois.” (Exode 2.1-2) Parasha de la semaine Shemot Erets Yisrael, la terre promise twømVv à leurs ancêtres. Moshe réplique que le peuple d’Yisrael doutera de ce qu’il est un envoyé de D., aussi D. le rend-il capable d’exécuter trois actes Exode 1.1 - 6.1 miraculeux qui serviront de preuve aux yeux du peuple : Shemot - Exode L a parasha déclare : “Voici les noms des fils d’Yisrael, venus en Égypte avec Yaacov et la famille de chacun d’eux” (Exode 1.1). Le mot “avec” en hébreu est im (ayin-mem sofit) Im Yaakov, mais l’auteur emploie et (aleph - tav) Et Yaakov. Rabbi Hirsch dit que “Et Yaakov dénote une relation plus intime que Im Yaakov” et d’ajouter que “L’un des éléments caractéristiques de la langue hébraïque est que les mots exprimant la connexion signifient également séparation.” Il ne peut s’établir de lien étroit sans une séparation préalable des autres avec Yaakov, chacun avec sa famille. Tous assemblés ils font partie de la même tige, mais chacun est devenu une branche séparée, indépendante, le centre de leur propre famille. Ils demeurent tous les enfants de Yaakov, mais désormais ils ont aussi leurs propres enfants . C’est la raison pour laquelle le récit change d’optique et passe de l’histoire de personnalités individuelles et de familles à celle d’une nation, la transition s’opère en rappelant les noms des individus déjà connus de nous en tant que pierres fondatrices de la communauté nationale d’Yisrael. “Reouven, Siméon, Lévi, Yehoudah, Issachar, Zebouloun, Binyamin, Dan, Naphtali, Gad et Asher. 2 Les personnes issues de Yaacov étaient au nombre de soixantedix en tout. Yosef était alors en Égypte.” (Exode 1.1-5). C’est le cœur et l’âme même de la nation, de toutes les familles réunies. Chaque fils établit son propre foyer, une branche de celui de ses parents, même si le père dépend de ses enfants et petitsenfants. Parents et enfants, enfants et parents nouent des liens et s’unissent à jamais — c’est la racine du peuple éternel de D., ici réside le secret de son éternité. “Les enfants d’Yisrael furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli.” (Exode 1.7). Ce lien entre les ancêtres et leurs descendants est d’une telle importance, que juste avant la venue du Mashiach, l’une des missions du peuple de D., symbolisée par Eliyahu Hanavi, consistera en “Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.” (Malachie 4.6). Nous vivons en ce temps de la venue du Mashiach, ce qui signifie qu’il est de notre devoir et notre privilège d’accomplir cette mission : “tourner le cœur des pères vers leurs enfants” Le peuple du Mashiach et le peuple d’Yisrael sont séparés, un grand effort doit être entrepris afin de rétablir ce lien et d’entamer la réconciliation entre ces deux branches du peuple de D. les douze tribus d’Yisrael L a Torah donne les noms des tribus d’Yisrael : Reuben, Simeon, Levi et Yehoudah ; (Ex 1.2) Issachar, Zebouloun et Binyamin ; (Ex 1.3) Dan et Naphtali ; Gad et Asher.” (Ex 1.4). Le rassemblement des noms est significatif : les quatre premiers sont les fils aînés de Leah. Rabbi Hirsch affirme que “ceuxci lui étaient originellement destinés ; car après la naissance de Yehudah il est dit : “Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et elle dit : Cette fois, je louerai l’Éternel. C’est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Et elle cessa d’enfanter.” (Genèse 29.35). Issachar et Zevouloun sont les plus jeunes fils de Leah, mais elle les a eus bien plus tard, après que Bilha ait donné naissance à Dan et Nephtali et Zilpa à Gad et Asher. Binyamin se trouve lié à Issachar et Zevouloun car il est le plus jeune. Sa mère Rachel, meurt en le mettant au monde, et devenu orphelin, Leah sa tante l’adopte et l’élève en compagnie de ses deux plus jeunes fils Issachar et Zevouloun. Ces onzes sont les fils de Yaacov “Voici les noms des fils d’Yisrael, venus en Égypte avec Yaacov et la famille de chacun d’eux” (Exode 1.1). Yosef se trouve déjà en Égypte, c’est pourquoi il n’est pas mentionné. À cette liste nous ajoutons Ephraïm et Menashe, ce qui nous donne treize tribus. Cependant, le pays sera divisé parmi douze d’entre eux, puisque Levi ne recevra pas de territoire en Canaan mais seulement des villes dans tout le pays. Souvenons-nous L a parashat Shemot nous raconte la mise en esclavage du peuple juif en Égypte, survenu uniquement après la mort de Yaakov et de ses fils. Aussi longtemps que Yosef dirige le pays, Yaakov et sa famille vivent dans la province de Goshen et jouissent du “meilleur du pays.” Après leur disparition, les égyptiens font des descendants de Yaakov leurs esclaves. La Torah nous dit que : “Il s’éleva sur l’Égypte un nouveau roi, qui n’avait point connu Yosef” (Exode 1.8). Pharaon et les égyptiens décident d’oublier tout le bien que Yosef leur a prodigué. Ils oublient volontairement qu’il a sauvé leur royaume de la famine. Ils effacent de leur mémoire la venue de Yosef en Égypte, la famine stoppée, bien qu’elle était supposée durer cinq ans de plus. Au lieu de rendre le bien pour le bien, ils les réduisent au statut d’esclaves. Bien que les histoires relatées par la Torah soient survenues des milliers d’années auparavant, de nombreuses leçons peuvent être tirées d’elles pour notre enseignement. Rabbi Shaul l’exprime en ces mots “Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.” (1 Corinthiens 10.11). Cela s’avère tout à fait vrai dans le cas de la mise en esclavage du peuple d’Yisrael et leur libération d’Égypte. C’est pourquoi la Torah nous répète à quatorze reprises que nous devons nous souvenir de l’esclavage d’Égypte. “Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et tu observeras et mettras ces lois en pratique.” (Deutéronome 16.12). La naissance de Moshe L es parents de Moshe, Amram et Yocheved, ont déjà deux enfants, Miriam et Aharon, avant la naissance de Moshe. Lorsque pharaon ordonne que chaque nouveau-né mâle soit jeté dans le fleuve, selon la tradition juive, Amram ne veut plus avoir d’enfant et divorce de Yocheved. D’autres suivent son exemple et divorcent également de leurs épouses. Miriam aurait alors dit à son père : “ton décret est encore plus cruel que celui de pharaon ! Le sien n’affecte que les garçons. Mais en refusant d’avoir des enfants tu seras, toi, celui qui empêchera que les filles vivent aussi”. Amram réalise que sa fille a vu juste. Il épouse de nouveau Yocheved. En conséquence de l’intervention de Miriam, Moshe voit le jour. La Guemara relate que lorsque Moshe est né, la maison s’est remplie de lumière. Amram embrasse Miriam sur le front et lui dit : “Ta prophétie s’est accomplie.” Cependant, lorsque Moshe est jeté dans le Nil (pour le cacher des égyptiens), Amram va voir Miriam et la tape sur le front lui demandant : “Alors qu’en est-il de ta “grande prophétie” ?” Rabbi Yissocher Frand affirme que c’est dans ce contexte que nous commençons à appréhender le sens du pasuk. “La sœur de l’enfant se tint à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait.” (Exode 2.4). La récompense que Miriam recevra plus tard n’est pas juste due au fait qu’elle s’est tenue sur les bords du Nil durant quelques instants, mais pour avoir été l’héroïne de toute l’histoire d’Amram et de tous les juifs qui ont 3 son bâton transformé en serpent, sa main saine couverte de lèpre, et l’eau changée en sang. Lorsque Moshe déclare qu’il n’est pas un bon orateur en public D. le rassure en lui disant que son frère Aharon sera son porte-parole. Aharon accueille Moshe à son retour en Égypte et ils demandent tous deux à pharaon de libérer Yisrael. Pharaon répond par de durs décrets, déclarant qu’Yisrael devra produire le même quota de briques qu’auparavant mais sans qu’il ne leur soit fourni de matières premières. Le peuple s’affole, mais D. assure à Moshe qu’il forcera pharaon à laisser partir Yisrael. “La fille du Pharaon descendit vers le Nil pour se baigner et ses compagnes se promenèrent au bord du Nil. Elle aperçut le coffret au milieu des roseaux et envoya sa servante pour le prendre. Elle l’ouvrit et vit l’enfant : c’était un petit garçon qui pleurait. Elle en eut pitié et dit : C’est un des enfants des Hébreux !” (Exode 2.5-6) Haftara Ashkenazim Ésaïe 27.6-29.23 Sephardim Jérémie 1.1-2.3 D ans la parasha, Yaakov (Yisrael) est opprimé par une nation étrangère alors qu’Yisrael est une bénédiction pour cette nation, “Il bénit Yosef et dit : Que le Dieu en présence de qui ont marché mes pères Abraham et Isaac Que le Dieu qui est mon berger depuis que j’existe jusqu’à ce jour, que l’ange qui m’a racheté de tout mal bénisse ces garçons ! Qu’on les appelle de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac ; qu’ils prolifèrent beaucoup au milieu du pays !” (Genèse 48.15-16) Cette situation se répétera plusieurs fois tout au long de l’histoire du peuple d’Yisrael : après avoir été une bénédiction pour ses hôtes, Yisrael sera persécuté par ces mêmes nations. Dans la parasha que liront les Ashkenazim cette semaine, l’accent est mis sur les bénédictions faites à Yaakov qui est extirpé d’Égypte et sera abondamment béni par le Seigneur : “Dans les temps à venir, le peuple de Yaacov poussera de nouvelles racines, Yisrael sera florissant et s’épanouira, couvrant le monde de ses repris leurs épouses, pour avoir été responsable de la naissance de celui qui deviendra le chef de la nation juive. Elle a sauvé son frère et conséquemment la nation toute entière car elle a refusé de perdre espoir. Miriam nous enseigne une leçon intemporelle : ne pas perdre espoir lorsque les choses tournent mal. Cette précieuse leçon est symbolisée par son attente sur la rive du sort de Moshe posé sur les flots du Nil. L’eau dans l’exode L ’eau joue un rôle déterminant dans cette parasha. Au début, pharaon décrète que chaque garçon hébreu devra être noyé dans le Nil (Exode 1.22). Plus tard lorsque Moshe naît, sa mère le place dans un panier et dépose le tout sur le fleuve (Exode 2.3). Moshe est trouvé par la fille de pharaon, Batiya, qui l’élève comme son propre fils (Exode 2.6). La Torah nous raconte que le nom de “Moshe” lui a été donné par Batiya qui dit : “Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon, et il fut pour elle comme un fils. Elle lui donna le nom de Moshe, car, dit-elle, je l’ai retiré des eaux.” (Exode 2.10). “Moshe” fait référence au fait qu’il a été “tiré de l’eau”. Par la suite, il fuit l’Égypte ; l’eau joue une nouvelle fois un rôle important. Sur le chemin vers Midian, il s’arrête à un puits. À cet endroit, sa future 4 femme, Tsipporah, conduisait les troupeaux de son père afin de les y abreuver. Lorsque les autres bergers tentent d’en chasser Tsipporah et ses sœurs, Moshe s’interpose “Les bergers arrivèrent, et les chassèrent. Alors Moshe se leva, prit leur défense, et fit boire leur troupeau.” (Exode 2.17). Plus tard encore, lorsque D. ordonne à Moshe de se rendre auprès du peuple juif afin de lui dire que D. les sortira d’Égypte, il lui donne trois signes à accomplir : “S’ils ne croient pas même à ces deux signes, et n’écoutent pas ta voix, tu prendras de l’eau du fleuve, tu la répandras sur la terre, et l’eau que tu auras prise du fleuve deviendra du sang sur la terre.” (Exode 4.9). On retrouve également l’eau dans le prénom de la sœur de Moshe, “Miriam.” Ce prénom vient de deux mots “Mar” (amer) et “Yam” (eau). Il fait référence à l’amertume ressentie par le peuple juif au jour de sa naissance, notamment par le décret de pharaon enjoignant à noyer tout bébé mâle dans le fleuve. L’Exode s’est déroulé en passant à travers la Mer Rouge. Elle représente pour le peuple d’Yisrael un mikveh spirituel au moyen duquel ils ont été purifiés, c’est pourquoi rabbi Shaul dit aux croyants qui vivaient à Corinthe “Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moshe dans la nuée et dans la mer” (1 Corinthien 10.1-2). Souvenons qu’un rocher suivait Yisrael dans le désert et que de ce rocher de l’eau lui était dispensée. Ce rocher était une représentation spirituelle du Mashiach qui avait la capacité à donner de l’eau à ceux qui le suivait. Yeshoua dit à une femme samaritaine “Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.” Celle-ci lui répond : “Seigneur […] tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Yaacov, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?” Yeshoua lui explique alors : “Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.” (Jean 4.10-14). Shaul dit au sujet du rocher qui précédait Yisrael dans le désert “Ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Mashiach.” (1 Corinthiens 10.1-2). N Écrits apostoliques — MARC 14.10-21 ous poursuivons notre lecture de la parasha en lien avec la Besora de Marc. Cette semaine nous entamons la lecture du livre de l’Exode qui relate l’esclavage en Égypte ainsi que l’Exode. Le premier chapitre d’Exode fait mention de la trahison du Pharaon envers le peuple d’Yisrael. Nous savons que le peuple d’Yisrael a rejoint Yosef qui vivait en Égypte et a sauvé les égyptiens d’une grande famine. Pharaon fut très reconnaissant envers Yosef pour ce qu’il avait fait pour son pays. Cependant, il est dit que dès que Yosef et le pharaon moururent, le nouveau pharaon qui monta sur le trône, “ne savait rien de Yosef.” (Exode 1.8). Cela est surprenant car les égyptiens avaient de bons moyens de se souvenir de leur histoire. L’attitude du nouveau pharaon semble être une trahison, une trahison que l’on peut comparer à celle révélée au début de la Besora de Marc : “Alors Judas Iscariote, un des douze disciples, alla proposer aux chefs des prêtres de leur livrer Yeshoua.” (Marc 14.10) Judas était l’un des disciples de Yeshoua, il avait suivi Yeshoua durant ses trois années de ministère, il avait entendu ses enseignements, vu ses miracles, son amour et sa compassion pour les gens. Mais étant donné que Yeshoua n’avait pas répondu à ses attentes, il décida de le trahir. Le récit rapporte une autre scène : c’est l’époque de Pessach (la Pâque), “Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Yeshoua lui demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ?” (Marc 14.12). Les douze premiers chapitres d’Exode rapportent l’histoire de Pessach qui sera à la base de la Haggadah récitée durant le Seder, la première nuit de Pessach. Le chapitre 5 fait allusion à une fête : “Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Yeshoua lui demandèrent : “Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ?” (Exode 5:1). Cette fête que Moshe voulait que le peuple d’Yisrael célèbre n’est pas Pessach car Pessach sera ordonné par D. plus tard, après les 9 plaies d’Égypte, lors du départ du peuple d’Égypte. Cette fête est en fait le Shabbat. D. a donné le Shabbat à l’humanité depuis la création du monde (Genèse 2.1-3), ce jour spécial fut donné à Noé, Avraham, Yitsak, Yaakov et au peuple d’Yisrael. Mais lorsque le peuple était esclave en Égypte il lui était impossible de se souvenir et d’observer le jour de Shabbat. D. désirait à nouveau reconnecter son peuple à la création et à ce jour d’adoration (Exode 16). Là aussi il y a un rapport entre l’histoire de Yeshoua et Pessach. La Besora dit qu’il s’agissait du jour du sacrifice de l’agneau, ce qui signifie que le jour suivant était le jour du Shabbat de Pessach. D’après la Bible , le premier jour de Pessach devait être considéré comme un jour de Shabbat, c’est à dire un jour de repos : “Le premier jour de cette semaine, vous vous rassemblerez pour m’adorer. Ce jour-là, vous n’accomplirez pas votre travail ordinaire.” (Lévitique 23.7). Cependant, la Besora ne dit pas que Yeshoua et ses disciples célèbrèrent Pessach tout de suite car ils durent s’y préparer : “Il envoya deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau vous rencontrera ; suivez-le, et là où il entrera, dites au maître de la maison : Le Maître dit : Où est la salle où je mangerai Pessach avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, aménagée et toute prête : c’est là que vous nous préparerez Pessach. Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, trouvèrent les choses comme il le leur avait dit, et préparèrent Pessach.” (Marc 14.13-16). Cette préparation est en lien avec le texte de la parasha qui parle de la préparation du premier Pessach d’Yisrael (cette préparation s’étend sur trois parashot). Alors que la Besora est plus courte que la Torah, c’est pourquoi Yeshoua célèbre ce Seder spécial avec ses disciples juste après la préparation : “Le soir venu, il arriva avec les douze.” (Marc 14.17). Après que Yeshoua ait annoncé ce qu’il adviendrait le texte dit que “Ils commencèrent à s’attrister”. Pessach est une fête joyeuse qui célèbre la libération d’Yisrael. Alors que dans la parasha, ce n’est pas un temps de joie car le peuple d’Yisrael est encore sous le joug de l’esclavage. Même si Moshe fut appelé à retourner en Égypte et à parler à Pharaon, le peuple n’était pas encore libre, et Moshe vint l’annoncer. De même, le texte de Marc annonce au monde la joie d’être libéré de l’esclavage du péché. Dans la parasha, le sauveur était symbolisé par l’agneau de Pessach et la Besora de Marc nous parle du Mashiach qui est l’agneau de Pessach qui mourra pour le monde. 5 fruits.” (Ésaïe 27.6) “Quand eux ou leurs enfants verront en effet ce que je ferai parmi eux, ils reconnaîtront qui je suis, moi, l’unique vrai Dieu, le Dieu de Yaacov, ils redouteront de me déplaire, à moi, le Dieu d’Yisrael.” (Ésaïe 29.23). Dans la parasha, Moshe a été appelé par D. pour être son prophète, mais Moshe refuse la première fois : “Moshe dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, moi je ne suis pas un homme qui ait la parole facile...” (Exode 4.10). Les Séphardim liront la Haftarah dans le livre de Jérémie, quand ce dernier est appelé par D. et qu’il refuse à l’instar de Moshe : “Je reçus cette parole du Seigneur : Je te connaissais avant même de t’avoir formé dans le ventre de ta mère ; je t’avais mis à part pour me servir avant même que tu sois né. Et je t’avais destiné à être mon porteparole auprès des nations.” Je répondis : “Hélas ! Seigneur Dieu, je suis trop jeune pour parler en public.” (Jérémie 1.4-6) Histoires et Traditions Le coin de l’Inspiration v Les prières ferventes de la mère avaient placé son enfant dans la main de D. et les anges, invisibles, se tenaient au-dessus de son humble couche. Ils y dirigèrent la main de la fille de Pharaon. Sa curiosité fut attisée par le petit panier, et posant son regard sur le bel enfant qui s’y trouvait, elle comprit son histoire d’un regard. Les pleurs du nourisson éveillèrent sa compassion, et (…) elle décida qu’il fallait le sauver ; elle l’adopterait comme son propre enfant. (PP 241-243) Donner aux œuvres L e Talmud raconte que lorsqu’ils donnaient aux œuvres de bienfaisance, les sages mettaient tous leurs efforts à ce que les pauvres ne découvrent pas qui était leur bienfaiteur afin de ne pas les embarrasser. Sarah et Yocheved U n groupe de mendiants se plaignaient de la pingrerie des gens et, par conséquent, de la petitesse de leur collecte. L’un d’eux dit, “Ça ne va pas si mal. J’ai récemment reçu un rouble entier de la part d’un homme riche.” Les autres étaient émerveillés. “Vraiment ? Quand cela s’est-il passé ?” demandèrent-ils. “Lors de Pourim,” répondit l’homme. Les mendiants se mirent à rire, “Si cela s’était passé un jour normal, nous en serions impressionnés. Mais à Pourim, où est l’exploit ? Tout le monde est charitable à Pourim !” La même logique s’applique à la description que la Torah fait de Sarah et Yocheved. Sarah vivait dans une époque ordinaire. Donner naissance à un enfant à 90 ans était donc inhabituel et méritait d’être mentionné. De son côté, Yocheved vivait à une époque à laquelle D. accomplissait de nombreux miracles pour le peuple juif. Ainsi, le miracle supplémentaire de voir Yocheved donner naissance à un enfant à l’âge de 130 ans n’avait rien d’extraordinaire ! Yisrael survécut P ourquoi D. choisit-il de se révéler à Moshe au travers du buisson ardent qui ne se consumait pas ? 6 Au cours de l’histoire aucune autre nation n’a vécu les souffrances, les persécutions et les exécutions connues par le peuple juif. Pourtant, au travers de tout cela notre peuple en est sorti vivant et porteur d’une identité spéciale. Aucune autre nation n’a, comme la nôtre, passé plus de temps en exil que dans son propre pays. Pourtant nous avons gardé les mêmes lois et traditions pendant plus de trois mille ans. Aucune autre nation n’a essuyé plus d’attaque contre sa culture et son mode d’éducation et d’enseignement que le peuple juif. Pourtant, nous n’avons pas seulement survécu, mais aussi prospéré. Rabbi Meir Shapiro était membre du Seim polonais (parlement). Un membre du Seim lui a demandé un jour, “Pourquoi les Juifs placent-ils un œuf dur dans l’assiette de Seder ?” Rabbi Meir répondit, “Plus on cuit les autres aliments, plus ils deviennent mous. Mais plus l’on cuit les œufs, plus ils durcissent. L’œuf de Seder symbolise le peuple juif. Tout comme l’œuf, les souffrances et les douleurs infligées au peuple juif ne nous ont pas brisés. Au contraire, elles nous ont rendus plus durs et plus forts. Au buisson ardent, D. montra à Moshe que, tout comme le buisson brûle mais ne se consume pas, le peuple juif rencontrerait de l’adversité mais ne serait jamais détruit. Plus de trois mille ans ont passé et en effet, le fait que le peuple juif ait survécu et qu’il soit fort et plein de vie est l’un des plus grands miracles de l’Histoire.” Voulons nous être aidés ? R abbi Label Lam, qui s’est installé en Yisrael il y a des années, rencontrait ses soucis pour intégrer son fils à l’école. Le jeune garçon éprouvait des difficultés pour s’intégrer parmis les autres écoliers. Soient qu’ils n’eussent pas été accueillants ou qu’il ne leur parût pas chaleureux, le problème demeurait et s’envenimait. Le père demanda à un ami proche, qui avec le temps était devenu un conseiller prisé en matière d’éducation, ce qu’il convenait de faire pour son fils. Ce dernier lui conseilla d’écouter avec son fils Yehudi, ce soir là, son programme de radio réservé aux enfants. Le problème de Yehudi fut présenté aux auditeurs qui furent invités à appeler pour proposer des solutions. L’idée était de voir Yehudi s’identifier avec certaines pistes ou suggestions tout en ne sachant pas que la discussion traitait de lui. Quelque chose d’étrange se produisit. Yehudi lui-même demanda s’il pouvait appeler la radio. Ce qu’il fit. Il suggéra que le garçon apporte à l’école des bonbons et des petits cadeaux pour tous les enfants de la classe et que cela aiderait peut-être à ce qu’il soit mieux accepté. Cela semblaitêtre une si bonne idée que son père l’appliqua et devinez quoi ? Cela fonctionna ! Yehudi avait trouvé lui-même sa solution et n’est plus revenu en arrière depuis. Lorsque la fille de Pharaon étendit sa main ce ne fut pas pour ramasser quelque chose d’anodin, mais pour recueillir un bébé juif en danger parmi les roseaux. Parfois une personne devra éployer de grands efforts pour en aider une autre, mais les résultats pourraient s’avérer étonnamment favorables si l’on fait ce que l’on peut premièrement. Un autre facteur entre cependant en ligne de compte. La personne doit vouloir participer dans le fait d’être aidée. Et il se pourrait qu’elle détienne la clé de son propre salut. Parasha des enfants Shemot twømVv Le coin de l’Inspiration v Aharon, instruit par les anges, alla à la rencontre de son frère duquel il avait été si longtemps séparé ; et dans les lieux isolés du désert ils se rencontrèrent, près de l’Horeb… Ensemble ils firent voyage jusqu’en Égypte ; et arrivés en terre de Goshen, ils procédèrent au rassemblement des anciens d’Yisrael. (PP 257) Exode 1.1 - 6.1 “Moshe faisait paître le troupeau de Yitro, son beau-père, sacrificateur de Madian ; il mena le troupeau au-delà du désert et se rendit à la montagne de Dieu, à Horeb. L’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moshe regarda, et voici que le buisson était tout en feu, mais que le buisson ne se consumait point. Moshe dit : Je vais faire un détour pour voir quel est ce spectacle extraordinaire, et pourquoi le buisson ne brûle pas. L’Éternel vit qu’il faisait un détour pour voir ; et Dieu l’appela de l’intérieur du buisson et dit : Moshe ! Moshe ! Il répondit : Me voici ! Dieu dit : N’approche pas d’ici, ôte tes sandales de tes pieds, car l’endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et il ajouta : C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Avraham, le Dieu d’Yitsak et le Dieu de Yaacov. Moshe se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu.” (Exode 3.1-6) http://www.bnai-tikkun.org.nz 7