19 octobre 2015 (10h - 11h) DUCLAUD Julie L2 CR : Kévin

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TSSIBS – Les cellules Natural Killer (NK)
19 octobre 2015 (10h - 11h)
DUCLAUD Julie L2
CR : Kévin BOUÉ
Tissu sanguin et système immunitaire. Bases générales.
Pr. VIVIER
10 pages
Les cellules Natural Killer (NK)
Plan
A. Généralités sur les cellules NK
B. Le système immunitaire et les cellules NK
C. Les fonctions des cellules NK
D. Les applications thérapeutiques
A. Généralités sur les cellules NK
Les cellules Natural Killer sont des lymphocytes. Elles ont été identifiées il y a 40 ans (en 1975)
comme étant des cellules ayant des propriétés spontanées pour reconnaître des cellules « cibles » et les
éliminer.
A l'inverse des autres lymphocytes (LT et LB), qui expriment des récepteurs spécifiques de l'antigène,
les NK expriment des récepteurs spécifiques mais ne reconnaissent pas ces antigènes. Elles reconnaissent
d'autres types de molécules.
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Les cibles des NK cytotoxiques sont :
les cellules « stressées », infectées. Elles vont subir un stress métabolique, suite à une infection virale ou
bactérienne par exemple, et devenir la cible des NK.
les cellules tumorales.
La cellule NK, qui est cytotoxique, peut sécréter des cytokines (interférons γ) qui sont des molécules
très importantes pour la réponse immunitaire adaptative.
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Dans cette expérience on a utilisé des anticorps fluorescents pour visualiser le contenu des granules
intra-cytoplasmiques des cellules NK. Ces granules contiennent des molécules toxiques.
Entre la cellule NK et la cellule cible se met en place une « fermeture éclair » appelée synapse moléculaire.
Il y a un équilibre dynamique. La cellule NK examine la cellule cible pour savoir si elle l'élimine ou non.
Quand la cellule cible est reconnue, il y a une coalescence des granules qui se dirigent vers l'espace
synaptique et tout ça en 10 minutes seulement.
→ Le temps de doublement des cellules tumorales est d'environ 24 heures ce qui est remarquablement rapide.
→ Le temps de multiplication d'un virus est de quelques heures.
Or la cellule NK agit dans un temps inférieur pour reconnaître et éliminer les cellules cibles, cela permet
d'obtenir de bons résultats.
Dans cette diapo, on observe également qu'il y a 2 cellules NK. Entre ces 2 cellules du soi il n'y a pas de
granules toxiques (ces derniers se dirigent seulement vers la cellule cible).
C'est un phénomène de tolérance spécifique vis-à-vis des cellules saines / du soi et d'intolérance vis-à-vis des
cellules cibles stressées.
B. Le système immunitaire et les cellules NK
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On divise le système immunitaire en 2 parties :
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Immunité innée :
Elle est composée de nombreuses cellules (macrophages, cellules dendritiques, NK, ...).
La plupart de ces cellules sont à l'interface entre le système immunitaire et l'extérieur et sont capables de
reconnaître directement certaines agressions, de détecter des changements par rapport à la normale grâce à des
récepteurs spécifiques.
Les cellules NK reconnaissent des modifications des cellules stressées et mettent en place une réponse
(notamment sécrétion de cytokines) en quelques minutes.
Toutes ces cellules sont impliquées dans le contrôle de l'immunité adaptative.
→ Très efficace en terme de temps (quelques heures à quelques minutes) et n'importe où dans l'organisme.
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Immunité adaptative :
Elle est induite par l'immunité innée grâce notamment à la sécrétion de cytokines et d'autres molécules.
→ En plusieurs jours et ne se met en place que dans les organes secondaires lymphoïdes.
C. Les fonctions des cellules NK
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Expérience chez la souris :
Quel est le rôle des cellules NK dans les infections virales chez la souris et dans le contrôle des
pathologies tumorales ?
On observe des parenchymes hépatiques de souris avec et sans NK.
Quand une souris n'a pas de NK, le parenchyme devient hétérogène (on observe une plage de lyse hépatique)
lorsqu'elle est infectée.
Autre expérience : On injecte en intraveineux des mélanomes dans une souris sans NK. On voit
apparaître, dans le parenchyme pulmonaire, des tumeurs (énormément de métastases d'où la couleur noire).
Chez l'homme, il n'existe qu'une vingtaine de cas décrits au monde de déficiences NK sélectives.
C'est donc très difficile de connaître le rôle des NK in vivo.
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Néanmoins chez la souris, on a l'impression que les NK servent :
dans le contrôle des infections virales,
à éliminer les tumeurs,
dans le cas de transplantation,
dans la reconstruction (en particulier chez l'Homme), elles contribueraient au remodelage de l'utérus
gravide.
Il y a encore beaucoup de zones inconnues (auto-immunité, asthme, maladies infectieuses,..).
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Les cellules NK sont activées par la rencontre avec la cellule cible ou bien par l'environnement : par
des cellules myéloïdes trop activées (cas des macrophages) par exemple. C'est un phénomène de régulation
biologique.
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Les NK mesurent quelques microns. Ils reconnaissent, en thérapeutique, les complexes antigènes /
anticorps thérapeutiques. Ils possèdent des récepteurs très spécifiques (Fc) qui leur confèrent la capacité de
reconnaître des anticorps en thérapeutique.
L'élimination des cellules cibles peut se faire en absence ou en présence d'anticorps.
La cellule NK peut reconnaître une cellule cible recouverte d'anticorps.
Lorsque les NK ont détruits leur cellule cible, les débris peuvent parfois servir à améliorer la présentation aux
antigènes. Ils orientent la réponse immunitaire adaptative.
A l'échelle moléculaire :
C'est une histoire d'activation / inhibition. De manière constante, les cellules NK vont mesurer / jauger
les cellules cibles par l'intermédiaire de 2 types de récepteurs :
• inhibiteurs : (KIR)
• activateurs
Dans une situation normale, il se trouve que les cellules sont équipées de beaucoup de ligands pour des
récepteurs inhibiteurs. Ces molécules peuvent présenter les antigènes (car présence de CMH 1 sur la
membrane des NK) et activer les lymphocytes mais inhiber les NK. Elles engagent les récepteurs inhibiteurs.
Puis, on peut aussi trouver des molécules qui vont engager les récepteurs activateurs.
La tolérance au soi est assurée par cet équilibre (récepteurs activateurs et inhibiteurs).
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Dans une situation de stress, on va avoir une augmentation d'expression de surface de ligands.
Remarque : Les hématies pourraient théoriquement être la cible des NK car elles n'ont pas de molécule
de classe 1. Mais les NK ne détruisent pas les GR. En fait, les hématies n'ont pas non plus de ligands activateurs
donc les NK ne les reconnaissent pas comme « cellules cibles ».
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D. Les applications thérapeutiques
Les KIR
Il y a 14 gènes chez l'Homme qui codent pour les KIR récepteurs inhibiteurs.
Les KIR sont une acquisition récente. Ils ne sont pas encore fixés dans la population.
Le fait de suivre les KIR sert maintenant aux anthropologues et ethnologues pour retracer les migrations de
populations humaines.
Thérapie innovante : utilisation de NK lors de transplantation hématopoïétique.
Il existe 3 gènes HLA (CMH) qui
codent pour les molécules de classe 1 :
HLA-A ; HLA-B : HLA-C.
Il y a des codominances sur les locus
HLA. De plus, il existe des milliers
d'allèles différents pour chaque gène.
La transplantation avec des CMH
différents est possible mais pas préférable.
Les NK du donneur n'ont pas forcément
des KIR de classe 1 identiques aux CMH
ou qui peuvent interagir avec les CMH du
receveur.
→ Des anticorps peuvent aussi être
créer pour bloquer les récepteurs
inhibiteurs pour certaines pathologies.
Ainsi, il n'est pas nécessaire de faire une
transplantation de cellules.
Cependant il peut y avoir des effets
secondaires négatifs.
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Les anticorps monoclonaux thérapeutiques
Ils sont dirigés contre les KIR humains dans l'idée de reprogrammer les cellules NK pour améliorer
le système immunitaire.
Il s'agit d'une révolution thérapeutique.
Ici les anticorps thérapeutiques ne sont plus dirigés vers la cellule tumorale mais vers la cellule NK elle-même,
pour réveiller un système immunitaire « endormi ».
Dans le cas de l'immunothérapie, la courbe de survie, pour une fraction de patients, ne chute pas.
Les patients semblent guérir des métastases, la survie est de plus de 6 mois pour des pathologies graves.
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