Améliorer la riziculture de bas-fonds - Conseils pratiques de gestion à l’usage des petits paysans en Afrique tropicale / Bert Meertens et Michiel de Vries © Fondation Agromisa et CTA, Wageningen, 2014 8.4 Principales maladies du riz La marbrure jaune du riz La marbrure jaune du riz (RYMV) est l’une des maladies du riz causant de gros préjudices économiques en Afrique tropicale. Elle pénètre dans la plante aux endroits déjà endommagés suite, par exemple, aux attaques d’insectes (sautériaux et altises) sur les racines ; au repiquage, au désherbage avec une houe ou pendant la récolte avec une faucille. La plante affectée par le RYMV a des feuilles tachetées jaune clair, des talles chétives et rabougries, une floraison non synchronisée et des stries jaunâtres sur les feuilles. Les panicules sont malformés, n’émergent pas complètement et les graines sont stériles. L’infection à la marbrure jaune du riz peut se combattre par des pesticides agissant contre les insectes vecteurs, ou en repiquant précocement, en réduisant l’écart entre les plants ou encore en détruisant après la récolte les résidus de plants de riz et repousses pouvant héberger les virus et les insectes vecteurs. D’autres méthodes de contrôle sont la synchronisation des semis, la diversification des variétés sur une parcelle, le déplacement des pépinières, l’arrachement des plants infectés et leur repiquage immédiat, la réduction d’apport d’azote sur les parcelles attaquées et la réduction des plantes réservoirs de virus et insectes vecteurs. On peut aussi planter des variétés résistantes ou tolérantes à la marbrure jaune. La pyriculariose La pyriculariose (ou brunissure du riz) est un gros problème pour la production de riz en Afrique. Elle est causée par un champignon aéroporté qui survit entre les cultures en se logeant sur les tiges de riz infectées ou sur les graines. Ce champignon peut infecter les feuilles, les nœuds et l’inflorescence, en particulier la base de la panicule. Il peut détruire radicalement les feuilles et les plantes entières. À l’épiaison, si les spores infectent le noeud à la base de la panicule, on est en présence de la pyriculariose du cou, la plus destructrice des maladies. Si la panicule ne tombe pas, elle passe du blanc au gris et les épillets qui ne se remplissent pas deviennent gris. Pour contenir cette maladie, on peut : planter des variétés résistantes, utiliser des semences saines et propres, submerger la parcelle en permanence dans 10 à 15 cm d’eau, limiter les doses d’engrais azoté, éviter les semis tardifs et appliquer un fongicide en cas de pyriculariose des feuilles.