ST QUENTIN AMIENS ROUEN BEAUVAIS LAON COMPIEGNE SOISSONS Pierre Sud Oise REIMS SENLIS PARIS Office de Tourisme Pierre Sud Oise 7 avenue de la gare 60340 Saint Leu d’Esserent Tél : 03 44 56 38 10 Email : [email protected] Site Web : www.pierresudoisetourisme.fr Ouvert du Lundi au vendredi de 09h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00 EDITION DECEMBRE 2013 IM 060 11 00 10 - N° Siret: 491 100 582 000 15 - APST 75017 Paris—RCP : ALLIANZ IARD - APE : 9499Z Cycle Lycée OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL PIERRE SUD OISE CREDIT PHOTOS : OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL PIERRE SUD OISE- PHOTOS NON CONTRACTUELLES – IPNS – CONCEPTION OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUAL PIERRE SUD OISE – NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE Cycle Lycée LILLE la Seconde Guerre Mondiale à Saint-Leu d’Esserent Ce Livret appartient à: ……………………………… Pierre Sud Oise < Oise < Picardie Résumé de la Seconde Guerre Mondiale Les années 20 ont été des années d’essor mais en 1929 une crise mondiale arrivant des Etats-Unis favorise l’apparition des dictatures (Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie…). En 1939, l’Allemagne attaque la Pologne, provoquant l'entrée en guerre de la France et de l'Angleterre, mais les armées françaises sont rapidement battues. Le maréchal Pétain, à la tête du gouvernement français, cesse le combat mais l’affrontement se poursuit dans l’Europe et même en Afrique et en Asie de 1940 à 1945. Pendant ces quatre années, les Français vivent sous l’occupation allemande. C’est une période très dure : privations, arrestations, déportations … Les juifs déportés dans les camps de concentration sont exterminés. Pendant que certains comme le maréchal Pétain collaborent avec l’occupant nazi, d’autres, comme le général de Gaulle et le préfet Jean Moulin refusent la défaite et luttent au sein de la résistance en aidant les alliés. La libération intervient fin 1944 avec le débarquement en Normandie des soldats américains, anglais, canadiens. Il faut attendre le 8 mai 1945 pour que l’Allemagne nazie accepte sa défaite et signe sa capitulation mettant fin à la guerre. Le Japon ne se rendra qu’en septembre après avoir subi deux bombardements atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Questionnaire : Quel est la conséquence de la crise de 1929 ? Pourquoi la France et l’Angleterre rentrent -t’elles en guerre en 1939 ? A quoi ont d’abord servi les carrières de St-Leu au début de la guerre ? A quelle date les Allemands ont-ils investi St-Leu ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les Français durant l’occupation ? A quoi servaient les carrières pendant l’occupation ? Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en haut à gauche : D’où provenait une partie des informations fournies à la résistance ? - troupes du Commonwealth dans le désert ; - civils chinois enterrés vivants par des soldats japonais ; - forces soviétiques durant une offensive hivernale ; - avions de combat japonais prêts à s'envoler sur le pont du porte-avion japonais Shōkaku ; - combat de troupes soviétiques à Berlin ; - un sous-marin allemand subissant une attaque. Comment les alliées recueillis faisaient-ils pour passer inaperçus sur le territoire ? Que s’est -il passé en mars 1944 grâce à la résistance ? Quelles étaient les cibles du bombardement allié dans la région de St-Leu ? A quelle date les alliés réinvestissent la commune de St-Leu ? Saint Leu d’Esserent pendant la Guerre. Ces attaques ont tué 16 Lupoviciennes et Lupoviciens. Une grande partie des 1600 habitants ont évacué la commune qui est sinistrée à 85% dont 45% totalement. C’est un spectacle de désolation et de ruine. L’église, joyau de notre cité, a subi de sévères destructions, des années de travaux seront nécessaire à sa remise en état. Le bétail a été décimé. La route de Saint-Leu à Creil n’est plus carrossable pour de long mois. Aucun train ni aucune péniche ne circulent. En 1945, Saint-Leu d’Esserent reste pour de longues années meurtri par la guerre. Un grand nombre de sinistrés vivent dans les baraques provisoires ou dans des logements à moitié détruits. Le ravitaillement est insuffisant, on manque de tout, et se chauffer est difficile. Le 11 novembre 1948, la Croix de Guerre 39/45 sera décernée à la ville de Saint-Leu. La Libération Une partie des troupes du débarquement arrive sur St-Leu le 31 août 1944 et pénètre la ville fantôme dévastée. Auparavant, un groupe de reconnaissance empruntant la route D.92 depuis Villerssous-Saint-Leu, traversa notre commune et se rendit aux carrières, guidé par deux Lupoviciens, anciens combattants de la guerre de 1418. Les GI’s pousseront leurs forces sur Montataire, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Paul. Après la Libération, des soldats de l’unité du Génie des ARMY AIR FORCES s’installeront prés de l’actuel emplacement du camping de l’Abbatiale, afin de remettre en état les infrastructures nécessaires à la poursuite de la guerre. Les Baraquements A la fin août 1944, les habitants reviennent petit à petit. Souvent ils découvrent leur maison complètement détruite ou non habitable. La solution pour se loger peut être, soit le centre d’hébergement au Château Louat (actuelle place de la république), la famille ou le baraquement. Ce dernier est attribué par la mairie. Mais en cet hiver 44/45, les baraquements arrivent au compte goutte. Ces constructions provisoires vont être installées un peu partout dans St-Leu, principalement au parc Louat, dans celui du Château de la Guesdière ou au quai d’Amont. Certains de ces baraquements vont être habités près de 30 ans. Il sont en panneaux de bois modulables avec une toiture en fibro-ciment ondulé. La surface allouée varie en fonction du nombre de personnes à loger. Il n’y a pas l’eau courante, il faut se rendre au puits, et le chauffage se fait à l’aide d’un poêle. Par la suite, les bâtiments seront électrifiés pour l’éclairage. L’abbatiale étant indisponible pour l’exercice du culte, une construction de bois et de parpaings, un peu plus grande que les logements, sera édifiée. Elle sera surmontée d’une croix et installée rue de Compiègne (actuelle rue Henri Barbusse). Bon nombre de baptêmes, communions, mariages et obsèques eurent lieu dans ce baraquement. Le début de guerre Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne. L’Armée de l’Air manque cruellement d’appareils moderne, notamment dans l’aviation de bombardement. Un important effort est entrepris pour rattraper notre retard en armement. Ainsi la société Brissonneau & Lotz décroche un contrat pour la fabrication de fuselage du bombardier LeO 45. De nombreux militaires Français ont séjourné sur le territoire de la commune. Dès le 26 août 1939, des soldats du Régiment d’Artillerie de Défense Contre Avions s’installent sur le plateau, le long de la D12, menant à Cramoisy, avec des canons de 75mm. Le 18 décembre, cent fantassins arrivent de Marseille. Un certain nombre de gradés sont logés chez l’habitant. Par crainte des bombardements allemands de la Luftwaffe, il est décidé de transférer la production de fuselage du site de Creil, à l’abri vers les carrières souterraines de Saint-Leu où la production se poursuit dès janvier 1940. Le 16 mai 1940, devant l’avancée des Allemands, les premiers réfugiés de l’Aisne et de Belgique arrivent sur Saint-Leu. Le 18 mai, la ville est bombardée, 6 bombes qui heureusement ne font aucun dégât. Le 21 mai, un nouveau bombardement provoque l’évacuation de la population. La batterie du Régiment d’Artillerie tire 250 coups en 5 minutes. Le 22 mai, la population revient mais les bombardements reprenne dès le 1er juin, date à laquelle débute l’exode des Lupoviciens (nom des habitants de Saint-Leu). Le 8 juin, le Régiment d’Artillerie bat en retraite devant l’arrivée des troupes Allemandes qui investissent la commune. L’occupation Allemande Juin 1940, les troupes Allemandes ont donc investi Saint-Leu. Dans un premier temps, elles réquisitionnent l’école des garçons (ancienne mairie). Après la Herr (Armée de Terre), c’est au tour de la Luftwaffe (Armée de l’Air) de s’installer au Château de la Guesdière (mairie actuelle) et cela jusqu’à la mi-aout 1944. Des baraquements sont construits pour loger les hommes de troupe dans le parc. Dès 1941, les Allemands utilisent les carrières pour le stockage de munitions destinées aux appareils de la base de Creil. Après de gros travaux d’aménagement, c’est au tour de l’unité du Flak Regiment d’investir les lieux. Pour l’armée allemande, les carrières du Couvent et de St Christophe deviennent désormais des lieux d’assemblage et de stockage pour entreposer les fusées V1 destinées à rejoindre les lieux de lancement sur la cote en vue de bombarder l’Angleterre. Les sabotages, actes de résistance spectaculaire, ne furent pas aisés à réaliser à Saint-Leu, mais malgré le manque de moyen et la très forte concentration de troupes Allemandes, quelques opérations ont réussi comme le sabotage, en mars 1944, de trois grues sur les bords de l’Oise, un vol d’armes au Château de la Guesdière, ainsi que deux attaques de la mairie pour y soustraire des tickets d’alimentation. Ces actions étaient menées par les hommes du détachement VALMY. Au bois Saint-Michel, un maquis, constitué en partie par des ex-prisonniers Soviétiques évadés s’organisa de la fin juin à la mi-juillet 1944. La Résistance La Résistance s’est manifestée principalement à Saint-Leu d’Esserent sous trois formes : le renseignement, l’aide aux aviateurs alliés et les actes de sabotage. Le renseignement est devenu primordial lorsque les Allemands ont implanté un important stockage de bombes volantes V1. Les informations collectées sur le territoire de la commune provenaient en partie de deux Alsaciens enrôlés de force dans la Luftwaffe. Elles transitaient par l’Hôtel de l’Oise, où se réunissaient des résistants, qui les transmettaient aux Alliés. A partir du printemps 1944, un certain nombre d’aviateurs alliés ont transité par Saint-Leu. Les résistants leur fournissaient des cartes d’identité vierges qu’un secrétaire de la mairie remplissait, on les ravitaillait et on les hébergeait. Royal Air Force & United States Army Air Force : Bombardements La campagne de bombardement, débuté en 1943 (opération CROSBOW) contre les rampes de lancement a retardé et réduit le nombre de tirs de V1, mais ne l’a pas annihilé. Le 29 juin 1944, le dépôt de St-Leu devient une cible prioritaire pour le Bomber Command, afin de détruire la source d’alimentation des rampes de lancement. Depuis la fin de la seconde guerre, de nombreux vétérans de la R.A.F. et des familles de disparus sont venus en pèlerinage dans notre ville. Entre le 17 mars et le 31 aout 1944, la ville de St-Leu fut également l’objet d’un nombre important de bombardements et de mitraillages de la part de l’U.S.A.A.F. Les cibles visées étaient la gare de triage du Petit Thérain, la ligne SNCF Creil-Pontoise, le port, le pont de Laversine, l’écluse, les batteries de la D.C.A. allemande et les carrières souterraines qui abritaient les V1.