Le fait religieux depuis 1860

juifs : il va créer le mouvement sioniste qui vise à la création
d’un Etat juif. C’est-à-dire qu’il organise le retour des juifs en
Palestine. Le génocide nazi qui a conduit à l’extermination
exterminé plus de 6 millions de juifs entre 1941 et 1945 aboutit à
la cr éation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, permettant un retour
en Terre Promise.
• Concernant le christianisme, il est divisé en 3 branches
principales : l’orthodoxie (schisme de 1054), le protestantisme
(guerres de religion du XVIème siècle) et le catholicisme qui reste
fidèle au Pape. Dès le XVIème siècle, et davantage au XIXème
siècle, les colons chrétiens ont tenté d’évangéliser les populations
(Amérique du Sud, Asie, et Afrique – établissement d’écoles et
dispensaires dans les colonies, rôle éducatif et médical des
missionnaires). Le christianisme s’est donc étendu mais cela s’est
souvent fait dans la violence. Mais depuis le XXème siècle, on
observe une déchristianisation de la société et une nette
diminution des vocations religieuses. Cela est en partie lié à
l’évolution des mœurs et aux progrès des sciences. Au XIXème
siècle et encore au début du XXème siècle, dans chaque famille
un enfant était « réservé » à la religion et un autre au travail des
champs.
• Dans la religion musulmane, les musulmans se divisent en 2
branches après la mort du prophète Mahomet en 632. Ainsi les
sunnites pensent que le calife doit être choisi dans la tribu du
prophète ; alors que les chiites, le calife ne peut descendre que de
la famille du prohète. L’islam connaît une forte expansion de
l’Europe à l’Asie jusqu’au XIVème siècle. Avec le colonialisme et
la montée du christianisme, l’islam recule jusqu’au début du
XXème siècle. Les flux migratoires d’après-guerre vers l’Europe
s’accompagnent d’une implantation durable de l’islam.
l’islam, des réformateurs apparaissent en Egypte et dans l’empire
Ottoman. Le personnage essentiel est Mustafa Kemal Pacha ou
Ataturk, président de la Turquie après la première guerre
mondiale.
• L’Etat reste impliqué dans le fait religieux en France, depuis la
signature du Concordat en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le
Pape. La liberté de culte est assuré, l’Etat finance l’organisation
des églises mais contrôle la nomination du clergé. La séparation
de l’Eglise et de l’Etat est pleinement instituée avec la loi de
1905. Les subventions données à l’Eglise sont supprimées, la
religion est renvoyée dans la sphère privée. L’Etat devient laïque.
Mais c’est la Constitution de 1958 qui va mettre en évidence ce
concept de laïcité. Aujourd’hui, il n’existe aucune religion officielle.
• Comme on l’a dit plus haut, on constate une déchristianisation de
la population durant le XXème siècle. Si 98% de la population était
catholique en 1900, les catholiques pratiquants ne représentent
plus que 15% de la population aujourd’hui. Ce phénomène
s’explique par la baisse de l’influence du clergé. Le calendrier
chrétien ne rythme plus les journées des Français, qui restent
cependant attachés aux cérémonies religieuses qui caractérisent
une vie (baptême, mariage, enterrement). Alors que la pratique de
la religion était collective au début du XXème siècle, elle est
beaucoup plus individuelle aujourd’hui. Mais l’individualisme n’est
pas seulement caractéristique de la religion, il est présent au
quotidien.
• L’islam, qui compte 3 millions de fidèles en France, est la 2ème
religion. 63% des musulmans de France sont pratiquants. La
pratique religieuse musulmane est favorisée par les lois de la
République qui autorise la liberté de culte, et la construction des
mosquées. Les musulmans de France sont modérés, et certains
souhaiteraient une modernisation de l’islam en ce qui concerne
des valeurs démocratiques.
II. Société et religion en France
• A partir du XIXème siècle, et surtout au XXème siècle, les 3
religions (mais surtout les juifs et les musulmans) se caractérisent
par un désir de modernité. Chez les juifs, on peut opposer un
courant libéral, qui veut adapter le judaïsme à son époque et un
judaïsme conservateur ou orthodoxe, qui s’y oppose. Le courant
sioniste est un courant en grande partie laïque et socialiste. Dans
Editeur : MemoPage.com SA © 2006 Auteur : Claire Garcin Expert : Christine Maillard
Les 3 grandes religions monothéistes (un Dieu unique) sont le
judaïsme, le christianisme et l’islam.
La parole de Dieu est consignée dans un Livre, différent selon les
religions : la Torah chez les juifs, le Nouveau Testament chez les
chrétiens (l’Ancien Testament pour les Juifs) et le Coran chez les
musulmans.
Mais ces 3 religions ont des croyances et des pratiques religieuses
différentes. Ainsi, les rites sont pratiqués à la synagogue pour les juifs,
à l’église pour les chrétiens, et à la mosquée pour les musulmans.
Chaque religion est dogmatique et nécessite un mode de vie particulier
(période de jeûnes, temps de repos, temps de prière…).
Dogme : ensemble des pratiques et rites d’une religion. Il est
considéré comme fondamental et incontestable de la doctrine
religieuse.
Si les 3 religions sont différentes aujourd’hui, bien qu’ayant le même
patriarche Abraham, c’est qu’elles ont connu des évolutions
différentes.
• Ainsi, les juifs ont été chassés de la Palestine, leur Terre Promise,
par les Romains au VIème siècle av.JC, et ils se sont dispersés à
travers le monde. C’est ce qu’on appelle la Diaspora.
Diaspora : ensemble des communautés juives établies hors de
Palestine, surtout après l’Exil (VIème siècle avant JC) ou qui
demeurent en dehors d’Israël depuis la création de cet Etat.
A la fin du XIXème siècle, les juifs sont de plus en plus victimes
de l’antisémitisme qui sévit un peu partout dans une Europe
nationaliste. A l’Est, de nombreux pogroms (émeutes violentes et
meurtrières contre les juifs) sont organisés. En France, l’Affaire
Dreyfus montre que la France connaît de fortes vagues
antisémites. Ainsi, Théodore Herzl propose une solution aux
I. Evolution des trois grandes religions
monothéistes
Le fait religieux
depuis 1860