Psoques Psocoptera (engl.: Cereal psocid, Book lice, all.: Staubläuse, ital.: Psocotteri) Les champignons constituent la base de la nourriture des psoques, qui peuvent à leur tour répandre avec leurs excréments les spores de champignons mangés. Parmi les quelque 1600 espèces que l'on rencontre dans le monde, seules dix à vingt espèces peuvent être dénombrées chez nous dans des dépôts et des habitations. Il s'agit des espèces Liposcelis (pou des livres), Lepinotus et Trogium. L'espèce Liposcelis divinatorius (Müller) qui est souvent mentionnée dans la littérature ancienne, est divisée aujourd'hui en plus de 20 espèces difficiles à distinguer, dont la moitié environ peuvent envahir les maisons. Habitat: les psoques peuvent se multiplier en masse dans les céréales à teneur en eau élevée, sur des provisions moisies, stockées dans des lieux trop humides et dans les locaux de stockage, de fabrication et d'habitation humides (constructions neuves également). De ce fait, les céréales et autres provisions deviennent inutilisables pour l'alimentation de l'homme et sont nauséabondes en cas d'envahissement important dans les logements. Régime alimentaire: le spectre d'alimentation va de la poussière aux particules de farine des grains de céréales en passant par les tapis de moisissure. Les psoques ne sont probablement pas en mesure d'attaquer des grains de céréales entiers, mais doivent se contenter de grains brisés. Ils ne laissent pas de traces de dommage caractéristiques. Il existe une dépendance mutuelle entre l'envahissement par les champignons et les psoques. Dommages: l'envahissement est caractérisé en premier lieu par la masse des petits insectes qui courent ou sont morts après les mesures prises pour la lutte. C'est ainsi que l'on peut recueillir environ 1 à 2 g de psoques par ex. en tamisant après gazage 1000 g de froment attaqué. A ceci s'ajoute la pollution de la farine, des poudres de drogues ou du thé par leurs excréments foncés. Le dommage dû à la mangeure n'est généralement pas manifeste car les psoques se contentent souvent de tapis de moisissure. Mais il peut arriver que l'amande des céréales (dont l'enveloppe est endommagée) et de préférence le germe soient entièrement mangés. Dans le cas d'un envahissement en masse dans des dépôts humides, les espèces nuisibles aux stocks peuvent, en raison de leur petite taille, pénétrer dans les provisions par les fentes et interstices les plus fins du matériel d'emballage. Mais elles peuvent s'introduire aussi dans les emballages vides, avant le remplissage, s'ils sont conservés dans un local humide. Il existe donc de nombreuses possibilités d'attaque des denrées alimentaires emballées, si bien qu'il est pratiquement impossible de déterminer le moment de la contamination initiale d'un emballage acheté par un commerçant. Les psoques vivent aussi dans la paille moisie, le foin et les pilosités de plantes, et ils peuvent ainsi être introduits dans les logements lorsque des matières semblables sont utilisées pour l'isolation des murs et des plafonds ou le rembourrage de meubles et de matelas. Si les pièces sont suffisamment humides pour favoriser la croissance de moisissures, les animaux passés inaperçus au début peuvent se multiplier en masse au bout d'un certain temps. Les psoques parcourent alors tout le logement et pénètrent dans les placards et les provisions qui y sont conservées. Les nids d'oiseaux construits sur les maisons peuvent aussi constituer la source d'une invasion de psoques dans les logements. Les psoques peuvent aussi manger du papier attaqué par les champignons. La mangeure elle-même est constituée de traces de grattement qui sont très difficiles à déceler. Anticimex AG, Sägereistrasse 25, CH-8152 Glattbrugg, Tel +41 58 387 75 75, www.anticimex.ch, [email protected] Sur les timbres, ils mangent en particulier la couche de colle, diminuant ainsi la valeur de collection. Leur mangeure peut détruire de grandes valeurs dans les herbiers et les collections d'insectes. Ils détruisent souvent complètement les plantes séchées de même que les petits insectes, alors qu'ils se limitent aux antennes, aux appendices buccaux et aux pattes chez les espèces plus grosses; sur les papillons, ils se repaissent d'écailles. Les aiguilles ne les empêchent pas de parvenir à leur nourriture. Développement: 3 à 8 stades larvaires sont intercalés entre l'oeuf et l'imago. La durée du développement se situe en été entre 20 et 40 jours; à une température constante de 27°C et pour 65 % d'hum. rel., elle compte environ 30 jours dont 7 sont attribués aux oeufs. 6 à 8 générations peuvent être constituées dans l'année. La longévité des animaux adultes peut être de 10 à 12 semaines. Ecologie: les psoques sont dépendants d'une humidité ambiante élevée (65 à 95 %), mais ils peuvent exister pour une période limitée (par ex. dans de la farine sèche) à des valeurs qui descendent jusqu'à 60 %. Si l'humidité ambiante relative tombe en dessous de 65 %, les taux de mortalité augmentent dramatiquement. Le nombre d'oeufs pondus par chaque femelle s'accroît à mesure que l'humidité augmente. Ceci montre clairement qu'en créant des conditions sèches, on peut ralentir ou voire même stopper le développement de populations de psoques. Aspect: les psoques sont des insectes relativement primitifs, sans ailes ou dotés d'ailes très atrophiées. Les animaux adultes ne mesurent que 1 à 2 mm et sont de couleur jaunâtre, brune à noire. Les psoques étant des hémimétaboles, les larves des animaux adultes sont très similaires. Elles sont claires et parfois transparentes, leurs pattes comptent toujours deux segments seulement et leurs antennes ont des segments peu nombreux. Certaines espèces comportent des mâles, d'autres se reproduisent uniquement par parthénogenèse (génération par des femelles non fécondées, c.-à-d. que les mâles sont absents). Psoques : de gauche à droite: forme à ailes courtes du Psyllipsocus ramburi, Trogium pulsatorium, Lepinotus inquilinus, L. reticulatus et le pou des livres sans ailes (Liposcelis sp.) Version 2014 2/2