Les reliefs structuraux 2

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Introduction

Les grands systèmes de failles générés au contact des plaques
tectoniques se traduisent dans le relief par des fossés (Ex.graben
du Saguenay) ou des blocs soulevés (Ex. Horst de Kénogami).

Les formes de terrain les plus remarquables, dans les systèmes
failles sont les graben. Les plus connus sont ceux du Rhin, de l'Est
africain et du Saint-Laurent.

Cet exposé examine les principales formes de terrain dans les
systèmes faillés et cristallins.
2. Le relief en structure faillée
 2.1. Introduction
 Les failles peuvent s'exprimer dans le relief par des abrupts, en roches
sédimentaires ou cristallines, représentant le plan de faille plus ou
moins modifié .
 Les failles constituent des lignes de faiblesse qui guident l'érosion et
notamment l'érosion linéaire. Les failles et les cassures sont des zones
de plus ou moins grande vulnérabilité vis-à -vis de la gélifraction.




2.2. I. Définition
Les failles sont dues aux mouvements qui résultent des efforts appliqués
verticalement.
Une faille est une cassure du terrain, plus ou moins profonde, mais
toujours accompagnée d'un déplacement relatif des parties ainsi
séparées.
Le plan de faille est le plan le long duquel s'est fait le glissement de
deux blocs dénivelés. Le plan de faille peut être vertical ou incliné .
Les failles inclinées sont les plus fréquentes (l’angle).
2.2. I. Définition – suite
- Le rejet est l'amplitude de la dénivellation ainsi créée (distance);

- Le côté du plan de faille tourné vers le plan effondré s'appelle le
regard.
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.67
2.3 II. Typologie des failles
2.3.1. Faille normale et conforme

La faille normale ou conforme est celle dont le plan de faille présente la
même inclinaison que les couches. C'est celle dont le regard est tourné
du côté de l'aval-pendage des couches.

Elle est due à des phénomènes d'effondrement ou de torsion.
2.3.2. Faille inverse
 La faille inverse est celle dont le regard surplombe le plan effondré. Il
s'agit d'une faille chevauchante. Elle est due à des compressions latérales
produites sous de faibles charges.
2.3.3. Faille contraire
 C'est celle qui se présente lorsque les couches n'ont pas la même inclinaison
que le plan de faille. C'est celle dont le regard est tourné du côté de l’amontpendage des couches.
2.4. III. Comment les observer?
 Le contact entre deux terrains très différents peut être très souvent un
contact de faille. Dans les calcaires le plan de faille est généralement très net
et rendu brillant par le polissage dû au frottement;
Le plus souvent les failles ne se traduisent pas dans la topographie parce
que le ressaut primitif a été nivelé par l'érosion.

Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.68
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.69
2.5. IV. Les formes de terrain

Les failles peuvent exercer trois types d'influence sur les formes de
terrain:
1- Elles peuvent délimiter de façon nette et souvent rectiligne le contact
entre les hautes terres et les basses terres et ainsi donner lieu à des
abrupts tectoniques;
2- Elles peuvent orienter le tracé des cours d'eau;
3- En juxtaposant des roches de résistances différentes à l'érosion elles
permettent le développement d'escarpement de ligne de faille.
2.5.1. L'escarpement de faille primitif

Un escarpement de faille primitif (ou originel), directement issu de la
dislocation, est une forme tectonique. L'abrupt généré équivaut au
rejet vertical de l'accident. Son tracé peut coller à la ligne de faille.

L'existence de tels escarpements suppose un âge très récent de la
cassure, une résistance très grande des roches affectées et une
agressivité limitée de l'érosion.

Lorsque ces conditions ne sont pas réalisées, l'escarpement se situe plus
ou moins en retrait du plan de faille, et son tracé devient sinueux, tout
en restant grossièrement parallèles à la ligne de faille. Il peut être
atténué en raison d'une réduction de sa hauteur par ablation du bloc
soulevé au cours même de son déplacement, ou par une accumulation
simultanée dans le compartiment affaissé.
2.5.2. L'escarpement de ligne de faille

Un escarpement de ligne de faille résulte de l'action de l'érosion
différentielle sur des blocs faillés adjacents offrant des résistances
inégales.
3. II. Le relief en structure cristalline

Le relief en structure critalline est celui qui caractérise les boucliers. Les
hauts sommets sont dus soit à des soulèvements ou au basculement de
blocs. Le soulèvement des marges peuvent donner lieu à une érosion
intense.

Cette section veut décrire ou expliquer les principales formes produites.
3.1. I. Définition

Le terme cristallin correspond aux roches ignées et métamorphiques
telles que les granites et les gneiss.

Les grandes régions où se rencontrent les roches cristallines sont les
boucliers et les vestiges des formations d'âge primaire.

Les roches ignées se trouvent généralement sous la forme de batholites.
Ceux-ci n'atteignent pas la surface lorsqu'ils sont formés. Ils se
présentent seulement lorsqu'ils sont dégagés des matériaux sous-jacents
au cours de longues périodes d'érosion.
3.2. II. Les formes de terrain cristallines

Le relief est en bosses et creux. Les formes convexes (bombés, en bosses)
sont prépondérantes.Les débris cristallins sont sujets au creep qui
l'emporte sur le ruissellement concentré .

La topographie qui se développe à partir des batholites varie selon la
texture et la composition de la roche ou en fonction des failles qui
peuvent les affecter. Quand les roches sont homogènes et non faillées
elles peuvent former des canyons massifs et des ravins. Le drainage est
dentritique.

Quand elles sont affectées par des failles le drainage correspond aux ré
seaux des failles et prend ainsi l'allure de sections rectangulaires. Les
cours d'eau s'inscrivent dans les zones moins résistantes.

Les batholites de granite peuvent être révélés sous la forme de reliefs de
résistance résiduels. Leurs versants coïncident avec des plans de
diaclases.
3.3. III. Processus morphogénétiques

Les roches sont imperméables.

Les régions cristallines sont fracturées. Ceci se traduit par des
escarpements, par des vallées de ligne de fractures. Surtout dans les
granites. La morphogenèse est le résultat de l'érosion différentielle et dé
pend par conséquent des conditions climatiques: Elle est rapide sous les
climats chauds et lente sous les climats tempéré et froid.
Trois facteurs interviennent:

- La pénétration de l'eau dépend de la porosité de la roche (grandeur des
interstices).

- La taille des grains: les roches à petits grains sont résistantes.

- La nature chimique: Peu d'altération avec les quartz, le mica blanc et
les feldspaths potassiques.
3.4. IV. Les cratères météoritiques
Manicouagan:

Le diamètre est de 55 km. La dépression est soulignée par des
affleurements de calcaire ordovicien et la remontée centrale est
importante. La forme générale, en cuvette à fond convexe, est assez
semblable à celle des autres structures.
Charlevoix:

La structure de Charlevoix est composée:
1) D'une partie annulaire déprimée à l'extérieur du cratère originel dont la
limite externe (enceinte) a un diamètre de 56 km, soit le double de celui
du cratère originel.
2) D'une partie médiane dans laquelle on peut considérer que la couronne
de collines, ici d'un diamètre de 24 km, représente les flancs peu
modifiés du cratère originel.
3) D'une partie interne (remontée centrale) de plus en plus surélevée en
s'approchant du centre.
4) D'un pointement central, en relief, relativement petit, 1/15° de la
surface de la remontée centrale, composé d'une colline d'une hauteur de
commandement, de 300 m et d'un diamètre de 1 km entourée d'une
couronne de collines moins élevées à la verticale de ce qui était la partie
la plus profonde du cratère.

Les processus de formation furent les suivants:
-
Impact et fracturation: Un météorite d’un diamètre de l’ordre du
kilomètre frappe à grande vitesse la surface de la terre et s’enfonce
d’une à deux fois son diamètre en provoquant une onde de choc;
-
Physiquement: Le transfert de l’énergie cinétique en énergie mécanique
et chaleur par l’intermédiaire de l’onde de choc amène la vaporisation,
la liquéfaction et la fragmentation de la météorite et d’un grand volume
de terrain avec éjection du cratère de la majeure partie de ces roches.
-
Réajustement: une surélévation générale de 4,5 km de la partie centrale
équilibrée par un affaissement périphérique. Cette remontée est surtout
due, dans le cristallin, au jeu de blocs les uns sur les autres le long de
dykes de brèche, tandis qu’elle se traduit par des plissements dans le
Paléozoique.
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.67
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.67
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.68
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.70
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.72
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.72
Source: Géomorphologie, principes et méthodes, p.74
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