La dyspraxie développementale Formation sur les DYS – 10 décembre 2013 Version réduite de la présentation Orianne COSTINI Psychologue spécialisée en neuropsychologue, Doctorante en psychologie Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire, Université d Angers Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales, Université de Nice Sophia-Antipolis En collaboration avec Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage, Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU – Lenval Le Centre Référent des Troubles d’Apprentissage, CHU de Nantes, Hôpital Mère-Enfant PLAN O.COSTINI et coll. 10.12.2013 q Introduction : quelques définitions utiles q DYSPRAXIE : en théorie q L’enfant dyspraxique : les difficultés au quotidien q L’enfant dyspraxique : évaluation et prise en charge q Pour conclure Introduction Quelques définitions utiles ... O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Les troubles d apprentissage O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Ils se définissent généralement par une perturbation des acquisitions dans un ou plusieurs des domaines de réussite scolaire classiques : • la lecture • l orthographe • les mathématiques. Les troubles d apprentissage O.COSTINI et coll. 10.12.2013 De manière plus large, les troubles d apprentissage peuvent aussi résulter d’un développement anormal de certaines fonctions, telles que : • le langage oral • les praxies (habiletés gestuelles, visuo-constructives) • les gnosies (traitement des informations visuelles et spatiales notamment) • la mémoire • les capacités attentionnelles (concentration) • les fonctions exécutives (capacités à s’organiser, flexibilité, …) Les troubles d apprentissage O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Difficultés scolaires Retard développemental Immaturité Trouble d apprentissage Trouble du développement Trouble spécifique d’apprentissage Trouble envahissant du développement Déficience intellectuelle souffrance cérébrale acquise Autre contexte médical identifié Les troubles SPECIFIQUES d apprentissage O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Déficit sensoriel Trouble psychiatrique Trouble neurologique Perturbation durable et structurelle (développement anormal de certaines régions du cerveau) Déficience intellectuelle Carences éducatives LES PRAXIES, en quelques exemples O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • l utilisation d’objet (praxies idéatoires) Ä cuillère, décapsuleur, ciseaux, parapluie • les gestes significatifs ou non (praxies idéomotrices) Ä signe de la main pour demander le silence • la construction, l assemblage (praxies visuo-constructives) Ä manipulation de cubes, puzzles, figure géométrique • l habillage Ä faire ses lacets, mettre un manteau PRAXIES et coordination motrice O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Les praxies réfèrent au « geste » : ensemble de mouvements permettant la réalisation d un comportement moteur intentionnel finalisé, orienté vers un but. • La coordination motrice réfère au « mouvement » : sous la commande motrice des muscles, pré-câblée génétiquement. DEVELOPPEMENT normal des praxies O.COSTINI et coll. 10.12.2013 ACTIVITES 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans S’alimenter Seul avec cuillère ou fourchette Utilise le couteau Avec couteau et fourchette ensemble Tartine S’habiller Enfile ses pantalons Fermeture éclair, boutons S’habille/se déshabille seul, Fait ses boucles Attache ses chaussures seul Découper Tient les ciseaux Coupe entre les lignes Découpe en suivant les courbes Découpe des formes complexes Dessiner ou écrire Prénom Attraper Ballons à deux mains Balle avec bras et corps Balle avec les mains Balle avec une main Frapper un ballon avec le pied Donne un coup de pied Coup de pied stable Fait rouler avec le pied Coup de pied en courant Attention : Dyspraxie ≠ simple retard Praxies matures vers 11-12 ans Tableau d’après Pannetier, E. (2007) DEVELOPPEMENT normal des praxies O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Différentes stratégies d apprentissage (isolées ou associées) Ä imitation Ä essais-erreurs Ä répétition Ä entraînement Lorsqu une praxie est acquise, elle est automatisée : Ä plus besoin d y penser Ä libère des ressources cognitives qui peuvent être allouées à d autres tâches. D’après Lussier et Flessas (2005, 2009) ; Franc (2005) DEVELOPPEMENT normal des praxies O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Pour qu'un geste soit appris correctement, il est indispensable de posséder l'intégrité : • des effecteurs neuromusculaires et de leur commande (système pyramidal) • des structures de coordination et de précision du geste (cervelet) • des systèmes d'ajustement postural, permettant de corriger le geste (notamment sensibilité profonde et système vestibulaire) • des organes sensoriels. D’après Lussier et Flessas (2005, 2009) ; Franc (2005) Dyspraxie En théorie … O.COSTINI et coll. 10.12.2013 La DYSPRAXIE : tentative de définition O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Ce qu’il y a : Ce qu’il n’y a pas : • « DYS » : • Trouble sensoriel dysfonctionnement, installation incorrecte d’une • Déficience intellectuelle fonction (≠ perte) • Troubles de la relation ou communication • « Praxie » : séquence de mouvements aboutissant à la réalisation d’un geste volontaire, intentionnel, orienté vers un but • Affection médicale générale (IMC, lésion cérébrale, hémiplégie, ...) • Carences pédagogiques La DYSPRAXIE : tentative de définition • Trouble durable O.COSTINI et coll. 10.12.2013 de la conceptualisation, de la programmation et de la coordination volontaire des séquences de mouvements nécessaires à la réalisation d une action nouvelle, orientée vers un but précis et permettant une interaction adéquate avec l’environnement. ð entrave l exécution et l’automatisation des gestes volontaires. ð nécessité de plus d efforts attentionnels pour réaliser un même geste. Exemple de l utilisation d une porte (cf. « La dyspraxie : une approche clinique et pratique », Evelyne Pannetier, 2007, Ed. CHU Ste Justine). La DYSPRAXIE : tentative de définition O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • dans la dyspraxie ð pas de site lésionnel clairement identifié comme facteur causal, mais implication probable de certaines régions cérébrales. Ä Rappel : critères d’exclusion des TSA • prévalence ð 6 % des enfants de 5 à 11 ans (TAC) ð majorité de garçon. • Référencée comme un Trouble Spécifique d Apprentissage Ä entrave autonomie des personnes au quotidien, peut donner lieu à une reconnaissance de handicap par la MDPH avec à mise en place d adaptations pédagogiques, services de soin et/ou aide financière. DYSPRAXIE : les sous-types O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Dyspraxie gestuelle Dyspraxie motrice Dyspraxie idéomotrice Dyspraxie idéatoire Dextérité dans les mouvements rapides, alternatifs ou en série. Gestes significatifs (sans manipuler l’objet) + Gestes sans signification Manipulation d’objets ou d’outils + Organisation étapes pour manipuler l’objet. DYSPRAXIE : les sous-types O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Dyspraxie constructive Dyspraxie visuo-constructive pure Assemblage Bénéficie de l’aide visuelle + Distinction D/G + Gnosies digitales + Graphisme et Calcul = syndrome de Gerstmann Dyspraxie visuo-spatiale Organisation du geste + Fonctions visuo-spatiales (construction de certains composants de l’espace, surtout en 2D) + avec ou sans trouble du regard. Trouble d’Acquisition de la Coordination O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Conférence de consensus international (1994 à 2012) • Critères diagnostiques définis par le DSM-IV A. Les performances dans les AVQ nécessitant une bonne coordination motrice sont nettement au-dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge chronologique du sujet et de son niveau intellectuel. B. Interférence significative avec la réussite scolaire ou les activités de vie courante. C. La perturbation n’est pas due à une affection médicale générale et ne répond pas aux critères de TED. D. S’il existe un retard mental, les difficultés motrices dépassent celles habituellement associées à celui-ci. Ø Critères quantitatifs ? (seuils ?) Ø Retard simple ? Ø Coordination motrice … et les praxies ? (Quels tests ? Quelles composantes ?) Ø Etiquette générique = « fourre-tout » Ce qu’il faut retenir … O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • La dyspraxie ET le TAC = « fourre-tout » • Accord relatif : pas « dyspraxie développementale » chez IMC • Manque de consensus : conceptions différentes selon les auteurs à pays, définition, modèles théoriques, tests, populations cliniques, ... • Grande hétérogénéité des troubles praxiques chez l’enfant à Différents profils ≠ terme « générique » à Identifier les difficultés spécifiques de l’enfant TROUBLES PRAXIQUES CHEZ L’ENFANT ≠ DYSPRAXIE DEVELOPPEMENTALE L enfant dyspraxique Les difficultés au quotidien O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Signes évocateurs O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Nouveau geste = effort d apprentissage considérable Äplusieurs démonstrations Ä décomposition de la séquence en ses unités Ä fatigabilité. • Exécution possible de tâches bien apprises dans un contexte précis ð mais difficulté de transfert dans de nouveaux apprentissages. • Malgré beaucoup d efforts et de répétitions Ä geste reste relativement dysharmonieux Ä maladresse anormale Ä lenteur d exécution. Caractéristiques cognitives O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Incapacité à intégrer les divers constituants du geste volontaire ð absence d automatisation ð réalisation séquentielle. • Performances motrices variables sur une même tâche, à différents moments/lieux. • Nécessité d un contrôle volontaire du geste ð coût cognitif supplémentaire ð difficulté à gérer une double-tâche. • Dépense d énergie importante, fatigabilité ð facilement distrait ð difficultés d attention croissantes au cours de la journée. • Décalage entre les performances motrices et le niveau verbal. L’enfant dyspraxique au quotidien O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Maladresse gestuelle : renverse, casse, déchire de manière involontaire, gestes peu précis. • Chutes répétées, se cogne souvent, mauvaise gestion du corps dans l espace. • Autonomie longue à se mettre en place et qui nécessite beaucoup d efforts : habillage (boutons, fermetures éclaires, lacets), toilette, repas, etc. • Lenteur persistante : pour manger, pour s habiller, pour faire sa toilette… L’enfant dyspraxique au quotidien O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • A table : difficultés de coordination des couverts, manque de propreté (couper viande, se servir à boire). • Difficultés de gestion des outils quotidiens : pour le cartable/bureau, difficultés pour ranger au bon endroit, perte de ses affaires. • Peu d intérêt pour les jeux de construction : legos, puzzles, mécano. • Mal à l aise en sport, pendant la récréation (foot, marelle, billes, courir/sauter…). L’enfant dyspraxique à l école O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Le graphisme, l’écriture Ä gestion de l outil (tenue, pression sur support…) Ä calligraphie (qualité, vitesse) Ä gestion de l espace feuille / tableau. ð Ensemble brouillon, voire illisible, l écriture n est pas « outil ». • L’orthographe Ä surcharge cognitive liée à l écriture Ä difficulté de mémorisation de l orthographe Ä aggravation si troubles du regard / troubles visuo-spatiaux associés ? L’enfant dyspraxique à l école O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • La lecture Ä si trouble du regard / visuo-spatial associé Ä gestion de l espace feuille / tableau. Ä retrouver l information dans un texte, livre ð possibilité de difficultés de compréhension, lecture peu fluide, fatigabilité. • Les sciences, l’histoire/géographie, la musique Ä difficultés de repérage : plan, carte, tableau, frise historique, graphique. Ä difficultés en musique : écriture/lecture des partitions, jouer d un instrument L’enfant dyspraxique à l école • Les mathématiques O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Ä dénombrement avec pointage Ä aspects spatiaux du calcul : poser une opération Ä utilisation de tableaux, quadrillages, coordonnées de points. ð identification difficile des éléments signifiants. • La géométrie Ä repérage (utilisation de repères, gestion de l espace, …) Ä figures géométriques (2D, 3D) : reproduction, différenciation Ä utilisation des outils (compas, équerre, rapporteur) Répercussions psycho-affectives O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Enfants plus craintifs, moins débrouillards ð donc plus passifs • Image de paresseux et d incompétent malgré les efforts ð manque de confiance en soi, dévalorisation • Enfants souvent exclus, subissent des moqueries ð difficultés d intégration avec les pairs, repli sur soi • Agitation motrice réactionnelle • Gestion difficile de l échec ð tendance à éviter les difficultés, à détourner les consignes L enfant dyspraxique Evaluation & Prise en charge O.COSTINI et coll. 10.12.2013 L’évalua2on O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Quand l’envisager ? A partir des différents signes d’appel (maladresse motrice, difficultés dans l’utilisation des outils quotidiens…) La prise en charge pluridisciplinaire (Médecins, Psychologues spécialisés en Neuropsychologie, Orthophonistes, Ergothérapeutes, Orthoptistes …) = Essentiel au diagnostic différentiel Il est très important de prendre en compte les critères d’exclusion, la co-morbidité et les retentissements éventuels. EVALUATION des praxies chez l’enfant • Troubles primaires Les troubles représentent la principale source des difficultés vécues par l’enfant • Troubles secondaires Les altérations praxiques sont l’expression du retentissement d’une autre problématique O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Examen neurologique Efficience intellectuelle Coordination motrice + schéma corporel + latéralisation Gnosies (visuelles, spatiales, digitales, ...) Langage ü Évaluer les différents niveaux de déficits possibles ü Choix des outils en fonction du profil du patient et des hypothèses diagnostiques PRAXIES (constructives, gestuelles, ...) MAIS outils disponibles pour évaluer les praxies gestuelles = peu nombreux, incomplets … A5en2on Fonc2ons exécu2ves ü Tenir compte du caractère multifactoriel des tâches Le bilan NEUROPSYCHOLOGIQUE O.COSTINI et coll. 10.12.2013 La base du bilan est l’évaluation intellectuelle selon l’âge ( ex : WISC IV, WPPSI III, NEMI II, KABC II …) Différents niveaux pouvant être impliqués dans les troubles : 1. 2. 3. 4. Le perceptif (comprenant les gnosies visuelles, les gnosies visuo-spatiales et les gnosies digitales) Les praxies constructives La motricité / les praxies gestuelles Le fonctionnement exécutif Attention ! Epreuves souvent multidéterminées ! L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE • WISC-IV : O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Ä Compréhension verbale (ICV) Evalue les aptitudes verbales en sollicitant le raisonnement, la catégorisation, la compréhension, et la conceptualisation. Ä Raisonnement perceptif (IRP) Raisonnement et organisation à partit d’un matériel perceptif. Ä Mémoire de Travail (IMT) Retenir, manipuler et transformer l’information à apprentissages scolaires Requiert l’attention, concentration, contrôle exécutif Ä Vitesse de traitement (IVT) Vitesse de traitement au niveau intellectuel et grapho-moteur Requiert capacités perceptives visuelles, MCT/MDT visuelle et coordination visuo-motrice è Quotient Intellectuel L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Indications sur le profil neuropsychologique de l’enfant Ä Niveau intellectuel global Ä Points forts / points faibles ATTENTION : QIT non calculable/interprétable si il existe une différence significative entre les indices è Comparaison à une « norme » (étalonnage) L’EFFICIENCE INTELLECTUELLE O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Dans la dyspraxie, tendance à considérer profil ICV > IRP • MAIS NON SYSTEMATIQUE Ä Possibilité dyspraxie sans ICV > IRP Ä Possibilité ICV > IRP sans que ce soit une dyspraxie = Nécessité d’une analyse approfondie du fonctionnement cognitif + pluridisciplinaire LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 A. La perception visuelle Subtest « Complètement d’images » WISC IV Renvoie à la capacité à trouver le détail manquant sur un matériel perceptif figuratif. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 A. La perception visuelle Subtest « Identification de concepts » WISC IV Des images sont présentées sur 2 ou 3 rangées, l’enfant doit choisir une image dans chaque rangée afin de constituer un groupe s’articulant autour d’un concept commun. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 A. La perception visuelle Test des Formes identiques (Thurstone, 1963) Il s’agit d’une épreuve étalonnée pour les enfants de 6 à 17 ans. L’objectif est ici d’évaluer la rapidité perceptive. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 A. La perception visuelle Test d’Appariement d’images (Marquet-Doléac, Albaret et Benesteau, 1999) Etalonné pour les enfants âgés de 7 ans 6 mois jusqu’à 14 ans 5 mois, il permet notamment l’évaluation de l’impulsivité chez l’enfant. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 B. Les gnosies spatiales Subtest « Matrices » WISC IV l’enfant doit trouver la partie manquante d’une Matrice parmi 5 réponses possibles LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 B. Les gnosies spatiales Subtest « Symboles » WISC IV L’enfant doit cocher la case appropriée dans une discrimination de symboles visuels. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 B. Les gnosies spatiales Subtest « Codes » WISC IV En utilisant un code, l’enfant copie des symboles appariés à des formes géométriques simples ou à des chiffres LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 B. Les gnosies spatiales Subtest « Flèches » NEPSY Capacité de percevoir et d’induire l’orientation et la direction de plusieurs flèches par rapport à un point de convergence central. = Similaire à « Jugement d’orientation de lignes » BENTON LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 B. Les gnosies spatiales Subtest « Orientation » NEPSY Capacité à utiliser la direction et les relations spatiales située sur des petites surfaces afin de trouver la cible sur le plan représenté sur une plus grande surface. LA PERCEPTION O.COSTINI et coll. 10.12.2013 C. Les gnosies digitales Subtest « Distinction des doigts » NEPSY Évaluer la capacité à identifier les doigts en utilisant seulement les informations tactiles. PRAXIES CONSTRUCTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Subtest « Cubes » WISC IV L’enfant utilise des cubes bicolores pour reproduire une construction, en un temps donné, à partir d’un modèle + bonification de temps. Subtest « Triangles » du KABC I et II Epreuve similaire au subtest cubes, les formes sont en 2D (une face jaune et une bleue) + bonification de temps selon la version utilisée. Subtest « Cubes » de la NEPSY PRAXIES CONSTRUCTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Subtest « Copie de figures » NEPSY ou NEMI 2 Évaluer l’aptitude de l’enfant à recopier des figures géométriques en deux dimensions PRAXIES CONSTRUCTIVES Figure de REY / de TAYLOR O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Cette figure présente un ensemble de formes géométriques sans signification évidente qui sont construites autour d’un rectangle. Cette épreuve permet en fait d’évaluer les capacités visuo spatiales et visuo constructives, les capacités de planification, l’attention et la mémoire visuelle. Met en avant différentes composantes : -Visuo-spatiale -Visuo-constructive -Exécutif NB: FCR étapes par étapes : épreuve extraite du Projet FEE « Etude des Fonctions Exécutives chez l’Enfant » sous la coordination de Arnaud ROY et collaborateurs (Laboratoires de Psychologie des Universités d’Angers et de Chambéry) PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice Statue (NEPSY) O.COSTINI et coll. 10.12.2013 = Tonus postural L’enfant doit rester immobile durant 75 sec. -Debout -Les bras le long du corps -Ne pas rire (ou tout autre vocalisation) -Ne pas ouvrir les yeux -Ne pas bouger L’examinateur doit durant ce temps, laisser tomber un stylo, tousser bruyamment etc … PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Tapping(NEPSY) = Motricité fine Répétitions + séquences Précision visuo-motrice (NEPSY) = Motricité fine L’enfant doit tracer une ligne à l’intérieur du parcours le plus rapidement possible sans dépasser. Séquences motrices manuelles (NEPSY) = Praxies melokinétiques L’enfant doit effectuer des mouvements coordonnés des deux mains PRAXIES GESTUELLE et coordina2on motrice O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Imitation de position de mains (NEPSY) L’enfant doit reproduire des positions de mains (dominante et non dominante) réalisées par l’examinateur en un temps limité. à Praxies idéomotrices (gestes non significatifs uniquement) FONCTIONS EXECUTIVES O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Définition : Capacités nécessaires pour s’adapter à des situations nouvelles ou inhabituelles. = Situations non routinières ! Sit. Routinières = Elles sont automatisées Ex : Lacer ses chaussures, allumer l’interrupteur en entrant dans une pièce, mettre la clé de contact … Ex de tests neuropsychologiques - Figure de REY (Etapes par étapes) - Stroop - Mémoire des chiffres / Slc - Tour (NEPSY) - Fluences (NEPSY) - Fluidité de dessins (NEPSY) - TMT PRISE EN CHARGE O.COSTINI et coll. 10.12.2013 q Accentuer la prise en charge sur les processus déficitaires Ø Praxies gestuelles : planification, exécution, ... Ø Troubles visuo-spatiaux : regard, perception, . à Déterminer les points forts de l’enfant.. q Mettre en place les aménagements pédagogiques adaptés En fonction des besoins et possibilités de l’enfant = Inclure l’(es) enseignant(s) ! q Inclure les parents : maintien des acquis, transfert ... Pour conclure… O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Tout le monde est DYSPRAXIQUE ? O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Attention à ne pas généraliser : les troubles gestuels ne sont pas systématiquement la conséquence d une dyspraxie. • L origine d’une maladresse, d’un problème d’autonomie peut être : § une instabilité/agitation § un trouble de l attention/hyperactivité § une anxiété/un manque de confiance en soi § un trouble psychiatrique § une lésion neurologique… Importance de la reconnaissance O.COSTINI et coll. 10.12.2013 • Pour éviter les mauvaises interprétations • Pour favoriser la construction identitaire. Préconisation de prises en charge + Mise en place de certaines adaptations + Modification des regards portés sur l enfant Merci de votre attention O.COSTINI et coll. 10.12.2013 Costini, O., Roy, A., Faure, S., & Le Gall, D. (2013). Troubles praxiques développementaux : actualités et enjeux. Revue de Neuropsychologie, 5(3), 200-12. Lussier, F., & Flessas, J. (2009). Neuropsychologie de l’enfant. Troubles développementaux et de l’apprentissage. Paris : Dunod. Mazeau, M. (2005) Neuropsychologie et troubles des apprentissages. Du symptôme à la rééducation. Paris : Masson. Pannetier, E. (2007). La dyspraxie : une approche clinique et pratique. Montréal : Editions du CHU Sainte Justine. Kirby, A. & Peters, L. (2010). 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques. Paris : Editions Tom Pousse.