Article téléchargé depuis le site Aqua.passion28 Un M’bunas fort en caractère Pseudotropheus flavus a été trouvé en 1988 par Stauffer et ne se rencontre qu'à une profondeur allant de 7 à 20 mètres autour de Chinyankwazi Island, et à une profondeur de 35 mètres à Chinyamwezi Reef. C'est sans aucun doute, en raison de la grande profondeur à laquelle se trouvent les spécimens vivant autour du récif de Chinyamwezi, que sont surtout exportés des spécimens péchés à Chinyankwazi Island. Pseudotropheus flavus a été au commencement classifié en tant que Pseudotropheus dinghani, mais davantage d'étude de sa morphologie et de son habitat on prouvé que ce poisson est en effet une espèce séparée. Les mâles de cette espèce sont très colorés, de couleur jaune vif rayée de barres noires, ils font penser un peu à des guêpes. Il peut également leur falloir un moment (et à la compagnie des femelles ou d’un mâle dominé) pour que leur coloration atteigne un jaune lumineux. Les femelles sont quant à elles, un mélange terne de jaune et de gris ombragé et ont tendance à brunir. Ce Pseudotropheus sous la forme sauvage atteint habituellement un maximum de 8 centimètres, les mâles étant légèrement plus grands que les femelles. En captivité, cependant, ce poisson peut facilement atteindre une longueur 10 à13 centimètres. Selon différentes expériences, ils commenceraient à montrer leur coloration d'adulte dès 5 centimètres. Dans leur habitat naturel, là où la densité de cette espèce est la plus importante, les mâles sont exceptionnellement territoriaux et défendent leur zone contre n'importe quel intrus. Ils se nourrissent comme tous les M’bunas, en broutant continuellement la couverture végétale qui recouvre leur propre roche. Cette nourriture, essentiellement composée d’algues, est aussi très riche en micros invertébrés de tout genre qui sont consommés par la même occasion, procurant un léger apport carné dans une alimentation essentiellement végétale. Il y a une distance approximative d’un mètre entre chaque territoire des différents mâles dominants. Pour les femelles, lorsqu'elles ne se reproduisent pas et les mâles non territoriaux s'occupent principalement de leur alimentation qui est constituée de plancton qui se trouve dans la colonne d'eau. En aquarium,la nourriture pourra être constitué de granulés du commerce de bonne qualité et enrichis en spiruline, de paillettes aussi enrichies en spiruline, de Mysis, de Krill, de mixture maison dans lesquels on peut mettre des épinards, des petits pois, des crevettes, de la gélatine en poudre ainsi que quelques vitamines. Attention toutefois a ne pas trop nourrit cette espèce au régime alimentaire essentiellement végétarien. On ne répètera jamais assez qu’un poisson obèse est généralement un poisson qui ne se reproduira plus. C’est à chaque passionné de gérer la quantité distribuée, car vos pensionnaires mangeront tous ce que vous leur donnerez. Pour que la maintenance en aquarium de ce M’bunas ne pose pas de problème, il y a quelques règles élémentaires à respecter. Ce poisson étant plutôt résistant et peu sujet aux maladies, une eau au pH compris entre 7,5 et 8.5 et bien minéralisé (10 °d GH à 16 °d GH, 15 °d GH pour la reproduction), d’un e température comprise entre 24 ° à 26° C fera l’affaire. Certains d’entre vous utilisent également des sels spécifiques pour leur bien-être, mais ne sont pas une obligation. Bien sûr l’absence de nititre est impérative, avec un taux de nitrate le plus bas possible. Les changements d'eau devront être réguliers (au moins 1/3 par semaine) et la filtration devra être importante, au moins 4 à 5 fois le volume du bac par heure. Une pompe de brassage assurera une oxygénation optimale (branché sur venturi) et apportera les conditions du milieu naturelles. Le problème de la cohabitation est à prendre au sérieux. Pseudotropheus flavus est extrêmement territorial en période de reproduction envers les autres habitants de l’aquarium. Pour parler volume, un bac ayant une surface au sol de 120 x 40 est un minimum pour maintenir convenablement ce magnifique poisson! Et un volume 240 litres pour un 1mâle et 2 femelles sera une bonne base. Je conseillerais même une façade de 150cm Le décor pour ce type de poisson, sera constitué d’un éboulis rocheux sur tout l'arrière du bac, permettant aux mâles de s’approprier un territoire, mais aussi de pouvoir offrir un maximum de cachettes aux poissons dominés (pour des femelles ne désirant pas céder aux avances de leur mâle ou des femelles en incubation). L'idéal serait de prévoir que l’amas rocheux arrive à la surface, de façon à ce que les différents individus pouvant se réfugier, ne puissent se voir les uns les autres! Une brique creuse ou des morceaux de tube PVC peuvent être utilisés. Des tas d'espèces peuvent cohabiter avec lui, nous pourrons les choisir parmi les genres Melanochromis, Cynotilapia, Labeotropheus, Labidochromis, Maylandia, etc....Il est cependant préférable de choisir les espèces et variétés ayant un caractère bien trempé (éviter les Haplos), de façon à ce que le mâle flavus ne soit pas le maître absolu du bac. Par prudence, pour ceux qui désirent garder leurs repros, éviter de le maintenir avec une espèce du groupe "elongatus", même si les poissons présentent une coloration très différente tant au niveau de la coloration du mâle que celle de la femelle, car les risques d’hybridations sont grands. Une maintenance en groupe est possible,avec des groupes constitués d'au moins 4 mâles, cela se passera bien si le décor est bien agencé et si les mâles sont mis en même temps et s’ont de même taille. Maintenant il est certain qu'il est plus facile et moins risqué de maintenir un groupe d'une espèce paisible, qu à fort caractère et très territoriale, donc une maintenance en quatuor (1 male et 3 femelles) sera peut être préférable pour des personnes n'ayant pas envie d'assister parfois à des combats entre males ou ayant envie d'avoir plus de diversité au niveau des poissons qu'elles maintiennent. Au niveau de la reproduction, aucun problème particulier. Attention toutefois aux femelles en incubations victimes de harcèlement trop important, car leur état de santé peut se dégrader assez vite. Les gâchettes et refuges de surface sont alors essentiels à leur survie. Lorsqu'un mâle est en période de reproduction, celui-ci défend son territoire et plus particulièrement le site de ponte, soit sur le sol qu’il aura pris soin de nettoyer, car c’est un très bon terrassier soit sur une pierre plate même en hauteur. Les femelles iront tour à tour le rejoindre pour de fougueux ébats. Pendant la ponte, le mâle cherchera à éloigner tout intrus du site de ponte par des poursuites incessantes et aura alors de superbes couleurs afin d'attirer ses femelles. La femelle va pondre puis prendre ses oeufs en bouche, en tirant sur les ocelles du mâle celui-ci va lâcher sa laitance et ainsi féconder les oeufs. La femelle va se retirer dans une cachette, ou elle ne s'alimentera pas. Une femelle en incubation peut être aussi colorée que le mâle et montre une certaine agressivité. Celui qui la dérange dans sa cachette se fera tapé dessus. Les femelles sont capables incuber dès la taille de 5 cm, mais cela restera discret, car la femelle n'a pas la bouche très proéminente lors de l'incub. Au bout de 21 jours environ, elle crachera entre 5 et 30 alevins selon l’age et la taille de la femelle. Dès qu’ils seront expulsés de la bouche de leur mère, ils seront très débrouillards. On les nourrira de cyclopes congelés, de nauplies d'artémias et de paillettes finement broyées. Avec une superbe coloration et un comportement territorial, Pseudotropheus flavus sera un hôte idéal pour des amateurs confirmés possédant un volume suffisant. Texte : ommerpark Photos : A.salmagne