Cofemer DES MPR Psychopathologie douloureux chroniques Dr Françoise RADAT UTDC, CHRU Pellegrin, Bordeaux DES : Médecine physique et de réadaptation Module : Douleur, oncologie, sida, soins palliatifs, nutrition : apports de la médecine de rééducation. Bordeaux : 21, 22 et 23 février 2007 Titre : Psychopathologie des douloureux chroniques Auteur : Françoise RADAT PSYCHOPATHOLOGIE DES DOULOUREUX CHRONIQUES © Cofemer 2007 et les auteurs Tous droits réservés Rôle de la 1ère consultation Adresser le patient au psy En explorant tous les domaines de la douleur, le médecin somaticien : Montre au patient que tous les aspects sont importants : Attitude empathique, bienveillante S’aider de modèles explicatifs accessibles pour expliquer : abandon de la dichotomie organique/psychologique Entend sa souffrance rompt sentiment de solitude Met en évidence la complexité des mécanismes de la douleur Eviter les mots à l’origine de résistances : Ex : « Vous êtes déprimé » Utiliser plutôt : « Je vous sens épuisé » Ce n’est pas une douleur aigue Cause des échecs successifs des traitements Nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire Utiliser les éléments fournis par l’entretien sur : Constate qu’il faudra du temps pour obtenir un résultat : deuil d’une intervention « miracle » Le patient Recueil des représentations symboliques et des croyances associées à la douleur n’a rien trouvé à dire à un psy qui était silencieux. « Le psy a dit que je n’étais pas fou » (sous entendu « ce n’est pas la peine que j’y retourne ») Le psy au terme d’une consultation silencieuse a conclu que le patient n’avait pas de demande. Le clivage corps/psy existe dans l’équipe : Récit des circonstances Croyances quant à l ’étiologique : « roman étiologique » Adjectifs, comparaisons -> Bilan des émotions liées à la douleur Le psy est sollicité par l’algologue pour une évaluation : « technicien de l’âme » Le psy « alibi » d’une approche pluridisciplinaire: Anxiété Dépression Colère - Humiliation - Persécution -> Bilan des comportements associés à la douleur ex : 1 vacations par semaine dans une équipe Absence d’une philosophie commune l’événement déclenchant et les conditions à l’époque le vécu du traumatisme initiale les symptômes en cours : les troubles du sommeil, la sensation d’épuisement, l’irritabilité, les difficultés relationnelles…. 1ère consultation du psy Problèmes la douleur, les contrôles les troubles du sommeil et ses conséquences les effets du stress…. Passivité, évitements Agressivité -> Bilan des implications relationnelles : On « délègue au psy. La compassion, l’écoute, l’empathie Rejet - Compassion -> Bilan des implications sociales : conflits avec les employeur et les caisses 1 F. RADAT 03/03/2007 1/9 Cofemer DES MPR La co-morbidité psychiatrique Psychopathologie douloureux chroniques Dépression : épidémiologie Dépression majeure : 15 à 100 % Troubles anxieux : 7 à 63 % Troubles somatoformes (hypochondrie, conversion) : 42 % Dépendance à l ’alcool : 15 à 23 % Dépendance aux médicaments opiacés : 16 à 64 % Personnalités pathologiques (histrionique, dépendant, fonction de la population étudiée, de la définition de la dépression, de la méthode de mesure utilisée dans l’étude) narcissique, border-line) (Fishbain, 1999) ASPECTS CLINIQUES EDM : critères diagnostiques Au moins 2 semaines : les 2 symptômes : humeur dépressive, douleur morale anhédonie Et au moins 4 symptômes : S. physiques : S. psychiques : Population générale /ponctuelle : 3,7 à 6,7 % Consultation généraliste : 9 à 16 % Chez les douloureux chroniques : consensus environ 1/3 à 1/2 des douloureux chroniques sont déprimés (grandes variations des chiffres en Tristesse et anhédonie, doivent être recherchés difficulté à se représenter ses émotions difficultés à exprimer ses émotions -> dépression masquée appétit sommeil agitation/ralentissement asthénie troubles cognitifs dévalorisation culpabilité pensées de mort Pensée opératoire Alexithymie Les affects à type de culpabilité sont rares et signes de gravité Fréquence du désintérêt, de la démotivation, de la passivité -> comportement de maladie Fréquence de l ’irritabilité Asthénie, troubles du sommeil, troubles de l ’appétit, troubles sexuels sont d ’interprétation difficile dans ce contexte Altération du fonctionnement psychosocial Rupture avec l’état antérieur Deuil Suicidalité Différencier les idéations suicidaires actives des idéations suicidaires passives Ces dernières sont du type : « ma vie ne pas la peine d’être vécue, il vaudrait mieux être mort » Ni la douleur physique, ni le handicap ne prédisent la suicidalité, qui est en revanche prédite par la dépression et les ATCD de TS Impulsivité, bas support familial, abus de substance sont également des facteurs de risque Les symptômes douloureux sont plus fréquents chez les endeuillés que chez les témoins La disparition des rituels sociaux du deuil rend la douleur morale du deuil incommunicable -> recours à la douleur physique L’appropriation des symptômes de la personne perdue permet à l’endeuiller de transformer la douleur de la perte en une douleur physique symboliquement liée au disparu La présence de symptômes dépressifs est considérée comme normale durant les premiers mois du deuil… …mais l’intensité de ces symptômes à 2 mois est prédictrice d’un état dépressif à 1 an 2 F. RADAT 03/03/2007 2/9 Cofemer DES MPR Psychopathologie douloureux chroniques Pourquoi cette association entre douleur chronique et dépression ? La dépressivité modère le lien entre douleur et handicap DOULEUR Vulnérabilité Génétique et/ou environnementale HANDICAP Stress = douleur Anxiété / dépression DEPRESSION Mauvais support social Plusieurs études montrent que les émotions < 0 sont un facteur pronostic pour : Les lombalgies opérées, La prise en charge multidisciplinaire des douleurs chroniques en terme de douleur, handicap/invalidité, qualité de vie, coût de santé. Processus cognitifs et comportementaux : le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman Evaluation Iaire - stress perçu (menace, perte, défi) Stress = douleur Le coping (modalités d’adaptation au stress) >0 Ajustement à la douleur Processus d’évaluation IIaire - contrôle perçu - soutien social perçu Coping centré sur le problème Evitement Prises répétées de médicaments Coping centré sur l ’émotion Distraction Relaxation Humour Dramatisation Recherche de la commisération d ’autrui Acceptation Traitement de l’épisode dépressif Trois familles : Inhibiteurs Selectifs de la Recapture de la 5HT Inhibiteurs mixtes de la recapture de la 5HT et de la NA Tricycliques <0 Recherche d’informations Mise en place de plans d’action Demande de conseils Coping centré sur l’émotion Le traitement repose avant tout sur les AD Coping centré sur le problème : Coping Processus Cognitifs et comportementaux dysfonctionnels Dépister la bipolarité : ATCD d ’épisodes maniaques ou hypomaniaques, personnalité cyclothymique ou hyperthymique, ATCD familiaux -> le traitement repose alors sur les thymorégulateurs seuls ou en association à des doses modérées d ’AD non tricycliques -> intérêt des antiépileptiques (tégrétol°, dépakote°, épitomax°, lamictal°) Action antalgique (douleurs neuropathiques, céphalées, fibromyalgie) : TCA > IRSNa > ISRS, plus précoce que l ’action antidépressive (débute à 2 semaine, complète à 2 mois) et pour des doses moindres. Laisser le traitement 6 mois, ne pas l ’arrêter sans avis psychiatrique si 2 épisodes antérieurs place des psychothérapies (TCC & psychodynamiques) donner un sens à l ’épisode les symptomes résiduels améliorer 3 F. RADAT 03/03/2007 3/9 Cofemer DES MPR Psychopathologie douloureux chroniques Anxiété chez le douloureux chronique : aspects cliniques Epidémiologie de l’anxiété Prévalence ponctuelle de l’ensemble des troubles anxieux en population générale : 7 à 15 % (Kessler RC, Ach. Gen. Psy., 1994) Chez les douloureux chroniques : les chiffres varient entre 20 et 90 % On s ’accorde pour considérer que 1/2 à 2/3 des douloureux chroniques sont anxieux Plusieurs formes d’anxiété Colère/hostilité Manifestations physiologiques aigues de contenu banal mais excessif envahissant l ’activité psychique incontrolables Symptômes physiques d ’anxiété Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout Fatigabilité Difficultés de concentration ou trous de mémoire Irritabilité Tension musculaire Perturbation du sommeil Centrées sur le corps : « je vais mourir, je vais tomber » Centrées sur le fonctionnement psychique « je vais devenir fou… » Manifestations comportementales Soucis Neurologiques Respiratoires et cardiaques Digestives Neurovégétatives Manifestations cognitives aigues catastrophiques Fréquent chez les patients présentant des traits hypochondriaques Favorisé par les litiges (employeur, assurance maladie, SS, ASSEDIC, COTOREP, assurances…). Provoque un contre-transfert négatif, voir un rejet du patient L ’anxiété généralisée L’attaque de panique Attente anxieuse diffuse sans objet précis avec hyperactivités neuro-végétative Crainte/évitement de la douleur et des situations qui sont censées la provoquer comportement douloureux « peur de la douleur » « kinésiophobie » Répétition post traumatique quand la douleur fait suite à un événement traumatisant Crises d’angoisse aiguës Sidération Attaques de colère, actes suicidaires impulsifs Prise impulsive d’alcool ou de psychotropes Si les attaques de panique se répètent -> trouble panique -> agoraphobie Le stress post traumatique La douleur conceptualisée comme un symptôme de stress post traumatique Le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un ou des évènements mettant en contact avec la réalité de la mort • Après certaines expériences traumatiquees, la douleur parait fonctionner, de façon répétitive au dépend du reste de l’activité psychique. La réaction du sujet s’est traduite par une peur intense « effroi », un sentiment d’impuissance ou d’horreur. Syndrome de répétition : reviviscence répétitive de l ’événement, le jour ou la nuit sous forme de cauchemars Evitement persistant des stimulus associés au traumatisme • Ces douleurs pourraient être comprises comme l ’un des phénomènes de répétition post-traumatique, au même titre que les rêves ou les ruminations mentales émoussement de l ’intérêt pour les investissements antérieurs(intellectuels, relationnels, affectifs) hyperactivation neurovégétative 4 F. RADAT 03/03/2007 4/9 Cofemer DES MPR Psychopathologie douloureux chroniques Troubles somatoformes Traitement Domaine d ’excellence des TCC Intérêt également de la relaxation Traitement de fond = AD, mais à doses très progressives Attention aux bzd chez les douloureux chroniques : risque d ’utilisation au long cours et de dépendance Autres molécules ayant une efficacité anxiolytique et sédatives : les phénothiazines (tercian° à faibles doses) les antihistaminiques (atarax°) Plaintes excessives Peurs irrationnelles … se rapportant à la santé -> symptômes somatiques médicalement inexpliqué -> préoccupations somatiques médicalement inexpliquées -> présentation clinique somatique de troubles psychiatriques tels que la dépression ou l’anxiété CONCERNE 15 % DES PATIENTS TRAITES POUR DOULEUR CHRONIQUE CONCERNE 4 % DE LA POPULATION GÉNÉRALE Nécessite d’éliminer une affection médicale étiologique -> Conception dualiste corps/esprit sous jacente Troubles somatoformes Comorbidité Troubles somatoformes & Autre patho. Psy. = 35 % Troubles somatisation Conversion Trouble douloureux Hypochondrie DSM IV Trouble factice Trouble somatoforme & EDM : OR = 3 Trouble somatoforme & TR. ANX. : OR = 3 Simulation Troubles somatisation (DSM IV), Névrose hystérique démantelée par le DSM III ancien sd. de Briquet Chronique, débute avant 30 ans, altère de façon significative le fonctionnement social, affectif et professionnel X Symptômes somatiques sans causes organiques : Au moins 4 localisations douloureuses : céphalées, douleurs abdominales, lombalgies, douleurs articulaires… Deux symptômes gastro-intestinaux Un symptôme sexuel Un symptôme pseudo neurologique Manifestations somatiques = «trouble somatisation, conversions » Manifestations psychiques = «dissociations » Manifestations caractérielles : «personnalités histrioniques » L’histoire de la maladie est inconsistante, contradictoire, difficile à reconstituer. Les troubles ont donné lieu à de multiples consultations auprès de nombreux spécialistes et à de nombreux examens complémentaires, voir à plusieurs interventions chirurgicales 5 F. RADAT 03/03/2007 5/9 Cofemer DES MPR Psychopathologie douloureux chroniques Trouble somatisation : prise en charge Des limites parfois floues ... Conversion Pas de support « organique » conscient Objectif utilitaire Troubles factices Simulation + + + _ + + _ _ + Conversion Conversion Symptômes ou déficit touchant électivement Ne pas humilier le patient - contrôler le contre transfert Avoir des objectifs modestes : ne pas nuire Sauvegarder le lien thérapeutique -> évite le nomadisme médical La verbalisation des conflits psychiques ne pourra se faire, au moins au début, qu’à la personne dépositaire de la plainte corporelle -> ne pas s’obstiner à adresser au psy. au moins pas dans un premier temps La motricité volontaire Les fonctions sensitives ou sensorielles Apparition ou aggravation précédés d’un conflit ou d’un facteur de stress Altérant le fonctionnement social, affectif et professionnel. Caractère spectaculaire du symptôme Touche un organe de la vie de relation Caractère symbolique des symptômes notion de bénéfice primaire Plasticité du symptôme, sensibilité à la suggestion Tentatives de manipulation au travers du symptôme Notion de bénéfice secondaire « Belle indifférence » : non démontrée Pas forcément associé à une personnalité hystrionique NB : si douleur isolée, le DSM IV n’autorise pas le diagnostic de conversion … ce qui est aberrant REFOULEMENT Corrélats neurophysiologiques et neuroanatomiques des conversions CONSISTE A REPOUSSER HORS DU CHAMP DE LA CONSCIENCE UNE REPRESENTATION (PENSÉE, IMAGE, SOUVENIR) CONVERSION CONSISTE EN LA TRANSFORMATION D’UNE REPRESENTATION INACEPTABLE QUI EST ALORS FIXEE SUR UNE ZONE OU UNE FONCTION DU CORPS LUI RESTANT SYMBOLIQUEMENT LIEE Potentiels évoqués précoces normaux mais diminution de l ’amplitude potentiels tardifs (onde P 300) après stimulation de la zone concernée par la conversion (ne s ’observe pas en cas de simulation) (Lorenz 1998) Idem chez les sujets ayant une anesthésie hypnotique (Spiegel 89) Idem chez les sujets ayant une hémi négligence motrice (Lhermitte 95) Diminution des flux sanguins cérébraux au niveau thalamique et ganglion basal contro-latéral au déficit. Réversible après guérison (Vuillemier 2001) Activation au niveau des aires préfrontales D (structures inhibitrices) quelque soit la zone de la conversion (Marshall 1997) Idem qd paralysie induite par hypnose (Halligan 2000) -> déficit de l’intégration des processus attentionnels en particulier de conscience de soi ? 6 F. RADAT 03/03/2007 6/9 Cofemer DES MPR Conversions : traitements Conversions : traitements II Approche pluridisciplinaire indispensable Ne pas humilier le patient, ne pas le rejeter, ne pas lui faire perdre la face devant ses proches Rassurer : le trouble est réversible Expliquer : Psychopathologie douloureux chroniques Intervention psychothérapique brève centrée sur le traumatisme, sa signification, ses correspondances dans la vie du sujet Relaxation type Schultz Si échec du programme précédent : Le trouble est du à un conflit psychique Il n’est pas feint pour autant On peut parler de trouble fonctionnel Hypnose Narco-analyse Hypochondrie Peur/conviction d’avoir une maladie (hypothèse étiologique) Basée uniquement sur la mésinterprétation des symptômes somatiques Possibilité d’envisager une hypothèse alternative dans les formes non délirantes HYPOCHONDRIE Les avis médicaux et les examens complémentaires sont multipliés Ils ne rassurent pas ou passagèrement Le patient a de nombreuses connaissances médicales, un vocabulaire technique Délire Schizophrénie Mélancolie Dépression paranoïaque délirante : Sd. De Cottard Touche des fonctions viscérales profondes : fonction digestive-fonction cardiaque Rivalité agressive vis-à-vis des médecins Revendication Position de victime de l’incompétence Demande de réparation/préjudices Délirant Hypothèses cognitivo-comportementale concernant l’hypochondrie (Warwick, Barsky) TOC Non délirant Hypothèses cognitivo-comportementale concernant l’hypochondrie (Warwick, Barsky) Expérience ancienne de maladie grave de soi ou d ’un proche Comportements Formation d ’hypothèses dysfonctionnelles (schémas cognitifs) Incident ou symptôme suggérent la maladie auto-examens répétés manipulations de la zone soi-disant atteinte consultations examens complémentaires recherche d ’informations Affects anxiété dépression colère Activation des hypothèses Cognitions Pensées automatiques négatives focalisation de l ’attention sur le corps amplification des perceptions corporelles Interprétations erronées des perceptions corporelles attention aux informations négatives et rejet des positives 7 F. RADAT 03/03/2007 7/9 Cofemer DES MPR Hypochondrie : traitement comportemental Hypochondrie : traitements Dépend du type d’hypochondrie Antidépresseurs Neuroleptiques TCC / thérapies psycho-dynamiques Psychopathologie douloureux chroniques Aspects cognitifs : Identifier les cognitions erronées (pensées automatiques) Restructurer ces cognitions Aspect émotionnel Aspect comportemental Relaxation Contrat concernant les visites à un médecin somaticien de référence et les examens complémentaires MAIS DEPEND DE LA MOTIVATION ET DE L’INSIGHT DU PATIENT ADDICTIONS AUX ANTALGIQUES Médicaments psychotropes (benzodiazépines en particulier) Alcool, haschich Café, tabac Fréquence de la comorbidité psychiatrique : COMPORTEMENTS OBSERVÉS CHEZ LES DOULOUREUX CHRONIQUES PRÉSENTANT UN PROBLÈME D ’ADDICTION Risque d ’addiction réputé rare lorsqu ’il n ’y a pas d ’ATCD de toxicomanie …mais, les chiffres varient de 16 à 64 % ! Importance des comportements infra-syndromiques: « mésusage » beaucoup plus fréquent que l ’addiction Fréquence de comorbidité avec d ’autres addictions : Troubles anxieux Troubles dépressifs Troubles somatoformes Fréquence d ’ATCD familiaux de toxicomanie, d ’alcoolisme, de troubles somatoformes, de troubles de l ’humeur Fréquence d ’ATCD d’abus sexuels et de maltraitance dans l ’enfance La dépendance : La notion de mésusage les critères diagnostiques du DSM IV Demandes répétées d ’augmentation des doses Plaintes douloureuses réitérées et ne semblant pas en rapport avec l ’étiologie identifiée Obtention d ’antalgiques auprès de plusieurs prescripteurs Consultations fréquentes aux urgences Pertes d ’ordonnance répétées Utilisation d ’antalgiques prescrits à d ’autres membres de la famille Utilisation de plusieurs principes actifs antalgiques de façon simultanée « Intoxication » observable par les proches : retentissement sur le comportement, sur les capacités cognitives Existence d ’un phénomène de tolérance Existence d ’un syndrome de sevrage à l ’arrêt ou à la diminution des posologies Prise de quantités plus importantes, pendant des périodes plus longues que prévu Efforts infructueux pour diminuer la posologie Temps excessif passé soit à se procurer les médicaments, soit à être sous leurs effets, soit à récupérer après Des activités sociales, professionnelles ou de loisir ont été abandonnées à cause de la consommation du médicaments La consommation du médicament est poursuivie bien que la personne en connaisse les conséquences nuisibles pour sa santé Proposé par les auteurs dans le cadre de l ’utilisation « abusive » des antalgiques opiacés par les douloureux chroniques Troubles abus et dépendance « infrasyndromiques » S ’oppose à la notion d ’addiction 8 F. RADAT 03/03/2007 8/9 Cofemer DES MPR PRISE EN CHARGE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE APRÈS LE BILAN ET EVENTUELLEMENT LE DIAGNOSTIC D’UNE CO-MORBIDITÉ 1ère étape : écoute et soutien 2ème étape : renforcer la conscience de la dimension psychique de la douleur 3ème étape : psychothérapie spécifique Psychopathologie douloureux chroniques Thérapeutique Si besoin : approche intégrative Traitements pharmacologiques associés à une psychothérapie Attention aux représentations mentales négatives liées aux psychotropes Abrutissent Aliènent « on n ’est pas soi-même » Psychothérapies d ’inspiration analytique Psychothérapies comportementalo-cognitives Hypnose, relaxation, sofrologie Perçus comme en rivalité avec la volonté « je veux m ’en sortir par moi-même » Supporter la résistance au traitement Théorisé par la psychanalyse : résistance au processus thérapeutique dans la cure Par extension, toute résistance du patient à la guérisson Plusieurs mécanismes Fonction défensive du refoulement Masochisme : culpabilité inconscience Compulsion de répétition Bénéfice secondaire de la maladie Difficile équilibre : ne pas s’acharner dans la surenchère des moyens thérapeutiques, ne pas renoncer à guérir 9 F. RADAT 03/03/2007 9/9