Bernard Cherubini UMR 5185 ADES-CNRS/Université Bordeaux Segalen Point de départ : une expérience d’enseignement (création du DIU Prise en charge éducative du DT2 en 2001 : U Réunion, Nancy, Amiens) avec Pr P. Drouin et J. D. Lalau Une expérience de recherche : Réseau de recherche en santé publique (INSERM - CORI Réunion 20002002) sur prévention DT2 Interroger la place des apports disciplinaires : de la médecine aux SHS (Sc de l’éducation, psychologie) Se positionner dans un champ de l’anthropologie de la santé : de l’anthropologie de l’éducation à l’ethnomédecine , vers une anthropologie de la santé publique (système de santé, de prévention) « Tout ce qui enchâsse le rapport médical et l’insère dans un vaste champ où la parenté, la religion, les classes sociales et les origines ethniques font de chaque consultation une variation sur une trame commune » (J. Benoist, 1993) Principes : voir la relation thérapeutique , mais aussi préventive, comme un système d’action Ne pas confiner la médecine au corps malade Faire partager le souci d’efficacité. Objectifs d’une recherche en anthropologie médicale centrée sur l’ETP : Comprendre le positionnement des acteurs : promoteurs de santé, professionnels de la santé, patients, usagers (associations de patients), réseaux de santé, structures d’ETP Comprendre l’articulation entre ETP et prise en compte de l’environnement social immédiat du patient (chronicité, qualité de vie) Apprécier l’impact des programmes d’ETP sur les autres politiques de santé publique Volet anthropologique dans RRSP 2000 -2002 : Recherche-action sur la prévention du diabète de type 2 et de ses complications à La Réunion Objectif : interroger la pertinence de certaines actions et activités mises en place au titre de la prévention (applicabilité des politiques de santé, entrecroisement des pratiques de prévention) à travers l’observation des sessions de formation proposées par la SAED (Structure d’aide et d ’éducation aux diabétiques) : 31 personnes (24 F et 7 H) Méthodologie : suivi formation par la diététicienne et session d’évaluation (1 ou 2 mois après) ; analyse du vécu (entretiens, focus groupe), du changement dans la perception et les comportements alimentaires Résultats : plus d’implication de l’entourage (intergénérationnel), mais difficulté à faire le lien entre informations multiples, nécessité de parfaire la communication sur le risque, améliorer le travail en partenariat (ASV, etc.) Comprendre le « raisonnement préventif » : suivi du travail de conceptualisation des programmes, des réunions de travail, observation de la pratique au quotidien, etc. Analyse du système d’action : description des « engagements situationnels finalisés », de la négociation des rôles et des fonctions en ETP, de la dynamique interne des équipes pluridisciplinaires Cherubini B. L’apport de l’anthropologie à la mise en œuvre d’une politique de prévention : du vécu de la maladie à l’analyse du raisonnement préventif. Autrepart 2004 ; 29-1 : 99-115. Cherubini B. Pour une approche anthropologique des politiques de prévention. Diététique et médecine 2005-2006 : 39-44. Cherubini B. dir. Agir pour la promotion de la santé. Une politique ouverte à l’innovation. Toulouse, érès 2011. Lindenbaumn S. ; Lock M. ed. Knowledge, Power and Practice. The Anthropology of Medecine and Everyday Life, Berkeley, University of California Press, 1992. Good M. J. Delvecchio and al. ed. Pain as Human Experience. An Anthropological Perspective , Berkeley, University of California Press, 1994