Livre extraits

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BRIGOUDOU
PAGE N° 2
SOMMAIRE
Introduction - Remerciements …………………………………....
Page 3
Les marées - L’estran - Milieux de vie …………………………...
Page 4
Classification …………………………………………………….… Page 7
Codes couleurs ……………………………………………….......... Page 8
Les gastéropodes …………………………………………………..
Page 9
Les gastéropodes brouteurs……………………………….…...
Page 11
Les gastéropodes carnivores……………………………..….....
Page 26
Les gastéropodes filtreurs……………………………………...
Page 38
Les gastéropodes microscopiques…………………………....... Page 42
Les lamellibranches ou bivalves ………………………………….. Page 45
Les polyplacophores ………………………………………………. Page 87
Les scaphopodes …………………………………………………...
Page 89
Les céphalopodes ………………………………………………….. Page 91
Les insolites ………………………………………………………...
Page 93
Nos références bibliographiques.……………………………......... Page 98
Lexique : vocabulaire ; noms scientifiques, noms français des
animaux marins……………………………………………………. Page 99
BRIGOUDOU
PAGE N° 8
CODES COULEURS
Les codes couleurs permettent un repérage rapide dans la lecture des fiches ; cependant, toutes les
rubriques ne sont pas systématiquement utilisées.
Exemple : « le coin du gourmet » et la rubrique « pêche » ne figurent pas dans la fiche « LE GRAIN
DE CAFE » pour une raison évidente : la taille du coquillage !
Description
Biotope
Reproduction
Alimentation
Pêche
Particularités
Le coin du gourmet
Bon appétit !
Coquillages de la même famille
Et … en rouge : normes et interdictions.
en vert : notes explicatives, renvois.
Et … La petite littorine jaune est notre échelle.
Elle mesure 1 cm !
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PAGE N° 27
LE BULOT
Classe : Gastéropode
Famille : Buccinidae
Nom scientifique : Buccinum undatum
Nom usuel : Buccin ondé - Bulot
Description
Mesurant environ 10 cm, le bulot a une coquille spiralée grisâtre ou marron, joliment ornementée, plus ou
moins épaisse selon le milieu de vie. Le pied de l’animal jaunâtre est moucheté de noir. Le bulot a une
croissance très lente : à 10 ans, il mesure 8,5 cm. L’âge du bulot peut être évalué en comptant le nombre de
stries concentriques sur l’opercule.
apex
trompe
oeil
opercule
pied moucheté
Biotope
Le bulot vit dans le sable vaseux à des profondeurs pouvant atteindre 30 m. Il est possible de trouver sur
l’estran les femelles adultes en période de ponte et les juvéniles lors des marées basses de vive-eau.
Reproduction
Il arrive à maturation sexuelle* lorsqu’il atteint la taille de 5 à
6 cm environ. Les mâles et les femelles s’accouplent et la
ponte, appelée « savonnettes des mers », est constituée
d’environ 500 capsules translucides contenant chacune jusqu’à
1800 œufs !!! Toutefois ne sortira par capsule qu’une douzaine
d’individus. En effet, chaque jeune dévore plusieurs centaines
d’œufs pour se développer.
Non, ce n’est pas du papier-bulle !
Les capsules sont percées : les juvéniles sont nés !
*maturation sexuelle : c’est la capacité de se reproduire.
8 cm
Ces grappes s’échouent sur les plages vers le mois d’avril après
la naissance des jeunes. En secouant les «savonnettes des mers»
on peut libérer les derniers juvéniles restés emprisonnés dans
les capsules !
Minuscules petits bulots
Alimentation
C’est un carnivore : il se nourrit d’animaux vivants ou morts. Son odorat très développé détecte les cadavres
à plus de 30 m. Astucieux, le bulot ! Pour arriver à ses fins, il peut attendre patiemment qu’un bivalve
s’entrouvre. Il glisse alors rapidement l’extrémité de sa coquille entre les deux valves ; le lamellibranche ne
peut plus se refermer et le repas est servi !
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PAGE N° 28
Particularités
Une demeure royale ! Les coquilles vides des buccins fournissent des loges de 1er choix aux gros bernardl’ermite.
Pêche
La taille minimale autorisée est de 4,5 cm. Les bulots doivent être triés sur le lieu de pêche : les trop petits
sont remis à l’eau pour préserver l’espèce.
Les professionnels utilisent des casiers appâtés. Les licences de pêche sont assorties d’une rigoureuse
gestion des stocks. Cette pêche est principalement pratiquée en Normandie.
Le coin du gourmet
Bon appétit !
Les bulots sont désormais présents sur les plateaux de fruits de mer. Ils se dégustent
accompagnés d’une mayonnaise ou d’une sauce épicée.
Les laver abondamment à grande eau. Les jeter à froid dans un court-bouillon de poisson
relevé. Ajouter une cuillérée d’huile. Faire frissonner 10 minutes. Laisser refroidir dans
l’eau de cuisson.
Coquillages du la même famille
Le Colus gracilis.
Plus allongée que celle du bulot, recouverte d’un périostracum* marron, la coquille possède une ouverture ovale dotée d’un long
canal siphonal. Pouvant mesurer 10 cm, elle comporte 8 à 10 spires ornées de fines stries de croissance. Non comestible, le Colus
gracilis peut provoquer des nausées.
Colus gracilis usés par la mer.
*périostracum : c’est la couche cornée externe de la coquille
d'un mollusque qui protège les couches sous-jacentes.
Le Neptune : Neptunea antiqua.
Il possède une très jolie coquille spiralée, lisse, blanche,
parcourue de fines arêtes. Les spires sont bien marquées.
Il vit à environ 100 m de profondeur.
Il peut mesurer jusqu’à 20 cm !
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PAGE N° 53
LA COQUE
Classe : Lamellibranche - bivalve
Famille : Cardiidae
Nom scientifique : Cerastoderma edule
Nom usuel : Coque - Rigadelle Rigadot …
Description
Elle est blanche, jaunâtre ou noirâtre selon la couleur du sable ou du gravier dans lequel elle vit. Elle peut
atteindre 4 à 5 cm.
Biotope
La coque vit sur l’estran ou dans les baies abritées. Lorsqu’elle est présente, ses gisements sont souvent
composés de millions d’individus.
Reproduction
Les cellules reproductrices mâles et femelles sont libérées dans l’eau de mer. Elles fusionnent, donnent des
œufs puis des larves nageuses qui se transforment en juvéniles. Matures entre 1 et 2 ans, les coques peuvent
vivre jusqu’à 5 ans ! Alternativement mâle ou femelle, elles présentent un hermaphrodisme successif (Cf.
fiche « la crépidule »).
Alimentation
La coque se nourrit de déchets organiques en suspension dans l’eau : c’est un détritivore !
Pêche
Le néophyte remplit aisément son panier : un simple râteau suffit, mais…
… l’initié pêche « aux trous » : il repère les deux petits trous correspondant aux extrémités des siphons.
L’eau pénètre par le siphon inhalant et ressort par le siphon exhalant, la coque retenant les fines particules
organiques nourricières.
Quand on voit
deux petits
trous …
Dame coque
n’est pas
loin !
1 cm
La taille minimale pour la pêche est de 3 cm
(2,8 cm pour les Professionnels)
ATTENTION ! Ne ramasse jamais une coque qui est sur le sable :
elle peut être malade ou polluée par des micro-algues toxiques !
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PAGE N° 54
Le coin du gourmet
Bon appétit ! …
Une délicieuse suggestion !
Faire dégorger les coques dans de l'eau de mer pendant quelques heures : croquer des
gravillons, ce n'est pas très agréable ! Les ouvrir à feu vif à sec dans une casserole.
Mettre une noisette de beurre salé dans une poêle et y faire revenir quelques
échalotes émincées du Pays Pagan. Ajouter un peu de vin blanc et laisser cuire
quelques minutes. Ajouter coques décortiquées, crème fraîche, sel et poivre du
moulin.
Remuer délicatement et servir bien chaud.
Coquillages de la même famille
Certains coquillages de la même famille sont ENORMES : jusqu’à 12 cm ! Il s’agit des BUCARDES.
Leur chair est si ferme qu’elles sont le plus souvent utilisées comme appâts pour la pêche « à la traîne ».
La bucarde tuberculée : Acanthocardia tuberculata.
C’est la plus commune des bucardes. Elle peut mesurer 9 cm. Elle est
aussi appelée « langue rouge » en raison de la couleur vermillon de son
pied. De courtes épines forment des tubercules noduleux sur les côtes
rayonnantes de la coquille.
9 cm
La bucarde épineuse : Acanthocardia
aculeata.
C’est la plus volumineuse des bucardes : elle peut
atteindre 12 cm de diamètre.
Ses longues épines pointues sont très fragiles.
La bucarde de Norvège : Laevicardium crassum.
La coquille ovale, lisse, teintée de rose, peut mesurer 7 cm et son bord marron
clair est crénelé.
On trouve parfois sur nos rivages la Cerastoderma glaucum, coque fréquente en Méditerranée.
Cerastoderma edule à gauche de la photo :
la plus fréquente sur nos côtes.
Cerastoderma glaucum à droite de la photo :
rare en Bretagne.
3 cm
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PAGE N° 96
LE BERNARD - L’ERMITE
Classe : Crustacé
Famille : Paguridae
Nom usuel : Bernard - l’ermite ou
Bernard l’hermite - Pagure
LE BERNARD L’ERMITE N’EST PAS UN MOLLUSQUE et encore moins un bigorneau
marcheur !
C’est un CRUSTACE comme
le crabe … et la crevette !
!!!
Dépourvu de carapace son abdomen tout mou est sans défense! Pour le protéger, il s’installe dans un nid
très confortable : la coquille vide d’un gastéropode. Il choisit une littorine, une gibbule, une nucelle… et
change plusieurs fois de coquille durant sa croissance.
Il possède deux pinces dissymétriques. La plus grande lui permet notamment de se défendre et ferme
l’entrée de la coquille-abri.
Quelques espèces ont une taille suffisamment importante pour choisir la coquille d’un bulot ou d’un Colus
gracilis !
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