Virus Schmallenberg

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20/02/2012
ENR-VSB01
Indice : 00
Flash information
Virus Schmallenberg
L’infection par le virus Schmallenberg a été confirmée dans
le département de l’Indre par le Ministère de l’Agriculture le 16
février 2012. Deux élevages ovins sont concernés. Le diagnostic a
été réalisé à partir d’agneaux nés morts et malformés. Il s’agit des
deux premiers foyers découverts dans notre département.
Identifié pour la première fois en France le 25 janvier 2012, le
virus Schmallenberg semble avoir largement diffusé sur
l’ensemble du territoire. Le ministère de l’Agriculture confirme une
forte augmentation du nombre de foyers en France. Le virus de
Schmallenberg progresse vite, et la tendance n'a aucune raison de
s'inverser.
Ce document propose de faire un état des lieux des
connaissances à ce jour sur cette nouvelle maladie et de vous
présenter la situation en France et en Europe.
Un nouveau virus désormais identifié
Le 18 novembre 2011, l'institut Friedrich Löffler (FLI), en
Allemagne, est parvenu à identifier un nouveau virus appelé
provisoirement virus Schmallenberg. Il a été ainsi nommé car mis en
évidence dans plusieurs échantillons de bovins présentant les mêmes
symptômes et issus de troupeaux proches du village de Schmallenberg
en Allemagne.
Le virus de Schmallenberg présente une forte homologie avec
des séquences de virus déjà connus qui appartiennent à la famille de
virus des Bunyaviridae, genre Orthobunyaviridae (voir encadré ci
contre sur cette famille de virus).
Le virus Schmallenberg appartient à un groupe de virus transmis
par des vecteurs, rendant la transmission directe d’animal à animal
improbable. Le mode de transmission de ces virus se fait par des
culicoïdes (moucherons), par des moustiques ou par certaines espèces
de tiques.
La transmission verticale existe également, c’est à dire de la mère
au fœtus par la voie intra-utérine. Les virus du groupe Simbu
provoquent d'importantes lésions congénitales, des naissances
prématurées, des troubles de la reproduction et des avortements.
Sommaire
Un nouveau virus
Signes cliniques
Suspicion : que faire ?
Situation épidémiologique
1
2
3
4
Un virus émergent
L’émergence du virus Schmallenberg
rappelle
curieusement
une
autre
émergence virale, celle de la fièvre
catarrhale ovine de sérotype 8 en 2006
dans une région proche, entre Pays-Bas,
Allemagne et Belgique.
Pour l'instant, il n'est pas encore
possible de déterminer si ce virus est
nouvellement introduit ou s'il circule déjà
depuis longtemps dans le cheptel ovin et
bovin en Europe.
D’autre part aucune hypothèse n’est
émise quant à l’origine du virus.
Que savons nous ?
Les Orthobunyavirus des bovins sont
largement répandues en Asie, Océanie,
Australie, Afrique et en Israël.
Ces virus atteignent les ruminants (les
bovins, les buffles, les moutons, les
chèvres), les chevaux et les chiens.
Les virus du groupe Simbu ne sont
pas considérés comme zoonotiques (non
transmissibles à l’homme).
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4 rue Robert Mallet-Stevens - B.P. 501
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Bulletin d’information : 20 février 2012
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GDMA 36
Information Virus Schmallenberg, le 20 février 2012
Les signes cliniques observés
Les atteintes du virus de Schmallenberg ont été observées jusqu’à présent sous deux
formes uniquement chez les ovins, bovins et les caprins.
Première forme : des symptômes bénins
La première forme se manifeste par :
- de fortes fièvres,
- une dégradation de l’état général de l’animal,
- une perte d’appétit,
- une chute de la production laitière jusqu’à 50% pendant une
dizaine de jours,
- des diarrhées sévères chez certains animaux,
- et quelques avortements.
Cette forme de la maladie passe parfois inaperçue !
Cette première forme a été observée en septembre et octobre
2011. Elle s'est manifestée chez les vaches et les veaux par de fortes
fièvres, une dégradation de l’état général de l’animal, une perte
d’appétit, une chute de la production laitière jusqu’à 50% pendant une
dizaine de jours, des diarrhées sévères chez certains animaux, et
quelques avortements.
Cette forme ne devrait plus être très fréquente en cette période
de l’année en raison de la diminution des populations d’insectes
vecteurs. Actuellement, il est peu probable d’observer de tels épisodes
cliniques.
Une maladie d’élevage qui
ne touche que les ruminants
Le virus Schmallenberg (SBV) n’a
été identifié que chez des ruminants :
ovins, bovins et caprins.
Aucune transmission à l’Homme.
Transmission par
des insectes piqueurs
Le virus Schmallenberg appartient
à un groupe de virus transmis par des
vecteurs :
par
des
culicoïdes
(moucherons), par des moustiques ou par
certaines espèces de tiques.
Les vecteurs du virus ne sont pas
identifiés à ce jour.
Les moyens de lutte
sont limités
Seconde forme : des malformations congénitales
Pas de traitement possible :
La seconde forme se manifeste chez les agneaux, chevreaux et
veaux naissants par des atteintes au niveau du squelette et du
système nerveux qui se traduisent par :
Il n'existe actuellement :
- aucun vaccin
- aucun traitement connu
- des malformations congénitales (torticolis, hydrocéphalie,
membres difformes).
- des troubles nerveux chez certains nouveau-nés.
- des troubles de la reproduction (des naissances prématurées
ou des avortements).
Compte tenu du type de malformations observées, il est
supposé que cette autre forme est vraisemblablement la conséquence
de l'infection précoce pendant la gestation mais cela reste une
hypothèse.
D’après les connaissances des virus du groupe Simbu, des
malformations peuvent apparaître si le virus touche la femelle en début
de gestation entre 30 et 70 jours chez la brebis et entre 30 et 150 jours
chez la vache.
Il semblerait que les pertes et les atteintes soient beaucoup
plus nombreuses et plus lourdes chez les ovins.
2/2
Seul le traitement symptômatique
chez les animaux concernés par des
signes cliniques est possible.
Une seule technique d’analyse :
La détection de l'ARN viral par
PCR est la seule technique d’analyse
possible.
Le Laboratoire de santé animale de
l’Anses Maisons-Alfort (LSAn) est le seul
laboratoire français en capacité de réaliser
à ce jour, ce diagnostic de l’infection (par
Rt-PCR). Il le met en œuvre pour toutes les
suspicions déclarées.
Il n’existe pas de test sérologique
disponible pour la détection d'anticorps
pour le moment.
GDMA 36
Information Virus Schmallenberg, le 20 février 2012
Quand suspecter le virus Schmallenberg ?
Le virus Schmallenberg apparaît susceptible d’entraîner chez les ruminants adultes des
symptômes bénins, voire inapparents (fièvre, diarrhée, baisse de production laitière
observées chez les bovins).
Actuellement les principaux signes d’appels sont :
Avortements,
mortinatalités
Pour les ovins, bovins et caprins
Naissance de nouveaux nés malformés,
avortements, mortinatalités résultant de l’infection des
femelles en gestation.
Les malformations congénitales touchent principalement le squelette et le système nerveux et
semblent assez spécifiques :
Blocage
des articulations
Raccourcissement
des tendons du jarret
Torticolis
Source: Dr Paul GOSSET
Actuellement dans l’ensemble des pays ayant identifié des cas, la très grande majorité de ceux-ci
concerne des élevages ovins. Les cas chez les bovins et les caprins sont pour l’instant de
moindre fréquence, mais la vigilance doit être de mise.
Dans ce cas il faut immédiatement
contacter votre vétérinaire
pour entreprendre un diagnostic
Prise en charge par l’État des frais de déplacement du vétérinaire,
des frais des prélèvements et des coûts d’analyses.
Il n’existe aucune contrainte réglementaire
pour les exploitations suspectes ou infectées
Cependant, la réglementation en vigueur interdit le mouvement d’animaux malades.
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GDMA 36
Information Virus Schmallenberg, le 20 février 2012
Situation épidémiologique
Le virus Schmallenberg (SBV), jusqu’alors inconnu, gagne désormais un grand nombre
d’élevage bovins, ovins et caprins d’Europe du Nord. Comme dans les autres pays, il
continue à se propager en France. Désormais, 25 départements sont concernés dont le
département de l’Indre depuis le 16 février 2012.
Situation en France
L’infection par le virus Schmallenberg a été
confirmée dans le département de l’Indre par
le Ministère de l’Agriculture le 16 février 2012.
Deux élevages ovins sont concernés. Le
diagnostic a été réalisé à partir d’agneaux nés
morts et malformés.
Il s’agit des deux premiers foyers
découverts dans notre département alors que le
virus a été mis en évidence en France le 25
janvier 2012 mais d’autres suspicions sont en
cours d’investigation.
Au total au niveau national, ce sont 152
élevages (dont 149 ovins et 3 bovins) qui sont
donc touchés dans 25 départements
En France, il y a eu 550 suspicions
cliniques déclarées depuis la mise en place du
dispositif de surveillance le 4 janvier 2012.
Plus de mille foyers confirmés en Europe
En Europe, le virus a déjà été mis en évidence dans cinq pays :
l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, et dernièrement au Royaume-Uni et en
France.
Conditions
de mouvements des animaux
En France comme au sein de l'Union Européenne : aucune
restriction particulière n’est mise en oeuvre dans les exploitations
suspectes et dans celles où l’infection est confirmée.
En France comme au sein de
l'Union Européenne : Aucune restriction
particulière n’est mise en oeuvre dans les
zones infectées, les exploitations
suspectes et dans celles où l’infection est
confirmée.
En effet, aucune réglementation
communautaire ou internationale ni aucune
mesure officielle de lutte contre cette
maladie ne sont prévues.
La Commission Européenne est
donc toujours sur une ligne ferme de refus
de réglementer la maladie et de restreindre
les mouvements d'animaux.
Certains pays tiers (hors de l’union
Européenne) ont cependant fermé leur
frontière.
Cependant, l'arrivée du virus de Schmallenberg a conduit
plusieurs pays à mettre en œuvre un embargo pour tous les bovins et
les petits ruminants vivants ainsi que leurs semences et embryons.
La liste des pays concernés est
actualisée sur le site web du gdma36 :
www.gdma36.fr
Le bilan au niveau de la France et de l’Europe au 16 février
2012 est le suivant :
Pays
Ovins
Bovins
Caprins
Total
Allemagne Pays-Bas Belgique
540
22
25
587
94
5
4
103
110
9
1
120
Royaume
France
-Uni
39
149
1
3
0
40
152
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