détection indirecte - Direction des services vétérinaires

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Le choix des tests pour la
detection des pathogènes
Xavier Linker, M.Sc. – Account Manager
M: 514-953.0267
[email protected]
Plan
Objectif d’un programme de santé
• Pourquoi avoir un programme de santé?
• Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Approche traditionnelle
• Les animaux sentinelles
• Détection directe (non-spécifique et semi-spécifique)
‒ Observations, nécropsie et histopathologie
‒ Parasitologie: méthodes et limites
‒ Bactériologie: méthodes et limites
• Détection indirecte (spécifique)
‒ Sérologie
• Limitations liées à l’approche traditionnelle
L’utilisation de la PCR
• La PCR
• La PCR comme outil de surveillance sanitaire
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Plan
Objectif d’un programme de santé
• Pourquoi avoir un programme de santé?
• Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Approche traditionnelle
• Les animaux sentinelles
• Détection directe (non-spécifique et semi-spécifique)
‒ Observations, nécropsie et histopathologie
‒ Parasitologie: méthodes et limites
‒ Bactériologie: méthodes et limites
• Détection indirecte (spécifique)
‒ Sérologie
• Limitations liées à l’approche traditionnelle
L’utilisation de la PCR
• La PCR
• La PCR comme outil de surveillance sanitaire
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Pourquoi avoir un programme de santé?
Les infections silencieuses
• Les animaux sont potentiellement exposés à diverses infections
• Les infections entrainant des signes cliniques sont désormais rares dans
les animaleries de recherche
• La plupart des infections touchant les animaleries sont silencieuses = ne
provoquent aucune lésion, aucun signal d’alerte
 Seules des analyses en laboratoire peuvent mettre en évidence
ces infections silencieuses
Pourquoi rechercher ces infections?
• Pas de signe clinique pour les animaux mais interférences potentielles avec
les résultats de recherche
• Une infection peut entrainer la modification de nombreux paramètres de
recherche
-
Reproduction des animaux,
Comportement,
Réponse immunitaire,
Développement des tumeurs…
 Création de listes d’exclusions pour pathogènes + autres agents
3
Pourquoi avoir un programme de santé?
Diagnostic ou programme de santé?
• Diagnostic = utiliser tous les tests possibles pour trouver la cause à un
problème (mortalité d’un animal par exemple)
• Programme de santé (dépistage de routine et quarantaine) = examen
d’animaux « normaux » afin de s’assurer qu’ils répondent bien aux
spécifications (entres autres: respect de liste d’exclusion)
 Les efforts se concentrent surtout sur le dépistage plutôt que sur
le diagnostic
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Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Qu’est ce qu’une infection
• Définition = il s’agit de l’invasion et de la multiplication de
microorganismes, tels des bactéries, des virus ou des parasites qui ne sont
normalement pas présents dans l’organisme (www.medicinenet.com)
• Infection clinique ou silencieuse, localisée ou systémique
• La présence de microorganismes qui vivent naturellement dans le corps
n’est pas considéré comme une infection (exemple: flore bactérienne
intestinale)
anne.decoster.free.fr
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Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Qu’est ce qu’un parasite?
• Définition = le parasitisme est une relation biologique dont un des
protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en
se reproduisant) aux dépens d'un hôte. Les parasités sont, quant à eux,
appelés hôtes. (www.wikipedia.org)
-
En médecine vétérinaire, on appelle parasite un métazoaire ou protozoaire (n'incluant donc
ni virus, ni bactérie, ni champignon). Tailles variables
• Ectoparasite = le parasite est présent à l'extérieur de son hôte (parties
externes comme la peau ou cavités comme les cavités buccales ou
branchiales). Exemple: mites
• Endoparasite = le parasite est présent dans les tissus, dans le système
sanguin, dans le tube digestif ou à l'intérieur d'une cellule. Exemples:
oxyures, Giardia, Entamoeba
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Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Qu’est ce qu’une bactérie?
• Définition = le terme bactérie désigne certains organismes vivants
microscopiques et procaryotes présents dans tous les milieux. Le plus
souvent unicellulaires (www.wikipedia.org)
• Taille = généralement 0.2 à 2µm
• Nombreuses formes : sphériques (coques), allongées ou en bâtonnets
(bacilles), des formes plus ou moins spiralées
• La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour
l’organisme mais il existe cependant de nombreuses espèces pathogènes.
-
Pathogènes: Salmonella spp., Streptobacillus moniliformis, Mycoplasma pulmonis…
Opportunistes: Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa…
7
Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Qu’est ce qu’un virus?
• Définition = un virus est une entité biologique nécessitant un hôte, souvent
une cellule, dont il utilise le métabolisme et ses constituants pour se
répliquer.
• Selon de nombreuses définitions du vivant (entité matérielle réalisant les
fonctions de relation, nutrition, reproduction), les virus ne seraient pas des
êtres vivants (www.wikipedia.org)
• Petite taille : généralement inférieure à 0.25µm
• Information génétique = ADN ou ARN
-
Exemples: parvovirus (MPV, MVM), coronavirus (MHV), norovirus (MNV)…
hortidact.eklablog.com
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Plan
Objectif d’un programme de santé
• Pourquoi avoir un programme de santé?
• Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Approche traditionnelle
• Les animaux sentinelles
• Détection directe (non-spécifique et semi-spécifique)
‒ Observations, nécropsie et histopathologie
‒ Parasitologie: méthodes et limites
‒ Bactériologie: méthodes et limites
• Détection indirecte (spécifique)
‒ Sérologie
• Limitations liées à l’approche traditionnelle
L’utilisation de la PCR
• La PCR
• La PCR comme outil de surveillance sanitaire
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Les animaux sentinelles
Voies d’excrétion des pathogènes (module formation CALAS)
• Poumons (toux, éternuements…)
• Tube digestif (fèces)
• Fluides corporels (urine, salive…)
Transmission des infections
• Par contact direct entre des animaux (ou entre un animal et une personne)
• Par contact indirect (par l’intermédiaire du milieu environnant)
• Par des vecteurs passifs (pas de contacts)
 Contact direct difficile/impossible = utilisation d’animaux sentinelles
(litières sales – contact indirect) pour mettre en évidence une infection
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Détection directe: observations, nécropsie, histo
Méthodes non-spécifiques
• « Grand filet »
• Détecte une grande variété d’agents et de lésions
• Essentiellement utilisées dans une situation de diagnostic (étudier et
résoudre un problème)
• Les observations non-spécifiques sont nécessaires pour détecter des
causes non infectieuses, telles qu’environnementales ou génétiques
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Détection directe: observations, nécropsie, histo
Observations de routine des animaux vivants
• Études des déviations par rapport à la normale
- Apparence
- Comportement
- Fèces, urines, autres excrétions
http://www.research.psu.edu
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Détection directe: observations, nécropsie, histo
Nécropsie
• La nécropsie peut mettre en évidence des anomalies, indépendamment de
la cause
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Détection directe: observations, nécropsie, histo
Histopathologie
• Il ne s’agit pas d’un outil essentiel pour la surveillance – elle est surtout
utilisée pour le diagnostic des lésions.
-
Définition = diagnostic par l’étude microscopique des tissus
Les lames sont préparées par un pathologiste
Certaines colorations peuvent aider à identifier des microorganismes
L’histopathologie est souvent nécessaire pour déterminer la cause
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Détection directe: parasitologie
Méthode semi-spécifique
• Identification de certains groupes d’agents infectieux. On a besoin de savoir
ce que l’on cherche
Évaluation de la fourrure et de la peau
• Observation directe et stéréoscopique
• Examen microscopique
-
Ruban adhésif pour les mites et les œufs d’oxyures
Raclage du pelage pour les mites et les dermatophytes
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Détection directe: parasitologie
Évaluation du contenu gastro-intestinal et des fèces
• Observation stéréoscopique (iléon, caecum, colon) pour les helminthes,
oxyures…
• Observation microscopique
-
Préparation humide et contraste de phase pour certains protozoaires
Fecal centrifugation concentration pour kystes et les œufs (protozoaires et vers)
Limites de la parasitologie
• Habilité et entrainement du technicien (observation)
• Méthode peu spécifique
• Méthode peu sensible: difficulté de l’observation, mauvaise ou non
transmission de certains parasites sans contact direct entre animaux
(exemple des mites)
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Détection directe: bactériologie
Méthode semi-spécifique
• But = détection de certaines bactéries
opportunistes et pathogènes au sein d’un
microbiome large, variable et non défini.
• Comment = utilisation de milieux de culture et de
conditions sélectifs permettant la culture de la
bactérie sélectionnée
Collection des échantillons
• Les échantillons doivent être collectés aux endroits
les plus souvent colonisés par la bactérie
-
-
Peau et muqueuses de surface: Corynebacterium
(peau) ou Pasteurella pneumotropica (muqueuse
vaginale)
Voies aériennes supérieures: Streptococcus
pneumoniae, Bordetella bronchiseptica
Tractus gastro-intestinal: citrobacter rodentium
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Détection directe: bactériologie
Isolement des colonies bactériennes
• Les écouvillons sont étalés sur un milieu de culture sélectif
-
Un tel milieu limite la croissance des autres bactéries et
favorise la croissance de la bactérie recherchée
Des centaines de milieux différents
Certaines bactéries ont besoin de conditions particulières
(anaérobie, températures…)
Caractérisation des colonies bactériennes isolées
•
•
•
•
•
•
Morphologie de la colonie/cellule: forme, taille, couleur…
Biochimie: bandes API, système Vitek (automatisé)
Identification par PCR
Séquençage de gènes
Analyses d’acides gras
…
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Détection directe: bactériologie
Avantages de la bactériologie
• Cela permet d’identifier des bactéries non communes ou des bactéries qui
n’avaient pas été isolées auparavant
• Discipline bien maitrisée et possibilité d’automatisation
Limites de la bactériologie
• Grande charge de travail
• Certaines bactéries comme Proteus poussent plus facilement et peuvent
masquer d’autres colonies plus petites
• Les résultats négatifs doivent être considérés avec précaution
-
La plupart des bactéries ne sont pas cultivables
Les bactéries ont pu mourir avant la mise en culture
• Certaines bactéries ne se transmettent pas (ou mal) par contact indirect
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Détection indirecte: sérologie
Méthode spécifique
• Détection spécifique de l’agent recherché
Principe de la sérologie (détection indirecte)
• La plupart des virus (mais aussi certaines bactéries ou parasites invasifs)
vont entrainer une réponse immunitaire (anticorps) de l’animal
• La réponse est spécifique car les anticorps vont reconnaître des antigènes
« étrangers » (molécule, souvent des protéines) spécifiques à un
pathogène donné (carte d’identité).
• Les anticorps circulent dans le sang (et la lymphe).
• La présence d’anticorps circulants peut indiquer une infection en cours ou
une infection passée
 La sérologie est une méthode de détection indirecte = détection des
anticorps (et non pas détection du pathogène directement)
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Détection indirecte: sérologie
http://jeanvilarsciences.free.fr
21
Détection indirecte: sérologie
Détection des anticorps
• Interactions anticorps-antigène
• La plupart des tests de sérologie sont des tests en phase solide:
• Un antigène est fixé sur une surface (puits)
• Le sérum à tester est ajouté dans le puits, mis à incuber puis lavé
• Ensuite, des anticorps anti-anticorps associés à une enzyme sont
ajoutés, mis à incuber puis lavés
• Enfin, on ajoute un chromogène: cette molécule réagit et change de
couleur en présence de l’enzyme. L’intensité de la couleur peut-être
quantitative
http://acces.ens-lyon.fr
22
Détection indirecte: sérologie
Méthode ELISA (Enzyme-Linked
Immunosorbent Assay)
• Méthode en phase solide la plus répandue pour la
détection de anticorps
• Utilisation de plaques 96 puits permettant des
analyses à moyen/haut débit
• Le changement de couleur indique la présence de
l’anticorps recherché (souvent utilisation d’un
spectrophotomètre)
http://virology-online.com/
MFIA (Multiplexed Fluorometric
Immunoassay)
• Utilise la technology Luminex (basée sur des
billes)
• Chaque antigène est lié à une bille de couleur
différente – potentiellement jusqu’à 100 billes
• Lecture des billes par fluorométrie
23
Détection indirecte: sérologie
Dried Blood Spots
• Nouvelle méthode de collection du sang pour la sérologie : 1 goutte de
sang suffit
-
Plus besoin d’euthanasier les animaux (3R).
Et donc possibilité de tester des animaux en protocole
Plus besoin d’envoyer du sérum = gain de temps (plus de centrifugation)
Stabilité du sang séché = possibilité de conserver 1 semaine tablette
Simplicité pour l’envoi des échantillons = enveloppe
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Détection indirecte: sérologie
Les limites de la sérologie
• L’animal doit être immunocompétent
• Le temps de séroconversion de permet pas de mettre en évidence une
infection en cours
• Certains virus ne se transmettent pas ou mal par contact indirect
• Pendant longtemps pas d’alternatives à la sérologie car les virus sont
difficiles à cultiver et/ou isoler
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Les limitations liées à l’approche traditionnelle
Les limites liées aux techniques utilisées
• Manque de spécificité
• Manque de sensibilité
-
Les agents doivent le plus souvent être viables (culture par exemple)
Bactériologie – certaines bactéries ne se cultivent pas
Sérologie – temps de séroconversion
• Formation du personnel (parasitologie)
Les limites liées à l’utilisation des animaux sentinelles
• Plusieurs virus, bactéries ou parasites se ne transmettent pas ou mal par
contact indirect (litières sales). L’utilisation des racks ventilés empêche
désormais la propagation des agents par l’air.
• Certaines souches sont résistantes (la C57BL/6 est résistante au MPV)
• Difficulté de l’échantillonnage et de la représentativité des colonies ou
animaux en protocole
• Problème de dilution de l’infection
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Les limitations liées à l’approche traditionnelle
Les limites liées à l’utilisation des animaux sentinelles
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Plan
Objectif d’un programme de santé
• Pourquoi avoir un programme de santé?
• Que recherche t’on au cours d’un bilan de santé?
Approche traditionnelle
• Les animaux sentinelles
• Détection directe (non-spécifique et semi-spécifique)
‒ Observations, nécropsie et histopathologie
‒ Parasitologie: méthodes et limites
‒ Bactériologie: méthodes et limites
• Détection indirecte (spécifique)
‒ Sérologie
• Limitations liées à l’approche traditionnelle
L’utilisation de la PCR
• La PCR
• La PCR comme outil de surveillance sanitaire
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La PCR
Méthode de détection directe
• Amplification enzymatique in-vitro du matériel génétique (ADN ou ARN)
• Amplification de séquences spécifiques d’acides nucléiques (ADN ou ARN)
des pathogènes recherchés (virus, bactéries ou parasites)
• Des cycles répétés permettent une amplification en quelques heures
http://fr.wikipedia.org/
29
La PCR
Détection par gel
• Le matériel génétique amplifié est ensuite séparé en utilisant un gel
d’agarose (séparation en fonction de la taille)
• Le matériel génétique est révélé grâce à un marqueur qui se lit aux acides
nucléiques
• La détection par gel pose des problèmes de lecture (faux positifs par
exemple) et est laborieuse
30
La PCR
La PCR fluorogénique
• Utilisation d’une sonde interne afin de
détecter et suivre l’amplification = plus
spécifique
• Utilisation de la détection fluorescente
= plus sensible
• Détection en temps réel = meilleure
interprétation des résultats
• Les puits de PCR ne sont pas ouverts
= moins de contaminations croisées
• Haut débit
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La PCR comme outil de surveillance sanitaire
Limites liées à l’approche traditionnelle et apport de la PCR
• Manque de spécificité
 La PCR est plus spécifique
 Possibilité de détecter tous les agents de la liste d’exclusion SPF
• Manque de sensibilité
 La PCR peut détecter des agents non cultivables/isolables
 La PCR peut détecter de très petites quantités d’acides nucléiques
 La PCR peut détecter une infection en cours: intérêt pour la quarantaine
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La PCR comme outil de surveillance sanitaire
Limites liées à l’approche traditionnelle et apport de la PCR
• Problème du contact indirect (animaux sentinelles)
 Méthode non invasive = Fèces, swabs de la cavité orale, du pelage et de la
région péri-anale
 Méthode non létale pour tester les animaux en protocole ou quarantaine
 La PCR résout le problème des agents pathogènes qui se ne transmettent pas
ou mal.
 La grande sensibilité de la PCR permet de pooler (1:10)
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La PCR comme outil de surveillance sanitaire
Limites liées à l’approche traditionnelle et apport de la PCR
• Problème de l’échantillonnage
 Les tests PCR environnementaux comme solution au problème de
l’échantillonnage et du problème de transmission des agents pathogènes = encore
besoin d’animaux sentinelles?
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La PCR comme outil de surveillance sanitaire
Les limites de la PCR
• Détection d’acides nucléiques possible en l’absence d’infection
 Le nombre de copies peut déterminer si l’infection est en cours
• Coût
 Pooler permet de limiter le coût
• Possibilité de manquer une contamination si l’agent a été combattu par
l’animal ou excrété temporairement
 La PCR environnementale est une solution
• La PCR environnementale n’est pas compatible avec tous les systèmes de
racks ventilés
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Conclusion
Comprendre ce que l’on recherche aide à construire un
programme de santé efficace
Le programme de santé parfait n’existe pas nécessairement
• Souvent un compromis coût/efficacité
• Souvent un mix de plusieurs techniques (sérologie + PCR par
exemple)
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Resources
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Handbooks (x4)
Workshops, webinars, seminars, lecture series
Posters (criver.com)
The Source
JOVE
Eureka
AskCRL 1.888.CRIVER.1
Account Manager
Customer Service 1.800.LAB.RATS
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