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Université Paris-Est-Créteil (UPEC)
Faculté de Médecine
Certificat universitaire Syndrome d’Ehlers-Danlos
Année universitaire 2014 – 2015
Date de soutenance : 25 Septembre 2015
« Pour une prise de conscience du Syndrome d’Ehlers-Danlos dans
le cadre du droit à la santé et approche thérapeutique au Maroc »
Sous la direction du Professeur émérite Claude HAMONET
Réalisé par : Dr. Danial FASSI FIHRI
Chirurgien Orthopédiste, Diplômé de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg / Faculté
de Médecine
Certificat de Médecine Manuelle Ostéopathique de l’Université de Médecine Cadi
Ayyad de Marrakech
1 « Pour une prise de conscience du Syndrome d’Ehlers-Danlos dans
le cadre du droit à la santé et approche thérapeutique au Maroc »
Date de soutenance : 25 Septembre 2015
Mots clefs ;
Français
Anglais
Syndrome Ehlers-Danlos
Manipulation neurale
K-Taping
Handicap
Le Droit à la santé au Maroc
Constitution
Prise de conscience
Sensibilisation
Information
Ehlers-Danlos Syndrome
Neural Manipulation
K-Taping
Disability
Law and health Morocco
Constitution
Awareness
Sensitization
Information
2 Remerciements
Au Professeur émérite Claude HAMONET
A Monsieur, le Professeur émérite Claude HAMONET, dont le
souci majeur est le bien être des patients, par l’amélioration des
traitements et la formation des Médecins.
Militant pour la prise de conscience du SED en France et dans le
monde, qui a monté également un enseignement spécifique via un
certificat sur le SED, réunissant plusieurs compétences et
praticiens en la matière, et me permettant d’accéder à cette
formation.
Au Courage des patients et des familles atteints du SED.
« A tous au-delà des mots…,
Ma sincère gratitude.
3 Résumé
Le SED est une maladie génétique familiale qui atteint le tissu conjonctif,
touchant environ 80% des constituants du corps humain. Le SED présente
une symptomatologie médicale très riche, variable et diffuse mais sans
traduction par l’imagerie (mises à part, les constatations récentes du
Professeur Daniel Frédy à l’IRM avec tenseur de diffusion), ou biologique
(pas de test génétique dans la forme la plus commune).
La méconnaissance, au Maroc, du SED par le corps médical et par la
législation ainsi que son incompréhension par l’entourage, vont marginaliser
les patients qui en sont atteints.
De même, les patients souffrants du SED sont victimes de comportements
thérapeutiques inappropriés qui aggravent leur cas.
Aussi et afin de permettre aux personnes atteintes du SED, de ne pas subir
les conséquences du handicap, lié ou engendré par la maladie, qui
apparaissent sous plusieurs volets :
- Isolement sur le plan économique et social
- Sentiment d’être abandonné et incompris
- Etat dépressif.
Il est nécessaire, d’entreprendre les actions adéquates pour faire reconnaitre
le SED en tant que maladie réelle à part entière. Et ceci par :
§ L’information et la formation des professionnels de la santé,
§ la reconnaissance du SED en tant que maladie réelle,
§ l’intégration du SED dans les prochains plans de la santé 2017-2021.
§ l’approche thérapeutique par les techniques manuelles neurales et par les
bandages neuromusculaires et proprioceptifs, viendront renforcer l’arsenal
thérapeutique déjà existant.
Par l’action conjuguée de la reconnaissance du SED, de la prise en charge
médicale adéquate, nous contribuerons à améliorer l’état de santé des
personnes atteintes du SED, afin qu’elles puissent retrouver une place dans
la société.
4 Summary
The Ehlers-Danlos syndrome or EDS is a hereditary genetic disorder that targets
connective tissue which constituents around 80% of the human body. EDS presents a
very elaborate medical symptomatology which however does not translate to specific
radiologically or biologically findings.
In Morocco, the lack thereof of knowledge about EDS by the health care
professionals, the legislation as well as the entourage's failure to understand are
susceptible to marginalise the patients who suffer from it.
These patients suffering of EDS are victim to inappropriate therapeutic behaviour
which worsens the situation in which they find themselves.
Therefore in order for these people who are victim to EDS to not suffer the
consequences of this handicap, whether it be :
-Social and economical isolation.
-The feeling of being abandoned and misunderstood
-The depressive state.
It is necessary to take action and let EDS be recognized as a real disease and
condition on its own. And therefore moving forward these following elements should
be undertaken :
- The formation and information for healthcare professionals.
- The recognition of EDS as a disease in itself.
- The integration of EDS in the future healthcare plans for 2017-2021.
-The therapeutic approach with manual neural techniques along with neuromuscular
and proprioceptive bandages, will reinforce the already existing therapeutic arsenal.
By the action taken to recognize EDS and its adequate medical support, we will
contribute to better the healthcare support needed by these people affected by EDS
for them to better find a place in society.
5 Sommaire
I. Introduction.……….…………………………………………………………..7
II. Historique et Définition du Syndrome d’Ehlers-Danlos (SED)….…………..8
III. Objectifs…………………………………………………………………......9
.1 Actions conjuguées
.2 Information et sensibilisation du Ministère de le Santé
.3 Information des professionnels de la santé
.4 Collaboration entre les différents acteurs
.5 Traitement des patients
IV. Rappel des principes constitutionnels : le droit à la santé.
IV.1 Que prévoit la constitution en matière du droit à la santé
IV.2 La politique sanitaire du ministère de la santé……………………….12
IV.3 Le point sur le handicap au Maroc…………………………………...13
V. Méthodologie de travail…………………………………………..…………17
V.1 Les techniques neurales………………………………………………..20
V.2 K-Taping……………………………………………………………….26
VI. Les résultats……………………………………………………………….29
VII. Discussion………………………………………………………………..30
VII .1 / Points forts des méthodes neurales et du K-taping
VII .2 / Points faibles du K-Taping
VII .3 / Hypothèses personnelles…………………………………………31
VIII. Récit et témoignage d’une patiente………………………………………32
IX. Conclusion…………………………………………………………………45
Bibliographie………………………………………………………………….46
6 I. Introduction
Pendant de longues années de pratiques médicales et chirurgicales, il m’a été
donné de constater, qu’un grand nombre de patients présentaient des tableaux
cliniques trop riches, ne pouvant correspondre à une seule maladie.
En leur prescrivant des examens Biologiques et Radiologiques, qui revenaient
soit normaux, soit n’expliquant pas leurs états, je me trouvais dans un dilemme,
mon devoir était de soulager ces patients, qui pour la plus part se plaignaient de
douleurs diffuses et rebelles, ne répondant à aucun antalgique censé les soulager,
des problèmes respiratoires, des blocages musculaires et articulaires, des
vertiges et des migraines, des problèmes d’équilibre, d’insomnie et de vue, le
tout sur un fond d’asthénie…
J’ai également en mémoire, le cas chirurgical, d’une jeune fille présentant des
luxations récidivantes de l’épaule, et chez qui on connaissait un problème
d’addiction. Chaque intervention faite par mon patron, se soldait par un échec, et
à chaque hospitalisation, l’équipe de garde craignait son séjour, qui nécessitait
une surveillance très rapprochée ; pendant toute la durée de l’hospitalisation,
cette dernière réclamait des morphiniques, et menaçait d’arracher son Redon,
s’en suivaient des tentatives de suicides et de fugues. A cette époque, cette
patiente me faisait beaucoup de peine mais, je ne trouvais aucune explication à
son cas, ni aucune proposition salvatrice.
Pour mieux élucider ces doléances, auxquelles je ne trouvais pas de réponses ni
de diagnostiques types, et essayer de soulager ces patients qui ne rentrent dans
aucune case classique des diagnostiques, je me suis tourné vers la médecine
manuelle et Ostéopathique ainsi que la Posturologie. A travers cette formation
continue de médecine manuelle, j’ai découvert l’existence du « Syndrome
d’Ehlers-Danlos », répondant de façon précise à plusieurs de mes interrogations
concernant ces patients qui m’intriguaient.
Ceci dit, une fois j’ai approché ce Syndrome, je me suis rendu compte qu’il
existe au Maroc, en force et par voie d’hérédité mais, malheureusement, il reste
méconnu par la plus part des médecins, et ne figure sur aucune nomenclature
médicale au Maroc…
« Par ailleurs, il existe un seul document, traité par le journal des maladies
vasculaires en juillet 2010, citant ce syndrome, dans sa forme vasculaire
uniquement ». (Réf.2)
Par voie de conséquences cette maladie à handicap, n’est citée dans aucune
rubrique de la stratégie sectorielle de la santé au Maroc, d’où le choix du sujet
de mon mémoire :
« Pour une prise de conscience du Syndrome d’Ehlers-Danlos dans le cadre du
droit à la santé et approche thérapeutique au Maroc »
7 II. Historique et Définition du Syndrome d'Ehlers-Danlos : (Réf.1)
« Avant de donner la définition de la maladie du SED, je tiens tout d’abord à
rappeler les savants propos de Giorgio Baglivi, (pionnier de la médecine
clinique du XVIIème siècle), à savoir « qu’il n’y a pas de meilleur livre
que le malade »
Quelques siècles plus tard, Sir William Osler, (pionnier de la cardiologie à
Montréal), énonce la maxime suivante : « écoutez votre patient, il vous
fera le diagnostic »
Ce sont de courtes phrases qui en disent long sur le processus de
diagnostic de toute maladie.
• Une naissance difficile
Le Syndrome (ou maladie) d’Ehlers-Danlos est l’expression clinique d’une
atteinte du tissu conjonctif (80% environ des constituants d’un corps humain),
d’origine génétique, touchant la quasi-totalité des organes, ce qui explique la
richesse de sa symptomatologie qui surprend les médecins alors qu’elle
constitue, en soi, un argument diagnostic très fort, témoignant du caractère
diffus des lésions. La description initiale est le fait de deux dermatologues
Edvard Ehlers à Copenhague, en 1900, et Alexandre Danlos, à Paris, en 1908.
De ces premières descriptions, initialement dominées par les signes cutanés,
les médecins ont retenu, la présence d’une peau fragile, hémorragique et
étirable (cutis laxa) d’une part et d’une mobilité articulaire excessive d’autre
part. C’est à ces deux éléments cliniques que l’on a longtemps réduit la
description. Leur absence, fréquente pour l’étirabilité, plus rare pour
l’hypermobilité, conduit encore très souvent des médecins, mal informés, à
éliminer un diagnostic, pourtant évident par ailleurs. Dans la symptomatologie
très diversifiée et variable de cette maladie, l’absence d’un signe ne permet pas
d’éliminer le diagnostic.
Le paradoxe d’une symptomatologie riche qui nuit au diagnostic
:
Une telle attitude fait fi des nombreuses autres manifestations cliniques
évocatrices et, souvent dominantes, notamment les douleurs, la fatigue, les
reflux gastriques, les troubles de la perception du corps et du contrôle des
mouvements, les troubles auditifs et visuels, les manifestations cognitives et les
difficultés respiratoires. Leur rattachement à une pathologie différente est à
l’origine de bien des erreurs et à de longues errances diagnostiques.
Certains patients ont été traités simultanément pour plusieurs maladies
différentes mais dont l’origine est commune. Avec chacune un traitement qui
par ailleurs est contre indiqué dans le cas spécifique de leur maladie qui est le
SED. Devant l’échec de ces traitements et la persistance des symptômes
contrastant avec la négativité des tests biologiques et d’imageries, conduit à une
psychiatrisation abusive. Les patients sont souvent stigmatisés comme
hypochondriaques pour éviter le terme d’hystérie, dépressif ou « bipolaire ».
8 Professeur émérite Claude Hamonet
III. Objectifs
.1 Par l’action conjuguée de la reconnaissance du SED et de la prise en
charge médicale adéquate, nous contribuerons à améliorer l’état de santé des
patients atteints du SED, afin qu’ils puissent retrouver une place dans la
société ;
.2 Information et sensibilisation du ministère de la santé et des pouvoirs
publics pour inscrire le Syndrome d’Ehlers-Danlos dans la stratégie de santé
2017-2021 en tant que maladie à handicap ;
.3 Informer les professionnels de la santé de l’existence du SED au Maroc
et ce, dans le cadre de la collaboration du secteur public et privé, suivant la loi
« cadre 34.09 » ;
.4 Collaboration entre le milieu sanitaire, les ONG et les patients atteints
du SED ;
.5 Traitement des patients.
IV. Rappel du principe constitutionnel : le droit à la santé
Longtemps, la santé et le droit se sont ignorés. Étrangers l'un à l'autre, chaque
domaine demeurant intimement cloisonné. Aujourd'hui, leurs relations sont plus
étroites au rythme de la recherche médicale et l’évolution du droit du patient
pour un droit à la santé.
Ces dernières années, le Maroc manifeste son intérêt pour la reconnaissance du
droit à la santé pour toute la population.
IV.1 Que prévoit la constitution en matière du droit à la santé (Réf.6)
*Avant la constitution de 2011 :
Aucune disposition faisant référence au droit à la santé n'a été précisée dans la
Constitution de 1996;
Cependant, ces dernières années, le Maroc a connu l'adoption d'une nouvelle loi
qui reconnaît ce droit à la santé. Il s 'agit de la loi 65-00 du 3 octobre 2002
9 portant code de la couverture médicale de base, qui affirme dans son
préambule : « ...la protection de la santé implique pour l'Etat, l'engagement
d'assurer gratuitement les prestations de santé préventive à l'ensemble des
citoyens à titre individuel et collectif, l'organisation d'une offre de soins de
qualité répartie harmonieusement sur le territoire ...afin de concrétiser
l'engagement de l'Etat, qui consacre le principe du droit à la santé tel que
prévu par les conventions internationales, la présente loi constitue le
parachèvement de l'expérience du Maroc en matière de couverture médicale
.»
En outre, l'intérêt accordé par le Maroc au droit à la santé, est illustré par le mot
d'ordre mobilisateur et fédérateur lancé par le premier ministre EL FASSI, au
colloque national sur la stratégie de la santé 2008-2012 ; en ces termes : « Il ne
saurait y avoir de stratégie efficiente, sans le plein exercice du droit à la santé
pour tous et il ne saurait y avoir d'application de ce principe universel sans une
mobilisation tous azimuts de tous les acteurs et partenaires publics, privés et
associatifs, pour traduire les politiques dans les faits. »
*Depuis la Constitution 2011 : (Réf.9)
Le Maroc a –formellement- reconnu le droit à la santé dans sa Constitution,
adoptée en juillet 2011. Celle-ci reconnaît sept droits liés à la santé dont cinq
seront cités : (I) le droit à la vie qui comprend également la lutte contre les
mortalités évitables ; (II) le droit à la sécurité et à la protection de la santé; (III)
les droits aux soins, à un environnement sain, à la couverture médicale; (IV) le
droit à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques; (V) le droit
d’accès à des soins de qualité et à la continuité des prestations.
Le 26/11/2011, le Conseil Economique, Social et Environnemental, dans son
rapport intitulé « Pour une charte sociale : des normes à respecter et des
objectifs à contractualiser », fait référence au droit à la santé physique et
mentale et définit neuf objectifs dont deux concernent le présent avis : (I)
améliorer l’équité d’accès et la qualité des structures et des services de soins ;
(II) améliorer la santé maternelle et infantile ; (Réf.4)
Les soins de santé de base, sont des soins essentiels, curatifs, préventifs, de
premier recours qui font partie intégrante à la fois du système de santé national,
dont ils sont la cheville ouvrière, et du développement économique et social
d’ensemble de la communauté. Leur mission, est de prodiguer des soins et des
services équitables et de qualité, pour répondre aux besoins essentiels en matière
de santé d’une communauté, définie sur une base géographique.
10 Le Conseil économique et social souligne que :
Le statut socio-économique des individus est un déterminant majeur de leur état
de santé, il est aussi un moteur essentiel du développement économique et de la
lutte contre la pauvreté. Le développement de la santé est un enjeu économique,
politique et social majeur dont la gestion ne saurait découler d’une approche
purement comptable des dépenses de santé ;
La loi cadre n° 34-09 du 2 juillet 2011 relative au système de santé et à l'offre
de soins dont l’Article 7 prévoit que : (Réf.7)
L'Etat prend les mesures nécessaires à la mise en œuvre de ses engagements pris
sur le plan international en matière de santé, notamment pour la définition des
stratégies relatives :
- à l'information de la population sur les risques liés à la santé et sur les
comportements et les mesures de précaution à adopter pour les prévenir ;
- à la protection de la santé et l'accès aux soins de santé appropriés disponibles ;
- au respect de la personne, de son intégrité physique, de sa dignité et son
intimité ;
- au respect du droit du patient à l'information relative à sa maladie ;
- aux actions de lutte à entreprendre, avec le concours des organisations
professionnelles et des associations œuvrant dans le domaine de la santé, contre
toute forme de discrimination ou de stigmatisation à l'égard d'une personne en
raison de sa maladie, de son handicap ou de ses caractéristiques génétiques.
Sont considérés comme personnes à charge sans limite d'âge, les enfants de
l'assuré atteints d'un handicap physique ou mental et les enfants pris en
charge et qui sont dans l'impossibilité totale, permanente et définitive de se
livrer à une activité rémunérée.
De ce fait, au Maroc, le handicap occupe une place importante dans le dispositif
de la santé. Le « SED » est encore oublié ici par méconnaissance.
11 IV.2 La politique sanitaire du Ministère de la Santé (Stratégie Sectorielle de
Santé 2012-2016) : (Réf.3)
La Stratégie Sectorielle « Santé » pour la période 2012- 2016 s’inscrit dans la
mise en œuvre du programme du gouvernement.
Dans son élaboration, le Ministère de la Santé (MS) a tenu compte du besoin de
consolider les acquis des stratégies antérieures et de répondre aux nouveaux
besoins avec la reconnaissance constitutionnelle du Droit à la Santé ;
La stratégie sectorielle pour la période 2012-2016 comprend sept axes
stratégiques :
(1) L’amélioration de l’accès aux soins et de l’organisation des services ;
(2) Le renforcement de la santé de la mère et de l’enfant ;
(3) La promotion de la santé des populations à besoins spécifiques ;
(4) Le renforcement de la surveillance épidémiologique et développement des
vigilances sanitaires ;
(5) Le développement du contrôle des maladies non transmissibles ;
(6) Le développement et maitrise des ressources stratégiques de la santé ;
(7) L’amélioration de la gouvernance du système de santé.
Le Ministère de la Santé rappelle que, comme dans toute politique ou stratégie,
il y a des enclencheurs et il y a des porteurs ; et ce sont les porteurs qui font
réussir les stratégies. Les porteurs de notre stratégie sont nombreux et de
différents profils : médecins, infirmiers, administrateurs, gestionnaires etc.
Chacun d’eux a un rôle à jouer pour faire aboutir les actions que nous nous
engageons à mener. On compte beaucoup sur leur contribution et leur
mobilisation, et ils peuvent également compter sur l’engagement du Ministère
de la Santé pour faire aboutir leurs doléances en étroite collaboration avec leurs
représentants qui constituent nos premiers partenaires sectoriels.
12 IV.3 Le point sur le handicap au Maroc : (Réf.5)
a) Santé des populations à besoins spécifiques :
Population en situation de handicap au Maroc : « Rapport de la Direction de la
Statistique»
Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2004, le nombre de
personnes en situation de handicap au niveau national s’élève à environ 680 mille,
dont 387 mille résidents en milieu urbain et 293 mille en milieu rural. Ces effectifs
rapportés à la population totale de chaque milieu donnent des taux de prévalence de
handicap de l’ordre de 2,3% au niveau national, 2,2% en milieu rural et 2,4% en
milieu urbain.
Repartition du handicap au Maroc
niveau national
milieu rural
milieu urbain
13 L’examen de cette population selon le type de handicap a révélé que 56,2% des
handicapés souffrent de handicaps physiques, 24,9% de handicaps sensoriels et
18,8% présentent des déficiences mentales.
Répartition des diffèrents types de handicaps
handicap physique
handicap sensoriels
deficiences mentales
14 Selon le sexe, 56,3% de la population handicapée est de sexe masculin et 43,7% de
sexe féminin. En termes de taux de prévalence de handicap, cela correspond à 2,6%
chez les hommes et à 2,0% chez les femmes.
taux de prévalence de handicap selon le sexe
sexe masculin
sexe féminin
Pour l’un comme pour l’autre sexe, ce taux est positivement corrélé avec l’âge. Il
augmente progressivement avec celui-ci pour culminer à près de 10% chez les
personnes du 3ème âge et jusqu’à 16% au-delà de 74 ans.
L’incidence du handicap sur la situation démographique et socioéconomique des
handicapés est manifeste. En ce qui concerne la nuptialité par exemple, si pour la
population non handicapée le taux de célibat à 55 ans atteint tout au plus 2,5%, il
culmine à 14,3% chez la population handicapée. Une intensité de première
nuptialité faible qui, combinée à un âge au premier mariage élevé, témoigne des
difficultés importantes qu’ont les personnes handicapées à contracter une première
union. Le nombre moyen d’enfants par femme qui s’élève à 0,6 chez les
handicapées, contre 2,5 chez les non handicapés, en est une conséquence.
15 Selon la Classification Internationale des Personnes Handicapées (cih), la
déficience, l’incapacité ou le handicap, les principaux concepts utilisés pour
identifier la population handicapée, sont définis comme suit ;
De l’examen approfondi de ces concepts, il ressort que l’identification des
personnes handicapées se fonde en principe sur le dépistage des déficiences ou des
incapacités, ce qui permet de ventiler les handicaps en trois principales catégories :
-Les handicaps sensoriels : incapacités dues à un mauvais fonctionnement de la
vue, de l’ouïe ou du langage ;
-Les handicaps physiques : défaillances remarquées au niveau de la structure
physique ou fonctionnelle du squelette ou des viscères ;
-Les handicaps mentaux : anomalies dans le système nerveux dont les maladies
psychologiques et les arriérés mentaux.
b) L’influence culturelle sur la prise en charge de personnes en
situation de handicap :
L'abord du corps humain par l'infirmité, est aujourd'hui très probablement, l'une
des démarches de recherche en Anthropologie Médicale parmi les plus
productives. Elle se situe à l'articulation même de l'approche anatomophysiologique de la médecine contemporaine, de la représentation sociale d'un
corps différent, ainsi que de sa perception par "l'infirme" et des conséquences
sociales de la maladie, des accidents et du vieillissement. Ainsi se trouve posé
un nouveau regard sur la maladie, la médecine et la santé.
Le handicap, phénomène multidimensionnel, nécessite une action
multidisciplinaire concertée entre les différents professionnels de santé mais, en
incluant le patient et sa famille.
L’explication socioculturelle de la situation de handicap nous renvoie, parfois,
au contexte social élargi, dans lequel vit le patient dont, nous devons tenir
compte.
16 c) La Réadaptation familiale et sociale : (Réf.10)
- Elle doit être menée parallèlement à la rééducation et simultanément avec elle.
C'est une excellente façon de gagner du temps et d'harmoniser la thérapeutique
de rééducation et les objectifs d'inclusion sociale.
- Un premier obstacle doit souvent être franchi : Celui de la reconnaissance par
les instances du handicap (Maison du Handicap) du caractère handicapant des
symptômes et des manifestations. Il en est de même pour la prise en charge à
100 % par les Caisses d'Assurance-Maladie. `
- La scolarisation : Elle doit se faire en milieu ordinaire, près de la famille, et
devrait être favorisée par des mesures telles que "handiscol". Les activités de
gymnastiques ne doivent pas systématiquement être contre-indiquées. Quelques
précautions simples de surveillance, de protection des genoux, sont indiquées.
- Le maintien au travail doit être recherché, en collaboration avec la médecine
du travail, par aménagement de poste ou réorientation professionnelle, si besoin.
- Il en est de même pour le sport. La natation, à l'exception du Crawl - à cause
des larges mouvements de l'épaule et du risque de luxation- est souvent perçue
comme bénéfique. L’équitation est à conseiller. L'athlétisme, les sports collectifs
sont plus soumis à réserve, mais il faut rechercher le compromis entre les
aspirations de la personne, les bienfaits qu'elle en ressent et le risque capsuloligamentaire ou cutané.
Le recours à Handisport peut aider à la recherche de la meilleure solution.
- La collaboration avec un travailleur social est ici très utile.
V. Méthodologie de travail au sein de mon cabinet
Etant donné que le Syndrome d’Ehlers-Danlos est pratiquement méconnu au
Maroc, le traitement médical le concernant n’a pas été développé
(indisponibilité du Lévocarnil 100mg, indisponibilité de la xylocaine 5% pure et
indisponibilité du modopar 62,5mg, indisponibilité des vêtements de contention
sauf pour les collants de contention force 2, indisponibilité du percussionaire) ;
Devant ces carences, il est nécessaire de développer une méthode thérapeutique,
pour soulager ces patients ; d’où ma décision d’utiliser des techniques manuelles
que j’ai adaptées au SED, et par la pose de bandages neuromusculaires et
proprioceptifs.
17 Le 16.10.2014, j’ai reçu en consultation Madame « D.V. » âgée de 40 ans, pour
des cervicalgies intenses sur un fond d’asthénie chronique, des blocages
respiratoires, de l’insomnie sévères ne répondant pas à la mélatonine, des
troubles de la proprioception, des ecchymoses multiples spontanées, des
vergetures, des migraines et un astigmatisme avec des troubles de la vue, des
blocages des A.T.M…. l’empêchant de travailler.
Au cours de l’interrogatoire, Madame « D.V » me dit qu’elle avait une scoliose
de 38° à l’adolescence, traité par rééducation fonctionnelle plus coquille, puis à
l’âge de 30 ans, elle a eu un accident vasculaire cérébral (AVC), avec une
paralysie faciale droite et une hémiplégie gauche, ayant bien évolué ; après son
(AVC), elle était contrainte d’arrêter toute activité sportives et donc, a pris 28
kg. Jamais opérée, deux enfants et plusieurs fausses couches.
Les explorations radiologiques faites le 25.01.2011 : IRM Cérébrale et
Cervicale
- pas d’anomalie cérébrale ou médullaire ;
- discopathie C6-C7 isolée ;
Le 03.01.2013, scanner lombaire : normal ;
Le 22.02.2013, IRM Cervicale montrant une hernie discale C6-C7 médiane
avec extension foraminale bilatérale.
Après confirmation du diagnostic, j’ai fait une prescription à Madame D.V à
base de Lévocarnil 100mg et du Versatis 5%, qu’elle devait faire importer de
France, étant donné l’absence de ces médicaments au sein des pharmacies
marocaines, mais en attendant l’arrivée de son traitement, il fallait la soulager
avec les moyens du bord.
J’ai décidé alors, de lui faire des déblocages de la cage thoracique et des muscles
cervicaux, avec libération des ATM, en utilisant les méthodes neurales, que j’ai
adaptées à cette fragilité cutanée et au seuil de douleur de la patiente. Puis, je lui
ai confectionné des semelles proprioceptives et lui ai prescris un matelas à
mémoire de forme classe 2, ainsi qu’une machine à oxygène.
Dès la première séance de techniques neurales, la patiente a exprimé un
soulagement notable, et m’a informé qu’elle avait fait une nuit complète, pour la
première fois depuis des années. Mon bonheur était immense, quand elle m’a
annoncé cette nouvelle, et ça m’a encouragé à développer encore plus cette
18 méthode, en l’adaptant aux cas cliniques semblables à ceux de cette patiente, et
présentant ce syndrome.
En attendant l’arrivée de son traitement, la patiente réclamait des séances de
techniques neurales, en moyenne d’une séance par semaine, vu que ces dernières
lui procuraient un soulagement précieux.
Après l’arrivé de son traitement, elle réclamait ses séances une fois par
quinzaine, puis, une fois par mois ; maintenant, je la vois tous les trois mois.
L’amélioration était spectaculaire, et la patiente a repris goût à la vie.
Quelques semaines plus tard, j’ai reçu en consultation la fille d’un de mes
collègues ; âgée de 16 ans, elle était en pleine crise, des douleurs insoutenables
et elle n’arrivait pas à se déplacer toute seule, elle pleurait et se plaignait de
sensation de brûlure sur la peau et me disait qu’elle avait l’impression que ses
doigts se tordaient quand elle tenait un stylo.
La jeune fille avait le tableau complet du SED : une peau laiteuse, presque
transparente et très fragile, une hyperlaxité articulaire, des règles abondantes et
douloureuses, une asthénie chronique, des problèmes de concentration, migraine
et problème de vue, un dérèglement du thermostat corporel, une constipation
chronique…
J’ai commencé par la mettre sous oxygène, pour calmer la crise, puis 30 mn plus
tard, elle se sentait mieux.
Alors, j’ai manipulé son thorax, son visage et son vomer, je lui ai fait des
injections de xylocaine 5%. Elle était soulagée et c’est même mis à sourire et à
plaisanter ; Son père était impressionné.
Je lui ai expliqué le diagnostic de sa fille et je lui ai fait la prescription adéquate
pour son traitement, y compris l’oxygène à domicile et la confection de semelles
proprioceptives.
19 Par la suite, et par effet de bouche à oreille, j’ai commencé à recevoir de plus en
plus de patients atteints de ce syndrome ; mais, malheureusement, ils n’avaient
pas tous les moyens de faire importer les médicaments, qui ne sont pas en vente;
Je me devais de les soulager par les moyens du bord, notamment, les
manipulations neurales et les bandages de K-Taping, avec une oxygénothérapie
et des injections de xylocaine 5% pure.
V.1 Les thérapies neurales (Réf.13)
a) Définition
La thérapie neurale est une technique manuelle, qui procède par une stimulation
neurale, sur un point d’émergence d’un nerf, pour entrainer une diminution de
l’hypertonie et de la dermalgie, et améliore le glissement local des tissus.
Pour comprendre la place des thérapies neurales, il faut se référer au schéma du
système postural d’aplomb. Les dysfonctions neurales se situent au niveau des
entrées. De celles-ci partent des messages nociceptifs, vers le système nerveux
central et le cervelet, lequel va élaborer ces stratégies de réponse, qui seront
transmises aux sorties : les muscles, les articulations. Le cervelet agit comme
comparateur, analysant la conformité de l’action exécutée par rapport à
l’information initiale et à l’ordre donné par le cerveau
.
(*Voir Figure 1).
20 MUSCLES CERVEAU YOTENSIFS TONIQUES ECORDAGE DYN. THERAPIE JONES ARTICULAIRE MUSCLES NEURALE SORTIES ENTREES PEAU CERVELET MANIPULATIONS PHASIQUES . NERFS KALTENBORN nerd Myogéloses
Trigger points
dysfonctions articulaires
D’après Maurice Joris
Fig.1 : Schéma fonctionnel du système postural d’aplomb et place des thérapies manuelles
21 b) Fonctionnement des thérapies neurales
Les thérapies manuelles classiques, s’adressent aux sorties : techniques
myotensives, décordages dynamiques, techniques de « Jones » au niveau
musculaire ; manipulations vertébrales et périphériques au niveau articulaire.
Elles suffiront à soulager les patients qui présentent des disfonctionnements
aigus ou subaigus. Mais, elles ne permettront pas d’obtenir un effet durable chez
les patients chroniques.
En effet, s’il persiste des perturbations au niveau des entrées, celle-ci vont
continuer à envoyer des messages nociceptifs vers le cerveau. Cela va donc
engendrer une récidive des dysfonctions articulaires et des contractures
musculaires, myogéloses des points gâchettes.
Les thérapies neurales, elles, s’adressent aux entrées du système : la correction
de la pathologie neurale dysfonctionnelle, va éteindre les messages nociceptifs
et cela, va permettre aux thérapies classiques d’avoir un effet durable.
c) Application des techniques neurales
La thérapie neurale se réalise avec les deux pouces superposés sur un point
d’émergence neural, un pouce sensoriel et un pouce actif.
On focalise les deux pouces en les faisant converger pour une mise en tension du
nerf ;
Puis, on fait un retrait brusque des pouces, en les écartant latéralement, ce qui
provoque une vibration du nerf.
Ceci entraine par voie réflexe, une régression immédiate de l’hypertonie
musculaire et de la dermalgie.
Si le muscle garde une hypertonie résiduelle, on peut réaliser par la suite une
sidération musculaire.
(*voir figure 2 et 3 : exemple du nerf XI)
22 Figure 2
Figure3
d) Repérage des points neuraux
23 24 25 V.2 K-Taping (Réf.11)
La pose de bandages, figure dans l’arsenal thérapeutique manuel, depuis
l’époque de l’ancienne Egypte, ou on découvre sur les feuilles de papyrus, les
prières pour ISIS, faites avant chaque pose de bandage sur les malades.
Les bandages ont bien évolué, jusqu’à l’apparition du « TAPING » en 1979 au
Japon, par le Docteur KENZO KASE.
Le Taping a pénétré le marché français en 2007.
Le Taping n’est pas juste une bande en couleur que l’on colle ; Elle possède
des propriétés analogues à celle de la peau ; Elle permet une décompression de
la peau et des tissus sous-jacents, l’accélération des échanges liquidiens,
l’optimisation du mouvement, la génération des stimulations musculaires et
proprio-neuroceptives.
*(voir image 1 et 2)
26 K-Taping pour le cadre colique ( constipation chronique)
27 K-Taping pour le genou
28 VI. Résultats :
Les premiers résultats sont jugés généralement bons, voir excellents, puisque les
patients diagnostiqués, ayant le Syndrome d’Ehlers-Danlos, présentent une
amélioration globale, après les premiers soins et la prise de leur traitement, au
point d’en oublier les règles d’assiduité, concernant les maladies chroniques
comme le SED.
Ces patients ne reviennent au cabinet qu’en état de poussée, voire de crise, vue
l’absence d’assiduité de prise de leur traitement et le non-respect des
précautions, concernant leur mode de vie.
Parmi ces patient, il y a différents profils psychologiques ; il y a ceux qui
refusent catégoriquement le diagnostic et par conséquent, refusent le traitement.
Ils finissent par revenir plus tard, après avoir consulté ailleurs et essayer
différents traitements qui n’ont pas marchés.
D’autre reviennent pour discuter le diagnostic, après l’avoir cherché sur le
« web », ils reviennent abattus et un peu déprimé, et apportent des arguments,
du genre « non ! Moi je n’ai pas tous ces signes… » ; Ils reviennent par la suite
avec quelques membres de leurs famille pour confirmer leurs doutes…. Puis,
finissent par admettre le diagnostic et c’est seulement là qu’ils commencent leur
traitement.
Une troisième catégorie de patients, contrairement aux deux autres catégories,
présentent un soulagement à l’annonce du diagnostic, et me confient que toute
leur vie on les avait qualifié de malades atypiques ou psychosomatiques voir
même hypochondriaques. Ces patients, commencent rapidement le traitement et
présentent un soulagement notable.
29 VII. Discussion
VII .1 / Points forts des méthodes neurales et du K-Taping :
* Les techniques neurales ne nécessitent aucune force d’application ; Ils
agissent sur l’entrée du système postural plutôt que sur la sortie, ce qui
permet d’éteindre rapidement et durablement, les influx nociceptifs.
Ces derniers entretiennent les dysfonctions articulaires et les contractures
musculaires, les dysfonctions viscérales et notamment respiratoires et
digestives.
Les techniques neurales peuvent être appliquées sur tous les trajets des nerfs
accessibles, crâniens et périphériques ; ce qui permet un traitement global
tant au niveau vertébral et des membres supérieurs et inférieurs. (Réf.12)
* La pose du K-Taping par un professionnel formé à cette discipline,
permet aux patients de partir avec un traitement, qui a un champ
d’application assez large :
• Amélioration de la fonction musculaire (contractions, déséquilibre) ;
• Soutien articulaire (amélioration de la stabilité et de la mobilité) ;
• Antalgique ;
• Activation du système lymphatique (œdèmes) ;
• Règles douloureuses.
VII .2 / points faibles du K-Taping
Le K-Taping, ne peut être posé devant une allergie connue à l’acrylique, sur
une peau irrité ou blessée, et au niveau du sacrum de la femme enceinte
pendant les 3 premiers mois de la grossesse.
30 VII .3 Hypothèses personnelles. * Après un traumatisme (entorse, luxation de l’épaule, intervention
chirurgicale…), notre organisme a la capacité naturelle de cicatrisation et de
consolidation osseuse, vraisemblablement, par les qualités du tissu
conjonctif.
Ce dernier, étant déjà défaillant dans le cas du SED, se trouve dans
l’obligation de réparer les lésions récentes de l’organisme, en se servant du
tissu conjonctif, se trouvant dans d’autres parties du corps notamment, les
plus proches de la zone traumatisée.
Ce tissu conjonctif se trouvera alors, en déficit important dans le corps,
provoquant le déclanchement de la cascade de problèmes de santé.
* Les difficultés de la marche, les blocages de la respiration, les
paresthésies des membres, les douleurs musculaires, s’expliquent par
l’hyperlaxité articulaire, qui provoque l’excès d’étirement des nerfs.
Ces derniers ne tolèrent pas un étirement important et vont se protéger en
rétractant les muscles qui dépendent d’eux.
Ainsi les muscles respiratoires rétractés vont gêner l’inspiration, provoquant
une mauvaise oxygénation de l’organisme et participant ainsi au tableau
général de l’asthénie.
* La faible résistance de la peau et la faiblesse des strates sous-jacentes
(aponévrotique, musculaires et vasculaires), composées elles-mêmes de tissu
conjonctif, se trouvent facilement en compression lors d’une position assise
prolongée, un matelas trop ferme... Ces conditions vont provoquer une
compression des nerfs superficiels entrainant la diminution, voire la
disparition du glissement entre les strates cutanées, d’où ces sensations de
brûlures et de douleurs cutanées, ainsi que de limitation articulaire.
La preuve en est, que par technique neurale sur un nerf donné, entrainera une
relance du glissement et du mouvement, et une disparition de la douleur.
31 VIII. Récit et témoignage d’une patiente
…Je ne sais pas par quoi commencer ! Peut-être par le fameux
diagnostic, qui permet aux médecins de se débarrasser d’une
patiente qui se plaint de différents maux ; mais, qui ne
représentent aucune maladie connue par le corps médical.
•
•
« ce que vous nous décrivez madame ne correspond à aucune
maladie connue, c’est un mélange de plusieurs maladies… »
« vos analyses et vos Radios sont bonnes, ne vous inquiétez
pas, tous va rentrer dans l’ordre »
•
« vous avez des problèmes ? »
•
- Non, non… ça va !
•
« Désolé Madame ! mais, ce que vous avez est purement
psychosomatique ».
…Et puis, je quitte le cabinet avec une ordonnance ou figurent
des antistress, du Magnésium, et des antalgiques…
Combien de fois j’ai entendu ce diagnostic, ou plutôt ce verdict si
déprimant, si déroutant, au point d’arriver à douter de moi-même
et de mes maux !
32 Je suis Madame C.FZ. Je suis née en 1968 ; enfant, on me disait
fragile mais, sans plus ; à l’âge de 10 ans, j’ai eu un R.A.A, suite à
des Angines répétitives avec des fièvres qui ne cédaient pas aux
traitements, surtout que je suis allergique à la pénicilline.
J’ai eu mes règles à l’âge de 11ans ; des règles très douloureuses
mais, on me disait que c’était chose normale et que ça irait mieux
plus tard… ! Oui normal… ! Puisque, ma mère, ma sœur aînée et
toutes mes tantes ont des règles douloureuses… alors, je prenais
mon mal en patience et je me gavais de toutes sortes
d’antalgiques, à chaque menstruation.
J’étais très vivante et très sportive, je faisais de l’équitation, de la
danse classique, je chantais en permanence et en plus j’avais une
belle voix, je jouais au piano mais, je détestais mes cours de
solfèges, par contre je pouvais reproduire la partition juste en
l’écoutant.
Petite, j’avais une excellente mémoire, il me suffisait de lire ma
leçon une seule fois pour pouvoir la réciter mais, après mon RAA,
j’ai eu plus de mal à mémoriser mes leçons.
A 19 ans, et suite à d’affreuses migraines, on m'a fait un scanner
cérébral qui a montré un micro-adénome hypophysaire, avec une
prolactinémie assez élevée, pour que les médecins décident de me
mettre sous « Parlodel », j’avais également des plaques de
mastoses au niveau de mes deux seins et un cycle très irrégulier.
Les effets secondaires du « Parlodel » étaient tellement
insupportables que j'ai décidé – contre l’avis de mon médecin bien
entendu - de l’arrêter après 2 ans, et de faire des fenêtres
thérapeutiques.
Les médecins me disaient que le pourcentage d’avoir des enfants
était très faible et que je risquais d’être stérile.
33 Un mois après mon mariage, je suis tombée enceinte, la grossesse
n’était pas particulièrement difficile ; j’ai commencé à avoir des
contractions à 6 mois de grossesse mais, qui répondaient bien au
repos et aux injections de « salbutamol ».
A 8 mois et 3 jours, j’ai accouché d’un beau petit garçon ;
l’accouchement fut très difficile et très compliqué, la péridurale
n’a pas apporté l’analgésie prévue, la douleur était terrible, je ne
savais pas ce qui se passait de l’autre côté mais je sentais, en
plus des contractions, des douleurs terribles au niveau de mon
bassin, suite à quoi ma tension a chuté à 6 de maxima
accompagnée d'une hypokaliémie, provoquant des tétanies et des
crampes au niveau de mes membres, avec en plus un pic de
fièvre.
Le lendemain, j’étais exténué, je n’avais même pas la force de
tenir mon bébé, le personnel médical ne comprenait pas comment
on pouvait être aussi fatigué ; on pensait que je faisais du
chichi…
…3 jours après, en quittant la clinique, mon mari pris le bébé et
allât pour l’installer dans la voiture, je ne tenais toujours pas sur
mes jambes, le couloir me paraissait long à ne pas en finir et je
me suis écroulée devant la porte de l’ascenseur, une Dame m’a vu
et m’a aidé à me relever, je suis rentrée à la maison et je n’avais
aucune force ni dans mes jambes ni dans mes bras ni même dans
mon âme ! Le bébé pleurait et vomissait tous les biberons qu’on
lui donnait.
Deux jours après être rentré à la maison, j’ai déclaré un ictère
inexpliqué ; toutes les valeurs biologiques hépatiques étaient au
sommet, une échographie a montré une dilatation de la veine
porte mais, toutes les sérologies hépatiques étaient négatives ; les
médecins n’ont rien compris à ces résultats et ont décidé que
j’avais un foie fragile et que je ne devais jamais prendre de
traitement hormonal… !
Puis, l'ictère a disparu spontanément, mon Gynécologue me plaça
alors un stérilet, sur lequel j’ai fait une grossesse, qui a été rejeté
avec ma 1ère fausse couche ; suite à quoi je n'ai plus remis le
stérilet et j’ai utilisé les moyens de contraception de grand-mère.
34 26 mois après la naissance de mon fils, je suis retombé enceinte
d’une petite fille magnifique tellement fine, tellement délicate et
gracieuse, qu'on aurait dit une poupée en porcelaine.
Elle est née à 9 mois pile, je n’ai pas eu de contraction le jour de
son accouchement mais, des saignements ; j’avais toujours en
mémoire mon 1èr accouchement, du coup, je ne voulais pas aller
en clinique malgré les saignements.
Mon époux m’expliqua que je me mettais en danger avec mon
bébé… et j’ai fini par acquiescer.
…Je suis rentrée au bloc à 22 heures, tous se passait pour le
mieux, le Dr A.F me demanda de pousser, puis, tout de suite
après il me demanda d’arrêter de pousser et de me retenir à
chaque fois que cette envie me venait, le bébé avait fait une
roulade sur lui-même et présentait les fesses… !
Dr A.F. s’est mis à retourner le bébé doucement et délicatement ;
c’était tellement long et fatigant, j’ai fini par accoucher à 4h30 du
matin, j’étais exténué et à bout de force.
J’ai remis le stérilet après quelques semaines mais, je l’ai enlevé
pour cause d’hémorragies menstruelles provoquant une baisse
des valeurs de ferritine à 9 unités, une anémie, avec douleurs au
niveau des Tibias, une perte de cheveux et une fatigue sans fin.
…Par la suite, j’ai fait trois fausses couches dont la dernière était
en 2009 ; j’aimerai tellement le dire aux médecins qui m’avaient
prédit une infertilité et une stérilité…
35 En 2010 j'ai fait une chute, suite à laquelle je me suis déboîté
l'épaule, et c'est là que mes problèmes de santé se sont mis à
débouler les uns après les autres.
Au début, mes poumons se sont bloqués ! Comme ça, sans
raison, je n'arrivais plus à respirer, je me sentais partir ! Je
pensais que j'allais mourir et j'avais de la peine pour mes enfants
et mon mari.
Après ce premier blocage, je commençais à avoir des douleurs au
niveau de mon thorax, comme des coups de couteaux, qui me
déchiraient le Sternum ; S'en suit bien sûr, visite chez un
pneumologue, qui m'a dit, qu'effectivement mon souffle était court
mais, mes poumons n'avaient rien ; Il m'a demandé alors d'aller
voir un gastro-entérologue, puisque après chaque blocage
respiratoire je me mettais à vomir des glaires, chose qui me
provoquait une sensation de soulagement.
Chez le gastro-entérologue, j'ai eu droit à tous les examens
possibles et imaginables, on m'a même fait une manométrie, plus
une fibroscopie digestive et pulmonaire...rien ! Tout est normal !
Quelques semaines plus tard, j'ai commencé à me plaindre de
spasmes anal puis, des rectorragies ; retour donc chez le gastroentérologue qui n'a rien trouvé comme d'habitude, même pas des
hémorroïdes.
A la fin, il me posa des questions du genre :
•
« avez-vous des soucis ? avec votre mari ou vos enfants par
exemple ou autres ? »
-« non, ça va ! Tous va bien »
Alors, il me dit que des fois, les personnes ont des angoisses
cachées, que même eux ne soupçonnent pas !....
36 Du coup, je suis sortie comme d'habitude, avec une ordonnance
pleine de produits relaxants, des antistress et un pansement
(gastrique et intestinal).
Puis, les battements de mon cœur se sont mis à s'emballer, même
quand je ne bougeais pas, mon pouls atteignait 130, suite à quoi
je me sentais partir ; le cardiologue m'a même fait une épreuve
d'effort ! Et, m'a dit que je n'avais rien de grave, des tachycardies
mais, ce n'est pas méchant ; donc, prescription de magnésium et
quelques conseils concernant mon rythme de vie...
Par la suite, j’ai vu d'autres médecins, de différentes spécialités,
qui me disaient tous la même chose « ce que vous avez est
d'origine psychosomatique, vous devriez vous détendre et vous
reposer un peu... » On m'a même conseillé une psychothérapie.
Mais, mes maux ne faisaient que prendre de plus en plus de place
dans ma vie, la douleur prenait possession de mon corps, j'ai
commencé à avoir des pertes de connaissance fréquentes et la
douleur s'intensifiait, surtout la nuit, m’empêchant de dormir ;
Du coup, le matin j'avais du mal à me réveiller et j'étais très
fatigué.
J'avais mal aux mains, aux phalanges, à la peau, à la mâchoire,
au niveau des arcades sourcilières et même des cheveux !
Mais, je ne voulais plus aller voir les médecins, par peur qu'on me
traite de folle, ou plutôt qu'on pense que je deviens folle !
J'étais seule, et je me sentais prisonnière de ce corps qui a décidé
de m'affliger toutes les tortures du monde, sans que j'en
comprenne la raison.
37 Les crises devenaient de plus en plus fréquentes, mon époux qui
est médecin, faisait son possible pour me soulager ; Je dois
avouer que les techniques neurales participaient à libérer mes
blocages :
1. manipulation des ganglions stellaires pour débloquer mes
poumons et libérer ma respiration ;
2. manipulation du nerf X pour libérer les viscères ;
3. manipulation du nerf XI pour libérer les trapèzes et le
sterno-cleido-mastoidien ;
4. manipulation du nerf V pour débloquer mon visage qui se
figeait des fois sans raison.
Ces manipulations étaient très efficaces, ça me soulageait
immédiatement mais, cette efficacité ne durait pas dans le
temps !
Pour calmer les douleurs au niveau de mon sternum et débloquer
ma respiration, mon époux utilisait également les techniques du
K-Taping ; les résultats étaient spectaculaires ! Pour moi, c'était
un soulagement qui n'avait pas de prix.
Alors, pour mes blocages hépatiques, intestinaux et même
articulaires, l'utilisation du K-Taping provoquait un soulagement
extraordinaire.
Le résultat tenait plus longtemps, j'avais des périodes de répits de
7 à 15 jours, ce qui n'était pas mal !
À partir de 2010, mon métabolisme a changé et je me suis mise à
prendre du poids mais, cette prise de poids était bizarre, un jour
j'étais grosse, le lendemain je reprenais mon poids habituel,
c'était comme si je gonflais, ou que je me remplissais d'eau ! J’ai
toujours souffert de constipation mais, je ne prenais pas du poids
facilement ! Et dès que je décidais de maigrir, la perte de poids
était très rapide ; malheureusement, ce n'est plus le cas ! Je
n'arrive plus à contrôler mon corps ! C’est peut-être la
quarantaine... !
38 Je ne me reconnaissais plus, ce n'était plus moi ! J'étais tout le
temps fatiguée, j'avais peur d'avoir une de mes crises en public,
du coup, j'évitais de sortir.
Puis, mes problèmes de vue ont commencé - c'est normal, à partir
de la quarantaine tout le monde a besoin de lunettes – pour moi,
c'était différent, toutes les corrections que me donnait
l'Ophtalmologue ne marchaient pas, puisque la correction était
bonne pour chaque œil mais, pas les deux ensemble...!
Un vrai casse-tête, je voyais flou le matin, double le soir, j'avais
les yeux fatigués en permanence.
Mes douleurs, mes pertes de connaissances, mes problèmes
digestifs et cutanés... ne cédaient pas ; Un soir, un ami de mon
mari, qui voyait que j'allais de plus en plus mal, me fit le test de
« Cypel » et nous proposa de prendre rendez-vous avec le
professeur Claude Hamonet.
C'est ce que mon mari a fait ; et finalement, en octobre 2014 mes
maux avaient un nom ! « Le S.E.D »,
•
« ouf, je ne suis pas folle, je n'imagine pas mes douleurs, mes
blocages respiratoires, les sensations de brûlure sur ma
peau... c'est réelle, je ne suis plus seule... ! »
Et surtout, je n'étais pas déprimée, ou plutôt, je n'étais plus
déprimée, puisque mes maux avaient un nom !
J'ai commencé le traitement puis, tout allait pour le mieux ; mes
crises devenaient de plus en plus espacées, je repris alors goût à
la vie...
39 Quelques mois après la prise de mon traitement, j'ai remarqué
que mon corps présentait un aspect de cellulite ! Et je me suis
mise à l'observer ; j'ai finis par comprendre que c'était l'aspect de
mes muscles qui avait changé, ils n'étaient plus uniformes mais,
ils présentaient des vagues et ce, par période et par endroit, du
coup, j'ai décidé de diminuer la dose du « Levocarnil 100mg », je
suis passée de 4 ampoules à 1 ampoule par jour.
Je ne sais pas si c'est le « Levocarnil 100mg » qui donnait cet
aspect à mes muscles mais, je l'ai diminué quand même.
Puis, j'ai acheté un « Tapis champ de fleurs », préconisé pour les
douleurs de dos et les douleurs musculaires et articulaires et ce,
grâce à l'amélioration de l'influx nerveux et au relâchement
profond des contractures musculaires et articulaires.
Grâce à ce tapis, mes muscles se détendent, mon stress disparaît
et je m’endors rapidement.
J'ai décidé alors de chercher à comprendre pourquoi mon corps
me jouait ces tours, si désarmants et si désagréables ! Je me suis
alors intéressée à la théorie du Dr Deepak CHOPRA « Le corps
quantique », « La méditation transcendantale » (MT), « la médecine
ayurvédique » ; j'ai compris que le corps humain n'est pas fait
uniquement d'os, de muscles, de veines et d'artères, de nerfs de
tendons, et de viscère... non, il y avait autre chose : « le corps
quantique » ou comme je l'appelle moi « l'esprit »
Je me suis mise alors, à apprendre les techniques de la
méditation transcendantale, en lisant des articles sur le « Net » et
en écoutant des méthodes de (MT) sur « You Tube ».
Cela m'a permis de prendre contact avec moi-même ; c'est un
voyage interne que je faisais à chaque séance de méditation ;
j'arrivais à visualiser mes articulations, mes viscères, mon cœur,
mon souffle...etc. et je leurs permettais de se détendre, de se
relaxer, et détecter un problème éventuel.
40 C'est une expérience extraordinaire ! J'ai appris à relativiser, à
contrôler mes émotions, ma colère et à optimiser ma qualité de
vie.
Suite à cette expérience, j'ai pu me passer de mes patchs de
« Versatis 5%», de mes injections de « xylocaine » ; je ne ressentais
même plus le besoin de mettre mes vêtements de contentions...
J’étais heureuse et soulagée, j'ai même réussi à voyager sans ma
machine d'oxygène, sans craindre de faire une crise loin de chez
moi.
En juin 2015 j'ai arrêté mes séances de méditations, je suis restée
stable jusqu'au 03/08/2015 ou le S.E.D réattaqua ; je me suis
réveillée avec un léger mal de dos et tout a coups ! Mon dos s'est
bloqué et je n'arrivais plus à faire le moindre pas, ni le moindre
mouvement, sans avoir d'atroces douleurs ; je suis restée allongée
pendant 24heures sans même pouvoir me retournée dans mon
lit, chaque mouvement était pour moi une torture.
J'ai remis alors, le « Tapis champ de fleurs », l’oxygène, les patchs
de « Vesrsatis 5%», j'ai augmenté la dose du « Levocarnil 100mg»
et mon époux m'a appliqué les bandes de « K-Taping », 48heures
après, mon état s'est amélioré et j'ai réussi à reprendre une partie
de mes activités.
En repensant à tout ça, j'ai développé une théorie qui est peut
être fantaisiste ou philosophique, mais j'y crois vraiment.
Le corps et le corps quantique doivent être confondus, fixés au
niveau de points précis, permettant une harmonie énergétique,
physiologique, magnétique et même spirituelle ; si une brèche se
produit entre ce corps et son corps quantique, alors, l’esprit a
plus de mal a reconnaître l'organe physique qui s'est détaché ou
qui est en train de se détacher du corps quantique ; Et donc, ce
corps quantique a plus de liberté dans l’espace spirituel, et plus
41 de perméabilité et de sensibilité à certaines choses ; mais, moins
de contact avec le corps physique.
Les messages que le corps quantique peut donner aux
neurotransmetteurs, pour réparer un problème au niveau du
corps physique n'arrivent plus à destination, ou sont parasités
par d'autres facteurs.
En mettant des vêtements de contentions, des semelles
proprioceptives... nous rétablissons le contact entre notre corps et
notre corps quantique, et on se sent mieux ! Dans ce sens c'est le
corps physique qui prend contact avec le corps quantique ; le
résultat est très bon mais on a toujours besoin de facteurs
externes pour l'obtenir (vêtements de contentions, orthèses,
semelles...etc.). Par contre, en faisant de la méditation
transcendantale, on met le corps quantique vers l'avant et on lui
permet de prendre contact avec le corps physique, le résultat est
impressionnant et sans facteurs externes ; tous se passe à
l’intérieur de la personne c'est le corps qui se guérit lui-même et
qui utilise ses propres moyens pour soigner les maux dont le
corps physique souffre.
A
A'
(Stimulation sensorielle)
Corps
corps quantique
A
A'
(Méditation transcendantale)
42 Pour avoir de meilleurs résultats, nous devons combiner les deux
techniques et faire des soins en boucle fermée.
(Stimulation sensorielle)
A
A'
Corps
Corps quantique
(Méditation transcendantale)
Puis, j'ai constaté que j'ai toujours fais des rêves prémonitoires,
j'ai sentis des présences que les autres ne sentaient pas, j'ai un
champ magnétique palpable de façon extraordinaire, au point de
pouvoir recharger des piles, quand je touche certaines personnes
ou certains objets, je provoque un effet d’électrification ! Je joue
avec mon énergie comme avec une balle, ou une pâte malléable
que je peux pétrir, transmettre, ou faire passer au travers d’une
personne ou d’un objet, (chose que j'ai apprise en lisant un livre
qui parlais de ce phénomène énergétique), je le constate suite à
l'augmentation de température de l'objet, ou à la sensation de
chaleur que ressent la personne.
A cet effet, Je pense que la barrière qui freine certains flux
énergétiques, nerveux et émotionnels est fragilisée chez une
personne qui a le SED ! Donc les passages sont plus étendus et
plus fluides ; ce qu'on appelle avoir le 6ème sens ou être
médium... enfin peu importe le nom qu'on peut donner à ces
événements, qui sont peut être le résultat de cette fragilité, ou
cette sensibilité ou perméabilité « je ne sais toujours pas comment
la qualifier.
43 Pour moi le corps et son corps quantique y sont pour quelque
chose.
Mes enfants, font également des rêves prémonitoires et ont un
magnétisme palpable mais, il faut que je pose des questions aux
personnes qui ont le SED, pour savoir si je suis la seule à avoir
ces particularités, ou bien d'autres personnes atteintes du SED
ont la même chose et à quel pourcentage ? Enfin ! J’ai du pain
sur la planche...
Suite à ces événements, j'ai décidé de reprendre la méditation et
de faire part de mon expérience, au professeur émérite Claude
Hamonet dès que j'aurai l'occasion de le revoir.
Fin
44 Conclusion :
Le SED n’est plus une maladie incurable. En effet, il est observé une nette
amélioration des patients traités par les techniques manuelles même isolées.
Par ailleurs, il est obligatoire que le SED soit accepté par le patient et son
entourage, afin de permettre une prise en charge adéquate, avec une bonne
observance du traitement et des recommandations qui y sont rattachées.
Le patient atteint du SED, doit éviter tous les facteurs déclenchant les poussées
ou les crises de SED, en l’occurrence :
•
•
•
•
•
Une bonne qualité de sommeil et de réveil ;
Proscrire le surmenage physique ;
Une bonne gestion des contrariétés ;
Une bonne hydratation ;
Le travail sur soi par la méditation transcendantale.
Malgré mon faible recul en la matière, et ne possédant pas de statistiques, il me
semble que le SED évolue en quantité.
Par ailleurs, les résultats positifs constatés avec le traitement manuel neural et
par K-Taping, adoptés en annexe aux piliers des traitements existants, devront
être intégrés dans l’arsenal thérapeutique, vu qu’ils apportent un soulagement
spectaculaire lors des poussées et des crises.
A cet effet, j’invite mes collègues étudiant le SED, à venir à mon cabinet, en vue
d’une éventuelle validation de cette méthode thérapeutique.
Au Maroc, le phénomène SED, est à peine en phase d’observation ; Par
conséquent, il ne m’est pas permis, à ce stade, de dégager une ou plusieurs
tendances psychologiques du patient ou de son entourage.
45 Bibliographie :
1- Maladie ou syndrome d’Ehlers-Danlos : une entité clinique, d’origine
génétique, mal connue, dont la rareté doit être remise en question – le
site
du
Professeur
Claude
Hamonet
–
(http://claude.hamonet.free.fr/fr/art_sed.htm#
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Belmir, Y.Tijani, Z. Bouziane, R.Idrissi, O.El Mahi, B.Lekehal,
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(www.ces.ma).
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(www.acp.ma).
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(www.sgg.gov.ma).
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parce que mal connu » présenté par : Monique VIENNE (en 20092010) – Faculté de Médecine de Créteil.
11Applications raisonnées du Taping par la physiotaping
Thérapy ; Arnaud Bruchard – Olivier Mouraille – Tome 1 Bases
scientifiques et méthodologiques.
12Manipulations des nerfs crâniens par Jean-Pierre Barral, Alain
Croibier – Editions Elsevier Masson
13L’apport des thérapies neurales du plexus brachial dans les
dysfonctions de la jonction Cervico-Thoracique par Gaston
CORDIER et Maurice JORIS - Revue de Médecine ManuelleOstéopathie – n°39 Juillet 2012
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