L`INSTANT MOLIÈRE Bernard Lotti, Théâtre de l

publicité
DOSSIER
PÉDAGOGIQUE
L’INSTANT MOLIÈRE
Bernard Lotti, Théâtre de l’Instant
Séances scolaires : LUN 12 et MAR 13 OCT à 14.00
Tarif : 8€ par élève
Thèmes : les relations de pouvoir, la nature humaine, la condition de la femme,
la bourgeoisie. Cycle 4 au collège + lycée
Dossier réalisé par Jean-François Grosset, professeur conseiller-relais théâtre
jean-franç[email protected] en collaboration avec Anne-Laure Gouriou,
Attachée de relations avec le public à La Passerelle : [email protected]
L’INSTANT MOLIÈRE
Bernard Lotti, Théâtre de l’Instant
Choix des textes et adaptation :
Bernard Lotti assisté de Laurent Lotti et de Jacques Casari
Mise en scène :
Bernard Lotti
Scénographie :
Jean‐Marie Oriot et Bernard Lotti
Peintre–décorateur :
Jean‐Marie Oriot
Création lumières :
Bruno Fournel
Régie lumières :
Maude Raymond
Costumes :
Marion Laurans assistée de Laurence Frabot
Comédiens :
Marieke Breyne
Marilyn Leray
Elizabeth Paugam
Emmanuelle Ramu
Margot Segreto
Yassine Harrada
Jean‐François Lapalus
Bernard Lotti
Tristan Rosmorduc
Moanda Daddy Kamono
Habilleuse :
Laurence Frabot
CO‐PRODUCTEURS
Le Quartz, Scène nationale de Brest
La Passerelle, Scène nationale de Saint‐Brieuc
Le Théâtre de Morlaix
AIDES AU PROJET
Conseil Régional de Bretagne
D.R.A.C. Bretagne
Conseil Général du Finistère
SOUTIEN FINANCIER
Ville de Brest
Représentations tout public le vendredi 9, le samedi 10,
le mardi 13 et le mercredi 14 octobre à 20h30.
Séances Scolaires le lundi 12 et le mardi 13 octobre à 14h
Durée : environ 1h45.
SOMMAIRE
PARTIE 1 / L’instant Molière
I- Bernard Lotti
II- Molière, la comédie
PARTIE 2 / Molière
I- Biographie succincte
II- Pistes biographiques
III- Sitographies
PARTIE 3 / Pistes pédagogiques
I- Avant le spectacle
II- Propositions d’exercices d’écritures
III- D’autres pistes à explorer
ANNEXE 1 / Extraits du texte
ANNEXE 2 / Dessins de Jean-Marie Oriot, scénographe
ANNEXE 3 / L’invention d’un mythe
ANNEXE 4 / Les Bonnes, Jean Genet, extrait
ANNEXE 5 / Représentations de la femme au XVIIè siècle
PARTIE 1 / L’instant Molière
I- Bernard Lotti
Acteur et metteur en scène, il crée le Théâtre de l'Instant en 1977. Deux ans plus tard la
compagnie décide de fonctionner en société coopérative (la scop compte à ce jour 10 associés).
Parmi la cinquantaine de créations montées jusqu'à aujourd'hui, des auteurs classiques (par
exemple, les deux trilogies Molière, en 1983 et 1991, parfois jouées en Nuit Molière ou bien Les
Bonnes à tout faire de Goldoni dans une nouvelle traduction de Myriam Tanant en 2001)... mais
aussi de nombreuses pièces contemporaines. Ainsi, Chroniques Romaines d'Alfonso Sastre (une
création mondiale) ; les créations françaises de : Port d'Eaux Mortes d'après la nouvelle de Mac
Orlan (Prix Régional à la création) ; Éléments moins performants de Peter Turrini (Prix Spécial du
Jury des Rencontres Charles Dullin en 1992) ; Allers et Retours *d'Odön von Horvath (1994) ; Le
Haut-de-Forme de Eduardo De Filippo (1996) ; ou bien encore Pulcinella de Manlio Santanelli
(2004). Accueilli par de nombreux théâtres dans toute la France, Homme et Galant Homme* du
napolitain Eduardo De Filippo a été joué plus d'une centaine de fois de décembre 1999 à mai
2002 ; viennent ensuite Tango viennois de l'autrichien Peter Turrini, puis une nouvelle mise en
scène du Bastringue de Karl Valentin (Théâtre National de Bretagne, février 2005). Après la
conception originale de Ombres de la Pluie en octobre 2005, Bernard Lotti retrouve, avec Petite
Suite Napolitaine, Eduardo De Filippo et en profite pour faire découvrir Peppino De Filippo et le
romain de l'étape, Achille Campanile.
D’après www.theatre-contemporain.net
*
Spectacle déjà reçu à La Passerelle
II- Molière, la comédie
Le Théâtre de l’Instant fait le rêve d’un spectacle ouvert, libre et audacieux.
Looking for Molière.
Hors cadre établi et loin de la convention théâtrale.
Juste dans l’instant du jeu et de la vie.
Un spectacle né d’une intime volonté d’évoluer théâtralement et artistiquement.
Un spectacle critique et amoureux de Molière selon une esthétique qui relèverait d’un cubisme
non plus pictural mais théâtral.
Telle est l’actuelle ambition du Théâtre de l’Instant.
QUESTIONS AU BORD DU CHEMIN
Avec passion, avec curiosité, nous explorons tous les territoires de l’œuvre, jusqu’aux chemins
déroutants d’un Molière dont les idées peuvent nous heurter. Nous croisons les « baffés », les
petits et les invisibles édentés, tout un « Lumpenprolétariat » dont Molière fait la peinture malgré
lui. Un théâtre du rire et de la cruauté. La comédie de la vie ?
Chemin des écoliers, nous entrons à l’école des filles au carrefour de la vie. Droit à l’amour ou
mariage pour toutes ? Nous pénétrons bientôt dans le salon des femmes avides de savoir. Que ce
soit ici, maintenant, là-bas ou au XVIIe siècle, est-ce toujours pareil ? Alors même que chacun
admet que cela est injuste – et que « les femmes ont bien des qualités ! » – comment une société
régie par des hommes construit-elle insidieusement de délicates prisons et des plafonds de verre
infracassables pour les femmes ? L’assujettissement semble par nature être leur lot commun.
Valeurs actuelles ? Les chaînes peuvent être douces lorsque les hommes sont raisonnables, elles
n’en sont pas moins chaînes. Comment dès lors ne pas se réfugier dans le royaume enchanté de
la préciosité ? Mais celles qui veulent s’élever pour s’évader seront souvent suspectes,
ridiculisées.
« L’Empire des Muses est tombé en quenouille ! » (Furetière)
Ainsi, chemin faisant – en Trois parties avec Prologue et Épilogue – notre spectacle questionne
les ambiguïtés du théâtre de Molière. Son impertinence mais aussi parfois sa docilité toute
courtisane, son attention aux discours raisonnables, voire conservateurs. Rien de ce qui est
humain ne lui est étranger. Les Femmes savantes, Les Précieuses ridicules, ces titres
problématiques signalent bien l’éternel conflit Nature versus Culture. Les territoires de la pensée
ne sont naturellement pas pour une femme. On la laisse vierge de culture ? Qu’à cela ne tienne, la
petite chatte domestique qu’est Agnès découvrira, guidée par dame nature, des frissons
brûlants... Sans culture, la nature déborde. Contraignez-la, elle répondra par mille ruses et de
troublantes grimaces !
SOUS UNE LUMIÈRE QUI SECOUE LA TORPEUR
Au commencement sera la table. Avec autour les comédiens et le metteur en scène. Mais aussi
les « petites mains » et les « petits classiques ». Des textes lus ou débattus pourraient-ils
déclencher le jeu ? D’où viendra la lumière ? Explorant de savoureux textes du XVIIe siècle, nous
éclairerons Molière par l’histoire. Nous lirons Fénelon ou Malebranche et nous jouerons Molière.
Ne serait-il en somme qu’un bourgeois de son temps ? L’ambiguïté entre un idéal et la réalité
d’une époque nous intéresse. Elle est de toute éternité. Molière n’a pas l’ambition utopique de
tout révolutionner et il ne se montre pas toujours très hardi. Il est homme avec ses faiblesses,
courtisan avec ses accommodements et ses renoncements. Mais le génie du dramaturge,
comme celui du poète, est de montrer nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses
qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement.
Alors Molière dévoile. Il crée des personnages et des situations qui ont une vérité éternelle et une
théâtralité de folie. Quelle mécanique insensée ! Quelle virtuosité inégalée ! Ses comédies sont là
pour nous renseigner sur la nature humaine. Jetant des feux puissants sur le narcissisme de
notre époque moderne.
POUR UN PUBLIC EN LIBERTÉ
Nous voulons la vie sur la scène. Les conditions de la représentation ne sont-elles pas ce qu’il y a
de plus politique ? Le théâtre actuel est revenu à une pompe de la représentation qu’il est urgent
de remettre en question. Public parqué ? Public dressé ! Public passif... Parviendrons-nous à faire
voler en éclats de rire les conventions établies ? Nous rêvons d’un réjouissant chaos qui séduise
et questionne. Rien qui pèse et qui pose. Molière est dans la vie, alors le théâtre et la vie seront là.
Familièrement. Organiquement. Entrer dans la fiction et revenir dans la vie. Nous faisons le choix
d’un « théâtre [qui] ne vise ni au trompe-l’œil ni à l’illusion. Il ne se substitue pas à la vie. Il s’y
juxtapose » (Léon Werth Cochinchine, 1926). Comme une évidence, le public voyagera entre la
fiction et la vie. Libre.
Toujours changer de lieu, créer un spectacle né d’un travail de troupe. Ici, là-bas, ailleurs, répéter
partout où c’est possible. Tourner en répétition ! Nous sommes en marche pour donner le jour à
un spectacle d’aventuriers.
En quête de Molière, notre spectacle sera amoureux et critique.
Voilà notre rêve et notre ambition.
D’après le projet Molière, Théâtre de l’Instant
Partie 2 / Molière
I- Biographie succincte
Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris. Fils d’un
tapissier, Molière fait ses études chez les Jésuites avant d’aller étudier le droit à Orléans. Avec
Madeleine Béjart, il crée l’Illustre-Théâtre qui est un échec en raison de dettes (en août 1645,
Molière est même emprisonné). Cette même année, il quitte Paris pour la province. Il y restera
treize ans. En 1658, il revient à Paris pour jouer Nicomède et Le Dépit amoureux devant le roi.
C’est la pièce Les Précieuses ridicules (1659) qui lui apporte la célébrité. Molière obtient du roi la
salle du Petit- Bourbon puis celle du Palais-Royal (à partir de 1660) où il remporte de nombreux
succès en tant qu’auteur, acteur et directeur de troupe. Tartuffe, jouée pour la première fois en
1664 à Versailles, pièce dans laquelle il critique l’hypocrisie des faux dévots, fait scandale. La
pièce est interdite par le roi sous la pression des dévots qui se sentent visés. En 1665, Dom Juan
suscite également des remous. Malgré son succès, la pièce est retirée. Molière continue
cependant de bénéficier de la faveur du roi. Viennent les pièces Le Misanthrope (1666), George
Dandin (1668), Le Bourgeois Gentilhomme (1670), L’Avare (1668), Les Fourberies de Scapin (1671),
Les Femmes savantes (1672), etc. Épuisé par le travail et la maladie (il est phtisique), Molière
meurt le 17 février 1673.
D’après www.etudes-litteraires.com
II- Pistes biographiques parmi les plus récentes sur Molière :
DUCHÊNE (Roger), Molière, Fayard, Paris, 1998
NIDERST (Alain), Molière, Perrin, Paris, 2004
MORY (Christophe), Molière, Folio-Biographies, Paris, 2007
III- Sitographies :
- Le site de la comédie française :
http://www.comedie-francaise.fr/histoire-et-patrimoine.php?id=511
- Le site créé par la ville de Pézenas :
http://www.toutmoliere.net/
- Le site du projet MOLIERE21 créé par l’université Paris-Sorbonne :
http://www.moliere.paris-sorbonne.fr/
Une série d’émissions sur Molière avec Georges Forestier professeur de littérature à l’université
Paris-Sorbonne (Paris IV) :
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-lenvol-0
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-un-comique-nouveau-0
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-la-comedie-morale-moliere-et-sesennemis-0
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-comedies-ballets-et-comediesmelees-0
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-comedien-du-roi-figure-de-larepublique-0
Une série de conférences donnée par Michael Edwards, Chaire d’etude de la création littéraire en
langue anglaise (Collège de France) :
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-premierepieces-2014-06-20
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-l-etourdi-2014-0621
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-precieusesridicules-et-les-femmes-savantes-201
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-femmessavantes-2014-06-25
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-femmessavantes-et-les-fourberies-de-scapin-201
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-fourberies-descapin-et-le-misanthrope-2014-06http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-misanthrope2014-06-28
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-misanthrope2014-07-01
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-moliere-etshakespeare-dom-juan-2014-07-02
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-don-juan-reflexionssur-les-comedies-ballets-2014-0
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-bourgeoisgentilhomme-2014-07-04
http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-maladeimaginaire-2014-07-05
PARTIE 3 / Pistes pédagogiques
I- Avant le spectacle
- Travail sur les répliques (Cf. annexe 1)
Dire les répliques proposées afin de faire émerger les thèmes abordés dans le spectacle.
Mettre en espace et en voix les extraits proposés : se poser déjà les questions de mise en scène
et de jeu.
- Travail autour des dessins de Jean-Marie Oriot (Cf. annexe 2) et la scénographie. S’interroger
sur les décors.
- Travail de recherche sur Molière (recherche documentaire, exposés, TPE…)
II- Propositions d’exercices d’écritures
- Ecrire à partir d’une contrainte :
« Nous sommes allés à La Passerelle assister à… »
« Il y a trois bonnes raisons d’aller voir… »
- Réaliser une critique du spectacle à partir des fiches suivantes :
http://theatre.fle.voila.net/docs/memo_redigerunecritique.pdf
http://www.dramaction.qc.ca/fr/wp-content/files/critique_theatrale.pdf
III- D’autres pistes à explorer
- En histoire :
Travailler à partir de l’article de Joël Cornette (Cf. Annexe 4) afin de replacer l’œuvre dans
son contexte.
Travail sur la place de la femme intellectuelle au XVIIè s. à partir de l’article de Danielle
Haase-Dubosc, professeure associée à l’université Columbia :
http://clio.revues.org/133#text
Travailler sur les représentations de la femme au XVIIè siècle à partir des extraits proposés
(Cf. annexe 1) et/ou des représentations proposées. (Cf. annexe 5).
- Sur la femme et la condition des femmes :
Mise en relation avec une œuvre plus récente « Les Bonnes » (1947) de Jean Genet (Cf.
extrait en annexe 4) : l’extrait proposé permet de comparer la représentation des relations entre
les maîtres et les valets à deux époques ainsi que le traitement différent proposé par les deux
auteurs : la comédie pour l’un, la tragédie pour l’autre.
Dans le même esprit, le professeur peut envisager des prolongements cinématographiques
avec un travail sur « La cérémonie » (1996) de Claude Chabrol par exemple.
Des débats sur ce thème peuvent enfin être organisés en Enseignement Moral et Civique.
Cela permet de mobiliser des compétences sur l’argumentation, l’expression personnelle et le
sens critique ; Egalité et discrimination étant par ailleurs au programme des classes de seconde.
ANNEXE 1 / Extraits du texte
Extrait 1
GEORGETTE
D'où vient qu'à tout le monde il veut tant la cacher, et qu'il ne saurait voir personne en approcher?
ALAIN
C'est que cette action le met en jalousie.
GEORGETTE
Mais d'où vient qu'il est pris de cette fantaisie?
ALAIN
Cela vient... Cela vient de ce qu'il est jaloux.
GEORGETTE
Oui; mais pourquoi l'est-il? Et pourquoi ce courroux?
ALAIN
C'est que la jalousie... entends-tu bien, Georgette est une chose... là... qui fait qu'on s'inquiète... Et
qui chasse les gens d'autour d'une maison. Je m'en vais te bailler une comparaison afin de
concevoir la chose davantage. Dis-moi, n'est-il pas vrai, quand tu tiens ton potage que si quelque
affamé venait pour en manger, tu serais en colère, et voudrais le charger?
GEORGETTE
Oui, je comprends cela.
ALAIN
C'est justement tout comme. La femme est en effet le potage de l'homme; et, quand un homme
voit d'autres hommes parfois qui veulent dans sa soupe aller tremper leurs doigts, il en montre
aussitôt une colère extrême.
D’après L’Ecole des femmes, acte II, scène III
Extrait 2
ARMANDE.
Quoi, le beau nom de Fille est un titre, ma Sœur,
Dont vous voulez quitter la charmante douceur ?
Et de vous marier vous osez faire fête ?
Ce vulgaire dessein vous peut monter en tête ?
HENRIETTE.
Oui, ma Sœur.
ARMANDE.
Ah ! Ce oui se peut-il supporter ?
Et sans un mal de cœur saurait-on l'écouter ?
HENRIETTE.
Qu'a donc le Mariage en soi qui vous oblige,
Ma Sœur... ?
ARMANDE.
Ah mon Dieu ! Fi !
HENRIETTE.
Comment ?
ARMANDE.
Ah fi ! Vous dis-je.
Ne concevez-vous point ce que, dès qu'on l'entend,
Un tel mot à l'Esprit offre de dégoûtant ?
De quelle étrange image on est par lui blessée ?
Sur quelle sale vue il traîne la pensée ?
N'en frissonnez-vous point ? Et pouvez-vous, ma Sœur,
Aux suites de ce mot résoudre votre cœur ?
HENRIETTE.
Les suites de ce mot, quand je les envisage,
Me font voir un Mari, des Enfants, un Ménage ;
Et je ne vois rien là, si j'en puis raisonner,
Qui blesse la pensée et fasse frissonner.
ARMANDE.
De tels attachements, ô Ciel ! Sont pour vous plaire ?
HENRIETTE.
Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire,
Que d'attacher à soi, par le titre d'époux,
Un homme qui vous aime, et soit aimé de vous ;
Et de cette union, de tendresse suivie,
Se faire les douceurs d'une innocente vie ?
Ce nœud, bien assorti, n'a-t-il pas des appas ?
ARMANDE.
Mon Dieu, que votre Esprit est d'un étage bas !
Que vous jouez au Monde un petit Personnage,
De vous claquemurer aux choses du Ménage,
Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants,
Qu'un Idole d'époux, et des marmots d'Enfants !
Laissez aux Gens grossiers, aux Personnes Vulgaires,
Les bas amusements de ces sortes d'affaires.
À de plus hauts objets élevez vos désirs,
Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs,
Et traitant de mépris les sens et la matière,
À l'esprit comme nous donnez-vous toute entière :
Vous avez notre Mère en exemple à vos yeux,
Que du nom de savante on honore en tous lieux :
Tâchez ainsi que moi de vous montrer sa Fille,
Aspirez aux Clartés qui sont dans la Famille,
Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs
Que l'amour de l'Etude épanche dans les cœurs :
Loin d'être aux lois d'un Homme en Esclave asservie ;
Mariez-vous, ma Sœur, à la philosophie,
Qui nous monte au-dessus de tout le Genre Humain,
Et donne à la Raison l'empire souverain,
Soumettant à ses lois la partie animale
Dont l'appétit grossier aux Bêtes nous ravale.
Ce sont là les beaux feux, les doux attachements,
Qui doivent de la vie occuper les moments ;
Et les soins où je vois tant de Femmes sensibles,
Me paraissent aux yeux des pauvretés horribles.
HENRIETTE.
Le Ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout puissant,
Pour différents emplois nous fabrique en naissant ;
Et tout esprit n'est pas composé d'une étoffe
Qui se trouve taillée à faire un Philosophe.
Ne troublons point du Ciel les justes règlements,
Et de nos deux instincts suivons les mouvements ;
Habitez par l'essor d'un grand et beau génie,
Les hautes régions de la philosophie,
Tandis que mon esprit se tenant ici-bas,
Goûtera de l'hymen les terrestres appas.
Ainsi, dans nos desseins l'une à l'autre contraire,
Nous saurons toutes deux imiter notre Mère ;
Vous, du côté de l'âme et des nobles désirs,
Moi, du côté des sens et des grossiers plaisirs ;
Vous, aux productions d'Esprit et de lumière,
Moi, dans celles, ma Sœur, qui sont de la matière.
ARMANDE.
Quand sur une personne on prétend se régler,
C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler ;
Et ce n'est point du tout la prendre pour modèle,
Ma Sœur, que de tousser et de cracher comme elle.
HENRIETTE.
Mais vous ne seriez pas ce dont vous vous vantez,
Si ma Mère n'eût eu que de ces beaux côtés ;
Soyez ravie, ma Sœur, que son noble génie
De grâce, souffrez-moi, par un peu de bonté
N'ait pas vaqué toujours à la Philosophie.
De grâce, accordez-moi, par un peu de bonté,
Des bassesses à qui vous devez la clarté ;
Et ne supprimez point, voulant qu'on vous seconde,
Quelque petit savant qui veut venir au Monde.
ARMANDE.
Je vois que votre esprit ne peut être guéri
Du fol entêtement de vous faire un Mari.
D’après Les Femmes savantes, Acte I, scène I
Extrait 3
MAROTTE :
Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir
voir.
MAGDELON :
Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites: « Voilà un nécessaire qui
demande si vous êtes en commodité d'être visibles »
MAROTTE :
Dame ! Je n'entends point le latin, et je n'ai pas appris, comme vous, la folisofie.
MAGDELON :
L'impertinente ! Le moyen de souffrir cela? Et qui est-il, le maître de ce laquais?
MAROTTE :
Il me l'a nommé le marquis de Mascarille.
MAGDELON :
Ah ! Ma chère, un marquis ! Oui, allez dire qu'on nous peut voir. C'est sans doute un bel
esprit qui aura ouï parler de nous.
CATHOS :
Assurément, ma chère.
MAGDELON :
Ajustons un peu nos cheveux au moins, et soutenons notre réputation. Vite, venez nous
tendre ici dedans le conseiller des grâces.
MAROTTE :
Par ma foi, je ne sais point quelle bête c'est là: il faut parler chrétien, si vous voulez que je
vous entende.
CATHOS :
Apportez-nous le miroir, ignorante que vous êtes, et gardez-vous bien d'en salir la glace
par la communication de votre image.
D’après Les Précieuses ridicules, scène VI
ANNEXE 2 / Dessins de Jean-Marie Oriot, scénographe
ANNEXE 3 / L’invention d’un mythe
Et Molière inventa les précieuses ridicules…
Et si les précieuses « ridicules » n'avaient jamais existé ? Et si cette société de femmes du XVIIe
siècle sachant manier intelligence, esprit et raffinement dans des conversations galantes n'avait
été qu'une invention de Molière ? C'est la thèse décapante que défend l'étude de Roger Duchêne.
Tout le monde, ou presque, a entendu parler des précieuses, ces femmes à la mode, « astres de la
cour » ou « reines du Marais », dont la beauté, l'esprit, l'intelligence en firent des parangons du
grand monde, adeptes d'un idéal courtois et d'une conversation raffinée.
A partir de 1613 et jusqu'à la fin des années 1640, la « Chambre bleue » de l'hôtel de Mme de
Rambouillet 1588-1665, rue Saint-Thomas-du-Louvre, entre le Louvre et les Tuileries, fut l'espace
privilégié de cette « société de conversation » faite d'échanges mondains composés d'agréables
joutes orales, de madrigaux et de poésies galantes.
Toutes les modes littéraires, toutes les évolutions de la langue - Vaugelas y polit ses Remarques
sur la langue française -, tous les courants intellectuels du premier XVIIe siècle furent discutés
dans la ruelle du palais de Mme de Rambouillet : dans sa chambre à coucher, la marquise,
souvent assise sur son lit, recevait ses hôtes. « L'hôtel de Rambouillet, explique Saint-Simon, était
dans Paris un tribunal avec qui il fallait compter et dont la décision avait un grand poids dans le
monde, sur la conduite et sur la réputation des personnes de la Cour. »
Cette « société de conversation » fut tellement raffinée, les devinettes et les énigmes qui s'y
échangeaient devinrent si mystérieuses, si hermétiques en dehors d'un cercle d'initiés que leur
langue aboutit bientôt à un jargon truffé de néologismes et de périphrases, à l'exemple de ces «
commodités de la conversation » qui supplantent le mot « siège », ou du « imprimer ses souliers en
boue » , qui remplace le verbe « crotter » dans Le Grand Dictionnaire des Précieuses ou la Clé de la
langue des ruelles , de Somaize, paru en 1660...
C'est là la seconde image, négative, des précieuses, celle que nous a transmise Molière dans sa
fameuse comédie en un acte, Les Précieuses ridicules, représentée pour la première fois à Paris
sur la scène du Petit-Bourbon, le 18 novembre 1659.
Son premier biographe, le comédien Charles Varlet de La Grange, son compagnon et son ami, à
qui l'on doit le précieux Registre conservé à la Comédie-Française, nous apprend que Molière luimême fut surpris par le succès de cette farce, qui « passa ses espérances ». Et il ajoute : « Le
peuple y vint en telle affluence et les applaudissements qu'on lui donna furent si extraordinaires
qu'on redoubla le prix des places par la suite, ce qui réussit parfaitement à la gloire de l'auteur et au
profit de la troupe » ... On raconte qu'après les Précieuses, Molière se serait écrié : « Je n'ai plus
que faire d'étudier Plaute et Térence, ni d'éplucher les fragments de Ménandre : je n'ai qu'à étudier
le monde. »
La thèse récente de Myriam Maître a identifié ces précieuses, et dresse une liste d'une trentaine
de personnes. Cette liste est fort prestigieuse puisqu'elle comporte des grands noms appartenant
à la noblesse de cour : notamment la duchesse d'Aiguillon 1604-1675, nièce de Richelieu ; la
duchesse de Bouillon 1646-1714, nièce de Mazarin — « c'était une sorte de personnage dans Paris
, écrit d'elle Saint-Simon, et un tribunal avec lequel il fallait compter » — ; Mme de Grignan 16461705, la fille de Mme de Sévigné, précieuse elle-même ; Mme de la Fayette 1634-1693, auteur de
La Princesse de Clèves , inséparable amie de Mme de Sévigné.
Également Françoise d'Aubigné 1635-1719, épouse Scarron, la future Mme de Maintenon ; Mlle
de Montpensier 1627-1693, dite la « Grande Mademoiselle », la fille de Gaston d'Orléans, le frère
de Louis XIII ; Madeleine de Scudéry bien sûr 1607-1701, « souveraine des précieuses », auteur de
nombreux romans à clés, comme Artamène ou le Grand Cyrus 1649-1653.
On relève aussi les noms, plus prestigieux encore, d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV « les
conversations délicates et spirituelles lui donnent du plaisir » écrit Mme de Motteville, d'Henriette
d'Angleterre et de Christine de Suède.
Roger Duchêne a enquêté de manière approfondie sur cette « nébuleuse précieuse », Et il nous
présente aujourd'hui une analyse décapante : il soutient que les précieuses n'ont jamais existé et
que nous sommes victimes, depuis trois siècles et demi, d'une vaste supercherie !
Aux origines de ce malentendu, l'abbé Michel de Pure, qui fit paraître en 1656 La Prétieuse ou le
Mystère des ruelles, une œuvre de fiction fondée sur l'invention, la parodie, le jeu, mais qui se
présente comme un reportage.
« Ceux qui l'ont redécouvert au XIXe siècle et leurs successeurs du XXe siècle, écrit Roger
Duchêne, ont eu la naïveté de le considérer comme un document directement exploitable. D'où tant
de sottises sur les précieuses, leur comportement, leurs habits, leurs idées... »
Il fallait en savoir plus : Roger Duchêne est donc parti à la recherche des « vraies » précieuses. Or,
à sa grande surprise, il s'est aperçu que cette société d'illustres dames demeurait largement
introuvable. En effet, jusqu'aux Précieuses ridicules, tout ce qu'on a écrit sur elles forme un assez
maigre corpus, dont une grande part relève de l'imaginaire.
Sans doute certaines femmes au XVIIe siècle méritent-elles le nom de précieuses : la trentaine
dont on a parlé plus haut. Mais, si l'on en croit Roger Duchêne, il semble tout à fait abusif de
parler de la préciosité comme d'une véritable doctrine littéraire, sociale, morale. Et si le terme
connut la prospérité qu'on lui sait, c'est sans doute grâce à la caricature, celle de l'abbé Michel de
Pure ou celle que dresse Molière, donc, dans ses Précieuses ridicules.
Or sa pièce est en fait une manière pour lui de se moquer de la littérature galante qui triomphe à
l'époque, celle des mondains entourant notamment Nicolas Fouquet, le surintendant des
Finances du jeune Louis XIV à la fin des années 1650, à Saint-Mandé et à Vaux. Louis XIV
découvrit la pièce le 19 juillet 1660. Et lui aussi, comme tout Paris, ria.
Molière se moque donc bien d'une société de beaux esprits, qui existerait, en effet, et qui compta
certes des précieuses. Celles-ci ne firent toutefois jamais école... Sauf dans les manuels
d'histoire littéraire.
L’Histoire, n°261, janvier 2002, p. 18
ANNEXE 4 / Les Bonnes (1947), Jean Genet, extrait
MADAME : Vous êtes un peu mes filles. Avec vous la vie me sera moins triste. Nous partirons
pour la campagne. Vous aurez les fleurs du jardin. Mais vous n'aimez pas les jeux. Vous êtes
jeunes et vous ne riez jamais. A la campagne vous serez tranquilles. Je vous dorloterai. Et plus
tard, je vous laisserai tout ce que j'ai. D'ailleurs, que vous manque-t-il ? Rien qu'avec mes
anciennes robes vous pourriez être vêtues comme des princesses. Et mes robes... (Elle va à
l'armoire et regarde ses robes.) A quoi serviraient-elles ? J'abandonne la vie élégante.
Entre Claire, portant le tilleul.
CLAIRE: Le tilleul est prêt.
MADAME : Adieu les bals, les soirées, le théâtre. C'est vous qui hériterez de tout cela.
CLAIRE, sèche : Que Madame conserve ses toilettes.
MADAME, sursautant : Comment ?
CLAIRE, calme : Madame devra même en commander de plus belles.
MADAME : Comment courrais-je les couturiers? Je viens de l'expliquer à ta sœur : il me faudra
une toilette noire pour mes visites au parloir. Mais de là...
CLAIRE : Madame sera très élégante. Son chagrin lui donnera de nouveaux prétextes.
MADAME : Hein? Tu as sans doute raison. Je continuerai à m'habiller pour Monsieur. Mais il
faudra que j'invente le deuil de l'exil de Monsieur. Je le porterai plus somptueux que celui de sa
mort. J'aurai de nouvelles et de plus belles toilettes. Et vous m'aiderez en portant mes vieilles
robes, en vous les donnant, j'attirerai peut-être la clémence sur Monsieur. On ne sait jamais.
CLAIRE : Mais, Madame...
SOLANGE : Le tilleul est prêt, Madame.
MADAME : Pose-le. Je le boirai tout à l'heure. Vous aurez mes robes. Je vous donne tout.
CLAIRE : Jamais nous ne pourrons remplacer Madame. Si Madame connaissait nos précautions
pour arranger ses toilettes ! L'armoire de Madame, c'est pour nous comme la chapelle de la
Sainte Vierge. Quand nous l'ouvrons...
SOLANGE, sèche : Le tilleul va refroidir.
CLAIRE : Nous l'ouvrons à deux battants, nos jours de fête. Nous pouvons à peine, regarder les
robes, nous n'avons pas le droit. L'armoire de Madame est sacrée. C'est sa grande penderie !
SOLANGE : Vous bavardez et vous fatiguez Madame.
MADAME : C'est fini. (Elle caresse la robe de velours rouge) Ma belle «Fascination ». La plus belle.
Pauvre belle. C'est Lanvin qui l'avait dessinée pour moi. Spécialement. Tiens ! Je vous la donne.
Je t'en fais cadeau, Claire !
Elle la donne à Claire et cherche dans l'armoire.
CLAIRE : Oh ! Madame me la donne vraiment ?
MADAME, souriant suavement : Bien sûr. Puisque je te le dis.
SOLANGE : Madame est trop bonne. (A Claire.) Vous pouvez remercier Madame. Depuis le temps
que vous l'admiriez.
CLAIRE : Jamais je n'oserai la mettre. Elle est si belle.
MADAME : Tu pourras la faire retailler. Dans la traîne seulement il y a le velours des manches. Elle
sera très chaude. Telles que je vous connais, je sais qu'il vous faut des étoffes solides. Et toi,
Solange, qu'est-ce que je peux te donner ? Je vais te donner... Tiens, mes renards.
Elle les prend, les pose sur le fauteuil au centre.
CLAIRE : Oh ! Le manteau de parade !
MADAME : Quelle parade ?
SOLANGE: Claire veut dire que Madame ne le mettait qu'aux grandes occasions.
MADAME : Pas du tout. Enfin. Vous avez de la chance qu'on vous donne des robes. Moi, si j'en
veux, je dois les acheter. Mais j'en commanderai de plus riches afin que le deuil de Monsieur soit
plus magnifiquement conduit.
CLAIRE : Madame est belle !
MADAME: Non, non, ne me remerciez pas. Il est si agréable de faire des heureux autour de soi.
Quand je ne songe qu'à faire du bien ! Qui peut être assez méchant pour me punir. Et me punir de
quoi ? Je me croyais si bien protégée de la vie, si bien protégée par votre dévouement. Si bien
protégée par Monsieur. Et toute cette coalition d'amitiés n'aura pas réussi une barricade assez
haute contre le désespoir. Je suis désespérée !
Jean Genet, Théâtre complet, édition établie par Michel Corvin et Albert Dichy, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la
Pléiade », 2002, pp. 129-131
Cité par Tiphaine Karsenti et Martial Poirson Enseignants-chercheurs à l’université Paris X-Nanterre in Dossier
pédagogique, Les Bonnes de Jean Genet, mise en scène Bruno Boëglin
ANNEXE 5 / Représentations de la femme au XVIIè siècle
Portrait de Clara Fourment par Rubens
Années 1630
Technique Huile sur bois
115x90cm
Exposé à La Haye (Pays-Bas) au Royal
Cabinet of Paintings
The Straw Hat
Portrait de Suzanne Fourment-Lunden
Oeuvre réalisée entre 1622-1625
Technique Huile sur bois
79x54cm
Exposé à Londres (Angleterre) au
National Gallery
COMMENT RÉSERVER UN SPECTACLE ?
 Quand et où réserver ?
L’inscription d’une classe aux spectacles se fait exclusivement sur le site www.lapasserelle.info, à
partir du vendredi 11 septembre. Un formulaire est accessible sur chaque page de spectacle.
Attention : le nombre de places par spectacle est limité. Votre demande sera examinée et votre
inscription validée par l’envoi d’un bon de commande en double exemplaire à retourner à La
Passerelle, signé avec le cachet de l’établissement.
 Combien ça coûte ?

Réservation par classe ou par groupe uniquement (à partir de 10 personnes)

Prix par élève pour tout groupe :
 Spectacle en journée : 6 € pour les spectacles jeune public et tarif réduit pour les
spectacles tout public
 Spectacle en soirée* : 8€ pour les spectacles jeune public et tarif réduit pour les
spectacles tout public

Le nombre d’accompagnateurs acceptés suivant les niveaux :
 Classes maternelles : 1 accompagnateur pour 8 élèves
 Classes primaires : 1 accompagnateur pour 10 élèves
 Collèges : 1 accompagnateur pour une classe
 Lycées : 1 accompagnateur pour une classe
Le tarif réduit sera appliqué pour les accompagnateurs supplémentaires.
 Comment retirer les places ?
Les billets sont à retirer en amont du spectacle ou le jour de la représentation à l’accueil du
théâtre. Vous recevrez un billet par élève et un billet pour chaque accompagnateur.
 Comment régler les places ?
Le service comptabilité de La Passerelle adressera une facture établie sur la base du bon de
commande validé et le paiement s’effectuera dans la mesure du possible quinze jours avant la
représentation. En cas d’annulation non signalée quinze jours avant le spectacle, La Passerelle
facturera 30% du montant de la réservation à l’établissement scolaire. En cas de modification
quinze jours avant la représentation, la facture sera établie sur la base du bon de commande
validé.
Nous acceptons les règlements par : chèques, cartes bancaires, espèces, virements bancaires.
 Les conditions d’accueil
Le spectacle vivant est fragile !

Nous demandons aux enseignants et accompagnateurs d’être vigilants au respect des
conditions de bon déroulement des représentations : gestion du groupe, écoute,
téléphone portable…

Merci de vous présenter à l’accueil 20 minutes avant le début du spectacle pour
rencontrer le responsable des relations publiques.
L’ACTION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
Vous souhaitez monter un projet artistique avec votre classe ? Nous sommes à votre écoute !
Cette saison, La Passerelle privilégie un véritable accompagnement du spectateur à la découverte
du spectacle vivant avec des parcours imaginés pour toute la saison. Les parcours conçus par le
service des Relations publiques et le professeur conseiller-relais théâtre sont adaptés aux classes
et au niveau des élèves. Ils permettent aux élèves d’assister à trois spectacles minimum (3
spectacles pour 24 euros minimum) et pour approfondir cette sensibilisation à l’art et au
processus de création, chaque parcours propose une visite guidée du théâtre, des ateliers de
pratiques artistiques mais aussi des rencontres avec les artistes accueillis et l’équipe de La
Passerelle. Pour en savoir plus, contactez-nous !
CONTACTS
Anne-Laure Gouriou, attachée de relations avec le public : [email protected] /
02.96.68.18.44
Jean-François Grosset, professeur conseiller relais-théâtre : jean-franç[email protected]
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------LA PASSERELLE SCÈNE NATIONALE DE SAINT-BRIEUC
BP 4133 – place de La Résistance 22041 Saint-Brieuc cedex 2
Accueil Billetterie 02.96.68.18.40
www.lapasserelle.info
Téléchargement