DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’INSTANT MOLIÈRE Bernard Lotti, Théâtre de l’Instant Séances scolaires : LUN 12 et MAR 13 OCT à 14.00 Tarif : 8€ par élève Thèmes : les relations de pouvoir, la nature humaine, la condition de la femme, la bourgeoisie. Cycle 4 au collège + lycée Dossier réalisé par Jean-François Grosset, professeur conseiller-relais théâtre jean-franç[email protected] en collaboration avec Anne-Laure Gouriou, Attachée de relations avec le public à La Passerelle : [email protected] L’INSTANT MOLIÈRE Bernard Lotti, Théâtre de l’Instant Choix des textes et adaptation : Bernard Lotti assisté de Laurent Lotti et de Jacques Casari Mise en scène : Bernard Lotti Scénographie : Jean‐Marie Oriot et Bernard Lotti Peintre–décorateur : Jean‐Marie Oriot Création lumières : Bruno Fournel Régie lumières : Maude Raymond Costumes : Marion Laurans assistée de Laurence Frabot Comédiens : Marieke Breyne Marilyn Leray Elizabeth Paugam Emmanuelle Ramu Margot Segreto Yassine Harrada Jean‐François Lapalus Bernard Lotti Tristan Rosmorduc Moanda Daddy Kamono Habilleuse : Laurence Frabot CO‐PRODUCTEURS Le Quartz, Scène nationale de Brest La Passerelle, Scène nationale de Saint‐Brieuc Le Théâtre de Morlaix AIDES AU PROJET Conseil Régional de Bretagne D.R.A.C. Bretagne Conseil Général du Finistère SOUTIEN FINANCIER Ville de Brest Représentations tout public le vendredi 9, le samedi 10, le mardi 13 et le mercredi 14 octobre à 20h30. Séances Scolaires le lundi 12 et le mardi 13 octobre à 14h Durée : environ 1h45. SOMMAIRE PARTIE 1 / L’instant Molière I- Bernard Lotti II- Molière, la comédie PARTIE 2 / Molière I- Biographie succincte II- Pistes biographiques III- Sitographies PARTIE 3 / Pistes pédagogiques I- Avant le spectacle II- Propositions d’exercices d’écritures III- D’autres pistes à explorer ANNEXE 1 / Extraits du texte ANNEXE 2 / Dessins de Jean-Marie Oriot, scénographe ANNEXE 3 / L’invention d’un mythe ANNEXE 4 / Les Bonnes, Jean Genet, extrait ANNEXE 5 / Représentations de la femme au XVIIè siècle PARTIE 1 / L’instant Molière I- Bernard Lotti Acteur et metteur en scène, il crée le Théâtre de l'Instant en 1977. Deux ans plus tard la compagnie décide de fonctionner en société coopérative (la scop compte à ce jour 10 associés). Parmi la cinquantaine de créations montées jusqu'à aujourd'hui, des auteurs classiques (par exemple, les deux trilogies Molière, en 1983 et 1991, parfois jouées en Nuit Molière ou bien Les Bonnes à tout faire de Goldoni dans une nouvelle traduction de Myriam Tanant en 2001)... mais aussi de nombreuses pièces contemporaines. Ainsi, Chroniques Romaines d'Alfonso Sastre (une création mondiale) ; les créations françaises de : Port d'Eaux Mortes d'après la nouvelle de Mac Orlan (Prix Régional à la création) ; Éléments moins performants de Peter Turrini (Prix Spécial du Jury des Rencontres Charles Dullin en 1992) ; Allers et Retours *d'Odön von Horvath (1994) ; Le Haut-de-Forme de Eduardo De Filippo (1996) ; ou bien encore Pulcinella de Manlio Santanelli (2004). Accueilli par de nombreux théâtres dans toute la France, Homme et Galant Homme* du napolitain Eduardo De Filippo a été joué plus d'une centaine de fois de décembre 1999 à mai 2002 ; viennent ensuite Tango viennois de l'autrichien Peter Turrini, puis une nouvelle mise en scène du Bastringue de Karl Valentin (Théâtre National de Bretagne, février 2005). Après la conception originale de Ombres de la Pluie en octobre 2005, Bernard Lotti retrouve, avec Petite Suite Napolitaine, Eduardo De Filippo et en profite pour faire découvrir Peppino De Filippo et le romain de l'étape, Achille Campanile. D’après www.theatre-contemporain.net * Spectacle déjà reçu à La Passerelle II- Molière, la comédie Le Théâtre de l’Instant fait le rêve d’un spectacle ouvert, libre et audacieux. Looking for Molière. Hors cadre établi et loin de la convention théâtrale. Juste dans l’instant du jeu et de la vie. Un spectacle né d’une intime volonté d’évoluer théâtralement et artistiquement. Un spectacle critique et amoureux de Molière selon une esthétique qui relèverait d’un cubisme non plus pictural mais théâtral. Telle est l’actuelle ambition du Théâtre de l’Instant. QUESTIONS AU BORD DU CHEMIN Avec passion, avec curiosité, nous explorons tous les territoires de l’œuvre, jusqu’aux chemins déroutants d’un Molière dont les idées peuvent nous heurter. Nous croisons les « baffés », les petits et les invisibles édentés, tout un « Lumpenprolétariat » dont Molière fait la peinture malgré lui. Un théâtre du rire et de la cruauté. La comédie de la vie ? Chemin des écoliers, nous entrons à l’école des filles au carrefour de la vie. Droit à l’amour ou mariage pour toutes ? Nous pénétrons bientôt dans le salon des femmes avides de savoir. Que ce soit ici, maintenant, là-bas ou au XVIIe siècle, est-ce toujours pareil ? Alors même que chacun admet que cela est injuste – et que « les femmes ont bien des qualités ! » – comment une société régie par des hommes construit-elle insidieusement de délicates prisons et des plafonds de verre infracassables pour les femmes ? L’assujettissement semble par nature être leur lot commun. Valeurs actuelles ? Les chaînes peuvent être douces lorsque les hommes sont raisonnables, elles n’en sont pas moins chaînes. Comment dès lors ne pas se réfugier dans le royaume enchanté de la préciosité ? Mais celles qui veulent s’élever pour s’évader seront souvent suspectes, ridiculisées. « L’Empire des Muses est tombé en quenouille ! » (Furetière) Ainsi, chemin faisant – en Trois parties avec Prologue et Épilogue – notre spectacle questionne les ambiguïtés du théâtre de Molière. Son impertinence mais aussi parfois sa docilité toute courtisane, son attention aux discours raisonnables, voire conservateurs. Rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Les Femmes savantes, Les Précieuses ridicules, ces titres problématiques signalent bien l’éternel conflit Nature versus Culture. Les territoires de la pensée ne sont naturellement pas pour une femme. On la laisse vierge de culture ? Qu’à cela ne tienne, la petite chatte domestique qu’est Agnès découvrira, guidée par dame nature, des frissons brûlants... Sans culture, la nature déborde. Contraignez-la, elle répondra par mille ruses et de troublantes grimaces ! SOUS UNE LUMIÈRE QUI SECOUE LA TORPEUR Au commencement sera la table. Avec autour les comédiens et le metteur en scène. Mais aussi les « petites mains » et les « petits classiques ». Des textes lus ou débattus pourraient-ils déclencher le jeu ? D’où viendra la lumière ? Explorant de savoureux textes du XVIIe siècle, nous éclairerons Molière par l’histoire. Nous lirons Fénelon ou Malebranche et nous jouerons Molière. Ne serait-il en somme qu’un bourgeois de son temps ? L’ambiguïté entre un idéal et la réalité d’une époque nous intéresse. Elle est de toute éternité. Molière n’a pas l’ambition utopique de tout révolutionner et il ne se montre pas toujours très hardi. Il est homme avec ses faiblesses, courtisan avec ses accommodements et ses renoncements. Mais le génie du dramaturge, comme celui du poète, est de montrer nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. Alors Molière dévoile. Il crée des personnages et des situations qui ont une vérité éternelle et une théâtralité de folie. Quelle mécanique insensée ! Quelle virtuosité inégalée ! Ses comédies sont là pour nous renseigner sur la nature humaine. Jetant des feux puissants sur le narcissisme de notre époque moderne. POUR UN PUBLIC EN LIBERTÉ Nous voulons la vie sur la scène. Les conditions de la représentation ne sont-elles pas ce qu’il y a de plus politique ? Le théâtre actuel est revenu à une pompe de la représentation qu’il est urgent de remettre en question. Public parqué ? Public dressé ! Public passif... Parviendrons-nous à faire voler en éclats de rire les conventions établies ? Nous rêvons d’un réjouissant chaos qui séduise et questionne. Rien qui pèse et qui pose. Molière est dans la vie, alors le théâtre et la vie seront là. Familièrement. Organiquement. Entrer dans la fiction et revenir dans la vie. Nous faisons le choix d’un « théâtre [qui] ne vise ni au trompe-l’œil ni à l’illusion. Il ne se substitue pas à la vie. Il s’y juxtapose » (Léon Werth Cochinchine, 1926). Comme une évidence, le public voyagera entre la fiction et la vie. Libre. Toujours changer de lieu, créer un spectacle né d’un travail de troupe. Ici, là-bas, ailleurs, répéter partout où c’est possible. Tourner en répétition ! Nous sommes en marche pour donner le jour à un spectacle d’aventuriers. En quête de Molière, notre spectacle sera amoureux et critique. Voilà notre rêve et notre ambition. D’après le projet Molière, Théâtre de l’Instant Partie 2 / Molière I- Biographie succincte Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris. Fils d’un tapissier, Molière fait ses études chez les Jésuites avant d’aller étudier le droit à Orléans. Avec Madeleine Béjart, il crée l’Illustre-Théâtre qui est un échec en raison de dettes (en août 1645, Molière est même emprisonné). Cette même année, il quitte Paris pour la province. Il y restera treize ans. En 1658, il revient à Paris pour jouer Nicomède et Le Dépit amoureux devant le roi. C’est la pièce Les Précieuses ridicules (1659) qui lui apporte la célébrité. Molière obtient du roi la salle du Petit- Bourbon puis celle du Palais-Royal (à partir de 1660) où il remporte de nombreux succès en tant qu’auteur, acteur et directeur de troupe. Tartuffe, jouée pour la première fois en 1664 à Versailles, pièce dans laquelle il critique l’hypocrisie des faux dévots, fait scandale. La pièce est interdite par le roi sous la pression des dévots qui se sentent visés. En 1665, Dom Juan suscite également des remous. Malgré son succès, la pièce est retirée. Molière continue cependant de bénéficier de la faveur du roi. Viennent les pièces Le Misanthrope (1666), George Dandin (1668), Le Bourgeois Gentilhomme (1670), L’Avare (1668), Les Fourberies de Scapin (1671), Les Femmes savantes (1672), etc. Épuisé par le travail et la maladie (il est phtisique), Molière meurt le 17 février 1673. D’après www.etudes-litteraires.com II- Pistes biographiques parmi les plus récentes sur Molière : DUCHÊNE (Roger), Molière, Fayard, Paris, 1998 NIDERST (Alain), Molière, Perrin, Paris, 2004 MORY (Christophe), Molière, Folio-Biographies, Paris, 2007 III- Sitographies : - Le site de la comédie française : http://www.comedie-francaise.fr/histoire-et-patrimoine.php?id=511 - Le site créé par la ville de Pézenas : http://www.toutmoliere.net/ - Le site du projet MOLIERE21 créé par l’université Paris-Sorbonne : http://www.moliere.paris-sorbonne.fr/ Une série d’émissions sur Molière avec Georges Forestier professeur de littérature à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV) : http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-lenvol-0 http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-un-comique-nouveau-0 http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-la-comedie-morale-moliere-et-sesennemis-0 http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-comedies-ballets-et-comediesmelees-0 http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-moliere-comedien-du-roi-figure-de-larepublique-0 Une série de conférences donnée par Michael Edwards, Chaire d’etude de la création littéraire en langue anglaise (Collège de France) : http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-premierepieces-2014-06-20 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-l-etourdi-2014-0621 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-precieusesridicules-et-les-femmes-savantes-201 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-femmessavantes-2014-06-25 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-femmessavantes-et-les-fourberies-de-scapin-201 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-les-fourberies-descapin-et-le-misanthrope-2014-06http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-misanthrope2014-06-28 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-misanthrope2014-07-01 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-moliere-etshakespeare-dom-juan-2014-07-02 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-don-juan-reflexionssur-les-comedies-ballets-2014-0 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-bourgeoisgentilhomme-2014-07-04 http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-moliere-et-la-comedie-le-maladeimaginaire-2014-07-05 PARTIE 3 / Pistes pédagogiques I- Avant le spectacle - Travail sur les répliques (Cf. annexe 1) Dire les répliques proposées afin de faire émerger les thèmes abordés dans le spectacle. Mettre en espace et en voix les extraits proposés : se poser déjà les questions de mise en scène et de jeu. - Travail autour des dessins de Jean-Marie Oriot (Cf. annexe 2) et la scénographie. S’interroger sur les décors. - Travail de recherche sur Molière (recherche documentaire, exposés, TPE…) II- Propositions d’exercices d’écritures - Ecrire à partir d’une contrainte : « Nous sommes allés à La Passerelle assister à… » « Il y a trois bonnes raisons d’aller voir… » - Réaliser une critique du spectacle à partir des fiches suivantes : http://theatre.fle.voila.net/docs/memo_redigerunecritique.pdf http://www.dramaction.qc.ca/fr/wp-content/files/critique_theatrale.pdf III- D’autres pistes à explorer - En histoire : Travailler à partir de l’article de Joël Cornette (Cf. Annexe 4) afin de replacer l’œuvre dans son contexte. Travail sur la place de la femme intellectuelle au XVIIè s. à partir de l’article de Danielle Haase-Dubosc, professeure associée à l’université Columbia : http://clio.revues.org/133#text Travailler sur les représentations de la femme au XVIIè siècle à partir des extraits proposés (Cf. annexe 1) et/ou des représentations proposées. (Cf. annexe 5). - Sur la femme et la condition des femmes : Mise en relation avec une œuvre plus récente « Les Bonnes » (1947) de Jean Genet (Cf. extrait en annexe 4) : l’extrait proposé permet de comparer la représentation des relations entre les maîtres et les valets à deux époques ainsi que le traitement différent proposé par les deux auteurs : la comédie pour l’un, la tragédie pour l’autre. Dans le même esprit, le professeur peut envisager des prolongements cinématographiques avec un travail sur « La cérémonie » (1996) de Claude Chabrol par exemple. Des débats sur ce thème peuvent enfin être organisés en Enseignement Moral et Civique. Cela permet de mobiliser des compétences sur l’argumentation, l’expression personnelle et le sens critique ; Egalité et discrimination étant par ailleurs au programme des classes de seconde. ANNEXE 1 / Extraits du texte Extrait 1 GEORGETTE D'où vient qu'à tout le monde il veut tant la cacher, et qu'il ne saurait voir personne en approcher? ALAIN C'est que cette action le met en jalousie. GEORGETTE Mais d'où vient qu'il est pris de cette fantaisie? ALAIN Cela vient... Cela vient de ce qu'il est jaloux. GEORGETTE Oui; mais pourquoi l'est-il? Et pourquoi ce courroux? ALAIN C'est que la jalousie... entends-tu bien, Georgette est une chose... là... qui fait qu'on s'inquiète... Et qui chasse les gens d'autour d'une maison. Je m'en vais te bailler une comparaison afin de concevoir la chose davantage. Dis-moi, n'est-il pas vrai, quand tu tiens ton potage que si quelque affamé venait pour en manger, tu serais en colère, et voudrais le charger? GEORGETTE Oui, je comprends cela. ALAIN C'est justement tout comme. La femme est en effet le potage de l'homme; et, quand un homme voit d'autres hommes parfois qui veulent dans sa soupe aller tremper leurs doigts, il en montre aussitôt une colère extrême. D’après L’Ecole des femmes, acte II, scène III Extrait 2 ARMANDE. Quoi, le beau nom de Fille est un titre, ma Sœur, Dont vous voulez quitter la charmante douceur ? Et de vous marier vous osez faire fête ? Ce vulgaire dessein vous peut monter en tête ? HENRIETTE. Oui, ma Sœur. ARMANDE. Ah ! Ce oui se peut-il supporter ? Et sans un mal de cœur saurait-on l'écouter ? HENRIETTE. Qu'a donc le Mariage en soi qui vous oblige, Ma Sœur... ? ARMANDE. Ah mon Dieu ! Fi ! HENRIETTE. Comment ? ARMANDE. Ah fi ! Vous dis-je. Ne concevez-vous point ce que, dès qu'on l'entend, Un tel mot à l'Esprit offre de dégoûtant ? De quelle étrange image on est par lui blessée ? Sur quelle sale vue il traîne la pensée ? N'en frissonnez-vous point ? Et pouvez-vous, ma Sœur, Aux suites de ce mot résoudre votre cœur ? HENRIETTE. Les suites de ce mot, quand je les envisage, Me font voir un Mari, des Enfants, un Ménage ; Et je ne vois rien là, si j'en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner. ARMANDE. De tels attachements, ô Ciel ! Sont pour vous plaire ? HENRIETTE. Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire, Que d'attacher à soi, par le titre d'époux, Un homme qui vous aime, et soit aimé de vous ; Et de cette union, de tendresse suivie, Se faire les douceurs d'une innocente vie ? Ce nœud, bien assorti, n'a-t-il pas des appas ? ARMANDE. Mon Dieu, que votre Esprit est d'un étage bas ! Que vous jouez au Monde un petit Personnage, De vous claquemurer aux choses du Ménage, Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants, Qu'un Idole d'époux, et des marmots d'Enfants ! Laissez aux Gens grossiers, aux Personnes Vulgaires, Les bas amusements de ces sortes d'affaires. À de plus hauts objets élevez vos désirs, Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs, Et traitant de mépris les sens et la matière, À l'esprit comme nous donnez-vous toute entière : Vous avez notre Mère en exemple à vos yeux, Que du nom de savante on honore en tous lieux : Tâchez ainsi que moi de vous montrer sa Fille, Aspirez aux Clartés qui sont dans la Famille, Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs Que l'amour de l'Etude épanche dans les cœurs : Loin d'être aux lois d'un Homme en Esclave asservie ; Mariez-vous, ma Sœur, à la philosophie, Qui nous monte au-dessus de tout le Genre Humain, Et donne à la Raison l'empire souverain, Soumettant à ses lois la partie animale Dont l'appétit grossier aux Bêtes nous ravale. Ce sont là les beaux feux, les doux attachements, Qui doivent de la vie occuper les moments ; Et les soins où je vois tant de Femmes sensibles, Me paraissent aux yeux des pauvretés horribles. HENRIETTE. Le Ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout puissant, Pour différents emplois nous fabrique en naissant ; Et tout esprit n'est pas composé d'une étoffe Qui se trouve taillée à faire un Philosophe. Ne troublons point du Ciel les justes règlements, Et de nos deux instincts suivons les mouvements ; Habitez par l'essor d'un grand et beau génie, Les hautes régions de la philosophie, Tandis que mon esprit se tenant ici-bas, Goûtera de l'hymen les terrestres appas. Ainsi, dans nos desseins l'une à l'autre contraire, Nous saurons toutes deux imiter notre Mère ; Vous, du côté de l'âme et des nobles désirs, Moi, du côté des sens et des grossiers plaisirs ; Vous, aux productions d'Esprit et de lumière, Moi, dans celles, ma Sœur, qui sont de la matière. ARMANDE. Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler ; Et ce n'est point du tout la prendre pour modèle, Ma Sœur, que de tousser et de cracher comme elle. HENRIETTE. Mais vous ne seriez pas ce dont vous vous vantez, Si ma Mère n'eût eu que de ces beaux côtés ; Soyez ravie, ma Sœur, que son noble génie De grâce, souffrez-moi, par un peu de bonté N'ait pas vaqué toujours à la Philosophie. De grâce, accordez-moi, par un peu de bonté, Des bassesses à qui vous devez la clarté ; Et ne supprimez point, voulant qu'on vous seconde, Quelque petit savant qui veut venir au Monde. ARMANDE. Je vois que votre esprit ne peut être guéri Du fol entêtement de vous faire un Mari. D’après Les Femmes savantes, Acte I, scène I Extrait 3 MAROTTE : Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir. MAGDELON : Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites: « Voilà un nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d'être visibles » MAROTTE : Dame ! Je n'entends point le latin, et je n'ai pas appris, comme vous, la folisofie. MAGDELON : L'impertinente ! Le moyen de souffrir cela? Et qui est-il, le maître de ce laquais? MAROTTE : Il me l'a nommé le marquis de Mascarille. MAGDELON : Ah ! Ma chère, un marquis ! Oui, allez dire qu'on nous peut voir. C'est sans doute un bel esprit qui aura ouï parler de nous. CATHOS : Assurément, ma chère. MAGDELON : Ajustons un peu nos cheveux au moins, et soutenons notre réputation. Vite, venez nous tendre ici dedans le conseiller des grâces. MAROTTE : Par ma foi, je ne sais point quelle bête c'est là: il faut parler chrétien, si vous voulez que je vous entende. CATHOS : Apportez-nous le miroir, ignorante que vous êtes, et gardez-vous bien d'en salir la glace par la communication de votre image. D’après Les Précieuses ridicules, scène VI ANNEXE 2 / Dessins de Jean-Marie Oriot, scénographe ANNEXE 3 / L’invention d’un mythe Et Molière inventa les précieuses ridicules… Et si les précieuses « ridicules » n'avaient jamais existé ? Et si cette société de femmes du XVIIe siècle sachant manier intelligence, esprit et raffinement dans des conversations galantes n'avait été qu'une invention de Molière ? C'est la thèse décapante que défend l'étude de Roger Duchêne. Tout le monde, ou presque, a entendu parler des précieuses, ces femmes à la mode, « astres de la cour » ou « reines du Marais », dont la beauté, l'esprit, l'intelligence en firent des parangons du grand monde, adeptes d'un idéal courtois et d'une conversation raffinée. A partir de 1613 et jusqu'à la fin des années 1640, la « Chambre bleue » de l'hôtel de Mme de Rambouillet 1588-1665, rue Saint-Thomas-du-Louvre, entre le Louvre et les Tuileries, fut l'espace privilégié de cette « société de conversation » faite d'échanges mondains composés d'agréables joutes orales, de madrigaux et de poésies galantes. Toutes les modes littéraires, toutes les évolutions de la langue - Vaugelas y polit ses Remarques sur la langue française -, tous les courants intellectuels du premier XVIIe siècle furent discutés dans la ruelle du palais de Mme de Rambouillet : dans sa chambre à coucher, la marquise, souvent assise sur son lit, recevait ses hôtes. « L'hôtel de Rambouillet, explique Saint-Simon, était dans Paris un tribunal avec qui il fallait compter et dont la décision avait un grand poids dans le monde, sur la conduite et sur la réputation des personnes de la Cour. » Cette « société de conversation » fut tellement raffinée, les devinettes et les énigmes qui s'y échangeaient devinrent si mystérieuses, si hermétiques en dehors d'un cercle d'initiés que leur langue aboutit bientôt à un jargon truffé de néologismes et de périphrases, à l'exemple de ces « commodités de la conversation » qui supplantent le mot « siège », ou du « imprimer ses souliers en boue » , qui remplace le verbe « crotter » dans Le Grand Dictionnaire des Précieuses ou la Clé de la langue des ruelles , de Somaize, paru en 1660... C'est là la seconde image, négative, des précieuses, celle que nous a transmise Molière dans sa fameuse comédie en un acte, Les Précieuses ridicules, représentée pour la première fois à Paris sur la scène du Petit-Bourbon, le 18 novembre 1659. Son premier biographe, le comédien Charles Varlet de La Grange, son compagnon et son ami, à qui l'on doit le précieux Registre conservé à la Comédie-Française, nous apprend que Molière luimême fut surpris par le succès de cette farce, qui « passa ses espérances ». Et il ajoute : « Le peuple y vint en telle affluence et les applaudissements qu'on lui donna furent si extraordinaires qu'on redoubla le prix des places par la suite, ce qui réussit parfaitement à la gloire de l'auteur et au profit de la troupe » ... On raconte qu'après les Précieuses, Molière se serait écrié : « Je n'ai plus que faire d'étudier Plaute et Térence, ni d'éplucher les fragments de Ménandre : je n'ai qu'à étudier le monde. » La thèse récente de Myriam Maître a identifié ces précieuses, et dresse une liste d'une trentaine de personnes. Cette liste est fort prestigieuse puisqu'elle comporte des grands noms appartenant à la noblesse de cour : notamment la duchesse d'Aiguillon 1604-1675, nièce de Richelieu ; la duchesse de Bouillon 1646-1714, nièce de Mazarin — « c'était une sorte de personnage dans Paris , écrit d'elle Saint-Simon, et un tribunal avec lequel il fallait compter » — ; Mme de Grignan 16461705, la fille de Mme de Sévigné, précieuse elle-même ; Mme de la Fayette 1634-1693, auteur de La Princesse de Clèves , inséparable amie de Mme de Sévigné. Également Françoise d'Aubigné 1635-1719, épouse Scarron, la future Mme de Maintenon ; Mlle de Montpensier 1627-1693, dite la « Grande Mademoiselle », la fille de Gaston d'Orléans, le frère de Louis XIII ; Madeleine de Scudéry bien sûr 1607-1701, « souveraine des précieuses », auteur de nombreux romans à clés, comme Artamène ou le Grand Cyrus 1649-1653. On relève aussi les noms, plus prestigieux encore, d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV « les conversations délicates et spirituelles lui donnent du plaisir » écrit Mme de Motteville, d'Henriette d'Angleterre et de Christine de Suède. Roger Duchêne a enquêté de manière approfondie sur cette « nébuleuse précieuse », Et il nous présente aujourd'hui une analyse décapante : il soutient que les précieuses n'ont jamais existé et que nous sommes victimes, depuis trois siècles et demi, d'une vaste supercherie ! Aux origines de ce malentendu, l'abbé Michel de Pure, qui fit paraître en 1656 La Prétieuse ou le Mystère des ruelles, une œuvre de fiction fondée sur l'invention, la parodie, le jeu, mais qui se présente comme un reportage. « Ceux qui l'ont redécouvert au XIXe siècle et leurs successeurs du XXe siècle, écrit Roger Duchêne, ont eu la naïveté de le considérer comme un document directement exploitable. D'où tant de sottises sur les précieuses, leur comportement, leurs habits, leurs idées... » Il fallait en savoir plus : Roger Duchêne est donc parti à la recherche des « vraies » précieuses. Or, à sa grande surprise, il s'est aperçu que cette société d'illustres dames demeurait largement introuvable. En effet, jusqu'aux Précieuses ridicules, tout ce qu'on a écrit sur elles forme un assez maigre corpus, dont une grande part relève de l'imaginaire. Sans doute certaines femmes au XVIIe siècle méritent-elles le nom de précieuses : la trentaine dont on a parlé plus haut. Mais, si l'on en croit Roger Duchêne, il semble tout à fait abusif de parler de la préciosité comme d'une véritable doctrine littéraire, sociale, morale. Et si le terme connut la prospérité qu'on lui sait, c'est sans doute grâce à la caricature, celle de l'abbé Michel de Pure ou celle que dresse Molière, donc, dans ses Précieuses ridicules. Or sa pièce est en fait une manière pour lui de se moquer de la littérature galante qui triomphe à l'époque, celle des mondains entourant notamment Nicolas Fouquet, le surintendant des Finances du jeune Louis XIV à la fin des années 1650, à Saint-Mandé et à Vaux. Louis XIV découvrit la pièce le 19 juillet 1660. Et lui aussi, comme tout Paris, ria. Molière se moque donc bien d'une société de beaux esprits, qui existerait, en effet, et qui compta certes des précieuses. Celles-ci ne firent toutefois jamais école... Sauf dans les manuels d'histoire littéraire. L’Histoire, n°261, janvier 2002, p. 18 ANNEXE 4 / Les Bonnes (1947), Jean Genet, extrait MADAME : Vous êtes un peu mes filles. Avec vous la vie me sera moins triste. Nous partirons pour la campagne. Vous aurez les fleurs du jardin. Mais vous n'aimez pas les jeux. Vous êtes jeunes et vous ne riez jamais. A la campagne vous serez tranquilles. Je vous dorloterai. Et plus tard, je vous laisserai tout ce que j'ai. D'ailleurs, que vous manque-t-il ? Rien qu'avec mes anciennes robes vous pourriez être vêtues comme des princesses. Et mes robes... (Elle va à l'armoire et regarde ses robes.) A quoi serviraient-elles ? J'abandonne la vie élégante. Entre Claire, portant le tilleul. CLAIRE: Le tilleul est prêt. MADAME : Adieu les bals, les soirées, le théâtre. C'est vous qui hériterez de tout cela. CLAIRE, sèche : Que Madame conserve ses toilettes. MADAME, sursautant : Comment ? CLAIRE, calme : Madame devra même en commander de plus belles. MADAME : Comment courrais-je les couturiers? Je viens de l'expliquer à ta sœur : il me faudra une toilette noire pour mes visites au parloir. Mais de là... CLAIRE : Madame sera très élégante. Son chagrin lui donnera de nouveaux prétextes. MADAME : Hein? Tu as sans doute raison. Je continuerai à m'habiller pour Monsieur. Mais il faudra que j'invente le deuil de l'exil de Monsieur. Je le porterai plus somptueux que celui de sa mort. J'aurai de nouvelles et de plus belles toilettes. Et vous m'aiderez en portant mes vieilles robes, en vous les donnant, j'attirerai peut-être la clémence sur Monsieur. On ne sait jamais. CLAIRE : Mais, Madame... SOLANGE : Le tilleul est prêt, Madame. MADAME : Pose-le. Je le boirai tout à l'heure. Vous aurez mes robes. Je vous donne tout. CLAIRE : Jamais nous ne pourrons remplacer Madame. Si Madame connaissait nos précautions pour arranger ses toilettes ! L'armoire de Madame, c'est pour nous comme la chapelle de la Sainte Vierge. Quand nous l'ouvrons... SOLANGE, sèche : Le tilleul va refroidir. CLAIRE : Nous l'ouvrons à deux battants, nos jours de fête. Nous pouvons à peine, regarder les robes, nous n'avons pas le droit. L'armoire de Madame est sacrée. C'est sa grande penderie ! SOLANGE : Vous bavardez et vous fatiguez Madame. MADAME : C'est fini. (Elle caresse la robe de velours rouge) Ma belle «Fascination ». La plus belle. Pauvre belle. C'est Lanvin qui l'avait dessinée pour moi. Spécialement. Tiens ! Je vous la donne. Je t'en fais cadeau, Claire ! Elle la donne à Claire et cherche dans l'armoire. CLAIRE : Oh ! Madame me la donne vraiment ? MADAME, souriant suavement : Bien sûr. Puisque je te le dis. SOLANGE : Madame est trop bonne. (A Claire.) Vous pouvez remercier Madame. Depuis le temps que vous l'admiriez. CLAIRE : Jamais je n'oserai la mettre. Elle est si belle. MADAME : Tu pourras la faire retailler. Dans la traîne seulement il y a le velours des manches. Elle sera très chaude. Telles que je vous connais, je sais qu'il vous faut des étoffes solides. Et toi, Solange, qu'est-ce que je peux te donner ? Je vais te donner... Tiens, mes renards. Elle les prend, les pose sur le fauteuil au centre. CLAIRE : Oh ! Le manteau de parade ! MADAME : Quelle parade ? SOLANGE: Claire veut dire que Madame ne le mettait qu'aux grandes occasions. MADAME : Pas du tout. Enfin. Vous avez de la chance qu'on vous donne des robes. Moi, si j'en veux, je dois les acheter. Mais j'en commanderai de plus riches afin que le deuil de Monsieur soit plus magnifiquement conduit. CLAIRE : Madame est belle ! MADAME: Non, non, ne me remerciez pas. Il est si agréable de faire des heureux autour de soi. Quand je ne songe qu'à faire du bien ! Qui peut être assez méchant pour me punir. Et me punir de quoi ? Je me croyais si bien protégée de la vie, si bien protégée par votre dévouement. Si bien protégée par Monsieur. Et toute cette coalition d'amitiés n'aura pas réussi une barricade assez haute contre le désespoir. Je suis désespérée ! Jean Genet, Théâtre complet, édition établie par Michel Corvin et Albert Dichy, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2002, pp. 129-131 Cité par Tiphaine Karsenti et Martial Poirson Enseignants-chercheurs à l’université Paris X-Nanterre in Dossier pédagogique, Les Bonnes de Jean Genet, mise en scène Bruno Boëglin ANNEXE 5 / Représentations de la femme au XVIIè siècle Portrait de Clara Fourment par Rubens Années 1630 Technique Huile sur bois 115x90cm Exposé à La Haye (Pays-Bas) au Royal Cabinet of Paintings The Straw Hat Portrait de Suzanne Fourment-Lunden Oeuvre réalisée entre 1622-1625 Technique Huile sur bois 79x54cm Exposé à Londres (Angleterre) au National Gallery COMMENT RÉSERVER UN SPECTACLE ? Quand et où réserver ? L’inscription d’une classe aux spectacles se fait exclusivement sur le site www.lapasserelle.info, à partir du vendredi 11 septembre. Un formulaire est accessible sur chaque page de spectacle. Attention : le nombre de places par spectacle est limité. Votre demande sera examinée et votre inscription validée par l’envoi d’un bon de commande en double exemplaire à retourner à La Passerelle, signé avec le cachet de l’établissement. Combien ça coûte ? Réservation par classe ou par groupe uniquement (à partir de 10 personnes) Prix par élève pour tout groupe : Spectacle en journée : 6 € pour les spectacles jeune public et tarif réduit pour les spectacles tout public Spectacle en soirée* : 8€ pour les spectacles jeune public et tarif réduit pour les spectacles tout public Le nombre d’accompagnateurs acceptés suivant les niveaux : Classes maternelles : 1 accompagnateur pour 8 élèves Classes primaires : 1 accompagnateur pour 10 élèves Collèges : 1 accompagnateur pour une classe Lycées : 1 accompagnateur pour une classe Le tarif réduit sera appliqué pour les accompagnateurs supplémentaires. Comment retirer les places ? Les billets sont à retirer en amont du spectacle ou le jour de la représentation à l’accueil du théâtre. Vous recevrez un billet par élève et un billet pour chaque accompagnateur. Comment régler les places ? Le service comptabilité de La Passerelle adressera une facture établie sur la base du bon de commande validé et le paiement s’effectuera dans la mesure du possible quinze jours avant la représentation. En cas d’annulation non signalée quinze jours avant le spectacle, La Passerelle facturera 30% du montant de la réservation à l’établissement scolaire. En cas de modification quinze jours avant la représentation, la facture sera établie sur la base du bon de commande validé. Nous acceptons les règlements par : chèques, cartes bancaires, espèces, virements bancaires. Les conditions d’accueil Le spectacle vivant est fragile ! Nous demandons aux enseignants et accompagnateurs d’être vigilants au respect des conditions de bon déroulement des représentations : gestion du groupe, écoute, téléphone portable… Merci de vous présenter à l’accueil 20 minutes avant le début du spectacle pour rencontrer le responsable des relations publiques. L’ACTION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Vous souhaitez monter un projet artistique avec votre classe ? Nous sommes à votre écoute ! Cette saison, La Passerelle privilégie un véritable accompagnement du spectateur à la découverte du spectacle vivant avec des parcours imaginés pour toute la saison. Les parcours conçus par le service des Relations publiques et le professeur conseiller-relais théâtre sont adaptés aux classes et au niveau des élèves. Ils permettent aux élèves d’assister à trois spectacles minimum (3 spectacles pour 24 euros minimum) et pour approfondir cette sensibilisation à l’art et au processus de création, chaque parcours propose une visite guidée du théâtre, des ateliers de pratiques artistiques mais aussi des rencontres avec les artistes accueillis et l’équipe de La Passerelle. Pour en savoir plus, contactez-nous ! CONTACTS Anne-Laure Gouriou, attachée de relations avec le public : [email protected] / 02.96.68.18.44 Jean-François Grosset, professeur conseiller relais-théâtre : jean-franç[email protected] ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------LA PASSERELLE SCÈNE NATIONALE DE SAINT-BRIEUC BP 4133 – place de La Résistance 22041 Saint-Brieuc cedex 2 Accueil Billetterie 02.96.68.18.40 www.lapasserelle.info