Printemps 2015 - Hôpital Saint

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Croyez-y
Printemps-Été 2015
NUMÉRO 4.1
Une publication de l’Hôpital Saint-Boniface
Un simple câlin
peut faire le plus
grand bien
Améliorer l’expérience
du patient
Tova et Larry Vickar :
un don pour ne rien oublier
Éliminer un vilain
effet secondaire d’un
médicament important
Page couverture
Croyez-y
Croyez-y est une
publication de l’Hôpital
Saint-Boniface.
Lucette Parent, bénévole du Programme
des câlins, cajole un bébé dans l’Unité
néonatale de soins intensifs.
Lisez l’article à la page 7.
Photo de la page couverture : Carlos Fuentespina
Les bienfaits
de la peau du raisin
Croyez-y est publié deux
fois par année. Ce bulletin
bilingue est publié par l’Hôpital
Saint-Boniface et la Fondation
de l’Hôpital Saint-Boniface.
Il a pour but de vous informer
sur les améliorations apportées
aux soins aux patients, sur
les innovations dans le domaine
de la recherche et sur les
campagnes de financement. Les
renseignements sont également
disponibles en ligne à l’adresse
saintboniface.ca. Tous les
droits d’auteur appartiennent à
l’Hôpital Saint-Boniface.
Hôpital Saint-Boniface
409, avenue Taché
Winnipeg (Manitoba) R2H 2A6
Tél. : 204-233-8563
Améliorer la vie des personnes
atteintes d’insuffisance cardiaque
13
4
Centre de recherche de
l’Hôpital Saint-Boniface
351, avenue Taché
Winnipeg (Manitoba) R2H 2A6
Tél. : 204-235-3206
Téléc. : 204-235-0793
Rédacteurs : Stu Slayen,
Karine Verot
Graphisme : Bounce Design
Impression : Premier Printing
Photographie : Cory Aronec,
Robert Blaich, Carlos Fuentespina
PM 40064250
Retourner le courrier non
distribuable au Canada à :
Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface
409, avenue Taché, bur. C1026
Winnipeg (Manitoba) R2H 2A6
2 | Croyez-y | Printemps-Été 2015
Faire le lien
Combattre l’effet néfaste d’un
médicament anticancéreux sur
le cœur
Fondation de l’Hôpital
Saint-Boniface
409, avenue Taché, bur. C1026
Winnipeg (Manitoba) R2H 2A6
Tél. : 204-237-2067
Téléc. : 204-231-0041
12
Des transitions sécuritaires
Améliorer la sécurité des patients
avec des transitions de personne
à personne
8
14
La promesse
rassurante de la TAVI
Une valve de remplacement plus
sûre pour les patients fragiles
La cuisine du cœur
Transformer des ingrédients
frais en repas nutritifs
Au cours des dernières années,
nous avons mis l’accent sur
l’amélioration du flux des
patients hospitalisés pour nous
assurer qu’ils reçoivent les soins
dont ils ont besoin, lorsqu’ils
en ont besoin. Ces efforts ont
amené le personnel à apporter
de légers changements dans plusieurs secteurs
de l’Hôpital. Certains changements touchent la
réduction du nombre d’étapes à suivre avant une
intervention, alors que d’autres visent à assurer la
sécurité des patients durant leur hospitalisation.
Bon nombre de ces changements résultent des consultations
menées auprès des patients et des membres du personnel
pour obtenir des suggestions d’améliorations.
Les sondages sur la satisfaction des patients indiquent que
85 % des patients considèrent que les soins reçus à l’Hôpital
Saint-Boniface sont « excellents/très bons ». Par-dessus tout,
c’est l’information que les patients nous donnent sur les
secteurs à améliorer qui compte le plus. Ils veulent participer
aux décisions concernant les soins qu’ils reçoivent et ils
veulent savoir ce qui se passe et quand les choses arriveront.
Nous voulons aussi connaître l’opinion du personnel. À
l’automne 2014, un nombre record de personnes répondait
au sondage annuel auprès des employés. En effet, 64 % des
employés nous ont alors dit ce qu’ils pensaient dans le but de
nous aider à faire des changements à l’Hôpital. Les résultats
du sondage ont confirmé ce que nous savions déjà. Nos
employés sont engagés. Ils sont dévoués à leur travail et à
l’Hôpital et déterminés à améliorer les soins aux patients.
En invitant les patients à participer à leurs soins et en les
gardant informés, et en mobilisant les patients, les familles
et les employés, nous croyons que nous apportons des
changements concrets à l’Hôpital Saint-Boniface.
Nous espérons que vous vous joindrez à nous dans nos efforts
soutenus pour améliorer les soins aux patients.
Il faut tout un village pour
soigner, pour faire des
découvertes et pour réconforter.
Voilà comment je vois l’Hôpital
Saint-Boniface, comme un village.
J’ai ressenti beaucoup de joie et
d’admiration en voyant ce village, cette
communauté, en action. Il est évident à
mes yeux que diverses contributions sont nécessaires pour faire
fonctionner ce village.
Il y a les médecins qui traitent les patients avec compassion. Il y
a le personnel infirmier, les auxiliaires, les travailleurs sociaux, les
thérapeutes et les autres professionnels qui apportent réconfort
et guérison. Il y a les chercheurs qui rêvent de faire des progrès
scientifiques dans les soins de santé et qui font tout pour y
arriver. Vous ferez la connaissance de quelques-unes de ces
personnes dans le présent numéro de Croyez-y.
En plus de ceux et celles qui interviennent directement auprès
des patients, il y a de nombreuses autres personnes qui font
fonctionner notre village : le personnel qui prépare et sert les
repas; le personnel d’entretien qui voit au bon fonctionnement
de nos installations, les administrateurs qui dirigent et
organisent, le personnel qui garde l’Hôpital propre et réduit les
risques d’infection et les bénévoles qui jouent de la guitare pour
les patients au Service de soins palliatifs, qui travaillent à la
boutique de cadeaux, et bien plus.
Notre village vous inclut aussi. Nos patients. Nos visiteurs.
Nos donateurs.
Dans le présent numéro, vous ferez la connaissance de Tova et
Larry Vickar, qui sont d’importants donateurs et des bénévoles
actifs. Vous lirez aussi un article sur la famille Beelaert qui a
créé un fonds de dotation, ainsi que sur Teresa Wareham qui est
donatrice depuis 25 ans. Vous pourrez aussi en savoir plus sur un
don spécial à la mémoire de Tracy Huynen.
Dans le prochain numéro de Croyez-y, qui paraîtra à l’automne,
vous découvrirez Paul Albrechtsen qui a récemment fait un
don remarquable de 5 millions de dollars à la Fondation de
l’Hôpital Saint-Boniface, pour la recherche. Il s’est montré d’une
extrême générosité.
Donc, bien qu’il faille « un village » pour diriger avec succès un
hôpital, la bonté est au cœur des gens. Je le constate tous les jours,
dans notre village. Je vous en suis très reconnaissant.
Dr Michel Tétreault
Président-directeur général
Hôpital Saint-Boniface
Charles LaFlèche, cma, fcma
Président-directeur général
Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface
Printemps-Été 2015 | Croyez-y | 3
Des transitions sécuritaires
Les infirmières Rita Picton et Kary McCorrie procèdent à un rapport
de personne à personne avant de transférer un patient en chirurgie.
Les transitions relatives aux soins sont des moments pivots dans
le parcours des patients à l’Hôpital Saint-Boniface. Les transitions
les plus importantes concernent le transfert d’un patient d’un
service à un autre. Durant les transitions, l’information sur
le patient, y compris ses antécédents et sa situation actuelle,
doit être transmise à l’équipe qui prend en charge le patient.
La communication entre les équipes soignantes est essentielle
à la sécurité des patients et au bon déroulement des transferts.
Dans le but d’améliorer la sécurité et le flux des patients,
le Programme de chirurgie a commencé à mettre en place
des pratiques de transfert des patients et a trouvé des moyens
de réduire les erreurs.
« Le risque de perte d’information est élevé durant les
transitions, explique Lance Barber, directeur du Programme
de chirurgie. Nous avons pensé que des échanges en personne
permettraient d’améliorer la concentration, l’engagement et
la sécurité des transferts. »
Le personnel du Programme de chirurgie a été le premier
à mettre en place les rapports de personne à personne pour les
changements de postes de travail qui sont maintenant utilisés
dans tout l’hôpital. Cette approche en matière de transitions est
similaire. Un échange d’information est fait en personne entre
les membres du personnel infirmier qui suivent une liste de
vérification standard visant à partager l’information essentielle
concernant un patient.
Les patients vivent des transitions de personne à personne
durant leur hospitalisation lorsqu’une chirurgie est nécessaire,
lorsqu’ils passent des Services d’urgence aux unités des patients
4 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Hôpital
hospitalisés, du bloc préopératoire à la salle d’opération, de la
salle d’opération à la salle de réveil postanesthésie et de la salle
de réveil à l’unité postchirurgie.
Les patients et les familles sont encouragés à participer aux
échanges durant les transitions de personne à personne.
Le personnel infirmier documente l’information pouvant être
importante, y compris les allées et venues des membres de la
famille durant la chirurgie et la façon de communiquer avec eux.
« Les transitions de personne à personne sont des échanges
à trois interlocuteurs, soit le personnel infirmier qui laisse le
patient, le personnel infirmier qui le reçoit et le patient ou sa
famille, explique Brenda Van Walleghem, chef d’équipe pour
le Programme de chirurgie. Les patients sont encouragés à
partager toute information additionnelle ou à corriger tout
renseignement erroné. »
Depuis la mise en œuvre des transitions de personne à personne,
les patients sont transférés plus rapidement et avec moins de
délais dans les soins, ce qui améliore le flux des patients dans le
Programme de chirurgie. Les patients reçoivent aussi des soins
plus sécuritaires, avec moins de dédoublements, d’erreurs et de
pertes d’information.
« Il n’y a eu aucun changement au niveau des personnes et des
lieux des transferts des soins, mais notre façon d’interagir est
différente et la qualité des transferts des soins s’est améliorée,
dit Heather Nowak, ancienne chef d’équipe du Programme de
chirurgie. Comme nous suivons un processus normalisé, les
équipes soignantes échangent des informations plus complètes
sur le patient. »
Améliorer l’expérience
vécue par les patients
« Avec la réduction des étapes, les patients
se sentent plus en confiance. »
L’aide-soignant Eric Flett transporte une patiente pour une intervention.
Plus de 335 interventions sont
effectuées chaque jour au Service
d’imagerie diagnostique (ID) de
l’Hôpital Saint-Boniface, notamment de
l’imagerie par résonance magnétique,
des tomodensitogrammes et des
radiographies. Pour bien des gens, les
examens sont une source d’anxiété
et les interventions hospitalières
peuvent sembler être une série d’étapes
déroutantes qui s’accompagnent de
périodes d’attente et de délais pour
recevoir des soins.
En cherchant à réduire les temps d’attente
et à améliorer le flux des patients, l’équipe
d’ID a identifié des raisons pour expliquer
les délais : le processus d’inscription des
patients non hospitalisés qui viennent
pour un examen et les délais associés au
transport des patients hospitalisés qui
doivent être déplacés pour l’occasion et
ramenés à leurs chambres.
L’équipe d’ID a commencé par apporter de
petits changements en vue d’améliorer les
temps d’attente des patients externes qui se
présentaient pour un tomodensitogramme
de l’abdomen et qui devaient attendre de
10 à 102 minutes une fois arrivés sur place
avant de passer l’examen.
« Lorsque nous avons étudié le processus,
nous avons constaté qu’il y avait 11 étapes
à franchir avant que les patients puissent
avoir leur tomodensitogramme, explique
Ken Nazeravich, technologue responsable
des tomodensitogrammes. Les patients
devaient se présenter de nombreuses fois à
l’accueil et il y avait des étapes superflues,
comme revêtir une chemise d’hôpital. Il y
avait des répétitions dans le processus. »
Avec l’aide des patients et du personnel,
l’équipe a apporté des changements
afin de réduire les temps d’attente et
améliorer l’expérience des patients. Les
lettres remises aux patients concernant
leur rendez-vous ont été adaptées pour
leur indiquer de se vêtir en conséquence,
éliminant ainsi la nécessité de revêtir une
chemise d’hôpital. On ajoute aussi une
carte pour les aider à s’orienter. L’équipe
a aussi modifié le processus d’inscription
pour les patients répétitifs, réduisant ainsi
la quantité d’information devant être
recueillie par les préposés.
En mettant l’accent sur l’information
et les étapes essentielles aux soins des
patients, l’équipe a pu éliminer sept
étapes du processus d’inscription.
Le temps écoulé entre l’inscription et
le tomodensitogramme a été réduit à
7,5 minutes en moyenne, bien en deçà
de l’objectif de 10 minutes. Les patients
répétitifs ont remarqué une différence.
« Avec la réduction des étapes, les patients
se sentent plus en confiance, affirme
Charlene Ferrier, chef des opérations de
l’imagerie diagnostique. Ils savent ce que
l’on attend d’eux et que nous comprenons
que leur temps est précieux. »
Pour les patients hospitalisés, les délais
peuvent prolonger l’hospitalisation. Des
porteurs transportent les patients entre les
secteurs de l’Hôpital pour les interventions.
Chaque secteur de l’imagerie diagnostique
utilisait son propre système pour désigner
les porteurs. Les patients des secteurs à
fortes demandes attendaient donc plus
longtemps.
« Les patients devaient attendre de
deux à 110 minutes pour qu’un porteur
les transporte pour leur intervention,
affirme Helena Twerdun, chef de
l’Imagerie diagnostique. Il était prioritaire
de transporter les patients pour les
interventions. Une fois l’examen terminé,
certains patients devaient attendre
longtemps avant qu’un porteur les ramène
dans leur service. »
Le Service d’imagerie diagnostique
a essayé et mis en place le système
électronique Trip Tracker qui est mis à
jour en temps réel pour l’affectation des
porteurs. Les porteurs sont maintenant
affectés en fonction de la demande et
de la priorité plutôt qu’en fonction de
l’emplacement du patient ou du porteur et
de l’examen requis.
« Le nouveau système a permis de réduire
l’attente pour les patients, explique
Ken Nazeravich. Dès que l’examen
est terminé, nous utilisons le système
électronique pour demander à un porteur
de ramener le patient dans son service.
Dans 85 % des cas, les demandes sont
acceptées dans les cinq minutes. Les
patients retournent dans leur service plus
rapidement et les temps d’attente ont été
considérablement réduits. »
Hôpital | Printemps-Été 2015 | Croyez-y | 5
« Un protocole d’AVC en salle
d’urgence, immédiatement »
« J’étais assis dans mon salon lorsque j’ai
eu l’impression d’avoir des problèmes de
vision. Je voyais, mais il y avait des points
et des lignes noires dans mon œil droit.
J’ai dit à mon épouse que je pensais que
quelque chose n’allait pas. »
Bob Bond était alors victime d’un
accident vasculaire cérébral (AVC). Sa
femme Ellie a appelé une ambulance.
Après avoir vérifié les antécédents de
M. Bond, les ambulanciers paramédicaux
l’ont rapidement amené à l’Hôpital
Saint-Boniface tout en lançant le
protocole d’AVC.
En cas d’AVC, le temps est un facteur
essentiel. Le protocole d’AVC a été mis
en œuvre à l’Hôpital Saint-Boniface il y a
plus de dix ans afin de réunir rapidement
une équipe soignante pour accélérer le
diagnostic et le traitement éventuel des
patients qui pourraient être victimes
d’un AVC.
Les patients sont alors amenés directement
aux services d’urgence et sont évalués par
le personnel infirmier et un médecin. Après
des analyses sanguines et un cardiogramme,
les patients passent un tomodensitogramme
pour l’évaluation de leur état.
Un neurologue est appelé pour l’évaluation
du patient et pour discuter avec les
6 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Hôpital
membres de la famille afin de déterminer
à quel moment sont apparus les premiers
signes de l’AVC. Les facteurs de risque
sont aussi évalués, y compris l’âge du
patient et ses antécédents médicaux, ainsi
que l’étendue des dommages avant de
déterminer si le patient recevra un tpa, un
médicament thrombolytique utilisé pour
dissoudre les caillots sanguins et qui peut
faciliter le rétablissement et réduire la
gravité d’un AVC.
La thrombolyse peut être pratiquée en
toute sécurité dans les quatre heures et
demie suivant l’apparition des symptômes
d’un AVC. À l’Hôpital Saint-Boniface, le
médicament est habituellement donné
dans la période de 45 minutes à une heure
suivant l’arrivée d’un patient.
« La thrombolyse est un traitement très
risqué, explique le Dr Ron Steigerwald,
directeur clinique des Services d’urgence
de l’Hôpital Saint-Boniface. Si le traitement
est pratiqué de façon inadéquate ou après
la période de quatre heures et demie, le
risque d’hémorragie au cerveau est accru et
des effets irréversibles pourraient entraîner
des complications. »
Bob Bond a eu une thrombolyse. Il a aussi
été envoyé au Centre des sciences de la santé
pour une deuxième intervention visant à
Le Dr Ron Steigerwald, directeur
clinique des Services d’urgence
extraire un caillot de sang derrière son œil.
« On devient nerveux quand on subit
quelque chose comme ça, mais j’avais
l’impression que l’on s’occupait bien de moi
et que les gens qui me soignaient étaient
dévoués et faisaient leur travail au meilleur
de leurs compétences, dit M. Bond. J’étais
très calme pendant mon traitement. »
Les patients qui reçoivent une thrombolyse
ne se rétablissent pas nécessairement
complètement. Toutefois, le traitement
peut améliorer leurs résultats cliniques.
Bien que M. Bond n’a pas retrouvé
entièrement la vue dans son œil droit, le
traitement lui a permis de ne pas perdre
complètement sa vision.
« Avant la mise en œuvre du protocole
d’AVC (thérapie lytique), nous n’avions
pas de médicaments à offrir aux
patients victimes d’un AVC, précise Dan
Gladish, infirmier clinicien en soins
cérébrovasculaires à l’Hôpital
Saint-Boniface. Nous faisions notre
possible pour traiter les symptômes. Avec
la thrombolyse, les patients qui auraient
autrement pu perdre une grande partie de
leurs capacités et se retrouver en fauteuil
roulant après un AVC peuvent parfois
quitter l’hôpital avec un cadre de marche.
C’est une nette amélioration. »
Réconforter
les plus petits patients de
l’Hôpital Saint-Boniface
« Il n’y avait aucun
doute dans mon esprit
que j’allais adorer cette
expérience. »
Lucette Parent, bénévole du Programme des câlins
Un contact réconfortant peut faire une énorme différence dans
la vie des bébés de l’Unité néonatale de soins intensifs (UNSI)
de l’Hôpital Saint-Boniface.
En mai 2014, le Service de bénévolat de l’Hôpital Saint-Boniface
lançait le Programme des câlins pour lequel des bénévoles
passionnés ont été recrutés afin de donner de l’amour et des
câlins aux plus petits patients de l’Hôpital Saint-Boniface.
« Le fait de prendre un bébé, de lui parler et de lui chanter une
chanson peut réellement être bénéfique, explique Sue McMahon,
chef d’équipe du programme à l’UNSI. Même si les parents
tiennent à être constamment aux côtés de leur enfant, cela n’est
pas toujours possible. »
aussi une visite pour que les bénévoles se familiarisent avec
les éléments visuels et sonores de l’UNSI.
Les parents qui acceptent que leurs bébés soient cajolés par des
bénévoles sont soulagés d’apprendre que leurs enfants recevront
la chaleur humaine dont ils ont besoin durant leur absence.
« À certains moments, les bébés peuvent être très agités, mais
après quelques minutes, ils commencent à se détendre, explique
Mme Parent. On constate qu’ils respirent mieux. Avec un simple
contact corporel, ils se calment et s’endorment souvent. »
Lucette Parent a été l’une des premières bénévoles à participer
au Programme des câlins.
Le contact physique est important pour que les bébés se
développent, grandissent et prennent des forces. Bien que les
bénévoles ne sont pas responsables des soins aux patients, ils
jouent un rôle que le personnel infirmier de l’UNSI et les parents
sont réellement en mesure d’apprécier.
« J’aime beaucoup les bébés. Lorsque j’ai entendu parler de ce
programme, je me suis tout de suite portée volontaire, affirme
Mme Parent. Il n’y avait aucun doute dans mon esprit que j’allais
adorer cette expérience. »
« C’est difficile pour une infirmière débordée de voir un bébé
pleurer alors qu’il aurait simplement besoin d’être pris ou bercé
ou qu’on lui parle, mentionne Mme McMahon. Le personnel sait
très bien que les cajoleries profitent aux bébés. »
Les bénévoles reçoivent une formation spéciale avant d’entrer
dans l’UNSI pour la première fois. Ils reçoivent de l’information
sur la prévention des infections, l’importance d’une bonne
hygiène des mains et la reconnaissance des signes indiquant
qu’un bébé a des problèmes ou est stressé. La formation inclut
Pour sa part, Mme Parent est heureuse de savoir qu’elle fait
quelque chose de bénéfique pour les bébés de l’UNSI en donnant
une attention particulière aux bébés qui en ont le plus besoin.
« Lorsque je me présente pour mon service bénévole, je sais que
je vais donner beaucoup d’amour. »
Si vous souhaitez devenir bénévole pour le Programme des câlins, veuillez remplir
le Formulaire de demande du Service de bénévolat que vous trouverez à l’adresse
www.sbgh.mb.ca/contactUs/volunteer4_fr.html.
Hôpital | Printemps-Été 2015 | Croyez-y | 7
« Cette cuisine a
une longue histoire,
et nous en sommes
très fiers. »
Grazyna Cwiartka prépare des sandwiches aux œufs durs pour les patients.
La cuisine du cœur
En entrant dans la cuisine de l’Hôpital Saint-Boniface, on
a l’impression de remonter le temps. Construite en 1955, la
cuisine est restée relativement la même, de l’aire de préparation
des repas jusqu’aux frigos en bois d’origine, alignés le long des
murs.
L’Hôpital Saint-Boniface est l’un des derniers hôpitaux de
Winnipeg à avoir une cuisine sur place, avec le Centre des
sciences de la santé. Tous les autres hôpitaux reçoivent des repas
préparés par une cuisine centrale.
« Cette cuisine a une longue histoire, et nous en sommes très
fiers, explique Karen Arbez, superviseure des achats pour
les Services alimentaires des patients. Beaucoup d’employés
travaillent ici depuis des années pour préparer les repas faits
maison destinés aux patients. »
À 6 h tous les matins, la cuisine prend vie. Au cours des 15
heures qui vont suivre, il y aura un véritable branle-bas pour
transformer les ingrédients frais en repas nutritifs pour les
patients. La cuisine fonctionne comme une machine bien rodée.
Chaque jour, on y prépare plus de 1 180 repas et collations pour
environ 400 patients. Les cuisiniers préparent la nourriture
8 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Hôpital
en suivant un menu d’une semaine qui propose une variété de
choix quotidiens, y compris des repas végétariens, végétaliens et
casher, afin de répondre aux besoins des patients.
« Une cuisine sur place offre une grande flexibilité, ajoute Carla
Williams, gestionnaire des Services alimentaires des patients.
Il se pourrait que nous recevions une demande pour un menu
végétarien en purée. Nous serions alors capables de prendre un
repas végétarien préparé sur place et de le réduire en purée. Nous
prenons ce que nous avons et faisons preuve de créativité. »
Le personnel de la cuisine veut faire mentir la règle voulant
que la nourriture d’hôpital goûte la nourriture d’hôpital. Tous
les plats, de la soupe aux plats principaux, en passant par
les desserts, sont entièrement préparés par les cuisiniers de
l’hôpital, et les patients remarquent la différence. Le personnel
de la cuisine garde un dossier rempli de commentaires positifs
et de notes des patients.
« Lorsqu’on apporte un repas à un patient, il est content de nous
dire qu’il sait de quoi il s’agit, affirme Marion Zulyniak, préposée
aux Services alimentaires. Ils reconnaissent ce qu’ils mangent. »
La préposée Cheryl Procillo pèse
des portions de sa sauce à la
viande maison.
Les demandes spéciales
Avec une pléthore d’ingrédients bruts à sa
disposition, la préposée aux casse-croûte Cheryl
Procillo peut concocter rapidement divers plats
sur demande. Qu’il s’agisse d’une lasagne rapide ou
d’une quiche sans croûte, elle répond aux demandes
spéciales pour les patients en soins palliatifs et les
autres patients de l’hôpital. Son amour de la cuisine
se voit dans les plats qu’elle prépare.
« J’invente des recettes comme
je le ferais à la maison, dit
Mme Procillo. Nous mettons de
l’amour et du cœur dans nos plats
pour nos patients, voilà ce pour
quoi nous sommes ici. »
La préparation des repas pour les patients de l’Hôpital
Saint-Boniface n’est pas une mince tâche, le personnel de la
cuisine doit jouer plusieurs rôles pour nourrir les patients.
Le personnel responsable du contrôle des ingrédients suit les
recettes et pèse les ingrédients pour les cuisiniers afin de s’assurer
que les plats sont réussis chaque fois. Le personnel de la production
tranche et coupe les légumes, les assistants en boulangerie préparent
les pains et les biscuits faits maison et les trancheurs préparent
la viande et les garnitures pour les centaines de sandwiches faits
chaque jour. La nourriture préparée arrive à la chaîne d’assemblage
des plateaux où le personnel prépare les plateaux en fonction des
besoins alimentaires des patients.
« Nous pouvons apporter des ajustements au régime alimentaire
d’un patient d’un repas à l’autre, explique Paula Zurbyk, superviseure
de la qualité et des normes des Services alimentaires des patients.
Lorsqu’on prépare les repas sur place, on peut faire rapidement des
ajustements et répondre aux besoins particuliers. » Michael Roache prépare des plats
de soupe maison pour la chaîne
d’assemblage des plateaux.
La cuisine en chiffres
moyen d’un repas
2,62 $ : coût
pour un patient.
7,86 $ :
coût moyen des trois repas,
des collations, du matériel
d’alimentation par voie orale et
des fournitures alimentaires par
patient, par jour.
d’heures d’activités
15 : nombre
quotidiennes dans la cuisine.
de tâches courantes dans la
46 : nombre
cuisine.
100 :
nombre d’employés à temps
plein, à temps partiel et
occasionnels dans la cuisine.
de bœuf à soupe
5 000 kg : osutilisés
par année.
à cheveux utilisés
21 500 : filets
chaque année.
de lait distribuées aux
258 418 : boîtes
patients en 2014.
430 700 :
repas servis par année.
Hôpital | Printemps-Été 2015 | Croyez-y | 9
Sortir de la noirceur
La SMTr donne des résultats exceptionnels
pour le traitement de la dépression
« La SMTr m’a redonné la vie. »
Pour Dean Weiss, la dépression était synonyme de noirceur. Elle
lui causait du stress, affectait ses relations et compromettait
son système immunitaire. Pour M. Weiss, comme pour des
millions d’autres Canadiens, la vie s’est arrêtée net à cause de la
dépression clinique.
Les choses ont changé en 2010, grâce à la stimulation
magnétique transcrânienne répétitive (SMTr). Le traitement se
fait à l’aide d’un appareil spécial qui stimule l’activité cérébrale
par l’application d’un champ magnétique pulsé. Mise à part une
légère irritation du cuir chevelu, le traitement est indolore et
plus de la moitié des patients qui utilisent l’appareil obtiennent
d’excellents résultats.
« La SMTr m’a redonné la vie », affirme M. Weiss, un étudiant
marié et père d’une adolescente.
Dre Mandana Modirrousta,
directrice de la neurostimulation
et de la neuropsychiatrie à
l’Hôpital Saint- Boniface
pas bien aux médicaments traditionnels, la SMTr est une
solution remarquable. »
La Dre Modirrousta, et d’autres experts dans le monde, ont
découvert que la SMTr est aussi un outil efficace pour le
traitement des troubles obsessionnels-compulsifs et des
symptômes postcommotionnels et pourrait même aider les
patients qui présentent des signes de prédémence. Les études
cliniques de la Dre Modirrousta aideront à révéler le plein
potentiel de ce traitement.
« C’est extraordinaire lorsqu’on voit les gens réagir au
traitement, dit-elle. J’aimerais que nous obtenions un deuxième
appareil de SMTr pour pouvoir traiter plus de gens, faire plus de
découvertes et réduire les temps d’attente. »
Toutefois, en 2010, M. Weiss faisait face à un inconvénient. En
effet, il n’y avait aucun appareil de SMTr à Winnipeg et il devait
alors se rendre à Toronto. La situation est différente aujourd’hui.
Grâce aux donateurs de la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface,
l’Hôpital Saint-Boniface a désormais un appareil de SMTr
depuis 2012.
Pour le moment, l’attente est de trois mois. Les nouveaux
patients qui ont recours à la SMTr ont habituellement besoin de
20 à 30 traitements, d’environ une heure chacun. En quelques
semaines, d’après la Dre Modirrousta, « le cerveau est rééduqué ».
Les patients comme Dean Weiss ont besoin d’un accès
occasionnel à l’appareil pour des traitements « d’entretien », car
les effets ont tendance à s’estomper.
« La SMTr est utilisée pour traiter la dépression depuis
2002, explique la Dre Mandana Modirrousta, directrice de
la neurostimulation et de la neuropsychiatrie à l’Hôpital
Saint-Boniface. Pour de nombreux patients qui ne répondent
« La dépression est reconnue comme facteur de risque des
maladies du cœur. D’ici 2020, la dépression sera la deuxième cause
d’incapacité en importance à l’échelle mondiale, ajoute-t-elle.
La SMTr peut changer les choses. Elle sauve des vies. » 10 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Recherche
Les graines de lin moulues peuvent-elles
remplacer les médicaments traditionnels?
Un essai en cours vise à en établir la preuve
Le Dr Grant Pierce et les membres de son
équipe du Centre canadien de recherches
agroalimentaires en santé et médecine
(CCRAM) de l’Hôpital Saint-Boniface
savent que les graines de lin moulues
sont plus efficaces que les médicaments
traditionnels pour le traitement de
l’hypertension artérielle.
Ils le savent et maintenant ils veulent le
prouver.
L’équipe a mis sur pied un essai clinique
sur 100 personnes de la région pour
démontrer que les graines de lin moulues
peuvent réduire l’hypertension artérielle
et prévenir son apparition. Dans environ
un an et demi, le Dr Pierce s’attend à
détenir suffisamment de preuves pour
promouvoir le changement des directives
en matière de traitement au Canada et
peut-être à l’échelle mondiale.
« Nous y travaillons depuis des années et
la science est rigoureuse, dit le Dr Pierce,
directeur général de la recherche à
l’Hôpital Saint-Boniface. Toutefois, nous
ne voulons pas nous contenter d’avoir
de bonnes pratiques scientifiques. Nous
voulons faire une forte impression. »
« La nécessité de trouver une solution
mondiale à l’hypertension se fait pressante,
affirme Stephanie Caligiuri, une étudiante
au doctorat qui travaille à cette étude.
En 2013, l’Organisation mondiale de la
santé déclarait que l’hypertension était le
principal facteur de risque de mortalité.
Elle peut mener à une crise cardiaque, à un
AVC, à la cécité et à l’insuffisance rénale. »
« L’hypertension est la principale cause
de décès chez les femmes et la deuxième
en importance chez les hommes. Il s’agit
Stephanie Caligiuri, étudiante au doctorat
d’un problème beaucoup plus grave que
le taux élevé de cholestérol. Dans chaque
tranche de 20 personnes qui auront
une longévité moyenne, 19 d’entre elles
feront éventuellement de l’hypertension
artérielle, ajoute le Dr Pierce. Il y a aussi
un coût économique. Au Canada, j’estime
que l’hypertension coûte à notre économie
environ 7 milliards de dollars par année. »
Mme Caligiuri dit que les graines de lin
moulues sont très prometteuses, car
seulement 20 % des personnes à qui on
a prescrit des médicaments pour traiter
l’hypertension les prennent régulièrement.
« Certaines personnes n’ont pas les moyens
de se payer des médicaments et d’autres
n’aiment pas leurs effets secondaires.
Les personnes qui ne prennent pas leurs
médicaments sont souvent celles que nous
voyons arriver à l’hôpital à la suite d’une
crise cardiaque, dit Stephanie Caligiuri.
Dans les pays en voie de développement,
beaucoup de gens n’ont tout simplement
pas accès aux médicaments. Les graines de
lin coûteraient moins cher et seraient plus
accessibles. »
Il est important de souligner que pour
que les graines de lin puissent traiter
l’hypertension artérielle, elles doivent
être moulues. « On ne peut pas digérer
les graines entières, précise Mme Caligiuri.
Lorsqu’elles sont moulues, les produits
bioactifs contenus dans les graines de lin
sont plus accessibles à l’organisme. »
Les graines moulues fournissent à
l’organisme des acides gras oméga-3,
des fibres, des antioxydants et de la
L-arginine, un aminoacide extrêmement
bénéfique. Ensemble, ces ingrédients
réduisent l’inflammation étroitement
liée à l’hypertension artérielle. La dose
quotidienne recommandée est de 30
grammes, ou trois cuillères à soupe combles.
Il y a encore des places pour l’étude
clinique, fait remarquer Mme Caligiuri.
« Nous cherchons des personnes avec
une hypertension artérielle de stade 1
(entre 140/90 et 159/99), qui ne prennent
pas encore de médicaments contre
l’hypertension et qui n’ont pas de maladie
artérielle périphérique », dit-elle.
Les participants doivent se présenter à
cinq reprises sur une période de six mois.
« Les gens qui participent à l’essai ont la
chance de déguster de délicieux aliments
préparés avec des graines de lin moulues,
notamment des bagels, des barres de
céréales et des muffins, mentionne
Mme Caligiuri. Nous sommes assez
certains qu’ils aimeront aussi voir leur
hypertension artérielle diminuer. » Pour en apprendre plus sur l’essai clinique, veuillez composer le 204-801-8593
ou envoyer un courriel à l’adresse [email protected].
Recherche | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 11
Les bienfaits de la peau du raisin
Clarifier le lien entre le
resvératrol
Xxx
et la santé du cœur
Lors d’un congrès international qui a eu lieu à la fin de 2014, il
est devenu encore plus évident pour le Dr Thomas Netticadan
que le milieu médical mondial était foisonnant d’idées et
d’observations concernant le resvératrol, mais aussi que l’Hôpital
Saint-Boniface occupe une place de choix dans ce domaine.
« Ce que nous faisons à l’Hôpital Saint-Boniface est unique au
monde, car nous étudions précisément les effets du resvératrol
sur les patients souffrant d’insuffisance cardiaque », explique le
Dr Netticadan qui a fait une présentation et a dirigé une séance.
Il faisait aussi partie du groupe de travail sur le resvératrol
durant le congrès. « Nous nous faisons remarquer auprès de nos
collègues internationaux. »
Le resvératrol est un composé présent dans la peau des raisins
de couleur foncée et dans certains petits fruits. Dans ses
formes concentrées, il a été démontré qu’il avait des effets
considérablement bénéfiques pour le diabète, les infections
cutanées et d’autres problèmes de santé en raison de ses
propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
« Nous avons déjà fait un travail considérable pour démontrer
que le resvératrol peut freiner la progression de l’hypertrophie
cardiaque (le développement excessif et dangereux du muscle
cardiaque), explique la Dre Shelley Zieroth, cardiologue.
Maintenant, nous voulons savoir comment le resvératrol peut
améliorer la vie des gens qui vivent avec une insuffisance
cardiaque chronique. »
Après des années de travail préliminaire en laboratoire, la
recherche est maintenant à l’étape des essais cliniques. Ainsi, on
sélectionne et on observe des patients qui répondent à certains
12 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Recherche
(de gauche à droite) : Drs Malik, Netticadan
et Zieroth sont des chefs de file mondiaux
de la recherche sur le resvératrol.
« Ce que nous faisons à l’Hôpital
Saint-Boniface est unique au monde. »
critères précis alors qu’ils prennent du resvératrol. L’insuffisance
cardiaque fait en sorte que le cœur ne fait pas circuler une
quantité suffisante de sang. L’étude inclut des personnes dont la
« fraction d’éjection » – une mesure de l’efficacité du cœur – est
inférieure à 40 %.
« Nous aimerions inclure une quarantaine de patients qui
ont des symptômes stables. Nous observerons comment le
resvératrol complète les médicaments actuels pour soulager
certains des symptômes de l’insuffisance cardiaque, notamment
l’essoufflement, l’enflure et la fatigue, précise la Dre Amrit Malik,
cardiologue. Nous les suivrons de près pendant un an, puis nous
publierons les résultats. »
Pour les Drs Netticadan, Zieroth et Malik, il est très stimulant de
faire de la recherche sur le resvératrol en ce moment.
« Je pense que nous sommes sur le point de tirer des conclusions
importantes et, qu’avec plus de recherches, nous pourrions
peut-être même découvrir que le resvératrol peut contribuer à
prévenir l’insuffisance cardiaque, ajoute le Dr Netticadan. Nous
sommes reconnaissants envers la Fondation de l’Hôpital
Saint-Boniface et ses donateurs qui contribuent à la réalisation
de ces percées. »
Faire le lien
Un chercheur établit un lien entre
un médicament contre le cancer et
la santé du cœur
« Il s’agit du même
gène qui est activé par
une crise cardiaque. »
Dr Kirshenbaum, chercheur principal, Biologie des gènes
cardiaques, Institut des sciences cardiovasculaires du
Centre de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface
La doxorubicine, ou DOX dans sa
forme abrégée, est un médicament
anticancéreux efficace qui est prescrit
depuis environ un quart de siècle. Il est
plus souvent utilisé dans le traitement
des leucémies et des lymphomes, ainsi
que des cancers du sein, de l’utérus, des
ovaires, de la vessie et des poumons.
Donc, bien que la DOX soit efficace pour
détruire les cellules cancéreuses, elle
déclenche aussi un effet qui détruit les
cellules cardiaques. Les preuves sont solides.
Des données montrent même que les
personnes qui reçoivent de la DOX durant
l’enfance sont plus susceptibles de souffrir
d’insuffisance cardiaque en vieillissant.
Toutefois, son efficacité s’accompagne
d’un effet secondaire important, soit une
forte incidence d’insuffisance cardiaque.
Le Dr Lorrie Kirshenbaum a découvert la
source de cet effet secondaire et est en voie
de confirmer une façon de le combattre.
Le Dr Kirshenbaum, qui est aussi
professeur de physiologie et titulaire
d’une chaire de recherche du Canada en
cardiologie moléculaire à l’Université
du Manitoba, est l’auteur principal d’un
article publié récemment et qui décrivait
le phénomène du gène Bnip3. Il s’agit
d’une découverte importante qui pourrait
améliorer la vie des patients atteints de
cancer qui reçoivent de la DOX.
« La doxorubicine active un gène
appelé Bnip3. Lorsque le gène Bnip3 est
activé, il devient meurtrier, explique le
Dr Kirshenbaum, chercheur principal,
Biologie des gènes cardiaques à l’Institut
des sciences cardiovasculaires du Centre
de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface.
Il s’agit du même gène qui est activé
par une crise cardiaque. Des cellules
cardiaques meurent, sans se régénérer et
l’insuffisance cardiaque congestive finit
par faire son apparition. »
Maintenant que l’on comprend le
mécanisme, le Dr Kirshenbaum et
ses collègues s’efforcent de résoudre
le problème.
« Notre objectif consiste à trouver un moyen
d’empêcher l’activation du gène Bnip3
par la DOX, précise le Dr Kirshenbaum. Je
pense que nous y arriverons d’ici cinq ans,
mais je crois que nous développerons un
médicament inhibiteur qui pourra être
pris avec la DOX pour garder le gène Bnip3
inactif dans le cœur, sans compromettre
la capacité du médicament à détruire les
cellules cancéreuses. »
Puisque la DOX est très utilisée, de
nombreuses personnes pourraient
en profiter. « C’est très excitant, car le
parcours menant au développement
d’un inhibiteur laisse entrevoir un
nouveau champ de recherche, ajoute le
Dr Kirshenbaum. Nous étudions depuis
longtemps le rôle du gène Bnip3 dans
l’insuffisance cardiaque, ce qui nous
place en position de faire la découverte
concernant la DOX. Cette expérience
témoigne des progrès scientifiques et
montre comment nos travaux, et les
travaux des autres, peuvent mener à des
découvertes vraiment très importantes. »
Le Dr Kirshenbaum et son équipe
remercient la Fondation de l’Hôpital
Saint-Boniface et ses donateurs pour le
rôle qu’ils jouent dans la recherche. « Le
soutien de la Fondation est essentiel pour
nous aider à progresser dans notre travail,
affirme le Dr Kirshenbaum. La générosité
rend les découvertes possibles. » Recherche | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 13
Dr Alan Menkis, directeur médical du Programme des sciences
cardiaques de l’Office régional de la santé de Winnipeg
La promesse rassurante de la TAVI
Une intervention valvulaire redonne un second souffle aux patients
Lorsqu’il est question de chirurgie
cardiaque, plus c’est simple, mieux c’est.
Dans cette optique, une intervention
relativement nouvelle appelée
« implantation de valves aortiques
par voie percutanée, » ou TAVI, est
effectivement plus simple.
L’intervention est pratiquée en cas de
sténose aortique, soit le rétrécissement de
la valve aortique, souvent attribuable à une
accumulation de calcium. Lorsque la valve
aortique ne fonctionne pas adéquatement,
le cœur n’arrive pas à faire circuler
efficacement le sang dans l’organisme.
« Avant la TAVI, la chirurgie était la seule
option pour réparer ou remplacer une
valve. Pour les patients à risques faibles
ou moyens, la chirurgie reste encore la
meilleure solution, explique le Dr Alan
Menkis, directeur médical du Programme
des sciences cardiaques de l’Office régional
de la santé de Winnipeg basé à l’Hôpital
Saint-Boniface. Pour les patients plus
âgés, fragiles ou à risques élevés, la TAVI
offre de grands avantages. Le domaine est
en constante évolution et notre équipe
de TAVI continuera de recommander
et d’offrir des options aux patients en
fonction de leurs besoins individuels. »
La TAVI a été pratiquée pour la première
fois en 2002 et la méthode actuelle est
utilisée depuis 2006. L’intervention se
déroule comme suit : on utilise une
petite aiguille pour accéder à l’artère
près de l’aine. Ensuite, on fait glisser
14 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Fondation
un cathéter enfilé sur un fil métallique,
en passant par l’artère, pour se rendre
au cœur. À l’extrémité du cathéter se
trouve un ballon avec une valve affaissée.
Lorsqu’on le gonfle, il élargit la valve
et repousse l’accumulation de calcium
sur les parois. On laisse ensuite en place
une endoprothèse de haute technologie
contenant une valve de remplacement.
Le cathéter ressort par la voie d’entrée et
la valve de remplacement commence à
fonctionner immédiatement.
« Comparativement à la chirurgie
traditionnelle, cette intervention est plus
sécuritaire et convient mieux à certains
patients, explique le Dr Menkis. La TAVI
dure habituellement 90 minutes et peut
parfois être pratiquée sur un patient
éveillé. En l’absence d’anesthésie générale,
le rétablissement se fait plus rapidement.
Le fait de voir les patients se rétablir de la
sorte est extrêmement gratifiant. »
La TAVI est pratiquée à l’Hôpital
Saint-Boniface depuis 2012. Environ
deux douzaines d’interventions ont lieu
chaque année.
En octobre 2014, on a pratiqué à l’Hôpital
une TAVI sur une patiente qui avait eu
un remplacement chirurgical de sa valve
aortique plusieurs années auparavant. On
a alors eu recours à la TAVI pour régler
un problème.
« La patiente avait une valve qui fuyait,
explique le Dr Malek Kass, chef du
programme interventionnel structurel et
principal interventionniste en TAVI. « Nous
avons implanté une nouvelle valve par la
TAVI. En fait, la patiente s’est si bien rétablie
qu’elle a pu partir en voyage dans les
Caraïbes l’hiver dernier, à l’âge de 86 ans! »
Même s’il s’agit d’une nouvelle technologie,
les statistiques indiquent déjà que la TAVI
peut sauver des vies. Le Dr Menkis attribue
en partie aux succès obtenus dans la région
le fait que le Programme de sciences
cardiaques n’a pas eu recours à cette
intervention dès qu’elle a été disponible.
« Nous voulions voir les résultats obtenus
ailleurs avec la TAVI avant d’y avoir
recours ici et nous voulions nous assurer
de posséder l’expertise voulue, affirme le
Dr Menkis. Nous avons appris beaucoup
des expériences des autres et les résultats
ont été remarquables. »
Dr Malek Kass, chef du programme
interventionnel structurel et
principal interventionniste en TAVI
Exprimer sa reconnaissance à l’Hôpital Saint-Boniface
Un don pour honorer la mémoire et améliorer l’Unité de soins palliatifs
« L’endroit était chaleureux et invitant et les membres du personnel infirmier étaient de véritables anges
qui répondaient rapidement à ses moindres besoins. »
Le 29 janvier 2015, un service spécial
a été célébré à l’Hôpital Saint-Boniface
à la mémoire de Tracy Huynen (née
Claydon), décédée en décembre 2014, afin
de souligner le don de quatre fauteuils
inclinables à l’Unité de soins palliatifs. Sa
famille a tenu à transmettre ces mots de
remerciement au personnel :
Lorsque l’état de Tracy s’est aggravé et qu’il
était évident qu’elle devait être hospitalisée,
je pense parler au nom de tous en disant
que nous avons été horrifiés à la pensée
de la faire admettre à l’hôpital. Toutefois,
notre opinion a complètement changé
dès que nous avons visité l’Unité de soins
palliatifs. Il ne s’agissait pas de l’endroit
froid et austère que je redoutais. L’endroit
était chaleureux et invitant et les membres
du personnel infirmier étaient de véritables
de Tracy. On ne lui a jamais refusé quoi
que ce soit et le personnel s’est occupé d’elle
avec amour, respect et dignité, rendant
ainsi cette difficile épreuve un peu plus
facile à traverser. Nous sommes infiniment
reconnaissants pour les soins que Tracy a
reçus ici.
La famille de Tracy Huynen
anges qui répondaient rapidement à ses
moindres besoins. Ils étaient chaleureux,
attentionnés et enjoués; ils réussissaient
toujours à faire sourire Tracy et il était
évident qu’ils se préoccupaient réellement
d’elle et de son bien-être.
Le personnel infirmier de l’Unité de soins
palliatifs a répondu aux moindres besoins
L’Unité de soins palliatifs de l’Hôpital
Saint-Boniface est un endroit sans pareil
et d’une classe à part. Au nom des familles
Claydon et Huynen, nous vous remercions
pour tout ce que vous avez fait pour prendre
soin de notre très chère Tracy. J’espère que
le don des superbes fauteuils inclinables
pourra améliorer les soins fournis aux futurs
patients et à leurs familles et à rendre leur
séjour le plus confortable possible.
- Kerry Lynn Claydon
(Sœur de Tracy)
Une ancienne étudiante exprime sa gratitude par des dons mensuels
Célébrer les soins axés sur les patients
« Même avant que le concept des soins
axés sur les patients ne devienne populaire
dans le milieu de la santé, l’Hôpital
Saint-Boniface le mettait en application,
affirme Teresa Wareham, de Minnedosa.
L’Hôpital Saint-Boniface a toujours mis
l’accent sur les patients. »
L’importance de répondre aux besoins
des patients est quelque chose que Teresa
Wareham a appris à titre d’étudianteinfirmière à l’Hôpital Saint-Boniface.
Lorsqu’elle a obtenu son diplôme en 1981,
sous le nom de Teresa Hoffman, elle savait
qu’elle avait participé à quelque chose
de spécial.
« Il y a un sentiment d’appartenance
unique à l’Hôpital Saint-Boniface, ainsi
que des normes très élevées, explique
Mme Wareham, qui est à la semi-retraite
et travaille occasionnellement dans des
hôpitaux de Minnedosa et Brandon. J’ai
toujours été fière de dire que je suis un
produit de l’Hôpital Saint-Boniface. »
Teresa Wareham a travaillé à l’Hôpital
Saint-Boniface au début de sa carrière,
mais est partie travailler à l’hôpital de
Minnedosa, après avoir rencontré et
marié Dean Wareham.
Elle est toutefois restée marquée par
sa première infirmière-chef à l’Hôpital
Saint-Boniface, Dorothy Carswell, qui est
maintenant à la retraite, mais qui fait du
bénévolat à l’Hôpital gériatrique de jour.
« Dorothy a été une mentore exceptionnelle
et encore aujourd’hui, dans certaines
situations, je me demande ce qu’elle ferait
à ma place, affirme Mme Wareham, qui
travaille à contrat auprès des étudiants de
l’Université de Brandon. Elle m’a enseigné
le sens de l’équité qui a contribué à faire de
moi l’infirmière que je suis devenue. »
Teresa Wareham a exprimé son affection et
sa gratitude envers l’Hôpital Saint-Boniface
par des actions philanthropiques. Elle a
commencé par faire un don en 1990, après
avoir reçu un héritage d’une grand-tante.
Les Wareham ont fait des dons à l’Hôpital
Saint-Boniface chaque année depuis et ont
récemment opté pour des dons mensuels.
« C’est très simple. Les dons sont
automatiquement prélevés sur notre
carte de crédit, dit-elle. Nous avons aussi
désigné la Fondation comme légataire dans
nos testaments. On n’a pas besoin d’être
multimillionnaire pour faire une geste
qui compte. »
Fondation | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 15
Un don pour ne rien oublier
Un don des Vickar permettra de poursuivre le projet
« Pour parler franchement,
la situation était déconcertante. »
Lorsque les nouvelles ne sont pas bonnes,
elles sont plus difficiles à entendre. C’est ce
qu’a vécu Tova Vickar lorsqu’elle a reçu son
diagnostic de cancer, il y a huit ans.
« Quand on reçoit l’annonce du médecin,
on n’est plus là. On est en état de choc,
explique Tova Vickar. J’avais de la difficulté
à me concentrer et je n’ai pas compris la
moitié de ce qu’il me disait. »
« Tova a retenu une partie de l’information
et j’en ai aussi retenu une partie.
L’information que nous avions n’était pas
très claire. Pour parler franchement, la
situation était déconcertante, ajoute Larry
Vickar qui accompagnait sa femme lors de
ce rendez-vous. Nous avons des amis qui
ont vécu des expériences similaires. »
Lorsque les Vickar ont entendu parler du
projet du Dr Tom Hack, qui consistait à
enregistrer les consultations, ils ont été à la
fois séduits, ravis et impatients de soutenir
ce projet en offrant un don important.
Le Dr Hack, qui dirige l’oncologie
psychosociale et les soins infirmiers
oncologiques, s’est donné pour mission
d’alléger le fardeau des patients atteints de
cancer et de leurs familles.
16 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Fondation
Pour être plus précis, le Dr Hack dirige un
projet d’enregistrement des consultations
médicales qui fait son chemin autour
du monde. Le concept est d’une grande
simplicité et les données qui démontrent
son efficacité s’accumulent. Pour l’essentiel,
le projet du Dr Hack consiste à enregistrer
la première consultation médicale durant
laquelle le patient reçoit son diagnostic de
cancer. On croit que le fait d’enregistrer
la consultation permettra notamment de
réduire le stress ressenti par le patient et
d’améliorer la communication entre le
médecin et le patient.
« Il y a beaucoup d’information importante
transmise durant cette consultation,
précise Larry Vickar qui est membre du
conseil d’administration de la Fondation
de l’Hôpital Saint-Boniface. L’idée de
faire un enregistrement est excellente.
Nous aimerions que cette pratique se
répande. Voilà pourquoi nous soutenons
la recherche. »
« Si j’avais eu accès à un tel enregistrement
lorsque j’ai reçu mon diagnostic, j’aurais
vécu une expérience totalement différente,
affirme Tova Vickar. J’aurais apporté
l’enregistrement chez moi et je l’aurais
écouté à quelques reprises. J’aurais ainsi
Les donateurs Tova et Larry Vickar à la
Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface
pu mieux comprendre le diagnostic et les
options de traitement. J’aurais été rassurée. »
Le don versé par les Vickar contribuera à
la création d’une base de connaissances
visant à démontrer que les enregistrements
sont bénéfiques pour les patients et
leurs familles.
Les Vickar sont reconnus à Winnipeg
pour leurs actions philanthropiques et
leur travail communautaire. En plus des
nombreuses activités de bienfaisance
auprès de la communauté juive, de la
communauté philippine et à Transcona,
Larry Vickar fait appel chaque année à son
équipe du Vickar Automotive Group pour
commanditer et diriger le travail bénévole
dans le cadre du Radiothon de l’espoir et
de la guérison de la Fondation de l’Hôpital
Saint-Boniface, qui a permis de recueillir
plus de 125 000 $ l’an dernier.
« En tant que donateur et membre du
conseil d’administration, j’ai le privilège
d’entendre parler de la recherche tout au
long de l’année, mentionne Larry Vickar.
Je peux dire sans équivoque que les fonds
recueillis sont utilisés de façon optimale.
Tova et moi sommes honorés de contribuer
et de participer. » L’impact des donateurs
Des poupées
pas comme les autres
De plus petits mannequins facilitent la formation
L’Hôpital Saint-Boniface est un chef de
file dans le domaine de la formation
en réanimation néonatale, mais il faut
du matériel de pointe pour garder la
formation pertinente.
« D’autres centres au Canada s’intéressent
à notre Programme de réanimation
néonatale, particulièrement à la structure
et à l’efficacité de notre équipe, affirme
Barbara Wheeler, infirmière clinicienne
spécialisée. Il est très important que
nous continuions d’améliorer notre
programme pour être prêts à intervenir
dans les situations d’extrême urgence. »
29 semaines de gestation. Ils coûtent
environ 1 000 $ chacun.
Il y a environ un an et demi, le matériel
du programme a été renouvelé grâce en
partie à une subvention de la Fondation
de l’Hôpital Saint-Boniface. Le matériel
comprend désormais de très petits
mannequins de formation pour RCP que
le personnel peut utiliser pour apprendre
à réanimer un bébé né prématurément.
La taille et le poids de ces mannequins
équivalent à ceux d’un bébé né à
À l’Hôpital Saint-Boniface, le
personnel infirmier, les médecins, les
inhalothérapeutes et les sages-femmes
reçoivent tous une formation en
réanimation des nouveau-nés, soit quelque
170 personnes, seulement l’an passé.
« Le fait d’avoir du matériel très récent,
comme ces petits mannequins, est
absolument bénéfique pour notre travail
de formation », ajoute Mme Wheeler. Ce sont quelques-uns de leurs objets préférés
Promouvoir le bien-être grâce à des ensembles d’activités thérapeutiques
Le concept est merveilleusement simple;
les résultats sont simplement merveilleux.
Depuis 2013, le Programme de
réadaptation et de gériatrie de l’Hôpital
Saint-Boniface fait la promotion de
l’utilisation « d’ensembles d’activités
thérapeutiques » pour les patients âgés en
général, et les patients atteints de démence
en particulier, dans les programmes de
médecine familiale, de soins palliatifs et de
réadaptation et gériatrie.
objet qui leur est familier ou qui signifie
quelque chose pour eux, explique Lynda
Mandzuk, inf. aut., B.Sc.inf., M.Sc.inf., CSIG(C),
infirmière clinicienne spécialisée auprès du
Programme de réadaptation et de gériatrie.
Les photos familières ou le geste de brasser
des cartes ou de plier des vêtements
peuvent détendre un patient qui serait
autrement facilement agité. »
Les articles comprennent des objets
aussi simples que des cartes à jouer, des
photos, des balles molles, des dominos, des
morceaux de tissu, des CD et des vidéos.
Le fait que les objets puissent aider
les membres des familles à entrer en
contact avec les patients durant les visites
représente un aspect particulièrement
important du programme. « Nous avons
vu des patients stressés et tristes s’animer
et interagir lorsque des visiteurs regardent
des photos ou partagent des objets avec
eux, ajoute Mme Mandzuk. Le matériel
nous aide à voir la personne à nouveau et
non son état de santé. »
« Ce matériel nous permet de constater
que les patients sont plus calmes et plus
heureux lorsqu’ils ont à leur disposition un
L’initiative des ensembles d’activités
thérapeutiques a été lancée à titre de
projet pilote grâce à du financement de la
Les ensembles consistent en trois gros bacs
en plastique contenant de 30 à 40 articles
variables visant à calmer et à tenir occupés
les patients ayant des limites cognitives.
Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface. Des
fonds additionnels sont nécessaires pour
acheter plus de matériel qui sera utilisé à
plus grande échelle et pour renouveler le
contenu des ensembles régulièrement.
« Pour des raisons de prévention des
infections, chaque article est utilisé par un
seul patient, ajoute Mme Mandzuk. De plus,
nous devons continuellement trouver des
articles qui correspondent aux intérêts
des patients. »
Mme Mandzuk a constaté que les ensembles
donnaient des résultats remarquables
jusqu’ici. Des patients qui ne parlaient
habituellement pas se sont mis à parler en
jouant aux dominos ou en regardant des
photos d’une ferme familiale.
« Nous pouvons redonner le sourire aux
gens, affirme Mme Mandzuk. Nous pouvons
faire diminuer leur stress et contribuer à
leur bien-être. » Fondation | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 17
Les nouvelles de la Fondation
Une vie à l’Hôpital Saint-Boniface
Célébrer un demi-siècle de travail
Colette Bérubé (née LaChance) est née à l’Hôpital Saint-Boniface
il y a 70 ans, et l’Hôpital a été sa seconde demeure la majeure
partie de sa vie. En fait, elle travaille à l’Hôpital, où elle a occupé
divers postes, depuis une cinquantaine d’années.
« C’est un endroit spécial qui
veut dire beaucoup pour moi. »
« J’ai commencé à travailler durant mes études secondaires,
dit Colette Bérubé, qui a deux enfants et cinq petits-enfants. Je
travaillais deux heures après l’école pour nettoyer un convoyeur
dans la cuisine de l’Hôpital. »
Ensuite, en 1963, elle a travaillé comme secrétaire au service des
finances. Une de ses principales tâches consistait à dactylographier
les rapports financiers. « À l’époque, la personne responsable de
l’embauche dans ce service voulait quelqu’un d’inexpérimenté qui
pourrait apprendre les systèmes de l’Hôpital, dit-elle. J’ai beaucoup
appris dans cet emploi. »
Elle s’est mariée avec Léo Bérubé en 1964 et a quitté son emploi
après la naissance de son premier enfant. Même alors, elle a
travaillé à temps partiel dans divers services de l’Hôpital, jusqu’à
ce qu’un nouveau défi se présente à elle, en 1976. « Je suis passée
à la Fondation où j’ai eu le plaisir de participer à l’organisation du
premier Prix international, se souvient Colette. C’est le Dr Jonas
Salk qui l’a reçu. »
Dans le cadre du programme du Prix international de l’Hôpital
Saint-Boniface, « j’ai eu la chance de rencontrer des personnalités
de renommée mondiale, comme le pape Jean Paul II, mère Teresa et
Sir Edmund Hilary, pour n’en nommer que quelques-uns, dit-elle. Il
n’y a pas beaucoup d’emplois qui vous donnent une telle chance. »
18 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Fondation
En 1983, elle avait
recommencé à travaillé
à temps plein, toujours
à la Fondation et elle y
est restée jusqu’en 2003,
alors qu’elle est partie à la
retraite, si on peut dire.
« À l’époque, le directeur
général m’a demandé
si je voulais travailler
deux jours par semaine
pour le programme
commémoratif et j’ai
accepté. Ce travail
s’est éventuellement
transformé en emploi
d’agente de fidélisation
des donateurs. »
Photo de sécurité de
Mme Bérubé lors de la visite
du pape Jean-Paul II en 1984
En juin prochain, elle
envisage un retour à la
retraite, pour ainsi dire. « J’aimerais venir de temps à autre pour
donner un coup de main, dit Colette Bérubé qui, sans surprise,
a aussi fait du bénévolat à la boutique de cadeaux pendant
25 ans. « J’ai rencontré tellement de merveilleux donateurs
au fil des ans. J’adore écouter leurs histoires. »
En plus de ses activités à l’Hôpital Saint-Boniface, Colette
Bérubé fait partie d’un club de marche et aime jouer au golf,
jardiner, faire du vélo et bien d’autres choses. Elle a aussi hâte
de faire plus de voyages. Même si elle apprécie ses loisirs,
elle ne quittera probablement jamais complètement l’Hôpital
Saint-Boniface. « C’est un endroit spécial qui veut dire beaucoup
pour moi », ajoute-t-elle. Garder les
souvenirs vivants
Le Fonds Beelaert pour soutenir
la recherche sur le cancer
« Lorsqu’on a la chance de vivre longtemps, on a de nombreuses
occasions de laisser sa marque dans le monde, affirme Virginia
Beelaert de Russell, au Manitoba. Mon frère Barry n’a pas eu
cette chance et nous avons donc laissé un héritage pour lui grâce
à un fonds de dotation. Le fonds a été simple à mettre sur pied et
nous espérons que notre contribution aura des effets réels. »
« Le fait de rendre hommage à Barry de cette
façon contribue à garder son souvenir vivant. »
Barry Beelaert, un mécanicien habile qui rêvait de devenir
agriculteur, est décédé du cancer en 1974 à l’âge de 24 ans. Un
carcinome de type anaplastique a été la cause précise de son décès,
mais la source principale de la maladie n’a jamais été identifiée.
« Le premier symptôme a été une douleur à l’épaule qui a
été initialement diagnostiquée à tort comme une élongation
musculaire, explique Mme Beelaert, une enseignante à la retraite.
Plus tard, nous avons appris que le cancer pouvait avoir été
présent durant l’enfance et qu’il se serait développé lentement,
sans être détecté. »
Afin d’honorer la mémoire de Barry et de contribuer à la lutte
contre le cancer, Gwen, la mère de Barry maintenant âgée de
93 ans, a mis sur pied, en 2014, le Fonds de dotation Barry
Albert Beelaert à la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface.
Naturellement, le fonds a été créé pour soutenir la recherche
et le traitement des cancers qui touchent les enfants et les
adolescents. Le fonds financera aussi la recherche visant à
comprendre le comportement des cellules lorsque le cancer se
propage dans l’organisme. Enfin, le fonds aidera les chercheurs
Barry Beelaert était un mécanicien
habile qui aimait les animaux.
de l’Hôpital Saint-Boniface à comprendre les répercussions
du stress oxydatif sur le cancer, ainsi que l’activation et la
suppression des oncogènes. Un oncogène est un gène pouvant
muter pour causer un cancer.
« J’ai joué avec lui quand nous étions petits et il me manque
encore beaucoup, ajoute Mme Beelaert en parlant de son frère.
Le fait de rendre hommage à Barry de cette façon contribue
à garder son souvenir vivant. »
« La famille Beelaert a fait une très importante contribution
et nous lui en sommes très reconnaissants, déclare le Dr Bram
Ramjiawan, directeur de la recherche à l’Institut de recherche
clinique Asper de l’Hôpital Saint-Boniface. La recherche sur le
cancer est complexe, mais prometteuse. Grâce à la générosité
et à la vision de gens comme les Beelaert, nous pouvons faire
d’importants progrès. » Voici Els Fenton
Els Fenton s’est jointe au personnel de la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface en décembre 2014 à titre
de Directrice des dons majeurs. Elle a joué des rôles de premier plan à titre d’employée et de bénévole
pour la collecte de fonds, notamment les fonctions de Directrice du développement à la Siloam Mission,
où elle a joué un rôle clé dans la campagne visant le réaménagement de l’organisme dans ses locaux
actuels. Elle a aussi travaillé pendant de nombreuses années dans le domaine des ventes médiatiques et
a occupé les fonctions de Directrice de station et de Directrice générale des ventes à la station CHVN
Radio. « La meilleure partie de mon travail consiste à conclure des partenariats significatifs avec des
donateurs motivés qui adorent donner et qui sont déterminés à promouvoir le bien-être et à contribuer
à l’éradication des maladies dévastatrices. » Fondation | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 19
Donner.
Se souvenir.
Rendre hommage.
Merci à tous nos donateurs et à toutes nos
donatrices charitables qui ont choisi de faire des
dons à la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface
afin de ne pas oublier les personnes dont le nom
apparaît ci-après ou de leur rendre hommage.
Les dons mentionnés ici ont été versés entre
le 1er septembre 2014 et le 28 février 2015.
20 | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | Fondation
À la mémoire de
Fiorina Aiello
Alanna Hogue Aiello
Herb Allen
Henrique Amaral
Kiriakos Anastasiadis
Fred Anderson
Donald Andrey
Edmond Asselin
Patricia Bake
Beverley Bakun
Carl Ballstadt
Liam Barclay
George Barnet
Brian Barsky
Bridget Beaulieu
Earl Beech
Andrew Bell
Frank V. Bigourdan
Frank Binda
W.H. Bissett
Joseph Blanchard
Lloyd Bloomer
Janet Boyda
Elva B. Breakey
James Brennan
Morris Broder
Miami C. Brown
Declan Finlay et Aelyn
Fiona Brown
John R. Brown
Ernest (Edward) Bruno
Karl Buchart
Kenneth Buchholz
Anita Buckoski
Alex et Mary Budnik
John Bunting
Howard Butler
Robert Bydak
Rosalind Charman
Edmond Chenier
Maria Christiansen
William N. Christie
Joan Claydon
Louise Clayton
Victor E. Clayton
Marc Comeault
Naomi Coodin
Darlene Cramer
Henri Daudet
Eileen Dermody
Thomas J. Devlin
Levy Doerksen
Heinz Doerr
George P. Doig
Lucille Dolphin
Robert Donald
Norman Donogh
Audrey F. Drysdale
Peter Dueck
Gertrude Dueck
Florent Dupuis
Judith A. Dyck
Jacob Dyck
Harold Dyrda
Rudi Engel
Charles Eunson
Marie Elizabeth Ewashko
Elizabeth Ewashko
Alexander Fedoruk
Ethel Ferdman
Joan et Archie Ferguson
Remedios Fernando
Gerardus Fijn
Barbara Flamand
Bernice Flood
Eva Forbes
Zdeno Ford
Douglas E. Ford
Lorraine Frechette
Raymond Frost
Claire Funk
Thomas Geekie
Benjamin Mark Giroux
Karyn Globerman
Irene Glover-Mills
Donald W. Greer
Antoine (Tony) et MarieLouise Guertin
Philip F. Hall
Chiyoko Hamade
Herbert Hamm
Nicholas Harman
Michael J. Hart
Hiro Hashimoto
John E. Hoeppner
Molly Holt
Kenneth Hominick
Jean Hunter
Arthur Jeanson
George Jersak
Anne Johnson
Helen Johnson
Shane Johnston
Tom Jonca
Anna Joyal
Bella Kalenchuk
Beverly Kamminga
Edith Kaulfuss
Jack Kay
David Keillor R. J.
Dixie A. Kellar
Theodore Walter Kess
Charles G. Klein
Lawrence E. Klump
Margaret Koltek
Ann et John Kowalick
Fred Krawetz
Olga Kruk
Katherine Krushel
Patricia Kuch
Lillian Kushniaryk
Cheryl Lachance
Paul Lagassé
Ted Lasiuk
Guy Lavallee
Glen Lawson
Léo LeBlanc
Gordon A. Lee
Pearl Lee
Samuel Lemoine
Jack Levit
Charlotte Anne Elizabeth
Lockhart
Stewart Low
Shaun E. Lucash
Eva MacGregor
Fred Macki
Mary I. MacPhail
Branko Majetic
Maxine Mannens
Lawrence (Larry)
Marchinko
Doreen Marshall
Carol L. Mastroianni
Frank McAuley
Charles McCorry
Bernard McGowan
Ronald McIntosh
Frances McKean
Alexander McKean
Sheila McMurray
Dwight et Sandra McOuat
Rylan McQueen
Fred Mestdagh
Bernard Miller
Roger Millier
Ted Misanchuk
Daniel G. Mitchler
Anastasia (Anne) Moore
John Murphy
Freeman Myers
Emma B. Ogilvie
Peter O’Hara
Mary Olchowy
Tom Ormshaw
Jim Orzechowski
Damion Orzechowski
Lawrence et Anastasia
Orzechowski
Alex Ozunko
Mary Pachal
Florence M. Page
Leona Painchaud
Janet Penner
Marlo Penner
Imelda Perreault
Ewald Piel
Clara N. Pitura
Joseph Henri Ploquin
Pauline Pomarenski
Linda Postma
Allan Pott
Doris Powls
Donna Pradinuk
Glenn Pratt
Germaine Prenovault
Gerard Preteau
Philippe J. Prince
Sandra Ramsey
Chet Randall
William Reilly
Christine Renaud
Jennie Restall
Irene Rey
Will Richard
Wilhelmina Robertson
W A. Robertson
Joan Rolls
Raymond Roman
George Rose
Tara L. Ross
John Rychlicki
Leonard (Len) Ryman
Jean Sahaydak
Allan R. Sayak
Gerald Scharien
Nettie Schween
Carolyn Scott
Pearl Scott
Adolph Sebunchak
Helen Seiler
Thomas Littleton Selby
Margaret E. Selinger
Joe et Bertha Servatka
Daniel E. N. Shandroski
Norman Shorland
Ervin Shott
Lorraine Slama
Peter Smarz
Mark et Pat Smerchanski
J Richard Smith
Philippe Smith
Jim Smolinski
Joy Spiers
Greta Spit
Samuel St. Pierre
Trevor R. Staska
Fran Steinberg
Edward Steinberg
Murray Stern
Hayley R. Stevenson
Darlene Stewart
Myrna Stubbings
Nan Sweeney
Jack Sweeney
Sandra Talaga
James Teeple
Wayne Tefs
Richard B. Thomas
Ernest Todaschuk
Louise Trudel
Nicolas E. Tuokko
P Lesly Tymm
Diana Vadeboncoeur
Margaret Van Raes
John Van Winkle
Thomas P. Walker
Gladys Watt
William Weedmark
Anne Weinstock
Walter Willborn
Kenneth H. Williams
James Williamson
Michael Wishnowski
Agnes Witzleben
Marshall Wolfe
Nellie Woloshyn
Eliott Mainguy Wood
Keith Wood
Evelyn Wyrzykowski
Margaret Yarema
Beverley Yaworski
Nancy Zacharias
Emil Zajic
Donald Zaporzan
Norman Zest
En l’honneur de
Jeffrey Ackman
Dr Simerpret Bal
Ella R. Bédard Redden
(Robyn)
Nolan Karl James Brown
Avery Buckmaster
Harvey Chochinov
Mark Cohen
Lloyd Feinstein
Timothy Fenlon
Shirley Gelskey
Dan Gladish
Kara I. Globerman
Saul Globerman
Addysyn Gobeil
The Grey Nuns
Harlan et Jackson
Hildebrand
Dave Hochman
Alvin et Ethel Hook
William Horodyski
Sylvia Kittner
Amy Ladobruk
Brock Manikel
Thomas Morris
Janice Mulder
Personnel infirmier
du 6AW
Norman Odwak
Ernie Oelkers
Mary Offrowich
Edward A. Pascoe
et son équipe
Sandi Promislow
Mike Raabe et son équipe
Allan et Dorothy Robbins
Mickey Rosenberg
Pawan K. Singal
Michael Sitarz
Smith Carter Architects
& Engineers Inc.
James Taylor
Carmen et Rheal Teffaine
Marilyn Trepel
Clifford Yaffe
Alexa Yakubovich
Greg Yakubovich
Jack W. Young
Paul Zaidman
Personnel médical du 5E
Nicole et Ryan (UNSI)
Fondation | Croyez-y | Printemps-Été 2015 | 21
Conseil d’administration
2014-2015
Hôpital
Saint-Boniface
M. Murray Kilfoyle, président
M. Haig Vanlian, vice-président
M. Wayne Anderson
M. Tom Carson
M. Drew Cringan
M. Gabor Csepregi
Mme Carolyn Duhamel
Mme Monique Fillion
Dr José François
Dr Gary Glavin
M. Allan Grant
Mme Linda Hughes
Mme Catherine J. Kloepfer
Son Excellence Monseigneur Albert LeGatt
Mme Naomi Levine
M. Robert Pruden
M. Jean-Marc Ruest
Dre Judith Scanlan
M. Kevin T. Williams
M. Daniel E. Lussier (membre d’office)
Auxiliaire
de l’Hôpital
Saint-Boniface
Fondation
de l’Hôpital
Saint-Boniface
M. Daniel E. Lussier, président
Mme Michelle Ferguson, vice-présidente
Mme Karen Johnson, secrétaire-trésorière
M. Richard Clément
Mme Leanne Edwards
Mme Sophie Ethier
M. Robert Gagné
M. Normand Gousseau
M. Kyle Picard
M. Rennie Zegalski
M. Kevin T. Williams, président
M. John Graham, vice-président
M. Neil Duboff, vice-président
M. Frank Plett, secrétaire-trésorier
Mme Jane Arnot
Mme Karen Banfield-Thorvaldson
Mme Tanya Benoit
M. Robert Campbell
M. Jim Downey
M. Joe Fiorentino
M. William Fraser
M. Dom Grestoni
Mme Caroline Kiva
M. Jonathan Letkemann
M. Carmine Militano
M. George Rajotte
M. Doug Stephen
Dr Michel Tétreault
M. Louis Trepel
M. Larry Vickar
THE HEALTH REPORT :
Prendre le pouls de la communauté
Joignez-vous à vos hôtes, Chuck LaFlèche et Greg Mackling
chaque dimanche*, entre 11 h et midi, pour l’émission The Health Report, une
production de la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface. Écoutez le 680 CJOB
pour entendre des spécialistes vous parler de soins de santé et découvrir des
récits d’espoir et de guérison racontés par des soignants, des employés et des
donateurs de l’Hôpital Saint-Boniface.
Prenez part à la conversation!
Visitez le site thehealthreport.ca.
* Émissions diffusées
de septembre à juin.
22 | Croyez-y | Printemps-Été 2015
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